Music Business : à la recherche de récompenses
                                                 (avantages tirés),
                                                 (dédommagement aux frustrations vécues),
                                                 (argent reçu pour ses mérites),
                        ou la terreur d'être pauvre et avoir froid à sa vieillesse

 

Music Business = la musique assiégée
Musique commerciale et Musique prise en otage

 

Faire de l'argent
POURQUOI « FAIRE DE L'ARGENT » ? [1]
Pourquoi faire ?

 

       Point du vu du            de l'              de
                            cupide,       avide [2],     Greedy :

1. pour avoir tout :
2. pour contrôler tout :
3. pour faire tout :
                            a. sans interdit possible :
                            b. se donner le pouvoir de se permettre tous les interdits
                            c. (il faut donc des interdits pour pouvoir se les permettre).

Pour faire comme les autres que j'envie :

  A. « pour se protéger de la misère : cette maladie ignominieuse qui attrape tout homme irresponsable » (sic)
  B. « pour avoir de superbes caisses avec les plus belles putes TBFE (Très Belles Femmes Esclaves) et la zic à fond » (sic)
  C. « pour gâter sa famille du confort par l'accumulation d'objets de consommation périssables : le standing de l'esclave de la « classe moyenne » (sic)
  D. « Pour avoir sa superbe baraque face à la mer comme on voit dans les pub **» (sic)
  E. « Pour avoir une meilleure voiture que lui » (sic)
  F. « Pour avoir un ensemble et des bijoux plus chers qu'elle a » (sic)
  G. à l'infini dans la copie...

Les envies ne peuvent qu'être banales puisqu'elles sont copiées par jalousie avec des « pourquoi pas moi aussi ? » dont les envieuses et les envieux font fonctionner l'économie (par) de la copie : l'illusion que l'argent délivre les humains de leurs frustrations.

 

L'argent et la survie

De l'argent pour se loger, de l'argent pour se nourrir, de l'argent pour avoir chaud, pour être propre, pour se cultiver, de l'argent pour se donner les moyens de faire, etc. : de l'argent pour tout. L'argent est immiscé dans tout. Ce qui permet de tuer par manque d'argent. Ce qui pour nos enfants devient l'activité primordiale. Survivre = avoir de l'argent / mourir = ne pas avoir d'argent. Une vision radicale qui n'est pas fausse. Qui pour une vie décente, demande soit d'être esclave, soit d'être escroc ou en général un peu des deux. Le choix de vie n'est pas large, dans nos sociétés de consommation.

 

Le jeu

dominant et sans nom* : pour le confondre au réel

Ceux qui « font de l'argent », ne volent que leurs prochains : pour la simple raison que le jeu régule : pas d'argent suffisant pour tous. Ce jeu dérivé des jeux de compétition est basé sur l'escroquerie, l'arnaque et la fraude élémentaire. Il positionne chacun l'un contre l'autre, jamais l'un avec l'autre. Le jeu génère des vainqueurs et des victimes : des miséreux, les « plumés » et des seigneurs, les « plumeurs ». Ceux qui prétendent « vouloir faire » de l'argent ne peuvent qu'être frustrés de leur condition miséreuse de manque d'argent et doivent se venger par un passage à l'offensive pour passer dans le camp des riches, de ceux qui ne manque jamais d'argent. (Ils ne savent pas que la richesse ne libère pas de la misère.) Le Jeu est programmé par des règles « libérales » qui ne favorisent que les « gagnants » déjà positionnés dans le jeu : ils sont très peu nombreux. Mais, sans perdant, il n'y aurait plus de jeu. Les perdants majoritaires sont nécessaires au jeu du capital, du marché libéral. Les perdants sont dans le jeu pour être humiliés : ce sont « les chômeurs, les pauvres, les assistés, les immigrés, le tiers monde, etc. » : pire que la honte quoi... Ceux qui possèdent le dernier modèle de l'imposante voiture rapide, ceux qui sont propriétaires d'une maison avec piscine, et d'une télévision géante à écran plat sont les incitateurs au jeu : les gogos. Ces perdants ne contrôlent rien, même pas leur existence. Le Jeu est basé sur cette règle : anéantir l'autre. Financièrement bien sûr puisque l'argent est le sang du Jeu : il est irrigué pour alimenter le pouvoir des gagnants. Anéantir l'autre, lui retirer toute possibilité de jouir de pouvoir vivre par soi-même et le détourner de ses désirs propres en lui faisant acheter ses « biens de consommation » : où il croit à sa liberté de consommer. Mais où il se consomme dans son lent suicide de perdant : se rendre malade en consommant. Mais on ne peut pas tuer le perdant, sauf s'il s'oppose radicalement à tes intérêts et que ton meurtre acheté et camouflé est remplacé par un autre joueur : un autre perdant bien sûr. Le perdant finance les gagnants c'est pour cela que sa ruine doit être incomplète. Ils sont entretenus dans leur misère par les dons de la charité. Aujourd'hui les ONG. La charité maintient le jeu. Elle empêche le pauvre de quitter le Jeu : de mourrir. Ceux qui refusent de jouer peuvent être éliminés dans la ruine, ou la psychiatrie : car ils peuvent déranger et perturber le jeu. La prison est peuplée d'innocents qui n'ont pas compris les règles du jeu. Mais, il y a un désavantage à ce jeu, c'est que tous, tous les joueurs (seigneurs winners et miséreux plumés) sont manipulés par le Jeu. Le joueur confond le Jeu avec la réalité. Le Jeu transforme le joueur et sa réalité en le détournant de ses motivations propres. Le Jeu déforme la perception de la réalité considérant qu'il n'existe que la réalité du Jeu. Des humains aux envies détournées gavés de frustrations. Le joueur ne peut être soi-même s'il veut (et avoir l'illusion de) gagner au Jeu. Les non-joueurs qui refusent le Jeu n'ont pas la possibilité de sortir du Jeu : le Jeu est planétaire et s'infiltre partout, là où il y a de l'argent (l'argent pour le jeu du pouvoir est un pléonasme) c'est-à-dire à tous les niveaux des couches sociales. Pour se dissimuler du Jeu, il faut se cacher de tous les joueurs : là où il n'y a pas d'argent.

 

 

Faire du fric ->
POURQUOI FAIRE « DU FRIC AVEC LA MUSIQUE » ?
Pourquoi faire ?

