On raconte beaucoup de bêtises sur la musique improvisée

 

fondements de l'improvisation

On raconte beaucoup de bêtises sur la musique improvisée et l'improvisation elle-même, aussi de la part des musiciens eux-mêmes qui la pratiquent. On se demande pourquoi il existe autour de l'improvisation et de la musique improvisée une mécompréhension et un rejet si intense ? La réponse n'est pas difficile à comprendre. D'une part. Les individus de nos sociétés occidentales redoutent l'imprévu. D'autre part. Les individus de nos sociétés occidentales redoutent l'inconnu. Ce qui l'un de l'autre où l'un et l'autre sont issus de la même chose : redouter vivre l'inconnu de l'imprévu : ça, est la manifestation d'un profond effroi. Un effroi profondateur de la vie humaine elle-même en sociétés, particulièrement intense au XXIe siècle.

Confondre « improvisation », « anarchie », « chaos » et « hasard ».
Cet amalgame relève du même effroi remarqué supra.
Pour tant, ces 4 concepts ne signifient pas la même chose.

Nous improvisons en permanence quotidiennement.
Pourquoi vouloir ignorer que nous improvisons quotidiennement ?
Improviser ? = Agir sans planifier. Faire sans réfléchir.
Combien d'êtres humains agissent sans réfléchir ?
On parlerait d'instinct.
On parlerait de bêtise aussi.
Le constat que l'action humaine quotidienne improvise est indéniable.
Ou nier cette réalité signifie nier ses actions quotidiennes.
L'humanité et la bestialité ne peuvent pas vivre sans improviser.
L'improvisation donne à résoudre tout problème dans l'immédiat.
Sans improvisation, l'espèce humaine périrait.
Alors pour quoi agresser la musique qui improvise ?
Et ces musiques désignées « improvisées » : Elles improvisent quoi ?
Pour quoi délimiter des camps des clans des tribus pour s'entre-agresser ?

 

Commençons par cette évidence musicale : Tout compositeur (= planificateur) est un improvisateur, s'il ne l'est pas, s'il elle ne peut pas, alors le compositeur ne peut pas composer. Au XXIe siècle, on constate l'effet inverse de la création portée par l'improvisation : le plagiat.

 

Imagination - Improvisation - Expérimentation

La création originale dépend de l'interaction de ces 3 actes où l'une n'existe pas sans l'autre, où l'autre est indispensable à l'autre. Pour pouvoir imaginer, il faut improviser et pour improviser il faut pouvoir savoir expérimenter. Rien n'est planifiable sans avoir au préalable expérimenté, testé, improvisé et imaginé. Pour résoudre tout problème de l'existence, l'imagination est indispensable. Sans imagination, l'intelligence n'existerait pas et l'espèce humaine avec.

La peur de la liberté

Vient se mélanger au rejet de l'improvisation musicale un effroi beaucoup + profondateur de nos sociétés du XXe et XXIe siècle. Tout être humain domestiqué à la civilité rejette, accompagné d'une agression hors-norme, tout ce que par quoi la liberté se manifeste. C'est une pathologie sociale conditionnée par une politique répressive [dure avec sourire doux], forgée par la violence de la punition et de l'obéissance sans hésitation et, avec un entretien quotidien informant de la terreur de la catastrophe (finale) imminente. Dans ce contexte à hostilité intense et permanente, tout ce qui l'ignore, comme : vivre libre, sans contrainte répressive, est considéré par « la masse humaine apeurée et abdiquée » être « une menace pour sa société ». Mais quelle menace ? Concrètement

La liberté artistique est combattue par les politiques depuis 1968.
La liberté artistique est pourchassée par « la politique culturelle » depuis 1981.
= Depuis 1981, les artistes authentiques sont pourchassés pour être transformés ou remplacés par des artisans (obéissants).
L'artisanat décore reproduit et anime ce que l'art questionne.
L'art crée, l'artisanat copie et recopie.
La décoration pose des façades entre la réalité et l'effroi de la réalité.
Vouloir confondre l'art avec l'artisanat révèle l'effroi de la réalité.

Pour s'effrayer de la réalité ?

