Les correspondances de phases scalaires

 

Les correspondances de phases scalaires sont ce qui donne et fait sens à la raison de la musique polyscalaire. Elles donnent à prendre conscience qu'une mesure n'est jamais absolue, mais approximative. Cette approximation est la conséquence de l'infinité des dimensions. Dimensions qui s'adaptent au contexte instrumental et humain pour s'entendre des diversités des différences infinies qu'elles détiennent, ici dans la musique. La relativité générale est sonnée par la polyscalairité. La polyscalairité donne à entendre que toute mesure est toujours en déphasage. Qu'aucun diapason ne peut fixer pour se donner à croire de la régularité immuable du réel et du réel vibrant. Ouverture d'esprit qui passe de l'exactitude forcée à l'approximité donnée.

[Ce qui s'oppose aux déphases est la synchronicité voulant et croyant supprimer les intervalles de temps]. Le désir de synchronicité forme l'illusion de l'ordre et l'appauvrissement des possibles. Ou la synchronicité est une grossièreté pour forcer à disposer en rang en ligne droite des éléments libres épars qui se disposent eux-mêmes en rapports mobiles.

L'avantage de la polyscalairité.
Elle donne à prendre conscience de la relativité de la mesure. Le déphasage (comme la nonoctaviation) est un phénomène majeur permanent et mouvant dans l'univers vibrant et vibré. Le déphasage donne la preuve de l'infinité intérieure et extérieure de l'intervalle de temps. Aucun intervalle n'est fixe. Tout intervalle s'adapte au contexte qui l'émerge et le sonne. C'est dû à l'infinité de l'instant.

Un intervalle est perçu et cru unique quand son identité a été fixée par répétition constante de lui-même. C'est la forme du dressage de l'inculquage pour que paraisse une part limitée de la réalité. L'ignorance n'est pas autrement éduquée. Quand l'audition ne différencie plus ce que l'infinitude intervallaire donne à percevoir et considérer, c'est qu'il y a un problème d'éducation. La monoscalairité donne à croire à l'existence de l'unique, contre tous les autres. C'est une volonté vue d'esprit gouvernée par la peur de la diversité. Qui n'avantage que le régime politique hiérarchique socialisé focalisé dans un seul élu gouvernant. Régime (en accord gouvernant/gouvernés) qui considère tous les autres êtres des enfants irresponsables pour déclencher la banalité de la punition de la violence. Ça c'est l'argument pour les gouverner tous par un seul. Rien d'autre ? Si. L'illusion de l'ordre contre la peur du désordre. Désordre qui n'est qu'une abondance de différences ensemble avec sa multiplicité des rapports. Pour quoi craindre les différences d'être ensemble ? Pourquoi ignorer les rapports multiples ? La volonté de vivre domestiqué passe par le conditionnement politique qui favorise la croyance qui favorise la peur pour rendre gouvernables les individus qui se sont laissés capturer par la peur.

Les échelles ensemble se correspondent par les phases (par des passages sur des mêmes notes-tons-hauteurs-fréquences). À se mouvoir par l'adaptation, arrive des coïncidences de correspondances qui se manifestent l'instant d'un unisson. L'unisson est le passage.

L'unisson est le passage entre les échelles toujours en déphasage.

La théorie polyscalaire n'est pas qu'un ensemble échelles à disposer dans la musique (pour sortir de notre conditionnement à l'écoute limitée). LES COÏNCIDENCES DE CORRESPONDANCES entre échelles forment les ponts éphémères entendus par l'unisson. Alors on passe à autre chose. Ça peut s'apparenter à la modulation, mais au lieu de passer du même mode transposé sur un autre degré de l'échelle unique, on passe d'une échelle à l'autre sans qu'il soit obligé qu'il existe un rapport multiple. L'unisson est une identité perçue qui s'affine par la perception des battements. + le battement est lent + l'unisson est proche. Aucun unisson est absolu dans le réel vibrant sonnant.

Les ponts entre échelles donnent la raison du cheminement harmonique des accords dans l'ensemble d'échelles choisies pour sa musique.

La suite des phases en déphasage commence comme pour la série harmonique ou la rythmique avec des rapports simples :

1pour2 [1 ton pour 2 tons exemple l'échelle par ton incluse dans l'échelle des 1/2 tons]
1pour3
1pour4
1pour5
etc.

