GRÉGARITÉ

le livre de ramifications en extension qui donne à comprendre comment vivre libre.
[page communicante pour développer la compréhension de notre monde grégarisé]

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Aujourd'hui, je ne me rappelle plus comment cette création s'est cristallisée *. La coïncidence et la poursuite de ma détermination à vouloir comprendre pourquoi notre espèce d'ici s'est imposée un mode de vie soumis. Cette question qui me taraude depuis mes 1ers écrits, qui gouverne tous les êtres humains domestiqués à agir en dépit de l'avantage qu'il y a de vivre une vie humaine épanouissante, les êtres humains de notre espèce se sont réfugiés (réfugiés ?) à se faire gouverner par la crainte. La peur culturelle est le moteur qui motive chaque être humain à vivre abdiqué. Vivre de l'abdication ? C'est à la fois presqu'inexpliquable et à la fois une régression collective consentie (une forme de suicide collectif progressif) où les occasions de se nuire et de se détruire ne sont jamais évitées, au contraire, elles sont favorisées pour maintenir une terreur constante qui pourtant n'a aucune raison d'exister au sein des sociétés humaines entre individus. La domestication de l'espèce est le départ de son comportement soumis qui par tradition se transmet par la force de l'éducation disciplinaire. Servant à faire croître la culpabilité intérieur dans chaque individu. Depuis 5000 ans. Bien que l'école disciplinaire ici n'apparait qu'au XVIIe siècle conduite par les Jésuites. Acompagné de leur notion particulière du châtiment. À la domination politique banalisée par l'usage millénaire de l'obéissance portée par la peur, il y a, de l'autre côté, des êtres humains qui par leurs créations font que l'équilibre de l'humanité ne s'effondre pas dans le néant : les artistes. Ce rôle essentiel des artistes à l'équilibre des sociétés humaines se constate par l'offensive permanente des politiques à vouloir annihiler les arts et la musique. Les oeuvres d'art forment une résistance apolitique (à l'ignorance). Les arts sont apolitiques = ils ne servent pas à dominer par nuire pour exploiter et haïr les autres par le chantage. La nécessité des arts se renforce dans tout contexte politique. Les arts et la musique sont attaqués de front (sans retenue) dans ce pays et au-delà, officiellement depuis 1981, date de l'institution de la « politique culturelle » : une stratégie savamment pensée pour supprimer la liberté que les artistes (véritables — depuis la fin des années 70 du XXe siècle des kyrielles de faux artistes ont envahi le monde des arts et de la musique pour l'annihiler —) montrent dans leurs oeuvres. Dans l'effet, le rôle de l'art et de la musique, qui sans liberté disparaît, est en opposition complémentaire à ce que le politique impose par la force de la violence à des populations aux individus terrorisés de vivre (sans commandement). Cette terreur qui n'est que politique et mentie être agie par des « terroristes étrangers » (sic). La terreur est une pratique politique qui se réalise dans l'assassinat, plutôt dans le massacre des opposants à l'obéissance voulue absolue, exigée et imposée, mis au travail obligatoire, à vivre la pauvreté, humilié, celle qui empêche tout être humain de se restaurer et de s'évader. La terreur (celle qui fait trembler de peur) est née de la pratique agressive des politiques en 1789 contre les populations.

 