On s'effraie de la vie à partir du moment où elle ne correspond pas à l'idée qu'on se fait de la vie. Exemple : « le monde enchanté de Walt Disney » [qui gomme de ses films ce que tout chrétien extrémiste considère amoral qui augmente le gouffre de la conscience entre le faux et le vrai] quand l'homme disneyisé se confronte à l'institution de la violence cultivée dans nos sociétés, ça provoque un choc psychologique, dont très peu se remettent. L'un et l'autre sont artificiels. 2 artifices de perception pour re-tenir nos sociétés à s'agir elle-même son esclavagisme. Le but de la terreur sociale, toujours d'origine politique, est l'obéissance absolue des citoyens-esclaves. En dehors de « l'obéissance absolue » exigée, l'ajout du viol banalisé par la violence de circonstance de l'administration avec son voile « cucul Disney » du « confort moderne » est inutile à vivre, voire présente le péril de la déconscience des individus [se séparer de sa conscience se réalise quand un péril présente une souffrance invivable].

La réalité sociale n'est pas la réalité de l'existence de la vie

Entre ce que l'humanité agit et ce qu'elle n'agit pas, il existe une différence considérable. La peur ne devrait pas être le ciment des sociétés humaines. Car cette peur en groupe (dé)génère des dégâts. La peur cultive la guerre perpétuelle. Il est clair que cette peur de la vie est à l'origine de la domestication de l'espèce humaine, il y a 5000 ans [sur 600 000 ans d'existence]. La peur de manquer par faire et construire des réserves au-delà des besoins nécessaires. Et quel intérêt de s'emmurer à l'intérieur des murailles d'une forteresse ? nommée cité, puis ville, jusqu'à capitale. Si ce n'est pas la peur qui gouverne à se réfugier à l'intérieur, croyant éviter ainsi un péril arrivant ? Paradoxe orthodoxe ! À l'intérieur, la cible est + facile à atteindre qu'à l'extérieur. L'éparpillement extérieur est impossible à anéentir d'un coup alors que concentré à l'intérieur dans la même enceinte, 1 coup de bombe suffit. Une évidence ignorée volontairement, pour encore s'y réfugier. Les évidences sont myriades contrattaqsuées par le déni général mais qui n'empêche pas de constater la pathologie fondatrice de nos sociétés qui au contraire la renforce. Donc, à la base le commencement est faussé. Comment alors comprendre les choses et les idées ?

Test de compréhension

L'improvisation et la musique

L'improvisation est un outil de création (originale, on doit préciser aujourd'hui). La réalité : l'improvisation n'est qu'un outil. Désigner un moyen, une manière de faire, être un style, est à la fois une confusion [volontaire ?] et à la fois une discrimination inutile à l'entendement de ce à quoi sert improviser [ou utile à l'exclusion, l'expulsion et l'annihilation des indésirables, de ce qu'ils elles représentent qui fait peur]. En quoi la musique improvisée est désignée être un style ? Et un style de quoi ? Le mot style est confondu avec : « identification d'une démarche » d'un ensemble de musiciens [qui se reconnaissent entre eux]. Cette démarche identifiée est signifiée par : « le refus absolu d'obéir » dans le contexte banalisé de la hiérarchie sociale. Ensuite, pour appuyer cette attitude contestataire envers toute autorité [nos sociétés dans leur intégralité sont fondées sur la domination violente de la hiérarchie autoritaire, gérée par la machine État, divisée en nations aux frontières, infranchissables sans autorisation, gardées par la milice civile et militaire armée prête à tuer/nuire celles et ceux qui ne payent pas le passage imposé], cette musique improvisée se désigne « improvisation libre » pour se détacher de l'autre : « l'improvisation encadrée » (sic). Quelle est la différence entre les 2 improvisations ? L'encadrée joue des différences avec les mêmes données, la libre invente les données et joue avec elles. L'une est entendue, l'autre est inaudible dans le contexte social du rejet de l'inconnue (= de l'étrange, de l'étranger cultivant le racisme inventé par la politique et perpétré par la peur). Mais l'une se ment et l'autre ne se comprend pas. Une improvisation encadrée est le moyen de se familiariser avec le système à resonner. Le cadre de la musique est sa théorie musicale. Le cadre de la musique est limité par l'instrument de musique qu'impose la théorie de la musique. Puis de manière + serrée, un cadre se pose à ne jouer que quelque notes et quelques accords [dans l'immensité infinie des possibles limités]. L'exemple du blues montre jusqu'où il est possible de simplifier le cadre de la musique [à improviser = à jouer, pas à rejouer pareil] : avec 3 accords majeurs et 1 mode pentatonique (= gamme à 5 tons). Cette disposition fondatrice du blues [cafard de l'esclave déportée en Amérique] qui mélange le Blanc avec le Noir (= la culture européenne avec celle africaine déportée) pour donner une musique grise comprise de toute l'espèce nommée : jazz (de jaser = parler trop pour ne rien dire de +) avec ses solos interminables (lieu de l'improvisation où la reconnaissance s'accroche au musicien bannissable pour devenir une idole). La représentation de la musique improvisée vient avec le jazz. Mouvement musical qui en quelques décennies évolua du « dixieland » au « free jazz » : des conventions du divertissement à la liberté de l'intelligence (bannie).