 

« La musique est un produit commercial comme un autre » (sic) : pas de favoritisme. Comme le cinéma et le jeu vidéo, ça rapporte beaucoup. L'industrie du divertissement manipule plus d'argent qu'aucune autre. Mais voilà; est-ce de la musique, qui est vendue ? Ou un prétexte au support à vendre ? Une personne vendue est un esclave; et pour une musique vendue ? Cette musique devient esclave du marché. Échappe à son compositeur : elle est modifiée « embellie » (sic) pour sa vente par des vendeurs, pas par des musiciens. Ce qui est intéressant dans la commercialisation de la musique, c'est de détourner la création originale en un produit vendu (pas vendable : le produit doit être vendu avant sa conception). Aussi de trahir la démarche originale du compositeur pour que cela devienne public : audible au maximum de clients. Ainsi que de faire participer un nombre croissant de personnes qui en reçoivent les bénéfices financiers. Plus le nombre est grand plus les gains sont grands. [3]

 

-> du fric pour de l'argent vient de fricoter : manigancer, s'occuper d'affaires loûches, trafiquer.

 

Annonce publicitaire 1 :
« Vous êtes producteur de programmes d'entreprise, TV, radio ou web et vous avez besoin de musiques REMARQUABLES ou au contraire inidentifiables qui provoquent une attraction spécifique ou suggèrent un sentiment nécessaire, pour annoncer votre évènement et qui en plus stationne dans la mémoire de l'audience, comme un signal annonciateur incrusté. Vous avez besoin de musiques qui soient uniques et à votre image pour habiller vos annonces, émissions, publicités et bulletins. Nous proposons votre signature originale soumise à votre cahier des charges. Nos droits d'auteur vous sont cédés avec le produit. Ces musiques utilisent les technologies numériques de pointes des effets spéciaux développés exclusivement par nous-mêmes. Nous synchronisons parfaitement nos musiques à l'image près jusqu'à des propositions subliminales et inaudibles à effets directs sur la manipulation mentale à opérer. »

Annonce publicitaire 2 :
« l'Entreprise Glorifiée (le bailleur de créations spectaculaires personnalisées).
Nous allouons des produits évènementiels glorifiants qui célèbrent la réussite de votre entreprise. Nos évènements sont conçus pour impressionner l'auditoire, pour ressentir la puissance de votre entreprise à l'impact saisissant. Nos produits sont à la pointe de la technologie pour considérer une meilleure réception et l'élargissement de sa clientèle et l'admiration de ses salariés. Nous traitons le Thème de l'entreprise de façon spectaculaire pour le glorifier (imaginer) et le conceptualiser (philosopher). La base de nos interventions est la musique qui manipule l'émoi des foules. La musique composée pour l’entreprise et sa célébration circonstancielle forme un tout multimédia avec sa représentation multidimensionnelle et architecturale, articulée par l’idéologie du discours de l’entreprise célébré par le son, l’image et l’installation crée une image salvatrice de l'entreprise : sans elle pas de vie possible. »

 

L'argent, la musique

Faire de l'argent par la musique, c'est tromper la création musicale et escroquer les musiciens (leur faisant croire leur offrir plus de pouvoir contre de l'argent de leur travail) dans le seul but d'un intérêt financier (de multiplier sa mise) et non musical. C'est aussi un échange de tartuffes pour bluffer les masses clientèles : la population perdante (payante) qui ne demande qu'à être abusée dans son émerveillement. Le but dérivé du commerce est d'escroquer son prochain pour en tirer une satisfaction personnelle, celle d'avoir gagné et gouverné la partie. Sinon, « rien d'excitant » (sic). La particularité de la musique pour le commerce (et les politiques) est de rassembler des foules, une foule qui ne demande qu'à glorifier n'importe quoi pourvu qu'elle glorifie. L'escroquerie musicale pour nous est un jeu moins intéressant que la création musicale originale à 100% (pas 80% de copie et 20% de nouveau; communément admis pour une nouveauté commercialisable).

 

La fausse idée est que l'argent enrichit.

 

Droits d'auteur et copyright ou la culture de la rente « méritée »

Droit d'auteur : durée limitée de monopole faussement attribuée aux auteurs pour qu'ils croient gagner de l'argent avec leurs créations : en opposition à : « si chacun peut utiliser ton oeuvre sans te payer il n'y aurait plus de création » (sic). L'argument ne tient que pour ceux qui n'ont pas la passion de créer, ceux qui font et agissent par procuration qui ne sont pas fait pour créer, mais pour profiter d'autre chose que de sa création et cela par l'accumulation d'argent.

Dans les pays anglo-saxons (Angleterre, Etas-Unis et Canada) le droit d'auteur (copyright) donne un monopole absolu et n'autorise personne à utiliser ton droit d'auteur sans ton accord. Le droit d'auteur est personnel, c'est un droit propriétaire. Dès que ta création est fixée et copiable alors s'applique le copyright. Ce droit d'auteur donne des droits exclusifs pour : 1. le droit de reproduction (personne ne peut enregistrer ta composition, la publier, la mettre dans un film, ou se l'approprier); 2. le droit à la copie (personne ne peut dupliquer ton oeuvre sans ton autorisation); 3. le droit à la performance publique (personne ne peut jouer ta musique sans ton accord); 4. le droit aux produits dérivés (personne ne peut produire et vendre des produits dérivés de ton oeuvre sans ton accord); 5. le droit à l'exposition publique (pour celles de tes oeuvres qui sont exposables, ne peuvent être exposées sans ton accord). C'est un droit que tu gères toi-même. Pour que d'autres que toi puissent exploiter ton droit d'auteur (pour que tu puisses gagner de l'argent), il faut que tu cèdes une licence d'exploitation de ton oeuvre : cette licence se monnaye sur une durée et une quantité à exploiter de ton oeuvre (nombre de passage pour les médias, de copies pour les reproductions, durée autorisée des droits d'exploitations, d'exposition, etc.) entre le propriétaire, toi et l'exploitant. Pour que ton oeuvre soit copyrightable il faut qu'elle soit originale c'est-à-dire qu'elle ne copie pas une autre oeuvre ou oeuvres [4a & 4b].