* Ah ça y est ! Je me rappelle ! L'affaire a débuté de manière pratique : Vouloir créer une musique avec un instrument (étrange ou étranger ?), né en 1983 (avec le protocole MIDI) le DX7, un synthétiseur commercialisé par l'entreprise japonaise Yamaha à partir des recherches de John Chowning sur la synthèse numérique par modulation de fréquence. Le dernier synthétiseur produit de la série est le TG77 (la version avec clavier est le SY99) en 1991. La production de ces synthétiseurs fut stoppée en 1993. Pour quoi ? Aucun utilisateur ne maîtrisait ni ne comprenait la synthèse (rébarbative d'accès par ses pages multiples dont qu'une seule s'affichait à la fois et en cristaux liquides) par modulation de fréquence : ou la généralisation numérique de la synthèse du modulateur en anneau (ring modulator) générateur de spectres inharmoniques. Cette année 2022, je ressorts le mien, toujours en état de fonctionner, bien que la fenêtre rétroéclairée n'éclaire plus, mais audiblement toujours fonctionnant. À chercher un titre pour pouvoir désigner l'affaire, je me suis penché sur TG et 77, une date ? 1977 ? Ou TG pour très grand ? Ah, surtout pas avec un V ! Et voilà que je tombe sur le mot en G * en y posant son numéro : Grégarité 77. Ça fait penser à Abbatoir 5, le type de titre où le chiffre rend le sujet désigné encore + mystérieux. À sonner le mot « grégaire », ça fait penser à Grégoire qui est attaché au chant religieux grégorien **. Rien de ce côté-là. Au contraire du TG très grand, est sorti de ma tête : Temps Grégaire ou Troublante Grégarité. L'imitation en chaîne en série du comportement des individus dans la foule est le résultat de la similarisation politique des individus formés pour un emploi. Il s'agit bien pour les humains, d'esclavage. Si il faut les employer à quelque chose.

* G est la lettre qui désignait la note « sol » et qui a donné son nom « gamma » pour désigner toutes les suites de notes (de hauteurs) qui s'exposent par ascendance ou descendance. La gamme pythagorienne comme toutes les autres commençait par la note G = sol et non pas par la note do comme aujourd'hui. La clé de sol encore en usage (pour désigner le registre soprano, des hautes-contre -alto- prépubères de la chrétienté) en témoigne.

** Pratique qui a commencé au VIIIe siècle de notre ère par volonté et commandement politiques. Oui, une idée de Charlemagne. Le commencement de l'écriture occidentale « en temps » de la musique (sous le texte). La composition musicale écrite en temps en Occident n'est âgée que de 13 siècles (~18 générations). Ce qui sur au moins 30 000 ans de pratique musicale, n'est pas grand-chose.

 

 

 

GRÉGARITÉ est le mot qui désigne ma recherche
sur l'abdication de l'espèce humaine à vivre
libre à épanouir son intelligence avec sa sensibilité.

 

 

 

Voici le 1er dialogue du 1er pas
de cette recherche :

 

Roberte - La Grégarisation des Individus.

Quentine – Ou des Individus Grégaires ?

R - Le grégarisme est inhérent au comportement du vivant. Mais les êtres humains s'en servent pour se débarrasser de leur individualité, de leur personnalité, de leur indépendance : des êtres humains qui ne veulent plus et ne savent plus décider par eux-mêmes pour se faire vivre leur vie par une autre volonté ou par une autorité qui prend la figure du « sauveur ».

Q - Des êtres grégaires qui ont le pouvoir de vivre sans grégarité ? L'imitation comportementale de la grégarité, on la retrouve chez les plantes, les animaux et chez nous.

R – Est-ce une disposition ou une imposition ? La grégarisation rend grégaire ou être grégaire grégarise pour se dégrégariser ?

Q - Comment le grégarisme, le comportement grégaire, peut-il exister au sein de l'espèce qui a la capacité de choisir n'importe quel mode d'existence ?

R - Le mot grégaire n'a qu'1 siècle d'usage, bien qu'il existe depuis l'Antiquité. Pendant la Rome impériale (qui dura moins d'1 millénaire, sic), le mot servait à désigner uniquement les soldats et les animaux domestiqués attroupés en troupeau qui s'imitent, et pour les humains qui s'imitent par obéissance. Une armée est un corps obéissant nourrit par le bétail qui tous 2 forment des troupes et des troupeaux .

Q - Pas les esclaves ?

R - Non.

Q - Les esclaves dans l'Empire romain n'étaient pas grégaires ?

R - Ils ne vivaient pas en troupeau à s'imiter, puisqu'ils vivaient dans la « familia » avec leur maître dans sa maisonnée (= dominium) à travailler aux tâches domestiques, administratives, agricoles et artisanales. Les esclaves, toujours étrangers (le butin de guerre), formaient avec leurs maîtres propriétaires, sa femme et ses enfants, la famille. La famille n'existait pas sans la servitude étrangère. La famille sans étrangers est une intention politique récente. Au XVIIe siècle, la première institution de l'école publique se substitue à l'apprentissage [Philippe Ariès, L'enfant et la vie familiale sous l'Ancien Régime, 1960, republié avec corrections en 1973], l'enfant s'infantilise par être séparé des adultes : il n'apprend plus, on l'éduque. Ce qui modifie les valeurs de la famille pour se transformer en ensemble exclusif et expulsant.

