Qu'est-ce que la musique ?
Pourquoi poser cette question ? Puisque le sens de la musique n'est pas immuable ni unique. Beaucoup d'attributs. Mais les essais se suivent et se ressemblent. Toutes vibrations. Touche de sensibilités. Reconnaissance de variables. Impressions. Modifier nos sens (drogue immatérielle). Une production sonore volontaire extrahumaine (soundscape) et humaine, etc. La musique existe pour provoquer l'indicible.
essai X
La musique est un acte collectif : toute personne qui côtoie la musique participe à la musique. La musique n'est pas seulement « des sons organisés », la musique offre la possibilité à l'humanité de contrôler son rythme : sentir et générer son temps. En 2500 années, notre civilisation a retiré petit à petit à la musique son rôle d'outil médiateur qui sert à relier « nous » avec le « pasnous » (pasnous : ce qui est en dehors : imperceptible). La musique a été réduite aujourd'hui à sa fonction sonore de distraction.
HISTORIQUE : « Mousikê », en grec sont les 9 activités esthétiques (science du beau dans l'art) qui relèvent des 9 Muses. Chacune des neuf déesses qui, dans la mythologie antique, présidaient aux arts libéraux. Les neuf Muses : Clio (histoire), Calliope (éloquence, poésie héroïque), Melpomène (tragédie), Thalie (comédie), Euterpe (musique), Terpsichore (danse), Érato (élégie), Polymnie (lyrisme), Uranie (astronomie). Le Parnasse, séjour des Muses. Il leur est attribué aussi l'inspiration artistique, la spontanéité l'idée et la résolution de l'acte de création artistique. Muse du latin musa ; éol. Le terme grec est un participe présent, forme primitive du grec, penser, s'exalter, désirer. Du latin musica ; grec, dérivé de, Muse. Le terme grec est d'abord un adjectif au féminin, c'est donc l'art des Muses, comme la rythmique est l'art des rythmes, comme la métrique est l'art des mètres. Cela explique le sens général que ce mot avait dans le principe. Le Littré (1872). Tout ce qui appartenait aux Muses ou en dépendait, toute science et tout art qui apportait à l'esprit : l'idée. Chez les Égyptiens, suivant Platon, la musique consistait dans le règlement des moeurs et l'établissement des bonnes coutumes. Selon Pythagore, les astres dans leurs mouvements forment une musique céleste. Les Grecs entendirent d'abord par ce mot musique, tous les beaux-arts. Science ou emploi des sons qu'on nomme rationnels, c'est-à-dire qui entrent dans une échelle dite gamme ; ce sens paraît s'être décidé nettement dans l'école d'Aristote, mais sans avoir jamais chez les anciens, exclu absolument les autres sens. Pythagore trouva les principes de la musique dans l'inégalité des sons produits par plusieurs forgerons frappant ensemble sur une enclume, Sennebier, Ess. sur l'art d'observ. t. I, p. 296, dans Pougens. Musique grise, musique faite par des instruments qui ne donnent qu'un son fondamental, des membranes, des diapasons, des cordes gênées en leurs mouvements, des tuyaux d'orgue larges et fermés ; par opposition à musique colorée, celle qui est faite avec des cordes largement vibrantes ou des tuyaux d'orgue renforcés. Terme d'ouvrier maçon. Faire de la musique, mêler du poussier avec du plâtre. Les Anciens faisoient six genres de Musique, comme remarque Mr. Perrault dans le Traité qu'il en a fait. La rithmique, qui regloit les mouvements de la dance ; la metrique, qui servoit à la cadence de la recitation ; l'organiqne, qui regloit le jeu des instruments ; la poëtique, qui prescrivoit le nombre & la grandeur des pieds des vers : l'hypocritique, qui donnoit la regle des gestes des Pantomimes : & l'harmonique, qui donnoit celle du chant. Quelques-uns derivent ce nom des Muses, qu'on croit avoir inventé la Musique. Mais le Pere Mersenne croit au contraire, que le nom de Muse a esté derivé de Musique, & que celuy-cy a esté derivé du Grec mao, qui signifie chercher. le Furetière (1690). Les Auteurs qui ont escrit de la Musique des Anciens sont Aristoxene, Psellus, Nicomachus, Alipius, Bacchius, Aristides, Quintilianus, Cassiodore, Martianus Capella, Ptolomée, Euclide, Plutarque, Athenée, Porphire, Boëce, St. Augustin &c. Et des Modernes, Zarlin, Salinas, Cerone, Vincent Galilée, Doni, le Pere Mersenne, le Pere Paran, Salomon de Caux, Mr. Perrault, &c. Mr. Descartes a fait aussi un Traité de la theorie de la Musique, qu'il composa à 22 ans, sur lequel le Pere Poisson de l'Oratoire a fait de sçavantes observations. Musique [myzik] n. f. v. 1130; lat. musica, gr. mousikê « art des Muses » art de combiner des sons d'après des règles (variables selon les lieux et les époques), d'organiser une durée avec des éléments sonores ; productions de cet art. Le Petit Robert (2001). C'est toujours la même musique. Change de disque ! ou l'histoire va se répéter... En poursuivant notre bêtise et notre intelligence. Qu'elle reflète. [0