En France le droit d'auteur est centralisé par des sociétés civiles (presque publiques, mais d'intérêts privés [5]) spécialisées : SACEM pour la musique, SACD pour le spectacle, etc. Il faut pour prétendre à ses droits d'auteurs être inscrit à l'une de ces sociétés. Inscription payante constante (+ un droit d'entrer pour la première) au prorata de l'argent que tu reçois. Si tu n'es pas inscrit, tu n'a, en tant qu'auteur aucun droit. C'est au nom du nom d'auteur inscrit que ses droits de diffusion et de reproduction sont prélevés chez les diffuseurs puis redistribués par ces sociétés : mais les pourcentages de redistribution aux auteurs demeurent obscurs. Les calculs volontairement compliqués de la Sacem rendent la compréhension de la répartition inaccessible aux auteurs malgré la publication de ses comptes dans une version simplifiée et donc obligatoirement faussée. La Sacem se glorifie d'être la société civile française la plus riche, mais n'enrichit qu'un très faible pourcentage de ses sociétaires avec les millions d'euros perçus. Il est constant que la Sacem ne rémunère pas ses sociétaires dont leurs droits ont été perçus. Mais la globalité des "droits d'auteurs" perçus ne couvrent pas les besoins de base de chaque auteur compositeur inscrit.

 

La musique (et le reste) produit des fortunes colossales parce que les volontaires aiment payer (obéir). [6]

 

L'argent n'existe pas, c'est une idée (tout comme le son). L'argent est une idée valorisée : un moyen d'échange devenu un moyen de servitude. L'idéal du possible pour tous dans la collectivité, mais destiné à ceux qui savent : l'idéal du possible pour certains (dans la collectivité) : les rapiats (ceux qui ne partagent pas). Cette valorisation se présente sous diverses formes palpables jusqu'à disparaître aujourd'hui dans les ordinateurs sous forme de chiffres en colonnes : impalpable. C'est encore plus pratique à la dissimulation. Il reste encore le papier (le représentant de la valeur fictive), à tendance inimitable : établi irreproductible (copyright par décret et protection policière) pour un autre, autre que le propriétaire de la décision d'impression de billets. Il reste encore des pièces : elles coûtent : elles ne produisent pas de plus-value. Par contre, les cartes de paiement produisent de la plus-value : la carte Visa (carte « bleue »), la carte Mastercard ou la carte American Express (3 monopoles) se loue à l'année et ses « mouvements » : les retraits (espèces : billets papier) et les paiements : sont payants. Facilité de paiement : argument fatal pour ne pas s'agacer de notre impatience, de nos caprices dirigés et non assouvis, du paiement électronique payant amenant la planète à une géographie villageoise de l'immédiat. L'immédiat est une idée [7] qui se paye tout comme les autres idées, comme les dettes. Il existe même des hiérarchies de paiement convoitées : les cartes « Gold » plus chères pour le même service en réalité, mais : « ça fait bien », il est plus riche de dettes que celui qui lui a provoqué cette envie. La musique à vendre est aussi une idée comme la monnaie et le son. La musique en elle-même est invendable : elle est INAccumulable et non spéculable par son caractère intrinsèque : l'éphémère. Elle ne peut être un bien foncier. Ce qui est vendu, ce n'est pas la musique, ce sont ses supports (les moyens de l'écouter) et son droit de l'écouter (c'est en cela qu'elle échappe au musicien : la musique devient secondaire face aux moyens développés pour l'acheminer). Mais vendre les moyens d'accès à la musique crée une situation de servitude : la musique devient l'esclave de la chaîne de production jusqu'à ce que les bénéfices soient suffisants (ils ne le sont jamais) : jouer la musique devient promotionnelle : publicitaire où vendre prime sur la musique qui n'est plus qu'un prétexte. Plus le public est grand plus les gains sont grands. La musique est formatée à la vente du « grand » public. Un cauchemar pour l'artiste et un péage supplémentaire pour les parents et autres écoutants.

Allons plus loin dans la perversion et supposons l'extension du droit d'écoute (masqué en droit d'auteur) où une technologie puisse contrôler le taux de mémorisation d'un morceau de musique dans notre cerveau et de faire payer cette mémorisation. Si un financier me lit, il va prendre son téléphone et ordonner une recherche dans ce sens, et la machine sera prête avant même que le public n'en prenne conscience : c'est ça la puissance et la jouissance du pouvoir. Cette idée émise va me faire être le complice d'une invention « diabolique ». Allons encore plus loin : comme aujourd'hui bruit et silence sont musique, le public paiera en permanence et le paiement se déclenchera à chaque changement de perception [8]. C'est pour cela que je ne rentre pas dans le jeu de la musique commerciale. Le fait musical disparait pour laisser place à un non-sens affligeant, dont toute valeur a disparu : c'est démotivant.

Les hommes d'affaires ne sont pas intelligents, ils sont pratiques. Ceux qui développent les idées « assassines » se trouvent dans les universités. Ces intellectuels employés et salariés ont l'obligation masquée par l'ambition de développer des théories que les financiers mettent en pratique à leurs avantages (pas autres choses) : c'est pour cela que la « recherche scientifique » est falsifiée. Cette falsification a commencé quand les intérêts financiers se sont emparés de l'idée de progrès. Il existe un nombre incroyable d'idées farfelues (surtout les destructives) produites par des économistes et autres scientifiques au nom du progrès et recevant le prix Nobel pour se convaincre de l'indispensabilité de leurs « découvertes ». Rappelons que le chimiste suédois Alfred Nobel (né à Stockholm) est l'inventeur de la dynamite, puis de la « dynamite extra Nobel » (brevet de 1875) qui n'est autre que le plastic et grâce auquel il amassa une fortune colossale : les prix de sa fondation sont un rachat de sa culpabilité envers l'humanité. Mais cela demeure une tartufferie, nuisible au reste du monde, car les récompensés ne servent que le « progrès » à traduire en intérêts financiers. Juste pour une histoire d'égo de profs de fac à assouvir et tenus en laisse par leurs commanditaires qui dominent leurs volontés en les assouvissant au salaire de la fausse reconnaissance. Les scientifiques sont des intellectuels escrocs manipulés.

Les services bancaires asservissent, mais c'est la règle de soumission à la consommation : le moindre effort pour le maximum de satisfaction. Attitude fatale qui ne gâte pas nos enfants tout en les gâtant : nous les avons gâtés, certains risquent de lâcher d'autres de gâter l'humanité : par dégoût, ils ne sont pas prêt à vivre ce que nous leur offrons : que la mort dans l'excès ou l'insouciance dans la diversion. D'autres vont devenir encore plus impitoyables (assouvir leur vengeance) et succéderont aux maîtres destructeurs de notre civilisation occidentale. « Autant aller jusqu'au bout puisque nous ne contrôlons plus rien » (sic). Jeunesse sachante à toi de jouer pour éviter ton pire.