Q - Le XVIIe siècle est une étape de notre histoire où se transforme les mœurs : les nouvelles remplacent les anciennes habitudes.

R – Cette réforme de la famille expulse les étrangers de la famille puis du pays. Avec La nouvelle famille chrétienne, réduite aux parents et aux enfants, les grands parents se feront expulser aussi. Ces expulsions ont amplifié les mésententes intra- et inter-familiales jusqu'à ne plus savoir ce que représente une famille. L'enfermement confiné n'est pas propice à la paix familiale, beaucoup l'ont expérimenté durant le couvre-feux de 2 ans en 2020-2021.

Q - Inimaginable ! Enfermés pendant 2 ans.

R - Pendant la Rome impériale, la classe des esclaves étaient identifiés par le mot plèbe qui ne forme pas de foule (en colère), mais la main-d'œuvre gratuite issue des pillages qui fit de Rome un empire. Le peuple au travail, qui est sa traduction, est la base de la richesse de tout empire. C'est pour cette raison que tant que nous vivrons sur le modèle politique, l'industrie de l'esclavage ne cessera pas, puisque sans l'esclavage, le politique n'a plus de raison d'être et, ne peut que disparaître. Ce que la soif du pouvoir empêche par tous les moyens possibles.

Q - Mais les esclaves contemporains : les employés crus autonomisés qui nient être des esclaves, bien qu'ils elles vivent vécus à se faire employer, à s'être fait expulser de la famille, par milliards, le sont.

R - Oui. Si le mot grégaire s'utilise intensément au XIXe siècle, c'est parce que la foule des esclaves grégarisés grossit, énorme, dans une classe à part, par l'industrialisation générale. Les esclaves sont déportés pour habiter les banlieues (= les lieux bannis). Les grands ensembles modernes servaient à ça.

Q - Et +, les grèves spectaculaires des ouvriers s'intensifient en proportion de leur nombre nécessaire à l'industrialisation.

R - Ça pour pour vouloir améliorer leur condition de travail déplorable qui tue chaque année une partie de sa population y compris les enfants à partir de la puberté (jeunes adultes avant le XVIIe siècle). Ils n'auront jamais rien. Les soulèvements des paysans, qui commencent ici avec la Jacquerie, ne formaient pas encore les foules asservies massives générées par l'époque industrielle. Les politiques redoutent la foule, surtout quand elle est en colère, ou le font croire. La fonction du politique est de rendre le peuple rentable (le travail employé ne sert qu'à ça). La violence urbaine est cultivée depuis la fondation des 1ères cités État en Mésopotamie et en Égypte et gouvernée par la peur des gouvernants des gouvernés. La violence de la 2de guerre mondiale n'a pas suffi. En 1945, le résultat du référendum montre que les Français refusent la vie en autonomie pour un pouvoir centralisé. En 1946 est créé « La Compagnie Républicaine de Sécurité » (sic) pour contenir et éteindre/étouffer l'agitation de la foule manifestante en blessant et tuant les individus qui la compose. Le meurtre général = le massacre a toujours été l'objectif politique principal pour éteindre la colère des esclaves attroupés criant être affamés (sic), alors qu'il suffit de leur donner à manger ! Toutes manifestations populaires ne sont que des aumônes. Pacifiques au départ, mais la violence politique sociale par le bras (= arm) armé de la police et de l'armée sert de « démonstration de force » (sic), celle de l'existence du pouvoir politique que la foule asservie doit obéir. Si la foule est le fléau politique, c'est qu'elle est perçue du politique être « le peuple sans ordre » (sic) : un échec à sa politique de rendement. À l'image du berger, la police armée (pour être crainte) sert à réordonner le désordre (sic) par la force : des bâtons et des chiens. Aucun témoin de la mauvaise gestion politique. Tout gouvernant (gérant en chef des esclaves) pour justifier la nécessité (injustifiable) de l'agression (sic) accuse les individus être « des agitateurs » de foules pour générer la violence (sic). Ce qui est faux, la violence est générée et cultivée par le gouvernement et l'État qui la perpétue à travers ses soldats et ses polices, tous armés pour blesser et tuer. Le monde judiciaire intervient ici pour punir par la condamnation les individus, celles et ceux qui rendent les coups et qui se sont fait capturés (arrêtés et emprisonnés par la police), peu importe qui. La peur politique provoque l'agressivité banalisée qui cultivée en société devient : la violence. La violence existe pour la sécurité (sic) argument 5 millénaire indéfendable. La violence est un outil politique de gestion et de jouissance : le pouvoir politique de nuire. La peur culturelle provoque la panique permanente qui cultivée en société se reforme en lâcheté. Le politique est, tout autant que les esclaves, agi par la peur. Le politique agit la violence toujours pour sa sécurité personnelle (sic), pour continuer à exercer le pouvoir de gérer les esclaves (euphémisé en citoyens) toujours par la violence pour le spectacle. L'usage de la violence ne sert que la domination (de celles et ceux motivés par leur terreur intérieure). L'être humain domestiqué est ingéré de peur. Le politique n'agit, comme l'esclave que par la peur. La peur qui fait prendre les décisions aux conséquences désastreuses. La peur sociale se cultive par la violence instituée, sa politisation. L'esclave n'est esclave que parce qu'il elle a peur. Gouvernants et gouvernés sont des esclaves gouvernés par la peur.

