LES HISTOIRES DE DIAPASONS,
idée peureuse de mondialisation de l'uniformisation :
de l'entente à l'acceptation à l'abdication

 

Ou comment être polymorphiste
pas tous à l'heure de l'allure
En multipliant les divisions horaires
avec leurs localisations et leurs glissades.

 

l'ORIGINE

 

L'étrange mot DIAPASON

qui aujourd'hui désigne l'instrument donnant la fréquence de 440Hz pour accorder tous les instruments de musique de l'orchestre sur les mêmes notes de l'échelle de 12 demi-tons égalisés divisant l'octave, à partir de la note la3 (A4 pour les anglophones). 1803 : « l'instrument qui donne le la » à imiter à reproduire le même dans des contextes différents.

Formé de « dia » = jour et « -pasôn » génitif féminin pluriel de « pas », « pantos » (= pan) = tout, la totalité, pas la multiplicité. Toute la journée ? La raison d'attribution du sens « octave » (= la fréquence doublée x2 ou /2 = le 8ème (octo) ton ≈ le 1er ton) pour diapasôn reste incertaine et, le sous-entendu qui lui est attaché : « khordôn sumphonia » = échelle de toutes les notes, n'est pas le sens de l'octave. Octave désigne l'intervalle x+.2 ou x+/2. « Diapan » d'après sa composition insisterait sur la divinité (dia) de la totalité du tout ; la déité de Pan (fils d'Hermes ou fils de Zeus et d'Hybris, ou de Zeus et de Callisto, frère jumeau d'Arcas = on ne sait pas). Si dia-pasôn est attaché à la musique, c'est que Pan, le dieu, joue de la flûte (de Pan) = la syrinx (= flûte à 7* tuyaux et nymphe). Son aspect avec ses cornes et ses sabots de bouc a été déplacé par les chrétiens à un autre personnage propre à la chrétienté : le diable (le démon qui représente la distinction = la compréhension = le savoir = le « mal » : « diabolus » = qui désunit, qui défusionne pour distinguer, de « diaballein » = insérer entre [pour séparer]) pour opposer Dia (la déesse Diane) à Dieu [= qui unit dans la lumière (brûle ?)] ; qui lui-même est composé de « dia » = jour = dieu, aussi, = à travers et « bal » = mettre, jeter. Diable signifie strictement étymologiquement : mettre à jour = découvrir, distinguer en séparant les choses = comprendre = prendre conscience de la réalité. Nous sommes loin du sens imposé « le mal » (moral), sous-terrain du feu éternel (pas se faire la malle ni le mâle absolu dominant) des chrétiens. Pan est un dieu grec, celui des bergers et des troupeaux, mais représente comme Dionysos, la jouissance de vivre, à faire la fête et, la sexualité de Pan est débordante (!) = il ne se prive pas => il est le dieu de la fécondité. Son aspect diabolique (sic) n'est qu'une propagande chrétienne, la réalité de son origine est identifiée au dieu Faunus (Romain) = le Faune. Pour la (?) faune qui représente l'ensemble de tous les animaux = populations non-domestiquées = non-civilisées = non-assujetties. Pan est le dieu mi-homme mi-animal des forêts. Pan signifie Tout (l'univers plurivers). Pan est le garant de la nourriture pour toutes les espèces vivantes, indispensable pour leur vie : d'abord chasse et cueillette (viande et fruits) puis re-gardé pour prospérer les terres cultivées, les pâturages, les exploitation forestière = l'agriculture intensive domestiquée (qui pourtant ruine le contexte vital). Bien que Pan représente les forces libres et ingouvernables, les puissances incontrôlables de la nature = l'imprévisible (de la turbulence, et du hasard). Cette énergie nécessaire au : mûrissement des plantes et des animaux, dont nous humains faisons partie.

