Le "MAL" eT Le "BIEN"
De NoTRe SoCiéTé CoNTEMPoRAiNe
Notre organisation sociale sépare les actes en bien et en mal. Le Bien est ce qui est ordre: le propre et le contrôlable. Le Mal est ce qui est désordre: le sale et l'incontrôlable. Cette morale [1] simple a été établi pour la "survie [2]" de nos sociétés qui est fondée sur la "peur de disparaître". Cette "peur" n'a aucun rapport avec la mort réelle de notre civilisation mais est une idée nécessaire au maintien d'un groupe humain (non instruit) à être contrôlé par un pouvoir politique et religieux: le pouvoir par la terreur-derrière-une-vitre médiatisée qui regarde les catastrophes. Cette doctrine a été assimilée par les religions de l'écriture et le Mal est considéré comme une faute grave: "un péché" nous condamnant à l'enfer éternel. Le Bien nous "condamne" au paradis éternel. L'enfer, c'est plutôt le côté "éternel". [3] Le dégoût est notre "sonnette d'alarme" qui nous avertit de ne pas dépasser les limites entre le Bien et le Mal. Le seuil du dégoût c'est à dire la tolérance est une sensation éduquée, formée par notre morale. Mais notre terreur et notre admiration (morbide) du spectacle de l'interdit, c'est à dire du Mal, alimente celui-ci et lui attache une importance qui rend douteux la morale même de séparer la notion de Mal de celle du Bien. La fascination pour les interdits tel que: les crimes, les vols, les "perversions" sexuelles, les "victimes" de la drogue, etc..., (qui demeurent des notions vagues et floues mais des images précises) sont enfermés et condamnés [délimités] par cette morale comme étant des dangers pour "l'équilibre vital" de notre société. Ces Interdits dans ce contexte sont un prétexte au voyeurisme: "à voir absolument", en étant protégé derrière la frontière: l'écran de protection. Des voyeurs protégés prêt à s'alimenter du Mal-heure des autres et qui donne la matière première aux commérages à travers les "médias modernes" tel que les journaux, les télévisions, Internet, etc...: voilà notre "communication". Le commérage se nourrit de ce Mal comme le "fruit défendu" d'une liberté dont certain se donne le "droit" de défier: le commérage vit le Mal par procuration, dans l'espace duquel tout courage est anéanti. Le Mal fascine parce qu'il est séparé et l'opposé du Bien, et que Bien et Mal sont séparés de ce qui existe effectivement en dehors de cette morale. Dans "l'autre" réalité il n'y a aucun excitateur de désirs inassouvissables. Le désir assouvissable sans "protection", est sans morale, c'est un désordre qui fait peur à tous les pouvoirs, à cause du manque de "représentation" de son réel. Dans tous les cas cette notion de Mal et de Bien permet les pires excès d'un côté comme de l'autre accompagné du sentiment de culpabilité réveillé par l'activation de l'interdit: le spectacle du franchissement de la frontière interdite. Lisons l'Histoire décrite de l'occident ou de celle des Hommes en général. Cette morale du Mal et du Bien est un reste idéologique efficace des Religions de l'Écriture qui nient le corps dans sa pratique religieuse, ou le rejette comme un pêché. L'amalgame entre organisation politique et sensation psychologique intérieure (confondue avec les pratiques sexuelles interdites) du Mal et du Bien génère la confusion nécessaire dans les esprits pour contrôler la majorité d'une population non instruite. Ensuite, créer la partition de ce qui est du côté du Mal ou du Bien, ne reposant que sur des opinions capricieuses (de la réalité d'une vie en groupe), n'est qu'un jeu d'enfant: "pas le droit de faire ceci et cela, si tu le fais la punition sera...". La punition est toujours une humiliation corporelle c'est à dire "le Mal pour et par le Mal" (et regardé à travers l'écran de protection). Le sacré chrétien est acorporel, vierge et infécondé: "on ne touche pas, on regarde". Mais notre " regard " n'est qu'une perception éduquée par notre morale. Le criminel est une victime de la représentation de ce Mal et à la fois un Homme libre. Il franchit la frontière du Bien pour jouer son rôle dans le Mal par procuration pour ceux qui l'observent en se projetant en lui (derrière l'écran). Il est déjà sacrifié car il sait qu'il a de forte chance d'être pris. Il est sacré, on ne le touche pas, on l'abat avec terreur ou on l'enferme. [4] Il est facile ensuite d'accuser de délinquants, les citoyens qui oeuvrent pour une liberté sociale (le plus souvent sans perception claire de la situation) et qui se débattent d'images de violation de l'ordre qui leur ont été appliqué afin de les observer comme des "fleurs du Mal" ("qui cassent tout") dont il faut se débarrasser par la prison et la peine de mort maquillé en légitime défense. Y a-t-il vraiment un ensemble d'infractions commises sur le plan social ou n'est-ce pas le contraire ? Y a-t-il l'ébauche même d'un langage commun à part l'action de destruction réciproque ? La réelle survie d'un groupe ne passe pas par des morales simplistes comme la partition des actes en Bien et en Mal. Elle passe d'abord par la compréhension et un langage commun expliquant les avantages de cette vie commune. Bien et Mal sont des notions trop abstraites qui ne génèrent que confusion, manipulation de groupe et sont le résultat de perversités morbides. La réintroduction dans notre société de l'équilibre entre le sacré (pas de limite) et le profane (respect de l'autre) permettra peut-être de comprendre que le réel ne se représente pas. Il n'y a pas de pratique quantifiée, ni de possession matérielle, ni d'oubli du corps qui ne génèrent des frustrations de manque.
Shadow-Sky-Brain-System avec Pomoc Do Groba
[1] nous rappelons que la morale est un ensemble de règles pour chacun pour la survie de notre société et que l'éthique est un ensemble de règles pour la survie de soi dans la société.
[2] demeurer en vie en prévenant toute, ou après une, catastrophe quelconque.
[3] Plus loin je parlerai du complexe obsessionnel de la catastrophe et de la damnation.
[4] Les crimes de masse ne font pas partie des interdits de la morale du Mal et du Bien, ils sont "rangés" en politique comme en religion dans le dossier "catastrophes naturelles".