Aristote
vs
Aristoclès (platon)
?
« L'antique conflit du réalisme et de l'idéalisme » dit Henri Bergson
Le conflit entre : la reconnaissance des choses contre l'idée des choses, est une controverse vieille de plusieurs millénaires où les réalistes « s'accrochent à la terre des étoiles » (Aristote, Copernic, Kepler, Galilée, Poincarré, Einstein, Gödel, etc.) dans la croyance que l’être est indépendant de la connaissance d’un sujet, a donné la pratique de la science par les scientifiques; et les idéalistes qui « flottent dans les turbulences de l'air » (Platon, Descartes, Locke puis Berkeley, Kant, Nietzsche, Heidegger, Wittgenstein, Cioran, etc.) hésitent de ce que peut percevoir sa conscience des actions, des évènements percevables, ou perçus dans la croyance que l’être est dépendant de la connaissance d’un sujet : la mise en doute de ce qui existe effectivement qui se rapporte à nous, la mise en doute de ce qui semble aller de soi [1]. Le réaliste produit des biens, l'idéaliste pense son être (bien que tous deux réalisent des projets). Le réaliste ne doute de rien et l'idéaliste doute de tout ou presque. L'idéaliste pense, le réaliste agit. Mais ces opposés se complètent dans tout projet et entreprise d'une idée réalisée qui se retrouve dans l'idéalisme du réalisme ou dans le réalisme de l'idéalisme.
Au XVIe siècle, le réel s'explique par la rente : les rentes sont réelles parce qu'assises sur un fonds, nous dit le Littré. Le fond en terme économique signifie l'investissement misé qui rapporte de l'argent régulièrement. « Être assis sur un fond » implique l'idée d'une propriété, d'une appropriation : « cette appropriation est réelle, elle est à moi et elle se réalise dans le fait d'être le seul souverain à avoir le droit d'en jouir » et des bénéfices de cette appropriation : la rente. « L'appropriation se manifeste par la jouissance et la jouissance manifeste la réalité » (par jouissance, comprendre le bénéfice de la rente). Est-ce possible autrement ? L’héritage est la réalité du XVIe siècle. Doit-on nécessairement posséder pour jouir ? est le problème fondamental que suscite la domination. La domination qui est l'institution de la violence pour protéger sa dépossession et rassurer sa peur d'être dépossédé, en termes euphémiques : d'être agressé. Une offensive active en permanence du dominant sur le dominé. Dominant qui ne partage pas et qui provoque l'agressivité par l'utilisation de la force : « c'est à moi, pas à toi » contre celles et ceux qui partagent.
Cette dichotomie réaliste/idéaliste fait penser à une autre dichotomie de 2 modes de vie opposés : le sédentaire et le nomade. Le sédentaire accumule des biens et le nomade accumule des expériences. Ou aussi à une autre dichotomie d'état d'esprit : la jeunesse qui consume sa vie et la vieillesse qui la préserve. Jusqu'à l'opposition riche/pauvre. Le réalisme se manifeste dans la richesse et l'idéalisme dans la pauvreté qui est une caricature. Toutes ces dichotomies sont aussi anciennes que notre civilisation occidentale qui a l'âge au-delà de 2500 ans. La croyance perdure d'un monde réel aristotélicien contre un monde platonicien des apparences et des substances. Croire à l'une ou l'autre de ces doctrines se choisit en fonction de son intérêt de vie où les uns défendent leurs biens (la réalité) et les autres défendent leurs idées pour améliorer leurs biens qu'ils n'ont pas au nom de nos sociétés (l'idéalité). Les uns expriment leur égoïsme et les autres leur altruisme, voire leur utopie qui se confronte aux murs des propriétés immuables. Les altruistes jouissent du don, les égoïstes jouissent de la possession. Qui survivra : l'altruiste ou l'égoïste ? Les deux attitudes sont légitimes et ne devrait en faire qu'une équilibrée : les altruistes égoïstes ou les égoïstes altruistes.
Notre société contemporaine penche dans un déséquilibre vers le réalisme de l'égoïsme dont « l'idéal » est matérialisé dans le privilège de la rente et dont toute liberté est évacuée par l'appropriation généralisée de la sécurité. Cet état n'est pas favorable à l'épanouissement des arts qui s'alimentent de liberté, mais il est favorable à l'invasion de la banalité : du divertissement de l'ennui (le divertissement qui ne peut exister que par la culture de l'ennui mensualisé en salaire). Le qualificatif « idéaliste » aujourd'hui a pris un sens péjoratif, bien que l'histoire des idées est le matériel de travail de la philosophie dont nos sociétés alimentent leurs idéaux.