 

IN-SISTONS

reMise au point d'un flou de sens diapansonique

Le sens du mot DIAPASON aujourd'hui (et depuis 1802) désigne essentiellement l'outil qui « donne le la » à 440Hz (= 440 vibrations régulières/seconde), la fourchette en anglais (fork pas fuck). Mais, son étymologie montre que le mot est formé du préfixe dia- signifiant discerner (les détails différents du jour et de la nuit) et son suffixe -pason qui dérive de pan qui signifie : tout, la totalité (« génitif féminin pluriel de : pas, pantos < pan »). Avec le « discernement de tout », toute dé-finition devient possible ! Ce qui induit les étymologistes non musiciens à faire un rapprochement hâtif entre « échelle de toutes les notes » (= tous les éléments discernés de « La » gamme) et l' « octave » (sic). L'octave (= le 8ème) désigne le 8e degré de la gamme qui fusionne avec le 1er (= qui ne se distingue pas quand ils sont en accord = joué synchrone)). Une gamme est un ensemble de hauteurs, à partir de 5 notes (jusqu'à l'infini) qui se désigne par (gamme) pentatonique (= 5 tons, pas : pan-ta-tonique = pas tous les tons). Il existe des pentatoniques différentes, mais perçus semblables dans toutes les cultures humaines différentes de la planète, la raison est simple : c'est la gamme la + simple possible.

Puis diapason est confondu avec l'étendu vocale et instrumentale : l'ambitus (= entouré, ne pas confondre avec le registre qui est la disposition de l'ambitus vocal dans la totalité du champ audible, habituellement désignée par 4 voies de la voix : basse, ténor, alto et soprano ; aussi il existe + de distinctions entre ces registres : ce mot est aussi inapproprié à son sens : le registre enregistre).

Vouloir distinguer la totalité, n'a plus de sens, car nous savons cette distinction impossible, pour la raison simple que le tout dans sa totalité est impercevable par l'être humain, puisqu'une très grande et majeure partie de la totalité existante nous échappe, nous reste inconnue, cet inconnaissable qui définit la proportion de notre ignorance. En effet, l'immensité inconnue donne à savoir l'immensité de notre ignorance. Et, sachant le désir d'uniformisation, par la similarisation par l'imitation, des politiques de dominations (de dictature de la peur), l'ignorance se retrouve amplifiée, au point de vouloir perdre sa capacité de discerner le réel du fabriqué (le vrai du menti, le naturel de l'artificiel, la croyance de la réalité).

Le sens populaire qui s'est dégagé du mot diapason, à savoir : « être en accord avec » = être au diapason, ou, se disposer en proportion aux circonstances, autrement dit : s'adapter à tout, est la définition la + raisonnable qui s'est attaché au mot. Car ça prédispose à une intelligence certaine qui se manifeste à vouloir comprendre le tout.

 

 

Le DIAPASON & l'OREILLE ABSOLUE

 

Dévoilons « la croyance au miracle » de « l'oreille absolue » par une fréquence fixée étalon
Cette croyance est tellement naïve que chacune et chacun peuvent identifier la mystification

 

Le charlatanisme de la mémorisation.
Crue être une aptitude.
Mémoriser n'est qu'une capacité à pouvoir répéter.
Répéter n'est pas une capacité, mais une inaptitude à créer.

 

La fonction pratique du DIAPASON (la fourchette sonnante 1 fréquence sinusoïdale) :
Réaliser la musique à plusieurs différences mais sur le même ton => chanter l'unisson (= le même son unifiant pour effacer la distinction)

 

Diapason : sens essentiel perverti

Diapason ; ce mot a été détourné de son sens premier pour désigner la valeur étalon de référence dont tous les musiciens.nes doivent accorder leur instrument. C'est une uniformisation apparue avec les orchestres symphoniques post-baroque fixé au XIXe siècle. Le sens premier de diapason signifie : tout discerner : du préfixe dia- = jour et « pâson est le génitif pluriel de pas, pantos = tout (= pan-) ». Diapason désigne la variété dans son ensemble et en particulier l'étendue de tous les tons possibles chantables puis jouables et audibles (confondu avec « octave » l'étendue qui va jusqu'au 8e ton du mode heptatonique). Comment de tous les tons, diapason en arrive à en désigner qu'un seul ? Le LA unique à 440 vibrations par seconde. La manoeuvre ? Uniformiser, fixer au même, à différents lieux (capitales) pour accroître les bénéfices du commerce de la musique et se servir de la musique ainsi uniformisée comme modèle politique. En uniformisant les goûts et les pratiques, la vente massive : du même à tous, devient possible. Et quel intérêt de vendre le même à tous ? ... Oui, en effet, à se regarder agir et penser, là dans sa réflexion, on se voit piégé.e. Le consommateur abusé (« t'as un smartphone ? » au diapason ? qui décide à ta place). Ce qui aujourd'hui paraît invraisemblable, est que ce mot DIAPASON s'est formé du sens de TOUT COMPRENDRE et qui concerne toutes les parties discernées. Sa désignation d'une seule fréquence (vitesse) : 440Hz est un contresens, voire un renversement de sens pour la restriction à l'unique : de tous les sens, on passe à un seul sens, à suivre : l'ordre de se régler toutes et tous sur la même fréquence (vitesse) et, sur le même horaire scalaire d'une seule et unique horloge-échelle. Cette politique de l'unique, d'homogénéiser, de similariser (= d'intégrer les étrangers) rappelle la politique religieuse du monothéisme où ses prêtres s'efforcent de convertir le maximum d'êtres humains à l'unique croyance du MONODIA*** (dia = jour/discernement = dieu, mono = unique). Où les dictatures qui similarisent les différences avec des uniformes. « Sa fusion dans dieu » ou un maître réalise effectivement sa propre disparition, la disparition de sa conscience pour être gouvernable. Au contraire, le discernement est propre à l'intelligence de ne pas se faire berner (= se faire salir avec des excréments = se faire humilier).