2pour3
2pour4 = 1pour2
2pour5
2pour6 = 1pour3
2pour7
etc.

3pour4
3pour5
3pour6 = 1pour2
3pour7
3pour8
etc.

4pour5
4pour6
4pour7
4pour8 = 1pour2

5pour6
5pour7
5pour8
5pour9
etc.

6pour7
6pour8
6pour9
6pour10
etc.

7pour8

8pour9

9pour10

10pour11
etc.

Chaque rapport de phase scalaire, tels des ensembles, peut rassembler les échelles qui sonnent le rapport de phase de l'ensemble. Ce qui donne la possibilité supplémentaire de passages (modulations, non : scalairulations) d'un ensemble d'échelles à phase fixe à un autre ensemble d'échelles à phase fixe différente.

Le calcul pour obtenir l'échelle en rapport de phase 3, 4, 5, 6, 7, etc., est simple :
il suffit de diviser ou multiplier l'échelle origine avec le rapport souhaité.

Exemple :
à partir de l'échelle nonoctaviante du 23e harmonique 23/22 = 1,04545.. à 76,956405 cents pour obtenir un rapport de phase de 7pour11 [les nombres premiers sont non multiples], il suffit de multiplier 76,956405 par 7 = 538,694835 cents puis de diviser cet intervalle par 11 pour obtenir la 2de échelle : 48,9722577272.. cents. Echelle proche de l'échelle harmonique nonoctaviante 36/35 = 1,028571... à 48,770381 cents. Utiliser l'échelle harmonique à la place de l'échelle multiple donne un « écartement de phase ». L'ambitus du cycle de cette phase scalaire 7pour11 est 538,694835 cents.

La phase 1pour2 [= 1 intervalle pour 2] est le rapport le + simple
et le moins intéressant dans le monde polyscalaire, telle l'octaviation qui double. Mais.

Exemple (échappant)
Avec la guitare Tonia (dont la source polyscalaire sont les échelles nonoctaviantes issues du ton égalisé à 200 cents), on rencontre un déphasage 1pour2 entre l'échelle 140 cents (7/10e de ton à la corde mi grave) et 71,42 cents (5/14e de ton à la corde si). La 1ère différence intervallaire se manifeste au départ de leur origine commune : 2x71,42 - 1x140 = 2,84 cents, puis 4x71,42 - 2x140 = 5,68 cents, puis à 6x71,42 - 3x140 = 8,52 cents, puis 8x71,42 - 4x140 = 11,36, etc. : il y a un écartement de phase qui donnera irrémédiablement son inverse : un rapprochement. Telle la respiration, telles les vagues vibrantes qui donnent à vivre.

Il n'y a pas d'ensembles d'échelles prêts à l'usage (sic). Chaque compositeur forme ses propres ensembles pour générer ses propres liens et accords et cheminements. Cette disponibilité donnée par la théorie des champs polyscalaires octaviants et nonoctaviants donne à chaque compositeur de pouvoir de sonner sa musique différemment des autres, ça, dans le noyau fondateur de sa résonance. Ce qui n'est pas le cas avec la monoscalairité.

Ondes ?

L'onde
est le concept qui rassemble toutes les formes d'écartement-rapprochement qu'opère le vibrant sur lui-même. C'est le même mouvement qui s'opère à toutes les dimensions, telles les fractales. L'onde donne un rythme au déphasage scalaire comptable dans la suite des x pour y.

Puis il y a les autres,
au nombre infini
dont la limite de leur phase
est-ce la durée de la vie ?
[d'un être humain ?].

Exemple
Une phase scalaire de 127pour128 passera par 16 256 étapes avant de revenir à l'unisson. *
Si leurs rapports ne sont pas mués par autre chose entretemps.

...

 

PHASE SCALAIRE TRIPLE & MULTIPLE

 

Nous avons parlé que des phases scalaires doubles,
Pour le passage de l'une à l'autre 2 échelles suffisent. Mais
Quand elles sont triples : 3 échelles à 4 rapports de phase,
L'unisson à 3 tend à se raréfier
et + à 4
et + à 5,
etc.