Free jazz (= parole libre)

La musique improvisée d'aujourd'hui est le nouveau nom du free jazz. Genre musical persécuté intensivement pour être interdit de scène publique à la fin des années 70 du XXe siècle. Dans les années 80, il n'existe plus de festival de musique de free-jazz. Où, l'absence des mélomanes des concerts de free-jazz est perçue du côté musicien comme une trahison [ils ont voté l'enfermement contre leur libération]. Pendant la 2de moitié du XXe siècle, la créativité musicale explose de différences. Les verrous des normes classiques de la musique ont sauté (bien que la résistance des conservatoires demeure solide à poursuivre l'enseignement de la musique du XIXe siècle avec sa théorie obsolète au XXe siècle). Cette exubérance de la musique (jusqu'à se banaliser dans la contestation) à développer des « complexités inouïes » où la musique vivante savante nommée ou avant-garde ou contemporaine pour être acceptable en société de bon goût atteint des sommets où le mélomane ordinaire ne peut que perdre ses repères de confort d'entente pour « laisser tomber » l'affaire de la musique en s'absentant et refusant les expériences des « concerts inaudibles » (sic). Les grands compositeurs d'alors tombent sous la juridiction de la censure publique du bannissement.

L'improvisation
et l'évolution de la musique

Bricolage et Combinaison

En dehors de la [pas du] vague free-jazz, il existe d'autres vagues qui ne clament pas utiliser l'improvisation, mais qui sans elle n'existerait pas : la « musique concrète » et la « musique électronique ». Pour se familiariser avec les outils d'enregistrement électronique pour créer une musique originale, il a fallu faire « des essais ». Le Studio d'Essai (de la maison de la radio) est créé dans une remise institutionnelle. Il a fallu un pouvoir politique fort pour initier et imposer ou renverser « l'illustration sonore des dramatiques radiophoniques » en musique (concrètement) : à faire accepter à pouvoir manipuler l'entendu pour en faire de la musique inouïe [à commencer par les boucles du « sillon fermé » et du montage de bouts de sons décontextualisés]. L'institution du Groupe de Recherche Musicale à Radio France initie l'institution nationale de la musique expérimentale [+ que le 1er studio de musique électronique à Cologne = Köln]. Cette initiative, avec en parallèle un attrait, sans mesure du public et de la profession envers les nouveaux instruments électriques et électroniques (puis numériques) : les synthétiseurs (puis les samplers) aux sons inouïs, exige obligatoirement l'expérimentation du « bricolage » pour se familiariser avec la nouvelle lutherie. De l'autre côté, dans le monde de l'écriture graphique de la musique, le mouvement sériel règne par la présence directoire d'un autre compositeur influant à qui est confié un autre institut pour développer la musique par ordinateur. L'ordinateur est un calculateur qui n'improvise pas. Logique du sens. Un ordinateur est une machine qui exécute les instructions programmées. Les calculs qui injectent des algorithmes aléatoires [random de l'anglais informatique signifiant d'abord : « courir à grande vitesse » puis « dans tous les sens » « out of control » ne signifie pas aléatoire = imprédictible] servent à obtenir des résultats déterminés = prévus, toujours. Le calcul non aléatoire des probabilités détermine (à l'intérieur d'un cadre, d'un système) quelle combinaison « va (se) passer ». Dans un système (= ensemble de relations fixées), il existe un nombre fini, bien que grand, de possibles. Les combinaisons possibles se calculent avec l'opération factorielle notée : ! après un chiffre. Exemple 3! = 6 (factoriel 3 égal 6) <=> 3 x 2 x 1 = 6 ; 5! = 5 x 4 x 3 x 2 x 1 = 120, etc. Le nombre de combinaisons des séries de 12 tons : 12! = 479 001 600. Pour personnaliser cette combinatoire, le compositeur parlait de structures [d'ordre]. Mais le problème de la combinatoire, même structurelle, basée sur un seul intervalle [100 cents] constituant une seule échelle [1 seul système], est la monotonie de la monoscalairité [systémique => trop de prévisibilité provoque l'ennui]. Les derniers compositeurs de cette tendance se réfugièrent dans la polymodalité [sans pouvoir concevoir que la polyscalairité est la mère de la polymodalité]. Mais quels musiciens est capable de sonner ce qu'il elle ne sait pas et n'a pas appris ? C'est pourtant cette aptitude qui fait du musicien un improvisateur averti.

