pref-secretariat-mediateurs@haute-garonne.gouv.fr Lettre à la défenseure des droits de la Haute-Garonne Le délégué du défenseur des droits pour la Haute-Garonne Objet : Musique, injustice et violation de l'être humain Chères Mesdames (vous ne m'avez pas dit vos noms), Voici comme promis l'adresse donnant accès gratuitement à mes 62 albums depuis 1979 : http://centrebombe.org/myster_shadow-sky_discography.html Là, mon livre "évouluant" en ligne d'accès aussi gratuit : http://centrebombe.org/dansleciel,lebruitdel'ombre.html Et globalement le site qui rapporte presque toutes mes créations originales depuis 1979 : http://centrebombe.org/1.html Concernant les abus d'amende automatisés à 2 km/h près, il semble finalement qu'il n'y a pas d'erreur. La tolérance (plutôt l'intolérance) se situe à 2 km/h inclus au-dessus de la vitesse autorisée. À 52 km/h pour 50 km/h l'amende d'excès de vitesse est validée. Ce type de répression, on le voit, sert + à remplir les caisses du gouvernement. Ma vieille voiture n'a pas une telle précision au compteur, et je me fais avoir régulièrement. La différence de prix à payer est bien inégale : . un dépassement interdit de vitesse de + de 2 km/h en agglomération (considéré comme tel, même sur des routes larges où il n'y a personne) coûte : 135 € . un dépassement interdit de vitesse de + de 2 km/h sur autoroute privée payée coûte 90 € . un dépassement interdit de vitesse de + de 2 km/h sur nationale publique coûte 68 € L'injustice réside dans le fait du dépassement métrique, numérique et non dans la considération qualitative de la situation. Elle interdit une conduite responsable et crée des absurdités et des dangers sur la route : vitesse excessivement lente de certains conducteurs créant des bouchons et des accidents. Sur les nationales, certaines lignes continues continuent abusivement là où elle ne le nécessite pas pour empêcher le dépassement. Mais + la répression est forte + le bénéfice des amendes est élevé. Quand le gouvernement parle de sécurité, c'est qu'il veut + d'argent. Le tabac taxé à + de 300 % est argumenté par la santé publique dont la fermeture des hôpitaux illustre cette préoccupation. La répression présuppose que les êtres humains sont des enfants irresponsables qu'il faut obligatoirement commander par l'interdiction et le châtiment. Dont la police et l'armée (après les parents et les éducateurs) sont l'outil de cette répression. L'hypocrisie est totale quand le gouvernement se justifie de sa répression disant : « Les principes du contrôle automatisé et de l'amende ont été mis en place pour dissuader les conducteurs de mettre en danger leur vie et celles des autres. » Surtout pour 2 km/h inclus de dépassement. Que signifie « mettre en danger » ? Que signifie le danger ? Danger vient du latin « domnarium », qui signifie : domination. Mettre en danger la vie de quelqu’un signifie le dominer. Dominer, du latin « dominatio » qui signifie : le fait d’agir en maitre sur les autres de la maison et de la cité. Mettre en danger signifie : empêcher l'autre d'agir et d'être à sa guise. L'exemple extrême de l'effet paralysant d'injecter du curare illustre le fait de « mettre en danger » : immobiliser, arrêter. La police et l'armée dans nos sociétés ont le rôle du curare qui est le réel danger. Tout en laissant vivante sa proie. La proie reste vivante pour payer. Gouverner les autres signifie mettre en danger les autres. La souffrance et la mort sont les châtiments extrêmes de la désobéissance, comme le jeune homme assassiné par la police dernièrement. La police a le droit d'assassiner, elle est armée. Bien que l'interdit par le Code pénal soit formel. La mort et la souffrance accidentelles considèrent le conducteur de véhicule (automobile = autonomie) comme un assassin potentiel : à criminaliser l'excès de vitesse comme une arme qui tue. La criminalisation permet de déplacer, de créer une diversion de ce qui est réellement mis en jeu : garder le pouvoir sur les autres, être privilégié et recevoir une rente confortable en échange de se faire croire d'agir pour « le bien » de la communauté qui se traduit en : « intérêt général » : qui ne veut rien dire, mais sert à ignorer ou mépriser la réalité de la vie individu-elle de chacune et chacun dans le contexte particulier. Pour le citoyen piégé, il n'y a aucune échappatoire que de payer le privilège des gouvernants. Toute indignation et résistance fait augmenter le châtiment. Grâce à la musique et à la composition musicale, j'ai pu détecter les mensonges, les contradictions, les fausses explications et justifications pour que la domination (la mise en danger) demeure. La musique du XIXe siècle illustre cette domination par l'orchestre symphonique dirigé par un chef et une partition (le conducteur ordonnant qui sépare les musiciens) éditée (multiplication de la copie de l'ordre). Aujourd'hui après les révolutions musicales du XXe siècle (dans l'attitude de la nécessité d'être libre pour créer : où être en danger empêche de créer), des compositeurs tels John Cage (quel nom pour une libération de la musique !) ou Iannis Xenakis dont l'apport mathématique libère la musique occidentale du joug du système harmonique tonal ou les recherches microtonales de Ivan Wyschnegradsky et Harry Partch qui libèrent de l'horloge unique de 12 tons, ou Karlheinz Stockhausen qui libère la musique dans l'espace multidimensionnel. Après eux, la musique est contrariée en un divertissement qu'elle n'est pas. La musique est un échange vibratoire entre les êtres humains qui alimente l'intelligence. Quand vous me dites : « occupez-vous de musique et non de politique », signifie que pour vous la musique reste au stade du divertissement. Eh bien non, la musique est le générateur essentiel de la sympathie (le lien social) ; où chacun vibre sa vie avec l'autre. Mettre à mal la musique signifie mettre à mal nos sociétés. Ce que nous constatons aujourd'hui par notre médiocratie dominante. Les dispositions originales des compositeurs de ma génération sont censurées depuis les années 70 : date de l'offensive gouvernementale contre les artistes (et sa jeunesse) libres, renforcée par « la politique culturelle » des années 80 jusqu'aujourd'hui. Si vous avez des questions, n'hésitez pas. Cordialement, Mathius Shadow-Sky compositeur-philosophe centrebombe@yahoo.com