 

 

shop music = musiques d'ambiances obligatoirement émotivantes pour les lieux d'achat et autres boutiques capitales [la frime à fric ou l'Afric méprisée]

La shop-music consiste a créer des ambiances sonores (au dessous du niveau sonore de la conversation ou pas) qui incitent à l'achat en évoquant des états émotifs stéréotypés comme l'assurance, la volontarité, la frime, la nostalgie, la branchouille, la tranquillité, l'évocation de la nature, la fête, le dépaysement, etc. toutes sortes de sentiments qui rassemblent une clientèle avide et acheteuse. La shop-music doit porter une marque pour que les clients puissent et désirent s'y retrouver, se garer par nécessité et susciter le désir de dépenser son argent dans le lieu. La musique ici doit effacer le sentiment d'être égaré : une personne qui est là, mais qui devrait être ailleurs, même artificiellement. La shop-music doit créer un lieu imaginaire de catalogue d'un artifice nécessaire (en deçà de ce qui pourrait être vécu) pour ces clients qui préfèrent exister et se reconnaitre parmi le monde fermé des stéréotypes (opinion toute faite, réduisant les singularités) & (association stable d'éléments (images, idées, symboles, mots) formant une unité) publicitaires. La shop-music est de l'anti-musique au sens ou elle ne découvre rien, dans le sens où elle doit réveiller des émotions cataloguées pour acquérir un objet non forcément désiré ou convoité par le client. La shop-music est une musique qui élimine la singularité comme principe même de création (comme pour la musique de film symphonique actuelle par exemple), afin de mettre le client fragilisé et terrorisable en confiance et en sécurité. Le client ne doit plus acheter l'objet pour son utilité mais pour l'imaginaire stéréotypé qu'il suscite et la sensation de sécurité qu'il provoque. L'imaginaire collectif se réduit à quelques ambiances préprogrammées dont la musique est utilisée à renforcer l'illusion et à en retirer des bénéfices. Mesdames messieurs, au travail !

 

 

A qui appartient l'argent ? et l'illusion de la richesse.
Puis l'argent et l'obéissance.

L'argent ne peut s'appartenir puisque c'est une valeur d'endettement. L'argent est perçu comme une marchandise due au commerce de l'argent par les prêteurs sur gages et les banquiers (les uns étant protégés par des lois, les autres non). L'argent (et un billet de banque) représente une promesse de remboursement d'une certaine valeur, mais qui ne peut s'approprier. L'argent est une valeur d'échange chiffrée, indiquant le prix donné dans la monnaie concernée. L'argent est une marchandise d'échange dans l'acte de son achat : acheter de l'argent (manquant) avec de l'argent futur : donne le crédit. L'argent ne se garde pas (comme tout autre objet), il se dépense. Les prêteurs sur gages et les banques vendent l'argent de leurs clients (sans manque) à leurs autres clients en demande (en manque). Statique, l'argent n'accroit pas sa valeur. C'est grâce aux demandeurs de crédits que la valeur de l'argent augmente et enrichit la banque et ses investisseurs (ceux qui louent leur argent à ces transactions) et appauvrit ses débiteurs (le coût du crédit augmente, plus le temps plus le temps de remboursement augmente). L'argent doit constamment changer de mains (être vendu et acheté) ce pour quoi il a été conçu, c'est-à-dire permettre l'échange de tout sans arrêt afin d'augmenter ses intérêts. Dans notre système capitaliste dominant, sa valeur doit constamment augmenter, pour augmenter le capital investi. Si le capital n'augmente pas, il s'appauvrit par l'effet de l'inflation. « L'inflation est nécessaire » pour augmenter le capital et laisser les demandeurs de crédits toujours dans la demande de crédit autrement dit : laisser les pauvres dans la pauvreté pour qu'ils obéissent aux riches à rester pauvres. C'est le principe du système capitaliste. Faire croire aux pauvres qu'ils peuvent s'enrichir par le travail du salariat en remboursant ses crédits et en payant ses intérêts : l'achat de son esclavage par l'offre de son temps de vie. Le salarier ne travaille qu'au maintien de l'enrichissement du riche et à l'appauvrissement du salariat (pour augmenter la valeur du travail par son manque : le chômage). L'argent ne représente qu'un taux de ce qui est accessible ou pas : un prix. Un riche n'accumule pas de l'argent, il accumule des valeurs à fort taux monnayables. Surtout des transactions qui multiplient au moins par deux son investissement (très loin des placements populaires à 5%...). L'argent n'est pour rien dans le maintien de l'enrichissement. L'enrichissement se compte au nombre des transactions consommées dans l'année. Pour cumuler ces types de transactions, il faut aller chercher des entreprises « agressives » et « sans scrupules » aux objectifs de monopole planétaire dont le coût de production et d'exploitation est faible et le prix de vente fort. Plus l'écart est grand entre prix de production et prix de vente et plus l'investissement sera multiplié. On comprend maintenant le sens des recherches constantes de mains-d'oeuvre « compétitives » dans les pays du « tiers monde » et des recherches de ventes massives dans les pays « riches ». La valeur de l'argent représente le rapport entre le coût de l'achat du travail servile et la vente du produit vendu...

Qu'est-ce qu'être riche ? Riche vient du francique « riki » qui veut dire puissant. Puissant est celle ou celui qui a du pouvoir, qui peut. Le pauvre est celui qui n'a pas de pouvoir, celui qui ne peut pas : le pauvre... (le développement du commerce de la charité par l'Église est un investissement sur le pauvre : celui de le laisser à sa place). À quoi sert le pouvoir ? Sans projet le pouvoir est inutile. Le pouvoir sert uniquement à réaliser un projet. Le pouvoir ne sert que les ambitieux. Mais le projet ultime de chacun ou l'éducation de l'image du bonheur : est de vivre dans l'abondance sans être obligé de travailler, c'est-à-dire vivre comme les rentiers qui ne manque jamais (ce qui est paradoxale dans une société qui exploite le travail comme valeur nécessaire au maintien de celle-ci). Qu'est-ce que l'argent a à voir avec le pouvoir et la richesse ? L'argent (la valeur de l'échange pour accéder à tout) augmente sa valeur dans une société marchande. Dans une société guerrière, la terreur suffit. La terreur est un outil comme l'argent pour réaliser son projet. Dans une société marchande, l'argent remplace la terreur (tout en restant une terreur : « sans argent on ne peut pas vivre »). Celui qui accumule de la terreur se fait craindre et respecter. Celui qui accumule le pouvoir de payer se fait respecter et craindre aussi : il accumule le pouvoir de ne pas payer. Mais il existe d'autres moyens de se faire respecter : par exemple, la confiance, mais en deux mille ans d'histoire aucun régime politique ne s'est fondé sur la confiance, mais toujours sur son contraire : l'exploitation ou l'aliénation de son prochain pour la réalisation de son projet qui est principalement : la jouissance de la servitude (pour le servit comme pour le servant). Être riche c'est avoir le pouvoir d'asservir des personnes qui vous maintiennent dans l'abondance. L'accumulation illusoire qui n'est autre qu'une revalorisation de la valeur-argent n'offre rien qu'un accès : un accès aux objets qui représentent le groupe social à se maintenir ou convoité. Mais être riche et passer son temps à travailler à le rester, est-ce être riche ? À quoi le temps de vie est dépensé et, dispose-t-il librement de son temps ? Quelle est le prix de cette richesse ? A part d'être au service du capital ? Quelle serait dans ce cas la plus riche richesse ? N'est-ce pas celle de disposer librement de son temps ?