Ici, on aborde la polyscalairité en forme de toile d'araignée ou d'étoile à n branches (où chaque branche est une échelle différente de l'autre), où dans la toile les échelles sont les « verticales » (du centre origine qui les joint) et les « horizontales » sont les degrés avec les ponts qui joignent les coïncidences de phase par l'unisson (ou par autre chose).

[schéma nécessaire]

Reprenons l'exemple
des guitares polyscalaires nonoctaviantes à 6 cordes donc 6 échelles différentes sur le même instrument :

La 1ère, Monia
(dont la source polyscalaire sont les échelles nonoctaviantes issues de la série harmonique. Voire l'abaque des 83 premières échelles nonoctaviantes harmoniques) ses échelles choisies sont :
. corde mi grave 11/10 = 1,1 <=> 165 cents
. corde la 13/12 = 1,0833.. <=> 138,57 cents
. corde ré 15/14 = 1,0714... <=> 119,44... cents
. corde sol 19/18 = 1,055... <=> 93,6... cents
. corde si 27/26 = 1,038461... <=> 65,33 cents
. corde mi aigüe 32/31 = 1,03125... <=> 53,27... cents

Plan de Monia [pdf taille réelle 100x30cm]

[schéma attendu]

 

La 2de, Tonia
(dont la source polyscalaire sont les échelles nonoctaviantes issues de la division du ton égalisé à 200 cents. Voire l'abaque des 53 premières échelles nonoctaviantes tonales) ses échelles choisies sont :
. corde mi grave 7/10e de ton <=> 140 cents
. corde la 7/11e de ton <=> 127,77 cents
. corde ré 9/16e de ton <=> 114,28... cents
. corde sol 4/9e de ton <=> 88,88... cents
. corde si 5/14e de ton <=> 71,42 cents
. corde mi aigüe 4/15e de ton <=> 53,33... cents

Plan de Tonia [pdf taille réelle 100x30cm]

[schéma attendu]

...

Mais, il y a +.

 

 

Dialogue en questions

- Comment s'ajuste, s'accorde différentes échelles sur un même instrument de musique ?
- Parce qu'il s'agit de poser les repères d'un sens entre les échelles pour pouvoir projeter une cohérence entre elles et une cohérence de leur sonnance ensemble.
- C'est la coïncidence de correspondances qui donne la raison de changer (de ligne) d'échelle.
- À passer de l'une à l'autre par leurs notes communes à l'unisson.
- C'est comme voyager en train ou en avion !
- Quand il n'y pas de ligne directe, on passe par des correspondances.
- La correspondance d'un ton = le même ton unisson commun aux 2 échelles différentes,
- La correspondance est aussi relative : avec une marge limite de perception posée à 12 cents.
- En deçà de 12 cents, on considère l'unisson,
- Ou pour les auditions affinées : les battements.
- Aussi tout dépend du contexte instrumental/orchestral.
- Cette marge d'intolérance existe par manque de finesse ou par grossièreté...
- Ça parce qu'on dispose comme étalon pour la guitare de l'épaisseur de la pulpe du doigt !
- Non !
- On peut forcer des correspondances entre échelles qui numériquement n'ont pas d'unisson.
- Comment ?
- Par saut !
- Rien n'empêche personne de sauter d'échelle en échelle !
- Pour la guitare polyscalaire nonoctaviante Tonia, la correspondance forcée à 1 pour 2 entre l'échelle 140 cents et celle 71,4 cents, la différence de 3 cents est indistinguable, mais cette différence minime indistinguable à la 1ère coïncidence commence à se distinguer à la 4e case de la corde mi grave 140 x 4 = 560 à la 8e de la corde si 71,4 x 8 = 571,2 on a 11,36 cents de différence et ça continue.

 

 

Note

* Mais 16 256 hauteurs dans le champ audible humain réel : 40Hz à 6000Hz qui donne le rapport 150 (la plage audible entre 20-20 000 Hz crue est + un désir et une exception qu'une réalité générale) donne l'intervalle : 16 256√150 = 1,0003082804868949009502283467477 <=> 0,534 cents est indistinguable. Même si 16 256√1000 = 1,0004250260311836055143138078081 <=> 0,736 cents est indistinguable aussi. Le cycle est plus grand que le champ audible, fait de cette échelle une échelle acyclique où qu'une partie de son cycle apparaît dans notre champ audible. Au compositeur de choisir quelle part apparaît.

 

 

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