La vérité ?
Nous ne savons rien,
nous ne gouvernons rien.
Le conditionnement (subi/accepté par la tradition et l'éducation) est si important que nos idées éduquées projetées du monde nous empêchent de comprendre le monde et ce que nous sommes et ce que nous faisons dedans. Alors, pourquoi (se) conditionner ? Pour avoir la même perception du monde dans le groupe auquel on appartient par naissance. Aussi il est étonnant, que personne ne désire et prendre conscience et sortir de ce conditionnement : de se détacher de son groupe pour aller voir ailleurs que peu. S'attache au groupe comme si une part de soit vitale (sa survie) était en jeu. Le déni (de pouvoir percevoir autrement) est total. La peur ? De quoi ? En quoi notre conditionnement nous est profitable ? La part du lien social à créer des mêmes pour échanger les mêmes idées (rassure) empêche les différences d'être perçues. Cette fermeture aux différences est génératrice de croyances et entretient la crédulité. La crédulité des uns profite à l'incrédulité des autres. Notre éducation profite à celles et ceux dominant qui veulent les dominés conformes, uniformes et obéissants. Être conditionné permet de gouverner les autres qui ne veulent ni ne peuvent le savoir. Le but du conditionnement est d'annihiler pour une grande part les décisions personnelles en donnant la conviction par la croyance la certitude d'être libre : d'avoir le choix de choisir sa vie. Conditionné, il n'y a aucun choix de soi. Le choix n'est possible que par le savoir, mais la connaissance réduit le savoir à de la mémorisation systématisée par l'éducation institutionnalisée, ou la règle majeure de la scolarisation est d'abord l'obéissance pour former « un servile ne doit pas savoir pour obéir » (sic).
Nous ne savons rien, nous ne gouvernons rien.
Le conditionnement est une forme de la possession. Ou, une réduction de la liberté possible. Le conditionnement gouverne la projection de ma perception de la réalité. C'est en ce sens que des phénomènes bien réels demeurent imperceptibles pour les populations conditionnées. Et en parler, va te faire condamner, car le jugement (la condamnation du différent, de tout ce qui est différent de soi avec les autres mêmes du même groupe) est le but du conditionnement pour l'obéissance en masse (au travail).
La perception humaine occidentale est rétroactive, elle se sert de sa mémoire (des histoires : des souvenirs faussés) pour « percevoir ». Elle se sert de ses croyances pour « percevoir » sa réalité. L'humain ne perçoit pas ce qui est extérieur à lui, mais ce qu'il projette de lui. C'est une boucle dont « l'extérieur » lui sert de justification pour agir. Tout perçu se lie à son fantasme de perception puis à son fantasme de persécution. Il pense que cette sensation de persécution lui donne le droit de juger et de se venger de sa condition humaine misérabilisée (sans choix de vie possible que sa vie d'esclave) et de tout détruire autour de lui, car aucun autre moyen de se libérer n'est visible. Dans l'action, détruire est la seule perception crue de libération possible pour une population exaspérée (qui perçoit sans pouvoir le dire d'être piégée).
L'humain est dangereux quand il a peur : il détruit. Quand il ne gouverne plus rien, il rentre dans un processus de panique puis de violence croyant se protéger par la violence (à empêcher de se faire pénétrer pour se faire posséder). La panique est la forme de son suicide social. La panique guide les paniqués à leur perte, sans parler de la contagion de la panique. Nous croyons nous gouverner, mais il n'en est rien. Si nous pensions vraiment nous gouverner, nous comprendrions le processus de conditionnement de notre humanité : ce qui n'est pas le cas. Nous baignons dans l'ignorance des hypothèses à faire « n'importe quoi ».
Le développement imaginaire de notre environnement médiatique : cinéma, télévision et Internet, renforce nos illusions, au lieu de les révéler. Notre environnement médiatique (fabriqué) est conçu pour affaiblir nos capacités de compréhension (du donné) de la réalité. Les images et les paroles manipulées à l'excès nous renvoie une image (un reflet) de nous même fantasmée et irréelle d'être parfait. L'être parfait en question est l'être parfaitement obéissant au corps lissé, mais décorporalisé (sans corps palpable) qui ne se touche pas, mais qui travaille.