 

L'argent et l'obéissance

L'argent permet l'appropriation de l'obéissance. Pour faire obéir quelqu'un à faire n'importe quelle tâche : il suffit de lui donner de l'argent pour le travail accompli (l'argent comme récompense après le travail terminé). Différents types de personnes se révèlent plus aptes à tel ou tel travail, c'est ce qu'on appelle : aptitude à un métier. Certains sont plus aptes à des métiers violents et répressifs d'autres plus aptes à des tâches répétitives sans réflexion nécessaire, d'autres à diriger un groupe pour une tâche précise, etc. Dans tous les cas de métiers (ou d'occupation de soi payée), quand le temps de la personne est acheté (taux horaire du salaire) pour la réalisation d'une tâche, cette personne doit être obéissante : sinon la tâche ne se réalise pas. C'est une vision particulière du gouvernement des populations : les gouvernants donnent des occupations qui ne servent uniquement que celui qui achète de la durée de travail pour une obéissance absolue en fonction de la tâche à accomplir. Ce type de relation permet de déresponsabiliser complètement le salarier et en échange de cette déresponsabilisation, il donne son obéissance absolue. Mais pour que les tâches offertes soient estimées et fortement désirées, il faut appliquer une valeur autre que l'intérêt inexistant à la tâche : cet intérêt, c'est la récompense d'une certaine somme d'argent qui donne accès à certaines marchandises. Un certain type de marchandise va représenter un groupe social : et les groupes sociaux dans un système capitaliste sont différenciés par le prix d'accès à cette marchandise. Bien sûr chacun désire accéder aux marchandises les plus chères comme image idéale de nos sociétés capitalistes. Chacun rêve d'être riche, est l'excellent argument pour salarier les populations. Et plus le travail se fait rare et plus il est attractif et moins il coûte cher : plus il y a de chômage moins le travail coûte cher. On comprend maintenant la nécessité du chômage grandissant pour l'enrichissement des investisseurs et des banques. Les traders utilisent cet indice pour leur mises, depuis la fin des années 70 (période de licenciements massifs bénéfiques). L'argent est une illusion qui maintient la frontière sociale entre les gouvernants (l'autorité volontaire) et les gouvernés : le peuple, celui qui vend sa responsabilité pour rien (pour sa servitude volontaire).

 

L'argent et l'état d'esprit de la musique

Dans la musique pour orchestre, je préfère construire des relations de confiances et d'intérêt commun avec les musiciens au lieu d'acheter leur obéissance. Je n'ai pas ce choix, je ne chasse pas le moyen financier. Le rendu musical n'est d'ailleurs pas le même, dans le premier le plaisir de faire de la musique est prédominant, dans le second exécuter les ordres pour « gagner sa vie » est prédominant. Dans le premier, le public n'est pas nécessaire, dans le second, le public à un taux minimum est obligatoire. Les deux situations offrent des sensations opposées : la première détendue et plaisante et la seconde stressante à cause du taux horaire de la récompense de son produit à vendre dans un esprit de compétition. Dans la première la récompense est la musique réalisée et dans la seconde c'est le salaire gagné au prorata de son investissement de faire exister une musique vendable (plus la musique est vendable plus les investissements sont importants, mais le musicien ne pouvant s'occuper de transactions financières ne recevra que son pourcentage insignifiant). Le salaire du musicien provoque le mensonge de la musique. Le musicien devrait être payé pour ne rien faire, surtout pas pour jouer de la musique. Ce qui permettrait de sortir de la médiocratie actuelle. Oui, s'il faut être payé, c'est surtout pour ne rien faire. Afin d'éviter de corrompre la musique.

J'ai pu expérimenter les deux opposés : le fort niveau commercial avec le Trio Fonic avec le désintérêt musical des musiciens engagés (effort minimum de répétition et installation d'une routine au niveau de la satisfaction du public, pas plus) et à l'opposé : le fort niveau de se faire plaisir avec le premier Trans-Cultural Synphônê Orchestra de Forgues (répétition minimum et effort de concentration maximum). Dans le premier, c'est un produit commercial intéressé à long terme (la vente du Trio Fonic atteignait des sommes enviables pendant deux ans) et dans le second un plaisir musical gratuit et éphémère (une journée) avec « un taux très élevé de » satisfaction musicale et conviviale. Une troisième expérience avec l'orchestre Ono Lulu Filharmonia (1984 - 1990) qui allie un travail soutenu de la musique (concentration et disponibilité aux répétitions intensives) avec le respect d'une rétribution au prorata du talent de l'orchestre pas toujours systématique : la profession est infestée de menteurs et d'escrocs.


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LA PERVERSITE DU FINANCEMENT DES ARTS

Le financement mêle deux états distincts et contradictoires : sa vie privée (sa survie) à son activité professionnelle (son occupation ailleurs). Le financement crée la dépendance forcée où l'un sans l'autre ne puisse plus se concevoir. Le financement alimente à travers l'occupation (sa force de travail) sa survie personnelle. Le financement est un liant artificiel qui oblige cet attachement, c'est un troisième pôle qui légitime la contrariété : vivre ailleurs pour se survivre ici. Cette conception implique que si l'individu n'a pas d'occupation servile dans la communauté, il ne peut pas y survivre : il meurt. Pour compenser cette « perte », certaines sociétés occidentales attachées à l'idéologie de la charité (charité qui sauvegarde et conserve le potentiel de travail à exploiter) offrent un « revenu de secours », un investissement pour que l'individu non occupé dans une tâche reconnue comme nécessaire par la collectivité ne meure pas. Cette charité prend diverses formes de minimum vital en contrepartie de son enchaînement. Le système du financement oblige l'individu à être un être collectif servile dans le jeu du financeur qui se finance : de l'exploitant qui exploite. Le jeu du financement forme une bataille perpétuelle, motivée par la volonté d'un équilibre impossible à atteindre des adversaires finançant. Le financement crée l'adversité et le manque (le financement ne couvre jamais la totalité des frais). Le financement attache ses nécessités vitales à l'obligation de son travail servile pour l'autre. Le financement oblige l'apport d'un capital qui est une somme constituant une dette, dette qui s'oppose aux intérêts (premier sens de 1567) ; des « capitaux nécessaires au fonctionnement » sont un endettement qui apporte des moyens usurpés, c'est-à-dire l'achat de servitudes (l'argent n'achète pas des passions). L'endettement est la forme d'attachement à ses obligations pour rendre ses revenus financés majorés.