RESUME D'ORIGINE - Musique (mousikè) avant d'être un substantif, était un adjectif, celui de la muse, relatif à la muse. La muse pratique l'art de se faire entendre : par la voix : chant, poème, dialogue, ensemble avec des objets sonores et la représentation des relations humaines. Les pratiques des muses sont à Rome recensées à 9, où à chaque muse est donnée une pratique (lire supra). La musique ? Le résultat des pratiques relatives aux muses (mousa) : l'art de la parole. Humanisée en 9 femmes filles de Mnemosunè (= mémoire) et Zeus ou d'Harmonie (= assembler) ou d'Ouranos (le ciel) fils et époux de Gaia = Gê (la terre) qui ensemble forme le souffle et la matière. « Les muses font don aux humains de l'imagination et du savoir ». La muse est ce qui est donné être possible aux êtres humains d'exprimer le savoir et l'imagination en le communicant par l'audible et qui a le sens intelligible de la parole.
Georg Groddeck [1] avance que le mot grec « musa » (musa) est à l'origine le mot grec « montia » (montia) qui signifie : « qui fait sens », « qui veut dire ». Nous savons à partir des travaux de Ferdinand de Saussure que la musique (la muse sonique) n'a pas de signifié ; la musique ne désigne et ne définit aucun objet. Georg Groddeck pense plus loin en suggérant la dérivation latine de « mens » jusqu'à l'anglais « mind » qui signifie « état d'esprit ». Les muses pour Groddeck sont des états d'esprits immatériels, des âmes au sens latin de « anima » = souffle : des souffles (d'inspiration). Est-ce pour cela qu'elles nous inspirent et nous soufflent ce qu'il faut re-sonner ? [2] À partir de cette déduction, Groddeck affirme que la musique ne peut pas être produite avec la raison (la ratio)... [2'] La musique ne se calcule pas, mais le calcul « est mis en ordre par la musique ». Comment la musique peut mettre en ordre la raison ? Est-ce un « moule » vibrant qui l'accueille et la développe ? « tout homme par nature fabrique en soi-même de la musique » telle une résultante indicible du souffle qui rythme l'existence de l'homme où « toute musique trouve sa source dans l'humain » : homme et musique ont la même racine étymologique. Et l'humain raisonne dans la résonnance de la et sa musique (la sienne et l'externe) : tout vibre dans tous les sens. Quand on parle de musique des sphères (depuis env. 450 av. J.-C.), on ne parle pas de musique sonique pour l'homme, mais de proportions vibratoires qui meuvent les planètes sphériques [3] en oscillations d'équilibres. Tout ce qui bouge dans l'univers émet de l'audible (pensée aristotélicienne) dont une grande partie est inaudible (voir échelle du temps) : du vibratoire : le son est une idée de la vibration audible (voir postulat nécessaire à la compréhension du phénomène sonique). Les physiciens parlent aujourd'hui de « théorie des cordes » au niveau subatomique au-delà des quarks.
Composer de la musique pour Georg Groddeck c'est assembler, produire de la musique rationnellement. Ce qui pour lui est impossible, un paradoxe puisque la musique ne se rationalise pas, c'est elle qui ordonne la raison. La raison résonne la résonnance ou la résonnance raisonne la raison ? Il met le doigt sur l'obstacle majeur du compositeur : celui de créer un lien d'évidence entre le projet musical, la partition : l'écrit et le résultat sonore : la musique audible. Il considère le problème à sa source « la musique ne vient pas de la partie consciente de l'âme (l'esprit) et ne s'adresse pas au conscient, mais sa force afflue de l'inconscient et agit sur l'inconscient. » Créer de la musique ne se borne pas à de la notation ni à de l'écrit qui est la part ingrate et excitante du travail de compositeur. Le compositeur « doit explorer l'humain de l'homme » là où se trouve la musique pour réaliser son projet. Il écrit de l'humain avec des signes à sonner : c'est un paradoxe, l'un n'a rien à voir avec l'autre que sa pratique. Aujourd'hui me direz-vous une bonne partie de la musique est produite par des machines. Mais les machines ne remplacent pas l'humain, elles sont des extensions à la fois simpliste et complexe de celui-ci : un outil commandé (qui ne répond pas toujours tout comme l'humain). Composer ce n'est pas donner vie à un assemblage de signes abstraits écrits (composés) : c'est encore plus. Extraire la musique de chacun et la mélanger ensemble : le compositeur assemble des idées originales, pas des notes (de musique) qu'ils concrétisent dans le sonique émouvant.
