Subject Rupture entre nos 2 mondes... From Musicien To Luthier Date 22.05.2021 16:34 Ah je vois enfin ce que tu fabriques :) Des guitares électriques de voyage ! Il me paraît évident, en tant que musicien-compositeur-inventeur-penseur, qu'il faut d'abord une théorie en développement avant de créer l'instrument qui rend audible l'inouï de la théorie. Une théorie n'est pas une doctrine comme l'impose l'autorité de L’État depuis le VIIIe siècle en Europe avec les premiers écrits de la musique. Je pense par exemple à l'arco-guitare-couchée (le nom n'est pas important), une « guitare classique ordinaire » avec laquelle j'ai développé une technique aux résultats acoustiques inouïs, qu'avec « un bâton colophané », oui. J'ai suivi les cours de physique acoustique d'Émile Leipp (Acoustique et musique) à Paris VI Jussieu, il y a 40 ans ! Je bricole des instruments de musique depuis que je compose des musiques, 1979, dont la lampe archisonique ou le pvc-sax-à-coulisse font partie de la collection avec une paire de galets, des bouquets d'herbes sèches, etc., et tout objet qui sonne. Tous, presqu'issus du bricolage, de l'assemblage, telles ma guitare électrique, puis l'autre, qui accompagnent ma musique avec leurs nonoctaviations exponentielles depuis 1987. Tout ou presque est écrit décrit dans le livre : Dans le Ciel, le Bruit de l'Ombre, en ligne ici : http://centrebombe.org/dansleciel,lebruitdel'ombre.html 26 000€ pour 4 guitares montre que nos 2 mondes, art et artisanat, sont déconnectés. Le péage est une institution du chantage banalisé, d'où la gratuité nécessaire de nos albums. La musique inventive est torpillée systématiquement par les institutions et la politique culturelle depuis 1981. Cette guerre (silencieuse) de 40 ans contre les artistes (créant des oeuvres originales, pas des copies insignifiées) vient de se terminer récemment par la suppression totale de l'assistance financière conditionnelle aux faux artistes ainsi entretenus contre les vrais. Qu'est-ce qui reste du monde de l'art et de la musique dévasté ? Des rescapés, des résistants qui vivent de rien, de ce qu'ils peuvent, çà et là éparpillés et isolés. Les arts et la musique ne sont pas morts, mais leur existence publique a été annihilée. La terreur politique de la liberté artistique est une réalité. Les gouvernants ne souhaitent pas un autre « soulèvement de la jeunesse comme en 1968 » (sic). La terreur des citoyens et des citoyennes maintient la violence de l’État, dont les gouvernants se réjouissent à « prendre des mesures restrictives de coercition » (sic) obéies par les esclaves pour agir la violence : le pouvoir sert à ça : nuire pour tenir les esclaves dans l'obéissance par la terreur. La violence, politique, morale, réelle, alimentaire et physique, entretenue contre les vrais artistes (celles et ceux qui inventent) m'a, dans la résistance à continuer de créer des oeuvres originales, poussé à vouloir comprendre par analyser cette situation de nuisance générale politique de tous contre tous, dont mes derniers écrits sont rassemblés dans le livre : Vivre l'espèce humaine (localisé ici : http://centrebombe.org/livre/vivre.l.espece.humaine.html). Comment alors entendre mes guitares multiscalaires nonoctaviantes ? Bricolage (toute la musique des 6 albums des Guitares Volantes repose sur du « bricolage » et de l'assemblage d'outils obsolètes) : des corps et manches vissés industriels récupérés à touche sans frettes ou des guitares d'occasions défrettées puis refrettées « comme on peut » : l'apparence ne sert pas la musique, mais les « erreurs d'ajustement » font « des défauts » qui enrichissent les possibles de la musique. La perfection, dans l'effet, étouffe tout inententu inattendu que recherche l'originalité musicale. Les défauts et les erreurs permettent de s'évader, de s'échapper de la doctrine imposée qui génère le déclin des arts et de la musique. Une tradition des artistes désobéissants vénérés post-mortem ! tel un pardon social hypocrite. Pouah. Allez, Bonne continuation :) a+ mathius http://centrebombe.org/myster_shadow-sky_discography.html