Q - Mais peur de quoi ?

R - Peur de tout et de vivre par soi-même. La sécurité est inventée par l'érection des 1ères murailles. Où, à l'intérieur, et à l'intérieur de l'intérieur : à la maison, il y a la sécurité qui s'entoure de violence. Mais qui est faux : à l'intérieur, en vérité, la sécurité est absente, la violence intérieure demeure par le viol (des enfants) et l'intrusion autorisée de la violence extérieure policière. La violence maintient l'institution qui maintient la violence. La violence est l'institution politique. L’institution dont tout esclave se croit protégé par sécurité armée alarmée alors que sa mise en danger (= domination = ne pas pouvoir utiliser sa volonté) est permanente.

Q - Mais de quoi se croit-on protégé ?

R - De la faim, du manque (de tout).

Q - Mais c'est faux ! C'est un mensonge monumental ! La preuve, chacune et chacun s'efforcent par différents moyens de nier les fausses raisons de sa peur. Sans jamais y parvenir parce que c'est absurde. Le nœud bouclé de cette contradiction ne retient que l'entretien de sa destruction.

R - Le politique n'a jamais « protégé » ses esclaves en foule de la faim. Sinon, il n'y aurait pas de soulèvements collectifs de protestation. Protestation collective que le politique ne veut que résoudre par la violence et en fin, par le massacre. Massacrer doit procurer une jouissance particulière pour encore se perpétrer après 5000 ans de domination politique intermittente. Nous savons pourtant clairement qu'aucun massacre n'a jamais résolu les famines, au contraire. Mais pour que le massacre des opposants se perpétue, même si ça ne sert à rien qu'une « démonstration de force » pour exprimer « toi ? Ferme ta gueule et travaille ducon » (sic), il y a une autre raison : la jouissance du pouvoir de nuire et d'assassiner sans assassiner directement, de se faire obéir pour détruire est une situation inimaginable. Les bourreaux font la queue pour obtenir le poste.

R - La foule qui foule = piétine = à ne pas savoir quoi faire qui terrorise tant les gouvernants car elle réclame, voire exige (« comment osent-ils ! », sic) est un phénomène né des famines, comme 1789. Les famines commencent avec les monocultures intensives de céréales qui assèchent les terres, ça, dès les 1ères érections des cités État pendant la mal nommée « révolution agraire ».

Q - Alors pourquoi cet attachement 5 millénaires à sa servitude volontaire qui est une abdication à vivre sa vie épanouie ?

Q – Que disent les dictionnaires ?

