Prostitution adolescente dans les lycées français : « pour 20€ je te fais une pipe » Je présente une entrevue entre une journaliste et une pédopsychiatre (qui administre des psychotropes -médicaments autorisés- aux enfants et aux adolescents pour corriger leurs comportements hors-normes et non conventionnés) sur le « nouveau scandale » qui n'est pas nouveau qui n'est pas un scandale de la prostitution adolescente dans les lycées français. Est-ce une sursollicitation à la consommation chère d'Apple ? On comprend grâce à cet échange, la croyance dans laquelle règne « l'autorité » qui bafoue l'intelligence avec des arguments volontairement niais qui servent et soutiennent la domination de la prohibition et de l'esclavage par l'argent. La focalisation exclusive de nos sociétés sur l'argent, attache la notion d'accès à la consommation jusqu'à la notion de survie de soi. La prostitution (placer en avant) est le métier attendu de nos sociétés. L'interdiction de la libre sexualité : de l'amour libre gratuit dans nos sociétés pervertit le sens de ce qu'est l'amour, qui par l'argent se retrouve dans le commerce du sexe. Je me demandais quand l'adolescence allait s'emparer de la prostitution, aux environs de 11 ans à l'arrivée des règles et de l'éjaculation, suffisamment visible pour être rapporté par les médias. Cet échange, « tu payes tu baises » est au moins franc, + que les relations hypocrites du couple puis du mariage : « j'ai envie, mais je ne sais pas si j'ai envie » (un autre partenaire) le sexe terrorisé de la chrétienté contre le besoin du corps, de combler son désir par la jouissance et la liberté de choisir avec qui. Ou se masturber devant une image, est une conséquence massive de la prohibition. Je relève chez Gisèle George quelques perles, du discours de la prohibition chrétienne, telles que : - « On se retrouve donc avec des adolescents qui pensent que s'embrasser, ce n'est pas très important et que la sexualité, c'est d'abord la fellation. » Phrase qui considère les jeunes adultes idiots, ignorants : un mépris qui justifie la domination des vieux adultes hypocrites sur les jeunes, mais ne devrait pas. - « les 12-15 ans sont une classe d'âge à risques », oui les jeunes adultes sont les terroristes de la nouvelle ère ! - « Leurs camarades leur apprennent le porno » le mépris, encore le mépris. Pas besoin de « camarade » pour « innocenter » l'enfant (« son enfant est innocent, c'est son « camarade » qui est coupable ») ces premiers Adam (nom de personne) qui veulent savoir, mais à qui on ne laisse pas savoir. Le porno est-ce la pornographie (= ensemble de produits en vente pour exciter sexuellement les consommateurs) ? - « Il faut d'abord surveiller les sites sur lesquels ils surfent » les parents policiers le l'ordre moral et de la prohibition. - « Il ne faut pas interdire, mais les guider » la manière douce d'interdire contre la manière dure. - « voyant des couilles plein pot sur son écran » une image de couilles, est une image de couilles, quoi de + ? Rien. C'est l'idée qui excite pas l'objet. - « c'est aux parents de “faire le CSA” » encore les parents-policiers qui doivent censurer et frustrer leurs propres enfants. - « les enfants ne font pas la différence entre le porno et la sexualité » vraiment ? J’ai un doute, à 12 ans nous le faisions et étions moins informés qu'aujourd'hui. La pornographie est l'objet en vente qui choque les moeurs et provoque chez le voyeur-témoin : l'obscénité. La pornographie transgresse l'interdit et met en scène représente l'interdit bien là dans la graphie : une image : un objet multimédia à vendre dans une société fondée sur le bénéfice financier. Mais qui sur le réseau Internet est gratuit (la gratuité annule la prostitution et la pornographie) ou presque (il y a toujours un abonnement et une pub quelque part et plein de mouchards d'usages qui payent). Si le sexe a tant de succès de vente, c'est bien parce qu'il est interdit : l'économie morale crée le besoin. C'est en ce sens que la morale chrétienne est hypocrite : avec le masque de la fausse innocence, elle assouvit à la misère spirituelle, des populations et bien sûr la jeunesse assoiffée de découvertes. L'esprit pervers qui voit le Mal partout où il n'y a pas de mal, est exactement l'objet du commerce instauré par la chrétienté, toujours en usage au XXIe siècle. - « des médias (porno) qui ne sont pas adaptés aux enfants de 12 ans » un marché inexploité ? Il y a déjà Walt Disney