Le financement passe par l'argent qui est une idée, une espèce qu’on peut échanger contre des biens ou des services. Ici le mot « échanger » n'est pas producteur d'équilibre : ce n'est pas un échange équilibré. La partie qui demande finance se trouve toujours dans l'obligation (au pied du mur) pour céder son bien et/ou son service contre une espèce qui permet d'acquérir des biens ou des services majorés. Le jeu du financement implique le jeu du pouvoir : c'est un rapport de force entre celui qui est obligé et celui qui impose (ordonne la décision). Le financement est l'outil du pouvoir d'obliger les autres à la soumission de sa décision contre financement.

L'artiste ne peut pas ne pas être individualiste : c'est sa façon de préserver sa création originale et sa liberté de création. Pour créer de l'originalité, il doit s'individualiser, il ne peut pas être obligé par le corps social à s'acquitter de son droit de vivre dans la communauté par l'aliénation de sa création par sa soumission, il doit se détacher du corps social central pour se placer à sa périphérie et l'alimenter comme sentinelle qui alarme des dérives de ce corps social : principalement son auto-destruction. Ces sentinelles s'expriment avec les « langues » des arts, les « langues » abstraites de nos percepts afin d'activer en chacun de nous, nos zones imperceptibles : percepts qui donnent le sens de vivre et ce sens fondamental qui évite le suicide collectif de l'espèce humaine. L'artiste face au financement ne peut que le mendier : le mendier au pouvoir qui détient ce financement : une activité supplémentaire humiliante à son travail quotidien d'artiste : une attitude servile qui vend sa dignité humiliée. Comment créer dans la servilité avec l'humiliation ?

« Je travaille pour toi et en échange tu me donnes à manger, tu me donnes une maison, tu me donnes des vêtements : tu me donnes de quoi consommer, mais indirectement à travers l'argent (ton autorisation de paiement) pour que je me nourrisse, me loge et m'habille moi-même pour m'endetter par « une promesse de vente » de ma disponibilité à travailler pour toi ». Le financement crée le travail obligatoire pour de l'argent qui se paye plus cher. Le financement n'est pas un échange mais une servitude du financé envers son financeur parasite qui a usurpé ce pouvoir.

Finance : de la famille étymologique : fin, issu du latin finis « borne, limite ; fin » : 1283 « paiement, rançon », puis « argent » ; du verbe finer « payer », altération de finir « mener à fin, venir à bout ». Le financement exige toujours plus qu'il n'est dû. Les arts en acceptant le financement se sont eux-mêmes rançonnés.

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Art, argent et politique

Un artiste ou toute autre personne qui sollicite une « subvention* » aux politiciens, légitime la nécessité de l'activité politique : impôts, budget, subventions. Cette démarche affirme l'autorité des politiciens qui se donnent le pouvoir de choisir d'accorder ou pas, à qui attribuer (à partir de son entourage jusqu'aux inconnus) et le montant de l'attribution (toujours inférieur au montant nécessaire pour mettre le demandeur dans le besoin qui l'oblige à s'attacher à l'autorité politique). Les politiciens gouvernent avec de l'argent qui ne leur appartient pas. Pour régner, il faut frustrer. Il faut frustrer, pour se faire prier. On règne quand on se fait prier (prier Dieu affirme le règne de Dieu). La subvention n'est jamais distribuée en fonction de la nécessité de l'oeuvre à créer, mais en fonction de ce que l'oeuvre reconnaisse la nécessité de la politique culturelle opérée nécessaire. Une oeuvre subventionnée perd son indépendance et devient un support publicitaire de la politique culturelle, une illustration de sa domination : un leurre artistique. Laisser un artiste dans le besoin, sans moyen à ses oeuvres d'être diffusées est une censure politique, mais inavouée. Les oeuvres des artistes subventionnés ne débordent pas la politique culturelle : la ligne de conduite des oeuvres est imposée par les politiciens et non par les artistes. Dans le cas contraire  : non attribution ou suppression de la subvention, ce qui revient pour un artiste à ne plus pouvoir payer pour vivre (logement, nourriture, énergie), mais ne l'empêche pas de travailler. Derrière les sourires des politiciens, la violence est permanente : c'est un rapport de force permanent entre l'artiste et le politicien dont le perdant n'est ni le politicien qui jouit de son pouvoir, ni l'artiste qui souffre et travaille, mais le public désinformé qui ne sait rien et applaudit. Une oeuvre subventionnée, visible et audible dans les « lieux publics » est une illustration soumise à la politique culturelle et non une oeuvre d'art indépendante issue d'une pensée libre.

La souveraineté des « lieux publics » culturels dont l'accessibilité à l'artiste est soumise à la décision d'accord ou de désaccord du politicien, place le politicien comme le principal censeur de la visibilité et de l'audibilité des oeuvres d'art. Le politicien « attaché à la culture » se transforme (sans connaissance artistique) comme programmateur décideur de ce qui est diffusable et de ce qui ne l'est pas, en octroyant ou pas une subvention. La subvention est le censeur de la diffusion de l'oeuvre d'art. Le politicien ne comprend rien au travail des artistes, ni de leur investissement vital, car le temps qu'il consacre à son image est du temps en moins à se cultiver. Le politicien ne se soucie guère des conséquences de ses choix qui cultivent la médiocrité : « il ne prend pas de risque » (de remettre en cause son autorité) dont son assurance est une insulte à sa traitrise publique. Les lieux culturels publics ne sont pas publics, ils sont pris en otage par la démagogie** politique. Le politicien utilise les lieux publics de la culture pour sa glorification personnelle : c'est une motivation majeure de l'ambition politique, utiliser les biens publics pour son avantage personnel au nom du bien public.

