PSYCHO
TROP E
POE
ETHIQUE
De ces pièces d'orfèvre en filigrane vibrantes d'où il ne sort que l'ultime son scintillant d'un dernier souffle, sont des pièces très rares de joaillerie musicale, pratiquement inexistantes. À une rencontre, on retient son souffle de vie, tellement elle en a pris dans la gueule, pour former sa délicate brisure.
Frétille
Le passage de l'instant oublié
Flattre
Les tambours distendus des tympans frrr
Scintille
Le filigrane suraigu
Comment le retrait de l'effleurement perçu, a-t-il pu être l'attente de l'écoute ?
Par le retrait de ses intentions d'inattention, en don d'être attendu.
Les sublimations du frémissement attendu
Les forces opposées prêtent au cataclysme
Mains tenues par une fine ciselure
Qui pourrait se fendre à chaque éclat.
Ne lui donne pas l'occasion de trembler
Si elle s'équilibre
Tension s'immobilise avec Pression qui ensemble tiennent l'instant de l'éternité
en attente de résonner (le paradoxe assemble les contraires pour qu'ils s'entendent)
Mes spasmes sont l'effet d'une corde tendue pincée à être l'instrument de musique d'un autre.
Une corde tendue, c'est fait pour être vibré pour en percevoir le vibratoire source de vie.
La vulgarité a le plaisir de gâcher la beauté
Parce qu'aveugle, elle n'y a pas accès.
Il suffit alors de se retirer.
Le retrait n'est pas la défaite
mais l'expression de la fierté
de la beauté
Il existe un sens de vibre les choses
Les poser en équilibre
entre forces en puissance
dans une entente fragile
...
Ce que j'ai perçu (dimanche 4 décembre 2016) sous mescaline :
rêve éveillé : comment nommer ça autrement ? autre état de conscience.
Des constructions gigantesques vivantes en filigrane qui se maintiennent par un équilibre de forces : de tension contre pression, demeurant dans l'immobilité vigilante, des années, des siècles, des millénaires, pour être le témoin de qui, de ces structures gigantesques en vagues de filigrane, va lâcher. Lâcher, dans ce cas signifie : créer une catastrophe, ou : la libération des forces destructrices qui anéantit toutes ces constructions grandioses qui ne tiennent que par un fil brisable, sonnant et scintillant.
Tout se joue à la pointe des vagues immobiles, car le moindre mouvement, le moindre souffle, la moindre inattention fait tout éclater, écrouler, dévaste tout, l'ensemble, dans sa totalité. Bien que les vagues s'affrontent en duel dans l'immobilité absolue, on perçoit la gigantesque pression-tension qui donne vie à ces êtres vivants en forme de vague, construits de synapses délicates solidifiées dont la résistance vibratoire doit rester imperceptible, sinon c'est l'effondrement.
Les dimensions de ces êtres-vague dépassent le gigantisme des « gratte-ciel » (avec un ciel partout) qui dans leur monde à l'apparence figée, déploie l'énergie vitale colossale et nécessaire qui motive a les faire vivre, la vie de ces êtres si puissants, si fragiles, anéantissables à chaque instant. L'expression : « la vie ne tient qu'à un fil » est ici complètement appropriée. Chacune sont des grandes puissances qui aux fils des temps ont construit des empires, de vagues silencieuses par immobilité, où rien ne doit bouger, mais tout le vibrant est là à l'intérieur, invisible et inaudible à mains tenir l'équilibre.
Le degré de raffinement des êtres-vague, comme tout raffinement à l'extrême, s'est développé dans un maniérisme à l'exagération des longueurs de pointes. La pointe allongée est plus que fragilisée, elle est brisable à tout instant. Des pointes de verre délicates qui tiennent l'intégralité des édifices des mégapoles, est le summum du raffinement et de la volonté contradictoire de l'équilibre des forces. + l'empire est fragile, + il est puissant et, résiste des temps immémoriaux.
D'autres états de conscience
existentLa particularité de la mescaline tirée du peyotl, ce cactus (sans épine) qui ne pousse qu'exclusivement au nord-est du Mexique, dont sa consommation est millénaire, remet le sens des choses en place (révèle l'abus de ses croyances sur son esprit et ses actes, ou l'abus de croyance d'une réalité sociale pervertie qu'on retient en soi).
...
Bibliographie
. Alexandre Rouhier, Le Peyotl, la plante qui fait les yeux émerveillés (1926) cet ouvrage reste jusqu'aujourd'hui, 90 ans après, l'étude la plus complète sur le peyotl.
. Stanislaw Ignacy Witkiewicz, dit Witkacy, Les Narcotiques (1930, première traduction française 1980)
. Un grand nombre d'artistes (tous les éveillés) ont expérimenté les autres états de conscience qui développent les facultés créatrices, de l'imagination, de la conscience et d'autres perceptions invisibles et insues de l'état de conscience ordinaire. Vivre un autre état de conscience offre une distance avec l'état de conscience habituel, ce qui permet de l'évaluer, et surtout de sa-voir : si on ne s'égare pas dans des liens insensés de croyances ordinaires. Sa censure violente n'est pas contre l'autoempoisonnement (ces drogues ne sont pas toxiques comme les médicaments de l'industrie pharmaceutique), mais contre la faculté de savoir. La faculté de savoir rend l'être humain inobéissant (aux dictatures de la peine).
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