R - Grégaire dans les dictionnaires, ce qui ce dit ici et là dans les lieux du dire. Grégaire vient du latin « gregarius » = qui fait partie de la troupe en parlant d'animaux ou de soldats. Dérivé de « grex » de « gregis » = réunion d'individus, d'animaux de même espèce. La racine indoeuropéenne « ger- » = assembler. Le bétail se disait « pecus » qui donne pécore (= animal ou « femme impertinente et prétentieuse », sic), pécule = tout petit capital suffisant pour acheter une épouse (sic). Depuis 1909, en pleine période d'industrialisation, le sens courant de grégaire provoque le groupement d'êtres vivants, ou ce qui en résulte. Que ça ? Tendance, instinct grégaire, celui de s'assembler par imitation. Les uns les autres s'imitent assemblés qui donne un seul mouvement d'ensemble. Le travail à la chaîne ou une foule en colère. Mais sans commandement, que celui de sa conduite en imitation. Ou un commandement caché. La grégarité ne nécessite aucun commandement pour se réaliser. Bien que les troupes militaires commandées sont incluses dans le comportement grégaire. Le sens spécialisé des spécialistes ou le sens réservé aux personnes qui savent, grégaire est ce qui porte les individus (pas ceux qui commandent, quoi que) à suivre docilement, oui avec docilité les pulsions du groupe dirigé où ils se trouvent. Ça, fait de ces êtres humains être agis par un état d'esprit grégaire, autrement dit moutonnier. Les esclaves, des êtres humains se comportent pareillement à des moutons en troupeau (ou des enfants attachés à leur mère). Qui par eux-mêmes ne savent pas quoi faire d'eux-mêmes, alors suivent les autres, prêts à croire rendre service, et +, à s'asservir.

 

 

Content

Je suis content, car avec cette nouvelle musique, je joins 2 pratiques dans un même ouvrage : La musique et la pensée (celle qui résout les problèmes). La pensée écrite, puisque je n'ai pratiquement personne à qui parler en profondeur de mes recherches pour comprendre ensemble et les comportements et les agissements des êtres humains et mes recherches théoriques musicales. La composition musicale, la réalisation audible de ces musiques aujourd'hui dans le monde dévasté de la musique ne peuvent s'entendre qu'enregistrées. Après 41 ans de censure intensive, elle ne cesse toujours pas car nos entourages se font les complices, jusqu'à ne pas pouvoir vouloir en prendre conscience. Le politique contre l'artiste a gagné la bataille. Bien que l'artiste ne recherche pas la misère de la guerre, mais son renversement : l'épanouissement. La guerre n'est pas favorable à la compréhension. L'assaut politique permanent contre les artistes, après la terreur politique générée par le soulèvement de la jeunesse mondiale en 1968 contre la vie grégaire ou grégarisée, a réussi de faire de nos sociétés des médiocraties. Là où l'ignorance règne, pour intensifier la peur cultivée injustifiable et inutile. C'est incompréhensible ! Pourquoi au nom du pouvoir politique vouloir se détruire ? Pour ne rien créer ensuite ? Pourquoi ce désir fervent à vouloir dévaster et désertifier la vie et le contexte de l'existence humaine et animale ? Nous comprenons parfaitement que la politique et ses politiciens sont une nuisance, bien que niée, à l'épanouissement de l'intelligence et de la sensibilité des êtres humains. Bon, ça, maintenant, c'est su (bien que ça ne soit toujours pas compris depuis des millénaires).

 

 

MUSIQUE GRÉGAIRE ?

Q - Soit, c'est une contradiction, mais comme elle est volontaire, ça doit être une plaisanterie, non ?

R - Eh bien, je me suis dit qu'à composer des musiques où les différenciations sont constantes, à générer des différences en permanence, pourquoi ne pas créer des musiques avec la démarche opposée ?

Q - Comment as- tu procédé ?