 

DIAPASON = MONDE de la fertilité

 

 

LA MULTIPLICITÉ des échelles et des modes nonoctaviants oblige à repenser le diapason : instrument d'assimilarisation  en  instrument de diversification

 

 

Le glissement scalaire et le mouvement du diapason

 

La phase scalaire (en champ polyscalaire)

La palette d'échelles nonoctaviantes ou proche-octaviantes (c'est selon pour celle ou celui qui s'éloigne ou se rapproche) pour le compositeur, enrichit les subtilités d'emploi des échelles de la même famille. Des échelles qui divisent une quasi-octave avec un nombre similaire. L'utilisation de 2 ou +, échelles de la même famille superposées donne à apprécier l'écartement progressif des intervalles s'éloignant du diapason : fréquence repère de l'accord des échelles = toutes avec une même origine fréquentielle (la même note, sic). Ou pour faire simpliste : « 6 gamma par ton pour une » : ce qui fait 7 !

Jusqu'à présent notre culture occidentale de la musique a prévalu un seul diapason (= « d'un bout à l'autre (de l'octave) » localisé d'abord au la4 puis au la3 - qui est le A4 pour les Anglosaxons et A3 pour les Germains. Jusqu'en 1859 chaque orchestre avait son propre diapason. En 1859 il fut fixé à 435Hz à la température de 18°C puis à 440Hz depuis la guerre 14-18. A 20°C il peut atteindre les 444Hz ~). Une normalisation du diapason : le même pour tous les orchestres du monde, confère une homogénéité de l'accord des différents orchestres de la planète et des musiques accordées au diapason la3 440Hz. Le diapason est la convergence entre une note pivot et la fréquence normée admise à 440 Hertz à 18° Celsius.

Mais ici pour nous, l'intérêt est de déplacer la localisation du diapason (voire, à le rendre mobile) pour obtenir différentes formes d'écartements ou de resserrements d'intervalles des échelles. En fait, il s'agit plus de modifier la « note pivot » positionnée au la3 qui aujourd'hui n'a pas encore de nom de par ses différentes appellations : « root note » (= note racine, en anglais) dans le sampler Kontakt (accessible dans la division de l'octave), « base ou reference frequency » dissocié de « reference note » pour Scala (qui associe la note MIDI 60 C4 (do3 pour les francophones) à 261,625565 Hertz (Hz) ce qui correspond au la3=440Hz dans l'échelle tempérée de 12 tons, pour Pianoteq, sans nom, et imposé « par défaut » au la3, etc. Pour accorder les instruments accoustiques, il reste le fréquence-mètre (implanté dans la majorité des « éditeurs audio » ou autres « frequency tuner » comme le wtune de Don Cross sur PC).

Toutes divisions différentes, forment ensemble un déphasage d'échelles quand elles sont mises en parallèle avec un diapason commun (du rapprochement à l'écartement + on s'éloigne du diapason pour se rapprocher ensuite). Le point de conjonction pour toutes les échelles « accordées » est le diapason = accordées à l'unisson à la fréquence 440Hz. Mais ce même diapason peut s'accorder à des degrés différents, à des fréquences différentes. C'est ce qui nous intéresse dans les champs scalaires. Exemple, si la note pivot est localisée dans le bas du registre, l'écartement de phase scalaire va s'opérer vers le haut du registre. Et vice versa. La note pivot localisée au milieu du registre (comme le do3 moyen) va opérer de part et d'autre de la note pivot les écartements ou les resserrements de phases scalaires.

