Un problème pratique de volume topophonique variable à résoudre

 

Comment techniquement, avec console de mixage numérique,
réduire l'étendue de la zone de trajectoire (listening area) sans bouger les enceintes ?
De manière à varier le volume géophonique dans lequel les sons voltigent, valdinguent, se déplacent.
Ce pour varier la vastitude sans varier la forme des trajectoires.

C'est vrai
Que c'est l'une des premières variations spatiales que j'ai réalisée en 1980 :
Disposer les 12 enceintes de l'ARC (du musée d'art moderne de Paris) sur des roulettes à 4 hauteurs différentes :
1. niveau des pieds,
2. niveau du ventre,
3. niveau de la tête (pas au-dessus),
4. niveau du ciel (à quelques centimètres sous plafond).
Eh oui, il a suffi de disposer les enceintes sur des roulettes à hauteurs différentes :)

- Et les moteurs ?
- Mais, des êtres humains qui jouent à déplacer ces sources comme on fait de la trottinette !

 

La ligne droite de la stéréo

Réduire à un point = 0D fixe (puis mobile) un chemin = 1D et sa trajectoire 1D. C'est assez incroyable comment un son mono « panoramisé » de gauche à droite et de droite à gauche donne l'illusion de son déplacement. Un son au centre de la stéréo excite à égalité les haut-parleurs des 2 enceintes de la stéréo. Pourquoi alors on perçoit le son entre les 2 enceintes ? On mesure cette illusion acoustique en fonction de la phase/déphasage : un son déphasé (à 90° = hors phase) est perçu provenir des 2 enceintes, voire perçu double, un son phasé (à 0°) est perçu provenir du centre.

Il existe des réducteurs/élargisseurs de la stéréo : où son point zéro est la monophonie. Des plug-ins numériques qui peuvent ou ne peuvent pas se faire piloter par automation d'une séquence. Il y a le PHA32 de Voxengo et le S1 de Waves il y en a d'autres chez iZotope ou Nugen Audio, etc.

Est-ce suffisant ? Même multiplié par le nombre de stéréos dans un volume. Telles 72 stéréos dans une octophonie. La multiplication des imageurs stéréo à doser la largeur de la stéréo à se croiser rentrent en conflit.

 

AGRANDIR ou RETRECIR le volume

Anadi Martel l'a fait pour son SP1 avec le bouton « expansion » pour l'expansion ou la compression du volume géométrique de l'espace :

Spatial Processor 1 (1988) de Anadi Martel

1. à 0 le champ acoustique est petit où l'amplitude de la trajectoire est constante
2. à 5 le champ acoustique est moyen
3. à 10 le champ acoustique dépasse l'espace réel, la trajectoire dépassant ce champ devient inaudible (= disparaît là-bas au fond, sic)

Anadi Martel l'a fait pour son SP1 avec le bouton « scale » pour l'expansion ou la compression de la dimension de la trajectoire :

1. à 0 la trajectoire est centralisée, donc rendue mono
    mais cette mono centrale n'est pas une réelle mono centrale où le son devrait être localisé, puisque tous les haut-parleurs sont au même niveau.
2. < à 1, la taille de la trajectoire est réduite
3. à 1, la trajectoire est inchangée
4. > à 1, la taille de la trajectoire est augmentée
5. à 2, la taille de la trajectoire est doublée => la trajectoire dépasse l'espace dans lequel elle est générée
    L'effet de cette augmentation doublée par exemple pour une orbite circulaire doublée donne une orbite carrée.

Mes 2 SP1 en 2023 ne fonctionnent plus !

Reste : 7

 

Orfeusz 206 sound trajectories generator Orfeus 206 screen

Avec l'Orfeusz 206, Nicolas Holzem réalise l'expansion ou la compression de l'espace par la dimension XYZ de la pièce. Le résultat n'a rien à voir avec le potentiomètre « scale » et « expansion » du SP1 d'Anadi Martel. La dimension de la pièce avec l'Orfeusz affecte l'acoustique de la trajectoire dans la salle, c'est-à-dire, la réflexion de l'onde valdinguante sur les murs en fonction de la localisation du son dans son volume. La grande part de calcul des DSP dans l'Orfeusz réside dans la localisation de la trajectoire en fonction de ses réflexions sur les murs ; en conséquence, une même trajectoire dans une salle de 5x5x5m³ ne sonnera pas pareil que dans une salle de 25x25x25m³. Sans compter la simulation des matériaux + ou - absorbant des murs : de l’épais tapis au mur de verre (le matérieu le + dur). Vu le calcul considérable de la sonorisation acoustique par localisation de la trajectoire dans l'acoustique architecturale, changer la dimension de la salle demande de rebooter le programme. Ce qui est réalisable dans un court silence. Mais pas en morphing en temps réel. Ou par en enchaîner plusieurs à la suite ?

On comprend à quel point une idée, d'un évènement similaire, peut donner des résultats effectifs différents, voire +. L'idée de réduire ou augmenter le champ volumique de trajectorisation de l'audio, sans bouger les haut-parleurs qui forment cet espace topophonique, jusqu'à modifier la forme de ce volume topophonique de diffusion des trajectoires pendant la musique, considérant ou pas la sonorité de l'espace par ses premières réflexions du son en mouvement dans son enceinte architecturale modifie 2 perceptions : le volume de l'enceinte formé par les haut-parleurs et la vastitude de la trajectoire : de zéro, à être réduite à 1 point fixe, jusqu'à doubler son étendue de telle manière à ce que ses passages « hors du champ » soient, sont noyés dans un lointain flouté de réverbération ou disparaissent par une réduction drastique de son amplitude acoustique.

 

Comment faire vraiment pleuvoir des sons dans l'espace ?

Ces instruments (pas des machines, puisqu'on les joue avec les mains et les pieds) : les spatialisateurs pour le jeu et la composition musicale spatiale des trajectoires sont toujours en 2023 en phase d'ébauche bien que leur technologie soit l'une des + sophistiquées par les calculs que la trajectorisation sonore exige. Bien que sa pratique prend de l'âge depuis sa naissance en 1958, il est toujours difficile d'obtenir les mouvements spatiaux qui tombent sous le sens tel : Comment faire vraiment pleuvoir des sons dans l'espace ?

 

65 après, on bricole toujours pour obtenir l'impossible

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re tour à la table : des matières