Le silence dans la musique

ou la musique dans le silence

 

le silence de la musique
la musique du silence

comment l'un s'articule avec l'autre ?

 

Ouverture

Webern & Cage

Nous avons l'exemple de 2 extrêmes et aussi très différentes approches du silence dans la musique. Toutes 2 sont du XXe siècle, l'une d'Anton Webern et l'autre de John Cage. Le silence a une fonction double : harmonique et en même temps rythmique. Sans le silence le rythme n'existerait pas et l'harmonie non plus. Sans silence, la sensation d'espace n'existerait pas, c'est-à-dire la masse de sons au fond qu'on n'entend pas. Cage utilise le silence pour révéler cette musique de fond, celle de la vie, des vies qui vibrent constamment différemment autour et dans nous. Webern utilise le silence comme articulation tonale dans le dodécaphonisme sans attraction harmonique. Son écriture du silence articule les tensions et les détentes. Chez Webern le silence n'a plus la fonction d'une respiration ou d'une pose, il forme l'espace de sa musique. Le silence est un élément compositionnel, une antinote qui articule et porte les notes. La qualité du silence, sa tension se règle en fonction de sa fréquence et de sa durée comme le vide qui s'équilibre avec le plein mis en tension (en ton). La tonalité perdue avec le dodécaphonisme se retrouve chez Webern dans l'écriture du silence. Chez Cage, le silence (absolu) n'existe pas. Il s'approprie par la durée, le temps d'écoute quand le musicien ne joue pas. Chez Webern, le silence est un paramètre indépendant supplémentaire à composer.

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Le silence matière compositionnelle

Considérer le silence dans la musique, c'est opérer avec un plein de ce qui est cru vide. Une synthèse soustractive inversée (pas additive) où le silence est la matière à filtrer avec des masques.

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Le silence et l'espace

Exemple
Avec l'Anarkhia ensemble spatial, nous avons commencé à faire déplacer le silence dans/sur l'espace (décembre 2014)

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