...
= obsolète à l'ouverture d'esprit
PASSONS A AUTRE CHOSE,
à quel que chose de plus ra vi sssant
que l'esprit étriqué dichotomique binaire dominant d'être l'un contre l'autre en opposition depuis 42 générations (2500 ans de civilisation occidentale).
Re:belle histoire d'amour
Sans l'esprit rebelle, l'être humain ne peut pas sortir de sa « condition animale », celle qui accepte l'état des choses disant : « c'est comme ça, on n’y peut rien » ; ni aiguiser son intelligence à vouloir comprendre ce qu'il fait là.
Pourchasser et criminaliser le rebelle, revient à criminaliser la condition humaine.
Pourchasser et criminaliser le rebelle, revient à s'imposer sa propre régression (à vouloir combattre sans raison la désobéissance qui a toujours une raison) ;
c'est ce que je nomme le principe de base à l'instauration de la médiocratie (qui aujourd'hui s'attaquent à la culture et plus grave : au sens).L'esprit rebelle est considéré comme l'ennemi de tout régime totalitaire, de tout régime répressif qui oblige l'humain (les autres) à obéir (toujours) à des principes absurdes (à soi) [2] obligatoirement niais et farfelus. Sinon le problème de la désobéissance n'existerait pas. Le désir d'obéissance des autres, correspond à une frustration profonde de soi, issue du tourment qui ne peut se libérer que dans la cruauté, c'est fermement crue que la cruauté libère, mais il n'en est rien. Cette cruauté est en action permanente et partout dans nos sociétés hiérarchisées (« du supérieur à l'inférieur ») où la soumission est acceptée comme un état de fait de « tourmente naturelle ». Il n'y a qu'un seul moyen de sortir de cette condition de tourments : avoir le courage de dire NON ou la manifestation de l'esprit rebelle [3]. L'esprit rebelle est le garant de l'équilibre entre le régime (l'organisation communautaire) et la liberté individuelle. L'esprit rebelle sort l'humanité de l'animalité qui n'y peut rien.
La chasse aux rebelles est une tradition de nos sociétés occidentales, jeune de 42 générations. Mais cette chasse systématique, par les instaurations de l'hérésie et de l'Inquisition pour l'Eglise, du crime pour la Monarchie, l'Empire ou la République qui autorise l'assassinat meurtrier massif de la population dans des « bains de sang » spectaculaires pour étouffer les soulèvements et les révolutions des humains de sa propre population, de sa propre espèce, n'a pas pu stopper l'esprit rebelle à vouloir comprendre et sortir l'humain de sa condition animale qui n'y peut rien soumise aux « lois de la nature » imposées puis des abus de dominations de l'humain sur lui-même. Contre quoi le rebelle se rebelle ? l'ignorance et l'irresponsabilité. Au XXIe siècle, cette violence contre l'indépendance (la désobéissance) n'a toujours pas cessé, mais l'étouffement des émeutes se pratique + par la désinformation, la confusion du sens et le sourire « voyez les criminels qui détruisent nos acquis » désignant les rebelles. Manipulant l'opinion publique en faveur du confort de la domination. Il est maintenant interdit de sourire sur les photos d'identité. Public criminel. Les véritables assassins, pour s'innocenter tuent avec le sourire, protégés par la Loi pour (contre) « tous » (non) les citoyens, institués par une poignée de « vengeurs » souriants au pouvoir. Nous savons tous que l'humain pouvant, abuser des autres, de son espèce, par des lois, n'hésitent pas, voire abuse de l'abus de sa cruauté (« rien que pour essayer et voir ce que ça fait »). Les exemples sont trop abondants, permanents chez les humains et, absents chez les animaux.
Ça : chacun de nous, et tous, au fond, le sait.