Un schéma sera beaucoup plus explicatif de l'intention :

...

 

Ce fait, de phase scalaire, donne à entendre la même forme d'écartement/rapprochement d'échelles ; forme assimilarisée dans la perception. La solution pour diversifier les écarts polyscalaires (= sortir de la phase scalaire) est d'adopter des diapasons différents.

...

 

 

Multiplier les octaves = reconnaître leurs différences

La qualité d'octave (homogénéisée par le calcul et les machines calculantes qu'à 2, alors que...) peut se rétrécir ou s'élargir dans une famille de divisions équidistantes perçues et calculables distinctement. Les recherches d'échelles nonoctaviantes tonales (à partir de la formule 1/Xème de ton, pour X = de 5 à 17) nous ont donné : 1 enfant unique de 23, 20, 19 et 16 divisions ; 2 enfants de 17 et 13 divisions ; 3 enfants de 14 divisions ; 4 enfants de 9 divisions ; 5 enfants de 11, 10 et 8 divisions ; 11 enfants de 6 divisions ; et 12 enfants de 7 divisions. Ce qui signifie qu'il y a : 12 variantes d'une division nonoctaviante par 7 ; 11 variantes d'une division nonoctaviante par 6 ; 5 variantes d'une division nonoctaviante par 11, 10 et 8 ; 4 variantes d'une division nonoctaviante par 9 ; 3 variantes d'une division nonoctaviante par 14 ; 2 variantes d'une division nonoctaviante par 17 et 13 ; et encore aucune variante pour les divisions nonoctaviantes par 23, 20, 19 et 16, car pour cela il faudra construire des échelles nonoctaviantes avec une division plus fine que l'échelle d'1/16eme de ton, retenue du début.

 

 

Les diapasons multiples

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Les diapasons mouvants

...

 

 

Les implications compositionnelles...

. « Frottement » d'échelles de la même famille = déphasage fréquentiel scalaire pour sensation des battements.
. Métamorphoses d'échelles étrangères les unes avec les autres avec ou non des notes communes (= diapasonnées)
. Formant un Champ (des champs) Scalaire d'échelles multiples et mobiles
. Qui déploie ses subtilités dans l'espace audible de perception des innombrables intervalles déniés : les échelles nonoctaviantes se dénombrent par centaines et les modes composés par milliers (contrairement aux échelles octaviantes au nombre fixe de 92).
. ...

 

Ouaou !

 

 

la mobilité paramétrique me vient de Pierre Boulez
la massivité paramétrique me vient de Iannis Xenakis

 

...

 

 

Notes
* C'est le mode** heptatonique = à 7 tons qui identifie le 8ème ton = octave, comme étant indistinguable du 1er. Si les modes retenus avaient été octotoniques, l'octave aurait été nommée : neunave ou nonave ! Si les modes retenus avaient été nonatoniques, l'octave aurait été nommée : décave !
** Rappelons qu'une échelle est composée d'1 seul intervalle répété (comme l'échelle pour monter sur le toit) et le mode (comme le majeur et mineur, sic) est composé au moins de 2 intervalles différents.
*** Ne pas confondre avec MONDE attaché à la même racine latine « mundus », mais avec 2 différents sens tel : 1. « mundus » adjectif qui signifie propre et élégant (dont le mot immonde reste dans l'usage) et dont le sens premier est un COFFRE et particulièrement le trousseau de la mariée dedans : la parure féminine pour se parer et s'orner (= paraître élégante et intelligente, dont le mot mondanité reste dans l'usage). Et 2. « mundus » pour « kosmos » (= apparence) pour désigner l'Univers, puis se restreindre ensuite à l'humanité habitant la Terre et à la Terre elle-même, puis s'abstrait dans la « totalité d'appartenance » telle : le monde de la musique. Le sens 2d de totalité qui a survécu au sens 1er de : coffre à parure est inexplicable et inliable étymologiquement sauf par l'apparence du monde. Le sens de l'ensemble de l'humanité et de la Terre qui lui est accroché n'a aucun rapport avec son étymologie attachée (selon certains étymologistes) à la déesse étrusque Munthukh (non vérifiable et qui signifierait élégance. Elégance qui s'attache à l'apparence par les parures) servante de la déesse de l'amour Turan (la Venus étrusque). Tout un monde ! MAIS, avec le sens de « totalité d'appartenance » MONDE devient synonyme de DIAPASON.

 

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