la France, censure ses Artistes
ou le jeu de l'entonnoir renversé
et, la pollution des copies d'acquis.

ROBOT PARLANT 1
ROBOT PARLANT 2

 

Les Français, ignorent le travail de ses artistes contemporains. D'abord par omission, puis par manque d'intérêt, et finalement par incompréhension totale de leur travail. Un artiste vivant, sert ici à valoriser l'hôte, en société, car l'artiste divertit, par sa différence. Plus il est vendu ou acheté, plus il est courtisé. Mais pour être vendu, il faut trahir. En d'autres termes, séduire. La séduction pour l'artiste est l'ennemi de son imaginaire. La séduction volontaire ne peut utiliser que des acquis, des référents attrayants déjà expérimentés. Et pour trahir sa tâche d'artiste, celle d'ouvrir les esprits à d'autres perceptions, il faut garder l'apparence de « l'artiste qui prend des risques », tout en produisant de la copie d'acquis. C'est entre autres la tâche des publicitaires qui s'autonomment : créatifs. Il faut certainement être créatif, pour donner l'impression d'un nouveau consommable, avec de l'ancien, déjà consommé. C'est un premier pas, vers la confusion. L'art n'est pas de l'inventif, de la séduction, ou de la publicité. L'art, est censé donner l'existence à une oeuvre, que l'artiste tire de son propre néant d'humain.

 

Culture, n'est pas le mot approprié pour désigner la production des arts. La culture signifie, le comportement créatif acquis d'un peuple. L'art au contraire serait post-, ou pré-culturel, même, anti-culturel, puisqu'il tente de faire évoluer les comportements créatifs acquis. Donc, un ministère de la culture, devrait être compétent que pour la gestion d'un patrimoine, (l'héritage de l'artiste mort), et la copie de ses acquis. Mais ce n'est même pas le cas. Un ministère de la Culture reste totalement incompétent, à reconnaître les « cultures à venir, ou en devenir », le travail développé par les artistes vivants du présent. Par conséquent, un artiste, qui crée une culture en devenir, qui se réalisera dans le futur, ne pourra être reconnu dans son présent, par les « acteurs de la politique culturelle » ni par personne d'autre à part certains proches. Dans le présent-passé culturel, règnent les artistes de l'académisme, de l'institution, ceux qui seront oubliés dans le futur, car ils n'apportent aucune pierre à l'édifice de l'humanité. Mais depuis déjà plusieurs siècles, sachant que ces exemples, se répètent se répètent, où tous les artistes majeurs, ne sont reconnus qu'une fois mort, à part quelques rares cas, usurpés post-mortem. Les « politiques culturelles » pourraient se réveiller, ou disparaître, et s'armer de compétences, ou disparaître, pour connaitre le travail des artistes authentiques de leur vivant, au lieu de baigner dans la criminalité de subventionner les flatteurs produisant de la copie d'acquis. C'est sans doute ce qui a généré, depuis plusieurs décennies, un mouvement général de médiocratisation. À quoi sert un ministère de la culture ? À rien. Personne n'a besoin d'assistance pour se cultiver. Ou de propagande pour se diriger ou être diverti. Qui peut, aujourd'hui, distinguer un vrai travail artistique, d'une séduction courtisane divertissante et tape-à-l'oeil ? Les esprits se sont engouffrés dans le divertissement, laissant tarir leur intelligence, car réfléchir est un effort, qui gâche leur plaisir, de ne rien vouloir comprendre de leur existence. La fine critique française des arts, issue de la philosophie, où est-elle aujourd'hui ? Elle baigne dans la flatterie courtisane. Cette médiocratisation, est une insulte à l'intelligence humaine possible, et, c'est une bataille féroce, que mènent certains artistes, contre la débilisation planétaire.

 

La France, est le pays du paraître et des courtisans. Le réseau du privilège à une forme, celle d'un entonnoir renversé, avec un sommet, où règne, une seule personne, le Président, roi de la nation. Le jeu de cette société, d'une forte pesanteur, est de grimper le plus haut possible de l'entonnoir renversé des privilèges. Les artistes vivants, servent plus à flatter ces alpinistes de société, qu'aux passionnés de nouveaux horizons à les comprendre, « une race sans doute disparue ». Ce jeu occupe toute cette nation, et même, occupe tous les pays de la planète, mais, ne concerne en rien les artistes et leurs oeuvres. Le prestige, les privilèges ne sont en aucun cas des valeurs essentielles pour les artistes, car ces valeurs ne développent pas leur art, mais le tarissent. Il suffit d'être flatté, pour se sentir comblé, et stopper son effort de travail de création, et se réfugier dans le mensonge. Or, il n'y a rien à flatter, lorsqu'on sait sur quoi, les artistes travaillent. Une exploration perpétuelle, de notre condition humaine, pour le développement de notre espèce. Il n'y a rien à flatter par des récompenses. Les courtisans s'emparent de ce qu'ils ne comprennent pas, et le transforment à leur avantage pour être flattés. Le message est généralement vicié. Et les novices, en soif de savoirs, ne comprennent plus, et désignent l'art, comme une activité de privilégiés, que tout le monde peut reproduire. Aujourd'hui personne ne fait la différence entre l'art et le jeu de l'entonnoir renversé. Le rôle de l'art, est détourné en privilège distrayant, par ses médiateurs, qui sont aussi des alpinistes de société. Et ce « privilège distrayant », est un produit consommable, qui ne coûte plus rien, aux classes du privilège, qu'elles soient pauvres, ou riches. Ces classes du privilège ne payent plus, le respect minimum du travail accompli. Les artistes sont piégés par les invitations à montrer leur travail. Face à des ignorants volontaires, mais respectés par les privilèges, et le prestige dont ils s'entourent, aussi petits soient-ils. Il faut rester très très vigilant.

 

Les artistes majeurs du XXIe siècle, restent discrets, et il faut du talent pour les découvrir.

 

DEFINITIONS :

ROBOT PARLANT 1

. PRIVILèGE [n.m.] avantages accordés en dehors de la loi.
. PRESTIGE [n.m.] le fait d'imposer le respect et l'admiration.
. ADMIRATION [n.f.] sentiment de malaise émotif et d'envie devant ce qu'on juge supérieurement grand et au-delà de notre possible.
. ARTISTE-ESCROC-COURTISAN [n.m. & n.f.] activité générée après la confusion entre l'art et le jeu de l'entonnoir renversé.
. MéDIOCRATISATION [n.f.] phénomène progressif de bêtification culturelle des peuples toutes classes confondues.
. CENTRALISATION DU POUVOIR [n.f.] extension obligée du jeu de l'entonnoir renversé. Les acquis de comportement en France ne peuvent pas concevoir un pouvoir sans centralisation. Une attraction obligatoire et un prestige nécessaire pour des ego creux et tourmentés gonflés par la frustration.

 

Mathius Shadow-Sky,
le 5 juin 2007


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