Faire carrière DANS LES ARTS

 

 

 


 

Il est très facile de faire carrière dans les arts :

il suffit de répéter répéter répéter le même même mais remarquable (encore et encore) *

pour se faire reconnaitre, pour se faire acclamer et pour se faire idolâtrer.

Mais ça,

ce n'est pas de l'art :

c'est de la publicité et du narcissisme.

...

qui compense ses manques (d'affection) et autres plaisirs réclamés non reçus.

...

Les artistes ne font pas carrière, ils créent des oeuvres d'art
Vouloir faire carrière est la marque de la frustration qui se fait jouer de vengeance : le même noeud hostile qui se reserre à force de boucler des boucles.
L'artiste ne peut pas créer par frustration, car la frustration emmène vers un seul sens : la vengeange, qui n'est pas une pratique de l'art.

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Et puis il y a les autres,
qui passionnés de vivre,
se moquent de la reconnaissance,
car ils ont leur vie trop occupée à découvrir des choses extraordinaires.

Les artistes dissimulés de l'histoire,
et pour quoi ?
pour être loin des obligations de la gloire

.

il faut chercher pour découvrir

                                             vouloir faire l'effort de vouloir
                                             comprendre les oeuvres de l'art pour comprendre ce qu'on fait là.

 

 

* S'emparer d'une particularité préidentifiable, la généraliser puis la répéter jusqu'à la reconnaissance : est « la clef du succès »,
avec l'amabilité du personnage de l'artiste qui rassure ses commanditaires : un rôle peu enviable,
mais le succès ne satisfait que la frustration de son narcissisme ; et non l'épanouissement de son art et de sa vie.
Répéter obsessionnellement ce qui te différencie,
Cette différence qui forme l'originalité crue unique de l'oeuvre
Pour lui appliquer un copyright et un droit d'auteur

 

 

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L'image prestigieuse (ment fausse) du compositeur est-ce le motif d'y faire carrière ?

 

L'idéologie univoque de la nécessité du compositeur qui perd le sens de sa pratique

Je viens de reparcourir le livre de Danielou, Sémantique musicale, et, il y a derrière son texte une idéologie qui me gêne. Qui me gêne pour la raison fondamentale qu'elle est réductrice. Réductrice, car elle n'accepte que les relations bijectives univoques : « faire ça, donne ça, et pas autre chose » (sic). Une cause A pour un effet A', mais pas B', ni aucune autre relation possible : ça reste 1 pour 1 même, 1 cause pour 1 effet. Mais ça ne fonctionne pas comme ça, et il le sait, mais, à la fois, c'est son métier que le compositeur défend, ou pire, justifie la nécessité du compositeur pour la musique (qui au fond n'est plus sûr, sinon il n'aurait rien besoin à justifier). Le compositeur, tel un mage qui sait comment manipuler l'émotion humaine (sic). Il n'en est rien, ce n'est qu'un désir fantasmatique, comme le pouvoir du musicien du conte qui débarrasse la ville de ses rats en jouant de sa flûte. La théorie des systèmes, des rhizomes, les matrices des nombres complexes, etc., après 1945, a balayé tout ça. Mais quand un compositeur dit que telle conjonction crée un effet précis dans l'être qui écoute, ça signifie la volonté que n'importe qui d'autre qui joue cette même conjonction, l'effet (de toutes les manières différentes) restera le même. Ça, représente la nécessité existentielle même du compositeur et, l'exemple rabâché est que les oeuvres de J. S. Bach produisent cet effet. Ça, c'est l'expression du complexe du compositeur. C'est d'une conséquence terrible, car ça signifie, derrière, que l'être humain est un être prévisible (voire mécanique) et qu'il peut être manipulé par des relations bijectives mécaniques sans équivoque. La partition de musique est aussi une manière mécanique (à sens unique) de réaliser la musique, telle une machine qui répète indéfiniment les mêmes gestes. La musique de Bach est mécanique. Lui le sait et s'en amuse à faire croire ce qui ne se passe pas, mais les musiciens et les mélomanes se réjouissent de cette machine prévisible (pas du reste). C'est su, la répétition rassure. Mais rassure pour quoi ? De quoi tu as peur pour vouloir être rassuré ? Ça, signifie que le compositeur « déterministe » (déterminé aussi à croire sauver sa place, sa peau, sa paye d'une pratique décadente) est con-vaincu fondamentalement de sa souveraineté sur la musique, sic (contrairement à l'autre, « l'indéterministe », qui s'en fout). Sa peur désire sa souveraineté (illusoire). Le compositeur embourgeoisé (possédé) doit détenir, et pour certains encore détient, le prestige (= le charlatanisme) équivalent du mage qui prédit l'avenir, car le compositeur lui, prévoit les sentiments que les auditeurs vont ressentir (sic). Cette idéologie est allée jusqu'au bout du possible (entretenue par le cinéma hollywoodien) pour devenir la caricature d'elle-même, c'est-à-dire avoir fait de sa musique une collection de stéréotypes risibles et prérisibles.

C'est pour ça que la théorie des chiffres qui quantifient une proportion fixe d'un intervalle disant donner un effet unique est un leurre qui pourtant a fait réfléchir un grand nombre d'êtres humains depuis des millénaires à vouloir découvrir la recette (cachée, sic) « philosophale » (sic) du pouvoir de la musique (sic). Le mode (mineur, sic) triste ou (majeur, sic) joyeux n'a rien à voir avec les proportions des intervalles du mode, c'est une éducation intensive qui oblige à convaincre à croire qu'une croyance est une réalité (le contraire est impossible*). Tout ce mentir pour dominer les autres, bien sûr. Tous ces enfantillages aujourd'hui nous les avons dépassés, bien que ce dépassement soit récent, en effet, le livre de Alain Danielou date de 1978. J'estime qu'il est temps de passer à autre chose de + intelligent et de + ouvert et de + respectueux envers les vivants (bien + complexes) que nous sommes.

 

Note
* Se convaincre à croire qu'une réalité est une croyance revient à supprimer la réalité de l'existence (ce qui est impossible, sinon on arrête d'exister) alors que le contraire la cultive comme point de repère à fuir sans jamais vouloir la supprimer. La croyance est une attitude vraiment étrange !

 

 

LE PIEGE DE L'ORIGINALITÉ
LA FACILITÉ DE LA COPIE

à venir...

 

 

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