Mais toute chasse aiguise l'esprit du chassé ; le cultive (l'autoéduque) dans la quête de sa survie (qui révèle un état de guerre) ; plus que du chasseur qui s'amuse (avec ses nouveaux jouets destructeurs et ses cibles vivantes humaines). L'esprit rebelle se cultive et s'épanouit en réaction au fatalisme et à la peur du danger inexistant. L'esprit rebelle se cultive et s'épanouit en réaction au déséquilibre entre épanouissement et humiliation. Le rôle du chasseur dans l'humanisation de nos sociétés par l'humiliation du rebelle (le refus de son conditionnement d'animal obéissant), est-ce d'éveiller l'intelligence du chassé pour la survie de l'humanité ? C'est-à-dire, le chasseur serait-il un outil nécessaire à l'évolution de l'humanité ? Tout en laissant le chasseur-objet dans son confort avec le sentiment de puissance qui le bloque dans son conditionnement animal. Car en 2500 ans de civilisation occidentale, ce sont toujours les chassés qui ont raison (Lao Tseu, Socrate, Diogène de Sinope, et tant d'autres jusqu'à aujourd'hui) jamais les nantis dominants qui commandent la chasse, la persécution à travers le corps obéissant de l'armée et de la police. C'est donc ça. La persécution, la torture renforcent l'esprit rebelle ? Ce qui est cru et agi. Plus le persécuteur persécute, plus il renforce le persécuté, et risque son propre renversement par la vengeance du persécuté (et toujours par la raison de l'histoire). La persécution, la poursuite, la chasse heurtent l'éthique de l'esprit rebelle et renforcent son sentiment d'injustice. Persécuter, tourmenter une population [4] ne fait que renforcer sa résistance (celui qui gagne le combat, c'est celui qui encaisse les coups sans s'écrouler, pas l'autre qui les donne montrant des signes de fatigue). Le spectacle du désastre orchestré par l'Occident dominant médiatisé annihile les volontés rebelles ? L'oligopole des banques aujourd'hui est le résultat d'une de ces persécutions retournées par le sentiment de vengeance infligées par les Chrétiens alors au pouvoir. La vengeance renverse les pouvoirs et répète la persécution du pouvoir précédent : « rien de plus amusant que de faire chier les autres en son pouvoir », prouve son pouvoir : les insensés, ils obéissent ! « Continuons jusqu'à l'absurde pour voir jusqu'où ils vont craquer ? » Pouvoir persécuter, est la preuve de son pouvoir. Le persécuté au pouvoir consomme sa vengeance : un retour logique de situation. Quand sa vengeance sera consommée (sera repue), on passera à la même chose : la vengeance d'un persécuté qui renversera et s'emparera du pouvoir pour persécuter ses persécuteurs, etc. L'histoire de l'Occident (de l'humanité ?) est une suite perpétuelle de persécutions et de vengeances. C'est ce que Ronald D. Laing nomme un noeud (son livre Noeud est un régal de lecture). OK. On peut passer à un autre jeu maintenant ? après avoir joué pendant plus de 42 générations à détruire ?
culture : identité humaine en perdition
Par contre, ce qui reste incompréhensible est la persécution culturelle. La persécution culturelle est l'équivalent d'un suicide civilisationnel. A quoi peut bien servir la régression dans l'homogénéité de la bêtise pour nos sociétés humaines ? La pourchasse des rebelles c'est métamorphosée en destruction de la culture (en pourchasse des artistes). Cette destruction est systématisée depuis une quarantaine d'années avec des offensives permanentes. Elles se manifestent : 1. par la confiscation de la souveraineté aux artistes sur leurs oeuvres (marginalisation, appauvrissement et politique de commande sous conditions, destruction des démarches artistiques, banalisation de l'incompréhensible en mauvaise blague, etc.), 2. par la propagation d'un vocabulaire de contresens (brouille les esprits des intellectuels qui tenteraient de se rebeller), 3. par la généralisation du divertissement via l'écran à péage (contre la réjouissance collective ou la représentation des arts indépendants, appui l'appropriation des droits d'auteurs par les oligopoles du divertissement payant, etc.), 4. par l'appropriation de l'architecture dédiée aux arts des artistes (théâtre, opéra, salle de concert, musée), (une monopolisation planétaire de la diffusion des arts, remplacés par de la copie méprisante) obligeant les artistes au refuge dans des squats (la pauvreté ne se supprime pas, l'humiliation ne se supprime pas, elles se déplacent, elle se poursuit), 5. criminalisation des artistes sans atelier (offensive violente de la police dans les squats (seuls ateliers d'artistes disponibles) et destruction des oeuvres), 6. extension du pouvoir politique central par l'instauration des associations culturelles de loi 1901 à but non lucratif, une extension du fonctionnariat sans les avantages des fonctionnaires auxquelles sont destinées les subventions de l'Etat pour la culture (suppression de la commande directe aux artistes sauf dans le cas d'un privilège sous condition), 7. création d'innombrables « postes culturels » entre l'artiste et son public : pour un barrage administratif, plus un bureau de commissions de censure banalisé (« on ne donne pas à tout le monde, on choisit à qui » (sic)), 8. etc. [5]. De quoi a si peur le pouvoir politique pour pratiquer envers les artistes une offensive à si grande échelle et sur tant d'années ? Sachant que les artistes sont les producteurs de sens de nos sociétés. Détruire le sens revient à détruire nos sociétés. Pourquoi les politiciens veulent-ils détruire nos sociétés ?