industry. - « Néanmoins, la prostitution est une forme de violence dans laquelle le corps est réduit à un mécanisme, un objet que l'on peut vendre. » Là, elle a enfin raison, la prostitution est bien une profession. Pour la violence, ça dépend de qui fait quoi et comment et du jugement de la police de la Justice et des spécialistes psychologues qui évaluent ce que l'administration punitive et la presse sont incapables : lire le philosophe Michel Foucault. - « A cet âge-là, l'enfant a un dégoût de son corps », d'où sort-elle cette affirmation ? Si le corps dégoûte, c'est bien par une éducation « puritaine » et de la prohibition, créée par la religion chrétienne dans son catéchisme, qu'elle nomme « luxure » et « impureté ». Ce sont des notions qui résonnent avec force, mais seulement avec l'argument de la possession spirituelle et corporelle. Possession qui signifie dans le péché que la jouissance rend esclave quiconque est contre le dogme chrétien de la maîtrise de soi pour être libre. Le seul détail oublié, est que l'orgasme ne dure qu'un instant : s'il possède c'est rapidement. Aucun argument religieux ne tient pour l'interdiction de l'amour libre : que le travail obligatoire de l'esclavage que soutient depuis le début le christianisme. En quoi l'Eglise a-t-elle l'expérience de l'amour entre les êtres pour la dire « impure » et « luxure » ? aucune. - « Il faut leur dire qu'ils subissent leur corps » pourrait être dit par GG, mais ne l'est pas : ça dépasserait quand même l'entendement. On se demande, dans le discours de la pédopsychiatre s'il y a une place pour l'amour dans sa sexualité ? des jeunes adultes ayant les moyens de copuler et de jouir (sperme et menstrues : 11 ans) comprennent ce qu'est l'attraction et le manque. Notons aussi qu'aucune et aucun adolescent n'a la parole, bien que ce sont bien eux qui sont concernés. Enfant du latin « infans » qui signifie : celui qui ne parle pas qui n'a pas la parole. En classe, l'enfant doit se taire. L'ENTREVUE EN QUESTION Hypersexualisation (de la pudibonderie, adlr) de la société Publié le 21 octobre 2014 http://www.atlantico.fr/decryptage/prostitution-dans-colleges-mais-comment-en-est-on-arrive-gisele-george-1816320.html Gisèle George est pédopsychiatre. Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages comme La confiance en soi de votre enfant (2007, Odile Jacob) ou encore Ces enfants malades du stress (2002, Anne carrière) Prostitution dans les collèges : mais comment en est-on arrivé là ? Une association a décidé d'alerter les pouvoirs publics sur la prostitution adolescente, qui se déroulerait notamment dans l'enceinte des collèges. Ne disposant pas de chiffres officiels, elle estime néanmoins, en extrapolant à partir de données réunies par les associations et les acteurs de terrain, qu'entre 5 000 et 8 000 mineurs se prostituent en France. entrevue de Gisèle George par Carole Dietrich Carole Dieterich - L'association Agir contre la prostitution des enfants (ACPE) lance une campagne pour attirer l'attention du public sur un phénomène qu'elle estime grandissant, la prostitution des adolescents, notamment dans les collèges où certains professeurs ont rapporté avoir eu des confidences d'élèves à ce sujet, qui pratiqueraient notamment des fellations dans les toilettes. A qui incombe la responsabilité de ce genre de pratique ? Quelle est la part de responsabilité des parents et de l'école dans cette situation ? Gisèle George - Il est difficile d'attribuer cette responsabilité. Il est naturel, entre 12 et 15 ans de chercher à découvrir sa sexualité. Les enfants ont toujours cherché à connaitre la sexualité, que ce soit dans les livres, en grappillant des informations à droite, à gauche. La différence aujourd'hui est que ces informations sont en libre accès. Certaines d'entre elles sont adaptées, d'autres sont plus « trash » et ne doivent pas être interprétées au 1er degré. Mais pour un enfant, il est difficile de faire la part des choses et ce dernier peut penser que ce qu'il voit dans des films pornos est représentatif de la sexualité. On se retrouve donc avec des adolescents qui pensent que, s'embrasser, ce n'est pas très important et que, la sexualité, c'est d'abord la fellation. CD - A-t-on mesuré l'ampleur de la « sur-sexualisation » ? N'a-t-on pas laissé les enfants complètement démunis ? GG - Je pense que les adultes n'ont pas toujours conscience que les 12-15 ans sont une classe d'âge à risques. A leur entrée au collège, on