Cercle V

Que se passe-t-il, si la pratique musicale ne change pas (ou n'évolue pas) sa théorie et en conséquence ne change pas ou ne modifie pas ses instruments de musiques ? Eh bien, ça se répète. Ça se copie. Ça se recopie. Ça se perpétue pareil. Et l'invention musicale se tarit. Là, la musique, se transforme : d'un art elle devient la diversion d'un divertissement : une imitation décorative dissimulant l'essentiel pour quoi la musique existe. L'absence d'évolution manifeste la volonté d'une régression.

Improvisation Improbable à l'Improviste

L'impromptu est entendu au XXe siècle comme une forme musicale [si elle est libre : elle donc informelle et donc informatable] alors qu'il s'agit d'une composition improvisée ou d'une improvisation composée. Comment est-ce possible ? Toutes les oeuvres fixées par les pianistes et violonistes virtuoses, du XIXe siècle par exemple tels Liszt, Chopin, Paganini et tous les autres, sont des improvisations fixées sur le papier [ce qui en fait aussi des marchandises à marchander]. Un solo virtuose est toujours une improvisation [même fixé dans l'écriture]. Quand le musicien parle des formes de la musique, il parle des identités identifiées et reconnues des pratiques compositionelles acceptées et imposées par l'usage. De la forme couplet-refrain ABABA, aux dernières formes de la sonate symphonique aux transpositions tonales multiples, les musiciens ont exploré et exploité en 1000 ans tout ce que ce système théorique pouvait donner. À la fin du XIXe siècle, cette théorie tonalisée [des 12 tons de la tonalité octaviante = qui tourne en boucle] hiérarchisée était épuisée. Au XXe siècle, la musique libérée du carcan de la théorie classique « c'est épanouie de 1000 couleurs » (sic).

La haine de la surprise

Pour forcer la fondation de sociétés déterministes (modernisées par la mesure, sic), il faut détester les surprises, il faut détester les cadeaux. Il faut se forcer à apprécier l'ennui de la routine prévue. À l'aventurier s'oppose la masse des peureux casaniers policés [qui au moindre souci même fabriqué s'emparent du téléphone pour appeler la police au secours] imposant et instaurant le pouvoir politique de l'ordre de l'ennui, sans surprise ni cadeaux, dans une hiérarchie ordinale où l'abdication docile est de rigueur. L'obéissance entretient la hiérarchie autoritaire [se taire soi-même face au monument de la violence institutionnelle instituée préservée]. Comment dans ce contexte apprécier la liberté ? Difficile, devenu impossible, voire génératrice de panique incontrôlable.

Improvisation, Anarchie, Chaos et Hasard

Anarchie = sans hiérarchie = pouvoir politique absent.
Anarchiste = être humain indésirable dans une société hiérarchisée. Sens renversé pour être accusé de terrorisme.

K.O.s ?

Chaos = formes calculées [mathématiques] du désordre (apparent) [les fractals et les mouvements browniens sont des formes chaotiques]. À la notion de « désordre » s'oppose la notion moralisée de « structure ». La structure dont on considère/valorise + les relations que les êtres ou les objets qui la compose. Le structuralisme a servi de retenue (de censeur) aux formes perçues sans ordre = sans structure. Des flux de la turbulence, par exemple. [John Cage avait peur de la liberté absolue, le hasard toxique, c'est pour cette raison que ses musiques sont structurées avec des durées quantifiées fixes].