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* don d’argent accordé par l'État, les collectivités locales, les associations, etc. : toutes formes d'organisations autoritaires et dominantes.
** Politique par laquelle on flatte, excite les passions populaires pour accroître sa popularité. Du grec ancien dêmagôgia : art de mener (manipuler) le peuple.

 

 

LA PERVERSITE DU DROIT D'AUTEUR ... ET LE PARADOXE DE L'OEUVRE PROPRIETAIRE

La propriété intellectuelle a été inventée pour générer des bénéfices et interdire la modification du produit enregistré (déposé) pour le multiplier afin de multiplier les bénéfices. La propriété intellectuelle n'a pas été inventée par les auteurs, mais par les parasites gouvernants c'est-à-dire par ceux qui ne produisent rien. Le droit d'auteur sert ceux qui ne produisent rien à se créer une situation privilégiée de pouvoir. Le désir de pouvoir est né dans ceux qui se sentent inutiles dans la collectivité. Ces improductibles ont réussi le tour de force à renverser le sens de l'utilité en minimisant l'oeuvre au profit de sa diffusion payante dont ils encaissent les bénéfices majoritaires. L'artiste propriétaire reçoit un reste de 5% contractuellement de l'exploitation commerciale de son oeuvre hors taxe, les autres 95% sont destinés aux exploitants : cette proportion montre qui est le réel propriétaire de l'oeuvre. Pour l'artiste conscient, le droit d'auteur est une escroquerie : il permet à celles et ceux qui ne produisent rien de profiter de son travail malgré lui en lui faisant croire que ce droit est nécessaire pour qu'il puisse gagner sa vie. En fait, continuer à produire des oeuvres pour être trompé. Sur environ 128 000 auteurs, compositeurs et éditeurs [9] inscrits à la SACEM (la société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique qui monopolise les droits de la musique en France), seuls 1% ont un revenu supérieur à un SMIC par mois dont 60% sont des auteurs et compositeurs c'est-à-dire 766 personnes sur 128 000 [10]. L'art ne peut pas être une propriété privée puisqu'il est destiné à tous : c'est cette contradiction qui est exploitée comme droit de passage dont un tiers s'approprie ce droit par un péage usurpé obligatoire. L'auteur est mort, mais pour accéder à son oeuvre : il faut payer l'usurpateur. C'est ce qui est nommé : « l'accès à la culture » où les supermarchés se nomment « espace culturel ». Les arts sont les richesses fabriquées de l'humanité, opposés aux richesses naturelles (telles que : le pétrole, les minerais, l'eau, l'air, l'électricité, etc.). Le droit d'auteur permet l'exploitation des oeuvres d'art au-delà de l'artiste qui se décharge sans le savoir des droits de sa propriété qui lui survivra. L'artiste est un faux propriétaire dans son droit d'auteur à partir du moment où ce droit n'est pas exploité par lui-même. L'artiste n'ayant pas le temps matériel d'exploiter sa propriété va déléguer son exploitation et va se décharger sur un tiers qui devient propriétaire effectif de l'oeuvre de l'artiste qui devient exploité. Payer pour l'utilisation d'une « création intellectuelle » d'autrui est la fonction de la propriété intellectuelle du droit d'auteur. Une autorisation de péage approuvée par l'usager de payer l'usage : c'est-à-dire de faire deux actions pour une action finale : user l'usage et travailler à autre chose pour user l'usage. L'artiste lègue par son oeuvre déposée un monopole éternel d'exploitation à un tiers exploitant dont l'artiste ne bénéficie aucun avantage. Le voleur est devenu propriétaire protégé par la police, l'artiste est mort et les usagés sont devenus « des voleurs » à faire payer encore en plus : et le nouveau propriétaire n'a aucune limite pour augmenter et imposer le péage du droit d'auteur. L'artiste au nom du droit d'auteur ne peut pas légitimer la persécution violente du public pour avoir joui de son oeuvre sans avoir payé des parasites gouvernants.

Moi artiste je ne peux pas concevoir que les gens payent un autre pour jouir de mes oeuvres.
Payer veut dire : obliger quelqu'un à une activité parallèle non souhaitée pour obtenir ce qu'il souhaite.

 

Le pouvoir ne se conserve que par le mensonge.
Entretenu par la naïveté des croyants.

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Nous savons aujourd'hui que l'argent est un outil d'asservissement et pas d'échange comme il est généralement avancé. L'argent oblige. Le fait de payer fait que l'on doit toujours rembourser le paiement. C'est un cercle vicieux volontaire. Ce cercle vicieux favorise les prêteurs qui détiennent un capital à prêter en défaveur des autres. Pour rembourser, on monnaye son temps de vie de travail (qui n'est pas à soi). Son temps de vie de travail toujours sous-évalué pour que les prêteurs encaissent leurs bénéfices sur les dettes engagées de l'emprunteur (qui n'est pas à soi). Une vie, dans ce faux échange ne vaut pas grand-chose pour la monnayer en argent (en devoir de dettes). Cette vie, c'est celle de l'esclave : de chacun de nous enchaîné à l'obligation de payer et rembourser.

Tout comme le vote corrompt la démocratie, l'argent corrompt les arts et la musique et toutes les activités humaines. L'argent dévie l'activité de son intérêt principal pour un intérêt secondaire qui tient notre survie en otage par une obligation dans une domination absolue. L'argent donne du pouvoir à ceux qui ne devraient pas en avoir, car le pouvoir par l'argent tarit l'imagination et l'imaginaire pour une (bête) jouissance dominatrice : de se payer « le plaisir de faire chier les autres » (sic).

 

N'est-il pas le moment de tout arrêter et de recommencer tous ensemble à zéro ?

zéro $£€¥

 

