Début de conclusion concernant la médiocratie actuelle des arts en France

 

 

années gâchis

 

 

50 montée 60 summum 70 crise 80 angoisse 90 futile 00 perte de sens

 

Plus qu'une révolution, c'est une évolution exponentielle (de + en + rapide) du sens de la liberté et de l'intelligence qui pointait son nez dans les années 60. Les artistes de cette période étaient maîtres de leur destinée. Leurs transgressions devenaient de plus en plus proches du réel en révélant l'absurdité du système capitaliste : une société de l'esclavage. Les médiatisations répétées d'artistes et de vrais intellectuels (aujourd'hui ils sont faux) permettaient de propager leurs idées dès leur création. L'artiste subversif prenait trop de pouvoir (de place médiatique) avec son idéologie libertaire. Il devenait dangereux pour le pouvoir capitaliste qui risquait de perdre son statut de chef des nations. Le peuple devenait intelligent. Comment a réagi le pouvoir capitaliste pour freiner cette épidémie de l'intelligence, cet enthousiasme de libertés explosives ? Il a créé une crise monétaire spectaculaire, celle du pétrole en 1973 (nous savons aujourd'hui que ces crises sont factices et fabriquées). Les premiers licenciements massifs qui ont choqué le monde. A frappé très fort dans les mentalités. Ces images ont créé une dépression dans la population qui s’est repliée dans sa survie. D'un coup il y a eu changement de valeur : face à la liberté et l'intelligence s'était interposé : la base de l'existence qui menaçait de disparaître : manger chaud et dormir au chaud. Une angoisse envahit les populations entières qui dura jusqu'à la fin des années 80 : un malaise continu pendant 17 ans ! Les capitalistes avaient récupéré le pouvoir. Après la « crise », il y eut des changements radicaux dans l'industrie musicale : les directeurs artistiques furent virés et remplacés par des directeurs commerciaux. Il ne fallait plus suivre un artiste durant toute sa carrière, mais créer de l'artiste jetable : un hit et hop ! Il fallait éviter la création d'une idole des jeunes qui puisse devenir indépendante et nuire au profit de la compagnie. Il a fallu pour cela créer les modes jetables. Tabler sur la génération suivante qui nie la génération précédente : cela à des périodes de plus en plus rapprochées. Le jeune est tellement influençable... Il a fallu aussi rendre la jeunesse accroc à la consommation du dernier truc à la mode (peu importe du truc). Le truc en question doit être dépourvu de réflexion possible (il doit juste distinguer le porteur et créer de l'envie) : du gadget vide : le jeu, le jouet, le divertissement qui occupent et détruit les valeurs d'intelligence et de liberté : le sens de la vie. Pour cela il y eut investissement massif dans le divertissement éphémère : le cinéma, les modes musicales, les vêtements, la télévision, les publicités, les médias et tous les moyens de communication. La futilité et le « fun » étaient élevés au rang des nouvelles valeurs pour les nouvelles générations de la jeunesse : « la vie c'est fait pour être fun », les slogans publicitaires pleuvaient, mais l'angoisse indicible de chacun persistait. Encore aujourd'hui il reste un malaise... indicible.

 

Derrière ces lobbys privés ce sont engouffrés les politiciens. L'élection de Mitterrand le socialiste a été réalisé parce que chacun désirait la résolution de la crise de 73 qui perdurait. Mais Mitterrand a trompé ses électeurs et certains de ses copains en poursuivant la politique hégémonique des lobbys financiers : c'était un faux socialiste : une ordure capitaliste très intelligente qui a même réussi à tromper et convaincre l'intellectuel Jacques Attali (l'auteur de Bruits) à devenir son conseiller privé qui aujourd'hui est débilité par le rôle de traître qu'il a joué contre les artistes authentiques. Même chose pour le brillant Maurice Fleuret défenseur des avant-gardes musicales d'alors qui a cru agir de lui-même comme directeur de la Musique au super nouveau ministère de la Culture. Tous les artistes d'alors ont cru à un renouveau de leurs pouvoirs perdus. En fait, ils ont tous mangé dans la main de la politique culturelle hégémonique du gouvernement : celle de détruire le sens des arts et de neutraliser les artistes qui propageaient du sens contre le système destructeur et idiot du capitalisme et du pouvoir. Il n'y a que les artistes rebelles et indépendants qui ont échappé au massacre : ceux qui demeuraient insubventionables et cachés.

 

Les arts (ceux qui pensent pas les autres) sont détruits, sans public et noyés dans l'indifférence : où l'amateurisme, les entreprises au label « créateur » de nouveautés et le divertissement massif des lobbys ont pris sa place. Les gouvernements continuent leur politique de destruction systématique des artistes indépendants : le ministère de la culture et sa politique culturelle persiste, bien que des présidents de différentes tendances idéologiques se sont succédé (droite<->gauche). Mais l'idéologie semble être pour le politicien un vêtement jetable qui permet de varier la couleur apparente d'une même intention hégémonique : garder le pouvoir. Ce qui permet de penser que les présidents de la République française semblent être des pantins : eux changent mais pas l'idéologie; et de se poser la question : quand ont-ils perdu leur souveraineté idéologique ? J'ose à peine poser la question suivante qui me glace :. Question n°1 : dans ce cas. Qui ou quoi commandite règne et perpétue la politique de destruction systématique des artistes qui pensent en France depuis 1973 ? Deux réponses sont possibles : 1. la négligence qui laisse fonctionner l'administration elle-même sans interventions nécessaires des nouveaux élus : la directive qui consiste à paupériser et isoler les artistes dangereux pour la souveraineté politique (travail du ministère de la culture et de toutes ses ramifications), et 2. l'usurpation des souverainetés nationales. Dans le second cas, cela amène la question : par qui ou quoi et pourquoi ? Qui ou quoi autre que la nation usurpe la souveraineté nationale ? Le parlement européen n'étale que son impuissance. Les thèses du complot mondial sont la tendance majeure des oppositions actuelles. Une nation est une unité linguistique, un état d'esprit qui pense à travers sa langue et est difficilement pensable par une autre langue puisque l'état d'esprit est différent et agit de façon indépendante, mais cela n'empêche pas qu'il y ait une opinion critique. Les critiques d'art des autres nations ne comprennent pas pourquoi la France a détruit ses artistes, acte qu'elle nie (voir ses réponses aux anglophones dans le Monde). Les politiques français doivent avoir une peur panique de ses artistes qui pensent. Les artistes français sont-ils plus dangereux que les autres : non, l'attitude artistique est internationale. L'artiste comme le politique n'existe que par le public : sans lui il devient inexistant. Quand le politique a des intentions hégémoniques, l'artiste le détecte et devient son ennemi. Et c'est la guerre. La guerre de pouvoir (de pouvoir faire) : empêcher l'autre de faire et d'agir. Qui a inventé la politique culturelle en Europe ? Le ministère de la culture est un ministère de la guerre qui a pour tâche d'anéantir toute opposition des artistes qui déstabilisent le sens même de la souveraineté. Sans souveraineté, les politiques disparaissent et laisse place à leur ennemi impitoyable : l'anarchisme : le fléau de la souveraineté politique, mais le seul état où les artistes sont libres. Et par extension toute l'humanité. Il n'y a pas de quoi avoir peur, la bourgeoise dans l'anachisme garde ses bijoux.

 

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