EI : Ennemi Imaginaire

La croyance politique applique au chaos la notion de désordre social absolu incalculable = imprévisible. La réalité est que la politique s'est constitué un ennemi imaginaire qu'elle applique à toutes les personnes qui lui paraissent non conformes à ce qui est attendu d'elles [forme les sociétés à inobéissance impossible]. Toute manifestation de la liberté devient obligatoirement (sic) « l'objet d'une répression » (nécessaire, sic) « pour maintenir l'ordre » (sic) = la cohérence crue de la société gérée (pas autogérée). La violence est justifiée et normalisée. Mais ses cibles ne sont que des boucs émissaires formés à agir leur rôle imposé. L'idée politique du chaos représente la projection de sa propre idéologie, dans le cas de sa libération, qui provoquerait un massacre généralisé. L'idéologie du désordre n'a de sens politique que pour éviter l'anéantissement total de l'espèce humaine par la politique. À minimiser les débordements atomiques et viraux (de cet excès en désir permanent d'explosion retenue par la peau poreuse de la morale).

Zahr, le danger des dés

Hasard (de l'arabe al zahr = le dé, az-zahr = jeu de dés. Aléatoire = relatif aux jeux de hasard). En anglais le terme a gardé le sens de risque, de péril possible (dans le milieu des produits chimiques toxiques). C'est le mot « chance » qui le traduit = « heureuse fortune ». Le hasard ne désigne pas l'imprévisibilité absolue, qui est la raison de l'existence de la réalité, mais une combinaison de l'ensemble fini de toutes les combinaisons possibles. Le terme sert ensuite à désigner les faits sans cause. Puis sans direction, sans réflexion (= acte d'un imbécile ou d'un obsédé, sic). Puis et surtout, l'ordre et la détermination du déterminisme trouvent avec le mot hasard le nom de leur ennemi. Alea signifie aussi les dés du jeu. La musique aléatoire est une musique algorithmique, celle de la combinatoire avec un nombre de choix fini. Il n'y a eu jamais de hasard dans la musique aléatoire.

Les 3 vilains

Dans les 3 définitions de ces termes, Anarchie, Chaos et Hasard rien n'envisage l'improbable. Même, les probabilités mathématiques n'envisagent pas l'improbable. Mais désigne ce envers quoi la politisation de l'humanité guerroie : le réel, la nature, les dieux puis 1 seul. Des mots qui désignent dans l'opinion de l'inconscient collectif le mystère inconnaissable de l'existence de la vie, mais qui ne devraient pas pour ne pas favoriser la confusion et l'ignorance. Ce que la domestication craint derrière les mots anarchie, chaos et hasard, est de se forcer à croire que ses valeurs [routinière de la monotonie d'une existence sans heurt] sont en danger, putôt en péril. Cette opposition n'est qu'un prétexte à créer des ennemis et + : un amplificateur d'ennemis en nombre pour ne jamais cesser la culture de la violence armée, mais au contraire de l'intensifier. La politique provoque tout en même temps et les attaques [crues extérieures] et sa défense légitimé non légitime de massacrer. Les prisons servent de preuve suffisante à l'opinion publique [complice] de la présence de ses (faux) ennemis (à combattre à tuer pour supprimer le danger inexistant). La réalité est que ces ennemis sont formés par nos sociétés qui s'en défendent. La politique crée les ennemis et la guerre (obligatoirement) qui l'accompagne. Il s'agit d'une duperie pour forcer la croyance, la haine (le racisme) et la violence à exploser dans les rangs uniquement pour que le règne politique demeure. Le prix des vies à payer en vies pour ça coûte + cher que le bénéfice obtenu du confort de son humiliation.

Improviser n'est pas synonyme ni de chaos, ni d'anarchie, ni de hasard.

L'instinct improvisateur n'a pas le temps de calculer dans l'instantanéité. Improviser, et savoir improviser est une maîtrise de l'instant immédiat sans durée. Une capacité que développent particulièrement les musiciens [de talent][ailleurs ? Je ne sais pas, ah si ! tous les joueurs expérimentés, bien sûrs vraiment ?]. On peut dire que l'improbable absolu ou total est la mer dans laquelle plonge et nage l'improvisateur [en apnée]. L'improvisation est une capacité de pouvoir se débrouiller dans n'importe quel contexte à se dépatouiller [à la patouille = des pattes des pieds et des mains sans trouille de la patrouille] d'un problème qui empêche de continuer à vivre libre [détaché]. La vie improvisée développe son intelligence dans un milieu où règne l'imprédictible ; milieu que redoute par-dessus tout l'humain domestiqué. Sa vie est toujours en permanence improvisée. Le milieu où règne l'imprédictible porte un autre nom : réalité.