R - D'abord, j'ai joué, à la main, au clavier MIDI, du synthétiseur TG77 ***. Mais quoi jouer pour commencer ? Les instruments (patches) que j'ai programmés dans le synthétiseur sont des instruments polysoniques qui à partir de différents touchés et pressions sur le clavier génère différents sons. Leur maîtrise est difficile : il y a donc dans le jeu instrumental une part de coïncidences qui se maîtrisent par la composition instantanée. Pas une pratique de gouvernement absolu, mais un accommodement au contexte instrumental pour en tirer le meilleur qui donne à sourire de plaisir. Ce contexte, où une touche ne déclenche pas une seule note, influe sur le jeu des doigts. De cette session improvisée, j'enregistre et l'audio (bien sûr trajectorisé) et les notes MIDI. De là, j'opère une transportation ou une transposition de la même gestualité dans un autre monde instrumental : celui des claviers classiques ou connus pour leur identité sonore. La grégarité agit ici. Le jeu improvisé au synthétiseur FM génère une partition que je donne aux pianos, aux clavecins, au marimba, au xylophone, etc. De cette transportation, la grégarité se perçoit dans la synchronicité, puisque les 2 instruments différents et grégarisés jouent ensemble. Bien que les 2 mondes sonores soient à l'écoute étrangers, on perçoit une similarité dans certaines synchronicités rythmiques. Les timbres sont totalement différents. L'harmonie aussi : chaque clavier dispose de sa propre échelle nonoctaviante. L'exercice n'est pas nouveau. La pratique musicale à superposer des similitudes qui se différencient dans le temps se nomme (inexactement) : hétérophonie. On la retrouve partout dans différentes cultures de la planète. Mais, je ne m'arrête pas là. Cette transportation du même dans différentes sonorités instrumentales avec différentes échelles prolifères jusqu'au nonet. Au-delà, la masse orchestrale tend à brouiller les détails de la musique. Puis, il y a l'adaptation de la partition aux différents instruments différemment scalairisés. Une suite de recompositions adaptatives. De là, s'opère ensuite la composition par mixage et montage et composition soustractive puis le t routage des chemins spatiaux des différentes trajectoires pour chaque instrument dans l'ensemble. De la grégarité se forme une musique de différences, polyscalaire, polytrajectorisée en octophonie ou choréosonique (pour l'écoute à la maison). La grégarisation de différents contextes est perçue être des différences. Ou : similitude + différence = différence.

Q - Alors, la grégarité n'est pas une attitude négative pour l'espèce ?

R - Vivre à imiter ? Est-ce épanouissant ? Mais. Sans similarité pas de différences et sans différences pas de similarité. Perceptible. Tout est une question d'équilibre de mixage et d'adaptation à des contextes intègres ou pas. La peur désintègre. L'espace entre la similitude absolue (l'ordre pour tyranniser) tenue par l'esprit politique et les différences inconnues retenues par la liberté est assez large pour contenter tout le monde sans obliger personne à se grégariser pour effacer sa personnalité, à ne pas vouloir lâcher sa peur à marquer sa différence dans un État uniformisé.

 

 

Grégarité Corps à Corps

DESCRIPTION DE CHAQUE MUSIQUE
NOMMÉE & CRÉÉE PAR CE PROCÉDÉ :

6 GRÉGARITÉS DÉGRÉGARISÉES

dans le disque

6e Grégarité Dégrégarisée
à hétérhomophonie simple (1+1)x2+1+1

Solo
1. Piano à queue**** à 87 cents (9/16e de ton)
+ Solo
1. Videfo TG77***
+ Solo clarinette/bandonéon grégarise partiellement la partition
+ Choralisation par multiplication et addition de son inversion en octophonie
+ 1 verbe fantôme octophonique

Le procédé compositionnel ici change : le jeu du synthétiseur à modulation de fréquence se fait en même temps que celui le piano (1 même clavier pour 2 instruments différents). La clarinette/bandonéon grégarise en partie la partition du piano. Le solo de la clarinette/bandonéon doublé et redoublé par son inversion et doublement reverbé forme le choral octophonique du fond. La composition et l'improvisation donnent à supperposer 2 versions de la même musique dans l'octophonie : la sophistiquée (sans sophisme) posée au ciel sur la brute (sans brutalité) posée sur terre. La verbe fantôme au fond du fond figure l'espace volumique dans lequel les sons devant dansent dans l'espace.