L'idéal chrétien du corps sexué intouchable est réalisé. Notre cosmogonie dominante chrétienne nous enseigne la saleté du corps et la perfection de l'âme (= le corps sans corps) éternelle. Nous acceptons vivre dans une aliénation complète de nous-mêmes, sans broncher. Sans désir de savoir, ni de comprendre. Sommes-nous, notre civilisation, rentrés dans un processus de suicide culturel et d'anéantissement à se complaire dans la médiocratie ? Pour quoi vouloir oublier vivre ? Ne peut signifier qu'une souffrance existentielle. Le temps de la domination de notre espèce sur les autres a-t-elle fait son temps ? Ou, l'extinction de notre espèce dépend de la survie des autres espèces ? Qu'est-ce qui nous échappe pour ne pas pouvoir développer le bon sens et son épanouissement ? Mais au contraire, vouloir tuer l'hôte qui nous fait vivre.
L'humain de pouvoir (des familles gouvernantes) est arrogant, suffisant et prétentieux à se croire décontionné. Il n'a aucune capacité à former un complot mondial (à former la dictature d'un « ordre mondial » sic). Le complot demande des moyens d'asservissement que l'humain ne possède pas, car il reste toujours une part de conscience quand l'asservissement devient un abus. Le complot est un fantasme comme les histoires extraordinaires des contes. Le complot est une histoire, une histoire excitante (aliment de premier choix pour l'imaginaire contre l'ennui) pour alimenter les commérages, les médisances, amplifiés à outrance par les médias qui s'en régalent : l'exploitation massive de l'information insignifiante sert l'ignorance : la volonté de vouloir ignorer la réalité. Les informations essentielles nécessaires pour comprendre l'enjeu du devenir de notre civilisation sont absentes de la télévision, car elles demandent l'effort de lire et de pouvoir comprendre. Un entrainement que peu souhaitent. Le savoir n'est pas spectaculaire.
Le complot est un prétexte à la guerre qui masque la réalité. Une justification pour l'agression de l'autre. Le complot justifie la guerre pour le mensonge du bonheur. Nos sociétés sont convaincues que l'insignifiance et l'hostilité mènent au bonheur. La distraction (= la diversion = refuser percevoir le réel). Le bonheur est une notion, une idée vague d'un idéal occidental totalitaire : le bonheur perpétuel n'existe pas : c'est une chimère qui est agitée aux yeux des serviles (des esclaves) crédules conditionnés pour qu'ils continuent à servir et obéir. Croire au complot, c'est croire au bonheur, c'est croire en une force supérieure : et croire en une force supérieure, c'est démontrer sa crédulité : son impuissance à déceler le mensonge du non-mensonge. Aucun humain n'est supérieur à l'autre, mais les serviles croient à un « père supérieur qui juge et punit ses enfants = les humains » (sic).
La première bêtise humaine est de se croire intelligent : c'est ce qui crée des ravages. Des ravages contre sa propre espèce. Aussi bien que des autres. La première bêtise humaine est de croire : avoir raison. La première bêtise humaine est de croire : pouvoir convaincre. Le fait de croire avoir raison et vouloir convaincre ouvre tous les possibles à l'erreur certaine et au désastre (de la guerre = l'hostilité cultivée dans l'espèce). La conviction est l'ennemi du doute. Le doute empêche la guerre. La conviction est la réponse à l'ennui. Le pire de ce que l'humanité occidentale puisse vivre : c'est l'ennui. L'ennui, le vide de soi, c'est croire attendre de mourir sans rien faire. C'est à cela que l'humanité occidentale préfère le désastre, qui lui est un spectacle qui trompe l'ennui. Pourquoi l'ennui n'est pas tolérable au point de se dégrader à se faire pénétrer par le conditionnement pour se faire agir par des idées qui ne sont pas les siennes ?
Tout le problème de l'humanité servile se trouve exactement là : son centre vide (= son sens vide de vivre) qu'elle se doit de remplir par la possession de son conditionnement, à générer l'hostilité qui remplit très bien son vide, tellement elle est terrorisée à vivre en liberté.
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