Le style du clan
musique improvisée
emparée empirée

Forme un clan de membres qui croyant produire une musique libre sonnent à signaler leur clan. Les talents rares aux sonorités uniques de leur musique sont des ermites qui vivent en dehors du monde de la musique [sinistré] : sans clan. La musique improvisée genrée est un stéréotype vulgarisé [sachant que le stéréotype est un pollueur musical] où ses fidèles croyants sonnent la chimère de leur liberté [du free-jazz perdu] et signalent leur idéologie et leur identité frustrée par le son du regret : Et ce n'est pas très agréable à entendre. Si la musique improvisée est perçue être un style, voire plusieurs dans le groupe pour distinguer ses virtuoses, c'est que la musique n'est plus improvisée.

Recette compositionnelle de l'improbable

Pour sonner pareil, il suffit de réutiliser la même recette avec les mêmes ingrédients. Facile ! Dans le monde de la musique improvisée genrée, ce sont les stéréotypes qui permettent aux individus du public de « reconnaître » cette musique et quel musicien joue. Qui confirme que ce n'est pas de la musique improvisée. Les véritables improvisateurs extraordinaires sont celles et ceux qui savent rester anonymes et savent changer d'ingrédients et savoir pouvoir jouer d'autres recettes inconnues des gourmets. Si les gourmets sont vraiment des gourmets, l'exploit sera vivement apprécié [pas l'interprète, mais la musique] ; s'il ne l'est pas, c'est qu'il n’y a plus de gourmet.

Les improvisateurs ordinaires sont des êtres humains comme les autres. Dans l'afflux du monde concentré et agité, chacune, chacun se sent seul et cherche durant sa vie à être reconnu par quelqu'un pour être aimé : Parce que dans nos sociétés on fait tout pour être détesté [la culture du salaud gagnant persiste]. La reconnaissance est un autre ciment de nos sociétés idolantes cultivent pour se soulager les uns les unes les autres à se glorifier le mérite d'individus choisis par la chance opportuniste et la convénience de l'ambition pour sauver par l'idée ce qu'on peut d'une destruction politique de l'espèce. Autodestruction pendante en menace permanente imminente provoquée par nous-mêmes à se piéger nous-mêmes dans des noeuds que nous nouons nous-mêmes [Ronald D. Laing]. Un chantage sur nous-mêmes. En quelque sorte.

Autres choses, à vivre de + excitant

Le champ libre des mouvements libres tant redoutés des êtres humains piégés ne sert qu'à révéler le piège où leur peur les emporte à s'entre-nuire. Le musicien libre et intègre montre qu'il y a mieux à vivre. Aucun besoin de le tuer que vouloir se tuer soi-même avec tous les autres.

...

 

 

Concluons pour redémarrer

Pour comprendre ce que l'improvisation est réellement. Il a fallu faire un détour dans les contextes qui incitent l'action et révéler les croyances qui font de la musique ce qu'elle n'est pas. Nous savons depuis Gödel qu'il est impossible de résoudre un problème du système de l'intérieur du système. Il faut donc sortir pour pouvoir créer un autre système, plutôt à tendance asystématique (= où les relations sont mobiles), pour ne pas s'empêtrer encore une fois dans les mêmes comportements et croyances [qui font de nous des imbéciles suicidaires] pour résoudre les contradictions de l'ancien système et évoluer vers le développement d'un nouveau [Thomas Kuhn parlerait de changement de paradigme avec Edgar Morin]. Mais [de loin] on constate une immense mauvaise foi qui règne dans le monde avec la tendance générale à refuser de comprendre la situation qui nous donnerait le pouvoir de résoudre nos problèmes. L'effroi intérieur est intense, sans raison, générateur de violence excessive sans raison, que l'effroi lui-même sans raison. La diffusion médiatique massive n'est pas non plus une raison suffisante pour vouloir fuir la réalité des problèmes à résoudre qui comme le mensonge rattrapent toujours le fuyant.

 

 

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