Le sens détruit de nos sociétés occidentales envahissantes, invasionnistes, globalisantes, mondialisantes
Les alertes retentissent depuis longtemps (depuis la contre-offensive néolibérale généralisée du patronat contre la révolution culturelle de la jeunesse de mai 1968 pour l'abolition de la hiérarchie) pour prévenir de « la montée de l'insignifiance ». L'arme absolue à rendre les esprits confus et allergiques à la réflexion, à penser pour pouvoir gouverner sa vie. Au lieu de « faire où l'on te dit de faire ». La première offensive réussie, se trouve dans l'utilisation quotidienne du sens des mots, le détournement du sens des mots. Comme le mot « individualisme » confondu volontairement pour les dominants et involontairement pour les dominés (dont une très grande partie d'intellectuels de « gauche ») avec le mot « égoïsme ». Egoïsme qui est le socle fondateur (l'idée fondatrice) de nos sociétés de la propriété et du capital (amasser des économies qui accablent ou affament les autres). Ou un non-sens avec le mot composé : « lien social » sachant qu'une société sans liens ne peut pas être une société, mais serait des humains égarés et mourants. Les non-sens de ce type sont pléthores. Et les intellectuels « résistants » sont eux-mêmes piégés (ce sont les cibles majeures de cette propagande de l'insignifiance) et propagent eux-mêmes le non-sens de l'insignifiance diffusée, car le degré de contradictions devient trop important pour se libérer du piège : paranoïaque de la réflexion. Il faut savoir que cette attaque du sens (qui s'entretient elle-même) stérilise l'imaginaire artistique (influençable des nouvelles générations) et est producteur de médiocratie (absence d'autocritique pour l'évaluation de son oeuvre). La perte de la valeur est l'objectif de la destruction du sens, pour obtenir une population robotisée et sans valeur dont les plus exposés sont celles et ceux qui ne maîtrisent pas le sens de leurs pensées [6]. Adoptent les idées toutes faites des mots.
...
Notes
[1] Bachelard a tenté une position intermédiaire entre poétique et esprit scientifique. Ce qu'expérimente quotidiennement la musique en création.
[2] la demande, l'exigence d'obéissance correspond toujours à ordonner un contresens qui affirme la domination du dominant et la soumission du dominé (dans le cas du dominé soumis qui obéit et exécute l'ordre absurde)
[3] Lire Georges Bataille qui prône la révolution de soi. L'expérience intérieure, les larmes d'Eros, L'érotisme, La part maudite, etc., et Vercors qui pose l'humanité sortie de l'animalité (animalité qui ne remet pas en cause sa condition et son conditionnement contrairement à l'humanité). Les animaux dénaturés et Pourquoi j'ai mangé mon père de Roy Lewis.
[4] un peuple n'est pas une population : un peuple est homogène, une population est hétérogène.
[5] Si je ne suis pas arrêté, c'est qu'il n'y a pas d'évènement prétexte à mon arrestation. Pour l'instant. Mais ces évènements sont si faciles à créer pour manipuler l'indignation publique de la population et désigner les faux criminels par de faux attentats est monnaie courante dans l'action du pouvoir (pour le garder).
[6] il est annoncé officieusement avec mépris par le patronat des oligopoles que 80% de la population mondiale désoeuvrée le sera réellement dans les années à venir, car il n'y aura plus aucun emploi. La suppression définitive du salariat syndiqué (bien que les syndicats soutiennent et maintiennent la servilité de l'employé) avec un minimum salarial est en marche depuis la création de l'automation au XXe siècle. Mais la suppression du salariat, c'est aussi la suppression de l'esclavage, et la situation a une chance de se retourner contre le patronat gouvernant pour la simple raison que sans consommateurs, plus de consommation.
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