Notes
* ou il en revêt plusieurs : démocratie, capitalisme, communisme, socialisme, impérialisme, royalisme, féodalisme, libéralisme, etc. Son nom change, mais le jeu reste le même.
** « il est beaucoup plus agréable de subir une publicité que de se retrouver dans une salle de torture » Le lavage de cerveaux en liberté, Noam Chomsky (Propos recueillis par Daniel Mermet).
[1] « faire du fric » : un surplus au nécessaire qui détruit le nécessaire : un même avantage et plusieurs personnes contre plusieurs avantages et une même personne : le jeu du tirage de la couverture à soi pour ruiner l'humanité.
[2] avide : par sa composition de « a » (exprimant la négation) et « vide » (exprimant la vacuité); est quelqu'un qui doit se nourrir immédiatement pour effacer sa sensation intolérable de faim (vide) qu'il doit transformer immédiatement en plénitude (repu). Le désir de résolution immédiate est piloté par la panique (pas de niquage possible = frustration sexuelle) : l'idée absurde de perdre sa vie dans l'instant du vide ressenti qui doit être immédiatement effacé. Un trouble violent de l'esprit. Une terreur extrême et soudaine. L'avarice dérive de l'avidité : elle est son extension paranoïaque : celle de perdre à tout instant tout ce qui lui est nécessaire à sa survie : croyance et persuasion de la perte imminente de ses biens nécessaires à sa survie : en accumulant plus, il pense perdre moins. L'esprit du banquier.
[3] le politicien manipule la valeur « public », le banquier manipule la valeur « argent ». Deux valeurs qui se rejoignent dans l'esclavage. L'intérêt pour le politicien et le banquier c'est que la population (mondiale) augmente encore plus pour avoir encore plus : et elle augmente cette population sous l'influence d'agents des lobbys intéressés : hier les religieux aujourd'hui les « artistes » vendus et les publicitaires.
[4a] sources : Donald S. Passman, All You Need to Know About the Music Business, 1991
[4b] Il est intéressant de soulever le concept d' « oeuvre originale » qui est obligatoire pour bénéficier d'un droit d'auteur (copyright), sachant que le plus grand nombre de productions spéculées reposent sur sa copie. La spéculation fonctionne par système épidémique : une oeuvre qui rapporte beaucoup d'argent aura pour conséquence de voir éclore des clones de cette oeuvre qui créera un « mainstream », un courant esthétique dominant : comment ces clones ont pu être validés en « oeuvre originale » et bénéficier d'un droit d'auteur ? L'acceptation du mot « original » dans la pratique du droit d'auteur, s'accepte dans l'idée de reconnaître une mélodie unique et mémorisée : une variation de celle-ci est considérée alors comme originale : une copie non conforme est considérée commercialement comme originale. Aujourd'hui les tendances musicales contemporaines sont tendues vers l'oubli, la culture de l'oubli (le divertissement) qui annihile la mélodie (dans le système tonal de 12 hauteurs par octaves le nombre de mélodies est grand mais limité et une personne déposa à la Sacem toute les mélodies possibles qu'elle calcula par ordinateur...) et le droit à l'originalité : une oeuvre originale est trop facilement détectable dans un amas de copies qui les perturberait, mais comment une oeuvre originale peut être détectée dans un amas de ses copies ? La primauté temporelle implique qu'il y a un sens unique ? L'oeuvre en avance sera la première servie, monnayée ? Est-elle vraiment originale ? Le critère d'originalité est basé sur la notion de différenciation : une différence infime et reconnaissable n'est pas considérée comme un plagiat, mais est-ce vraiment une création ? Est-ce vraiment; une création ? Pour un homme d'affaires (un investisseur), il faut 80% de copie pour 20% d'originalité maximum pour qu'une oeuvre soit vendable (même pas 50/50 ?) : sinon le consommateur n'achète pas. Au-delà de 20% d'originalité dans une oeuvre il y a le risque de ne pas écouler son stock et donc de perdre son argent investi. Le risque réside dans la perte de son bénéfice : acheter une licence sans pouvoir générer de marges bénéficiaires possibles. Dans le commerce, on varie légèrement les habitudes (nommées « nouveau ») on ne les détruit pas pour de l'inattendu : trop inconfortable et risque : de liberté. Toute culture repose sur la copie. Et toute culture est une oeuvre collective qui repose sur l'imitation. L'apprentissage par imitation, perpétue la copie.
[5] Définition de la société civile
La société civile est une dénomination floue qui permet à l'Etat-gouvernement, à travers une société à but non commerciale, de faire des bénéfices avec une société à but lucratif par prélèvements, mais cette société peut à la fois imposer son autonomie face à l'Etat : c'est le principe d'une communauté publique motivée par des intérêts regroupés privés qui sert la concurrence du marché privé et qui favorise les plus vendus.
[6] Ce qui leur est dit de payer................................ :

Le fait de payer donne au volontaire un sentiment de puissance et de satisfaction.
D'autant plus, s'il a une femelle dans les parages : même chose pour les femelles mâlifiées.
Son salaire génère sa dette et non son pouvoir de payer, plus il paye, plus il s'endette.
Les volontaires pensent que tout est à leur service grâce au slogan « le client est roi ».
Le volontaire pense qu'il est roi, mais il n'est que l'esclave de sa dépendance : ses dettes.
Les vrais rois (les fortunes colossales sans dettes) se moquent de lui.
Le volontaire enrichit les fortunes colossales en remboursant ses dettes.
Le volontaire ne veut pas savoir : il a peur de désobéir.
Le volontaire est l'esclave contemporain parfait :
il se gère lui-même : son esclavage,
sans que les rois aient à faire quoi que ce soit : il paye.
C'est qui les volontaires ?
C'est le peuple,
qui travaille (pour les rois)
qui paye
et qui aime ça.

[7] pas une denrée : l'achat de denrées n'est pas « branché », c'est une corvée, c'est une nécessité qu'on évite de faire pour la payer plus cher : livraison à domicile ou passer la journée « agréable » à la galerie marchande (de l'anglais mall : galerie (allée) de promenade (fermé) protégée (sans trafic) de détente) : le « bonheur des familles pour les enfants ». La mode, l'envie de mode est le résultat de la propagande publicitaire où l'on pense que nos envies viennent de notre propre désir : et non.
[8] Je pense à un truc terrible. En supposant que la musique « 3'33'' » de John Cage soit détournée à des fins mercantiles, les auditeurs équipés de détecteurs cortexaux de perception musicale payeraient toutes les 3 minutes et 33 secondes de silence, c'est-à-dire dans tous les espaces où il ne se passe rien, l'auditeur sera obligé de payer toutes les 3 minutes et 33 secondes un droit d'écoute masqué en droit d'auteur. John Cage devrait vomir dans sa tombe...
[9] si les éditeurs se sont imposés dans les droits des auteurs, c'est parce qu'ils ont financé le projet SACEM en persuadant les auteurs naïfs de s'y soumettre pour leur bien.
[10] ces chiffres de 2010 sont déduits de diverses investigations sur des « erreurs » de communication de la maison mère, car les comptes réels de la SACEM incluant ses bénéfices sont impénétrables : la divulgation officielle de ses bénéfices publiés ne révèle qu'une partie et non sa totalité, car elle n'inclut pas la grande partie des bénéfices des sommes phénoménales investies.
pour plus d'information concernant la SACEM voir à la page http://centrebombe.org/anti-sacem.html

 

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