Georg Groddeck nous parle d'une musique interne (immanente en-soi) et d'une musique externe (celle des sphères de « l'harmonie universelle » : l'existence vibrante à profusions parasitaires). Il lui paraît clair que « la musique ne s'adresse pas à l'oreille, mais à l'humain ». Un de ses patients s'exprimait ainsi : « Les sons que mon oreille matérielle entend couvrent la musique élevée de mon âme, je veux donc paralyser cette oreille pour jouir plus ». Ce n'est pas la peine de te crever les tympans, profite de ta cervelle qui va filtrer les perceptés en fonction de ta volonté pour l'amour de tes désirs à assouvir de jouissances.
pouvons-nous confondre la musique avec les sons ?
tel que :
1. | une musique | supportable | avec des sons | supportables | . |
2. | une musique | supportable | avec des sons | insupportables | ? |
3. | une musique | supportable | avec des sons | agréables | ? |
4. | une musique | supportable | avec des sons | désagréables | ... |
5. | une musique | supportable | avec des sons | indifférents | . |
6. | une musique | supportable | avec des sons | merveilleux | ? |
7. | une musique | insupportable | avec des sons | supportables | ? |
8. | une musique | insupportable | avec des sons | insupportables | . |
9. | une musique | insupportable | avec des sons | agréables | ? |
10. | une musique | insupportable | avec des sons | désagréables | . |
11. | une musique | insupportable | avec des sons | indifférents | ? |
12. | une musique | insupportable | avec des sons | merveilleux | ? |
13. | une musique | agréable | avec des sons | supportables | . |
14. | une musique | agréable | avec des sons | insupportables | ? |
15. | une musique | agréable | avec des sons | agréables | . |
16. | une musique | agréable | avec des sons | désagréables | ? |
17. | une musique | agréable | avec des sons | indifférents | ... |
18. | une musique | agréable | avec des sons | merveilleux | ... |
19. | une musique | désagréable | avec des sons | supportables | ... |
20. | une musique | désagréable | avec des sons | insupportables | ... |
21. | une musique | désagréable | avec des sons | agréables | ... |
22. | une musique | désagréable | avec des sons | désagréables | . |
23. | une musique | désagréable | avec des sons | indifférents | ? |
24. | une musique | désagréable | avec des sons | merveilleux | ... + ? |
25. | une musique | indifférente | avec des sons | supportables | . |
26. | une musique | indifférente | avec des sons | insupportables | ? |
27. | une musique | indifférente | avec des sons | agréables | . |
28. | une musique | indifférente | avec des sons | désagréables | ? |
29. | une musique | indifférente | avec des sons | indifférents | . |
30. | une musique | indifférente | avec des sons | merveilleux | ? |
31. | une musique | merveilleuse | avec des sons | supportables | ? |
32. | une musique | merveilleuse | avec des sons | insupportables | ? |
33. | une musique | merveilleuse | avec des sons | agréables | . |
34. | une musique | merveilleuse | avec des sons | désagréables | . |
35. | une musique | merveilleuse | avec des sons | indifférents | ? |
36. | une musique | merveilleuse | avec des sons | merveilleux | . |
512 combinaisons avec le bruit
Igor Stravinsky dans sa formule provocante : « la musique est impuissante à exprimer quoi que ce soit » inquiète beaucoup de musicologues qui ont pris cette formule au sérieux. Elle révèle intuitivement que la musique est un projet narcissique, c'est ça qui inquiète. Il y a quelque chose d'horriblement pas faux dans son idée que la musique en elle-même n'exprime rien. Ce qui tend à comprendre que sans désir narcissique, il n'y aurait pas de musique. Cette explication est terrifiante, car elle sous-entend qu'en dehors de soi il n'y aurait rien. Notre réel serait que notre projection narcissique. Notre réel colle à nos représentations à nos sens à nos organes et en dehors de nous il n'y a rien ou en d'autres termes, il n'y a pas de signe. Et vivre sans signe serait vivre sans sens, isolé de tout : un pire que tout pour un cerveau pensant qui ne peut s'alimenter. Est-ce que Stravinsky pensait que c'est l'humain qui se donne la puissance d'exprimer son « quoi que ce soit » et pas la musique ? La musique en elle-même sans les humains n'exprime [4] certainement rien puisqu'elle n'a plus de récepteur(s) (un émetteur sans destinataire n'exprime rien pour le destinataire), mais la musique est faite par les humains que pour les humains [5]. En dehors de l'humain, tout ce que nous percevons n'existe pas. Nous savons déjà que les couleurs sont une traduction de notre cerveau : des sensations traduisant l'impression reçue par l'œil humain lorsqu'il reçoit de l'énergie électromagnétique dont les longueurs d'onde de la lumière visible sont comprises entre 400 et 800 nanomètres. Pour le son c'est pareil, nous savons que le son est le résultat de la traduction des stimulations des cellules ciliées (éléments sensoriels de l'oreille interne) par la vibration de la matière élastique entre 20 et 20 000 vibrations par seconde (limite des vibrations traduisibles pour les rendre audibles). Sans nos donneurs de sens : nos traducteurs cervicaux, nous serions égarés et isolés dans la réalité sans sens et sans signe : la réalité extrahumaine de zombies prêts à être digérés. La musique n'exprime rien, elle remplit nos vides existentiels [6].