 

5e Grégarité Dégrégarisée
à hétérhomophonie simple à 3+2+2+1

Trio hétérophonique : même partition d'Istioj de la 2e capture pour les 3 mais modifiée pour chaque pas, ou pas
1. Clavecin à 83 cents (5/12e de ton) origine scalaire touche la3 diapasoné à 467Hz
2. Clavinet à 127 cents (7/11e de ton) origine scalaire touche la3 diapasoné à 440Hz
3. Piano électrique à 65 cents (échelle harmonique 27/26) origine scalaire touche la3 diapasoné à 414Hz
+
Duo polyphonique
1. Istioj TG77 vocalise et écrit la partition du clavecin et du piano électrique et du clavinet
2. Dimioj TG77 souffle en rafale sa partition n’est ni transposée ni déportée à une autre identité
+
Duo homophonique la 1re capture chorale d’Istioj écrit la partition pour les 2, modifiée/adaptée pour chacun
1. PercOrgue* Galet à 61 cents (4/13e de ton) origine scalaire touche do3 diapasoné à 440Hz**
2. Cymbalum à 73 cents (4/11e de ton) origine scalaire touche la3 diapasoné à 465Hz
+
1 verbe fantôme = réverbération de faits passés présents au fond sonnant-formant le volume tridimensionnel de l’espace.

 

4e Grégarité Dégrégarisée
à hétérhomophonie simple à 3+2

Trio polyphonique :
1. Xylophone à 165 cents hybridé avec Celesta à 154 cents origine scalaire touche la3 diapasoné à 440 Hz où Fellyne écrit sa partirtion
2. Piano électrique à 68 cents hybridé avec Celesta 74 cents origine scalaire touche la3 diapasoné à 440 Hz où Fouliob écrit sa partition
3. PercOrgue* Gongban à 138,5 cents origine scalaire touche do5 diapasoné à 440 Hz** partition étrangère
+
Duo polyphonique :
1. Fellyne TG77 écrit la partition du xylophone 165 au clavier étendu
2. Fouliob TG77 écrit la partition du piano électrique 68 au clavier étendu

 

3e Grégarité Dégrégarisée
hétérhomophonie simple à (1x3+1x3)+1

Solo en Trio monodique :
1. Piano à queue à 138 cents où Planon écrit sa partition
2. Piano électrique à 128 cents partition clone du piano à queue
3. Clavecin à 121,5 cents partition clone du piano à queue
+
Solo indépendant du synthétiseur analogique : Korg MonoPoly avec pédale de pitch bend Electro Harmonix
+
Solo en Trio du même instrument :
1. Planon TG77 x3 écrit la partition monodique du trio à polyscalairité nonoctaviante

 

2e Grégarité Dégrégarisée
hétérhomophonie simple à (2+2+2+1)+2

Duo polyphonique :
1. Clavecin à 125 cents (échelle de 5/8e de ton égalisé) origine scalaire touche la3 diapasoné à 665 Hz, clavier étendu do1-do6
2. Marimba à 128 cents (échelle du 14e harmonique) origine scalaire touche la3 diapasoné à 880 Hz, clavier étendu la0-fa6
+
Solo rythmique avec le synthétiseur analogique Korg MonoPoly sans rapport grégaire avec les synthétiseurs fm et les claviers
mais qui a son alter ego grégaire variant de 0 à 33 millisecondes en écho asystématique
+
Duo polyphonique :
1. Hein ? TG77 écrit la partition du marimba 128 + 123 cents double scalairisation nonoctaviante
2. Avion TG77 écrit la partition du clavecin 125 + 137,5 cents double scalairisation nonoctaviante
+
Duo modifié en timbre et rythme d'apparitions/disparitions avec
1. Marimba à 123 cents (8/13e de ton 1,07368) origine touche la3 diapasoné à 400Hz
2. Clavecin à 137,5 (11/16e de ton) origine touche la3 diapasoné à 555Hz, clavier étendue sol1-la6
+
2 verbes fantômes = 2 réverbérations de faits passés entendus au présent au fond du fond à fond

 

1e Grégarité Dégrégarisée
hétérhomophonie simple à (2+2)+1

Duo polyphonique :
1. Piano à queue à 88,8 cents où Foop TG77 écrit sa partition
2. Piano à queue à 121,5 cents où Chute lente TG77 écrit sa partition
+
Trio polyphonique :
3. Foop TG77 écrit la partition du 2e piano
2. Chute lente TG77 écrit la partition du 1er piano
1. Tillalala 2 TG77 chante seule (même à la fin)
+
1 verbe fantôme = réverbération de faits passés présents au fond

 

Notes

* Le/la PERCORGUE est un instrument hybride, entre la percussion et le son continu de l'orgue. Le/la PERCORGUE est formé d'une boucle de percussion, dont le bouclage continu forme une fréquence qui dans son étendue va progressivement par l'échelle du discontinu (du trémolo) au continu (sensation d'une hauteur). L'intérêt du percorgue est qu'on perçoit parfaitement ce passage entre pulsation régulière et ton qui accordé sur une échelle nonoctaviante sonne en + l'identité de son intervalle.