leur demande de s'autonomiser et de réagir comme des petits hommes alors qu'ils ne sont en fait que des grands enfants. C'est à nous, adultes, de leur apprendre le code de la route de la vie. Entre 12 et 15 ans, ils font comme les copains, ils disent « oui » à tout ce que veulent les copains. Leurs camarades leurs apprennent le porno, eh bien, à nous parents, de leur apprendre une sexualité adaptée. La sexualité, c'est aussi une affaire de transmission. Il faut d'abord surveiller les sites sur lesquels ils surfent et les chats qu'ils utilisent. Il ne faut pas interdire, mais les guider dans leur utilisation d'internet, y compris dans leur soif de connaissances. En fait, il faut explorer avec eux. Je pense que si la transmission se faisait mieux, nous ne serions pas face à des milliers d'enfants de moins de 12 ans qui surfent sur des sites pornos. Découvrir la sexualité en voyant des couilles plein pot sur son écran, ce n'est pas le meilleur moyen de le faire. CD - Quelle est l'influence de la représentation des femmes et des jeunes adolescentes dans les médias sur leur perception de la sexualité ? GG - Les enfants reconnaissent qu'il y a une sexualité et c'est très bien, mais c'est aux parents de « faire le CSA ». Nous, notre problème dans les associations, c'est que les enfants ne font pas la différence entre le porno et la sexualité. Mais qui leur apprend la différence ? On travaille aussi beaucoup, avec les associations comme ACPE par exemple, sur le fait que le corps des enfants leur appartient. L'éducation sexuelle doit également se faire sur la sensualité des rapports. Le corps n'est pas que mécanique, et la sexualité est un échange dans le respect l'un de l'autre. Les copains racontent des tas de choses, cela a toujours été le cas, mais cela est aujourd'hui étayé par des médias qui ne sont pas adaptés aux enfants de 12 ans CD - Les psychologues notent que la prise de conscience chez les adolescents d'actes pouvant être assimilés à de la prostitution est assez lourde à porter. Quelles peuvent en être les conséquences à long terme ? GG - Je pense que cela dépend des conditions dans lesquelles cela a été fait. Si l'on s'aperçoit qu'on a été abusé, que d'autres ont utilisé ce besoin d'être aimé, cela peut avoir des conséquences psychologiques très graves. Du même ordre qu'un abus sexuel (viol ? ndlr). Et généralement ce genre de prostitution n'est pas reconnu par les adultes qui estiment que les enfants jouent à « touche pipi ». En revanche, d'autres peuvent mieux le vivre. On peut se rendre compte lorsque l'on rencontre quelqu'un de bienveillant, qu'on a essayé des choses par le passé qui ne relevaient pas de l'amour. Mais comme on ne s'est pas trop forcé, ce n'est pas si grave. Néanmoins, la prostitution est une forme de violence dans laquelle le corps est réduit à un mécanisme, un objet que l'on peut vendre. CD - Comment rétablir un rapport plus sain à leur corps et à leur sexualité ? GG - Les parents trouvent cela difficile d'aborder la sexualité. Et il est vrai que ce n'est pas facile de parler de sexualité avec ses enfants. Il faut susciter leur questionnement, parler des transformations que subit leur corps. A cet âge-là, l'enfant a un dégoût de son corps et il va se comparer à ses copains. Il faut leur dire qu'ils passeront de la phase chrysalide au papillon. Il est aussi important d'expliquer à un enfant ses premières transformations que de lui montrer comment se brosser les dents (avec Pepsodent ? ndlr). Nous sommes face, à l'école notamment, à un réel déficit d'information (l'école publique inventée par l'Eglise à partir du XIVe siècle pour repeupler les églises qui se vidaient en conditionnant les esprits des jeunes humains à devenir des enfants = ceux qui n'ont pas la parole, ndlr). Par ailleurs, si on expliquait aux enfants de 12 ans la sexualité et les MST à l'école, je suis persuadée que les parents ne verraient pas cela d'un bon œil. Les parents ont tendance à penser que cela donne des idées à leurs enfants, mais ils n'ont pas besoin de nous pour cela ! Il faut essayer d'harmoniser l'esprit de l'enfant (lire conditionner, ndlr) dans une société qui fait de nos corps une mécanique (des esclaves mis en vente, ndlr). Regardez la publicité, vous n'êtes jamais assez beau, votre corps n'est jamais assez bien (sur les images, l'image que la publicité se donne de soi, l'image du narcissisme frustré, ndlr). Propos recueillis par Carole Dieterich Noté par Mathius Shadow-Sky