** Le sampler Kontakt de Native Instrument n'est pas clair sur l'origine diapason. La fréquence de 440Hz n'existant plus avec les échelles autres que l'usuelle égalisée à 12/tons 8ve, on se demande comment N.I. procède la « diapasonation » avec toutes les autres échelles qui n'ont pas de hauteur à 440Hz ?

*** Les synthétiseurs à modulation de fréquence Yamaha sont morts en 1993. Yamaha a stoppé la production de synthétiseurs à modulation de fréquence avec le TG77 et le SY99 en 1993. Que 10 années de développement de la synthèse FM depuis la naissance du DX7 en 1983. Le dernier synthétiseur FM est le TG77 (sans clavier) et le SY99 (avec clavier), de Yamaha. Le mien fonctionne toujours, bien que je doute avec l'âge, 30 ans, de l'efficacité de la programmation du synthétiseur, il ne réagit plus à certaines modifications de son son... Ce que le musicien regrette est qu'il y a 30 ans cet instrument a stoppé son évolution. Alors que ce type de synthèse complexe et détaillée ne demande qu'à être développé pour se faire maîtriser pour la jouer en « temps réel ». L'usage des fenêtres multiples est aujourd'hui banal dans les systèmes d'exploitation informatiques qui ne l'étaient pas à l'époque, ça s'appelle le « multitâche ». L'accès à la programmation par une seule fenêtre prend beaucoup de temps pour façonner un son ; aujourd'hui les opérations à plusieurs fenêtres multitâches sont courantes avec les ordinateurs. L'amélioration de sa sonorité mériterait de s'y repencher. La qualité sonore du TG77 reste brouillonne, des cliques numériques en rafale avec des partiels de la tension électrique s'ingèrent dans les sons synthétisés. Son son manque farouchement de présence. Les parasites numériques mêlés, tels cliques, souffles, buzz électriques et saturations forment une bouillie qui accompagne les sons synthétisés, voire une bouillie masquante. À redonner du corps aux sons, on fait apparaître indubitablement toute cette bouillie qui est censée restée cachée inaudible. Le manque de présence de son son devrait pouvoir se résoudre. Les synthétiseurs Yamaha sont des ouvrages inachevés. Il reste du travail pour donner à cette synthèse, cette manière de synthétiser très différente des synthétiseurs analogiques, synthèse non additive mais multiplicative, bien plus détaillée par ses nombreux paramètres à régler, le développement à la hauteur de ce qu'elle apporte : une ouverture élargie pour l'entendement de notre audition. Car la synthèse par modulation de fréquence amène à pouvoir maîtriser et comprendre l'inharmonie : ou l'harmonie qui sort de l'ensemble des entiers naturels 1, 2, 3, 4, 5, ... : la série harmonique, qui aiderait à ouvrir notre entente à d'autres sonorités et à d'autres harmonies que celle tonale basée sur l'addition. On aurait apprécié avoir + que 2 échelles à mémoriser dans le synthétiseur. Sa synthèse et sa manière restent uniques et incopiées. 30 ans après, ce synthétiseur, par ne pas avoir évolué, reste une énigme vieillissante qui perd petit à petit ses fonctions. J'ai donné aux instruments programmés dans le synthétiseur des noms (dans le monde numérique il faut nommer pour sauvegarder, sic) : Tillalala 2, Chute lente, Foop, Hein ?, Avion, Planon, Fellyne, Fouliob, Istioj, Dimioj, etc.

**** Tous les claviers classiques et historiques joués ici sont des instruments numériques obtenue à partir de la synthèse par modélisation : les Pianoteq. Un immense remerciement à Philippe Guillaume qui me donne, en tant que mécène depuis 2013, la possibilité de composer avec ses instruments. https://www.modartt.com/

 

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