La musique est une pratique, une science, une éthique, une philosophie, elle agit avec ses propres « nécessités » vibratoires pour résoudre des problèmes qui lui sont propres et universels. Des sciences dans une science dans un art : celui de créer de la musique (de mettre en évidence sans expliquer = se rassurer). La musique contrairement à toute science ne généralise pas, elle particularise et utilise les découvertes de toutes les sciences qu'elle peut s'appliquer à elle-même suivant le problème particulier à résoudre. Une science du spécifique sans axiome (dogme) nécessaire ni possible, car elle est elle-même l'axiome. La mathématique musicale est propre à elle-même tout en faisant parti des mathématiques dont elle utilise les outils. Il ne faut pas perdre de vu que le but de la musique est la finalisation dans une création sensible - la musique peut être insonique - bien que des concepts amusicaux sont à la base de sa création. La musique personne ne sait ce que sait, ne se définit pas, mais chacun s'efforce de la pratiquer.
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plus que le son, La musique concerne tout le vibratoire, celui des idées qui s'entrechoquent aussi.
et l'attitude qu'on en fait ... [7]
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À quoi sert la musique ?
La théorie musicale fonde des rapports (ratio = raison) possibles audibles par la raison (le sens des possibles). La théorie musicale est un champ matriciel logique opérable, tel un système de connexions aux proportions sonables qui du résultat des liens (accords = harmonie = ensemble) donne le sens d'être et d'agir dans le contexte géographico-historique dans lequel la théorie puis la musique sont créées par les êtres humains. La composition musicale et le jeu instrumental sont des pratiques de précision intelligentes et musculaires qui en + exigent un sens aigu de l'imperceptible indicible et inaudible des flux d'énergie dans lequel s'accorde le musicien à jouer (avec les autres) et, qui reste inconnaissable d'une grande majorité d'êtres humains. La musique ? sert à ressentir physiquement la matière vibrée qui unit tous les êtres vivants à communiquer puis à se comprendre (dans l'entente de la concertation de l'accord). À prendre conscience de la vie courte et enchantante (= provoquer un vrai plaisir de vivre :) avec les autres.
...
Notes
[0] Un état de réflexion de notre bêtise.
[1] Georg Groddeck s'excuse de parler de musique sans être musicien mais médecin : son texte numérisé : Georg Groddeck, Musique & inconscient (1927).
[2] ... Puis sans souffle nous expirons. Un corps sans âme est un corps sans souffle, sans rythme.
[2'] Voilà l'exemple typique d'un discours de celui qui n'est ni musicien ni compositeur ni théoricien. La théorie musicale fonde des rapports (ratio = raison) possibles audibles par la raison (le sens des possibles). La théorie musicale est un champ matriciel logique opérable, tel un système de connexions aux proportions sonables qui du résultat des liens (accords = harmonie = ensemble) donne du sens dans le contexte géographico-historique dans lequel la théorie et la musique sont créées. La composition musicale et le jeu instrumental sont des pratiques de précision qui en + de raison exigent un sens aigu de perception de l'imperceptible indicible, ces flux d'énergie dans lequel s'accorde le musicien à jouer et, qui reste inconnu d'une grande majorité d'êtres humains.
[3] au bout de la géométrie euclidienne : il n'existe pas de forme au-delà de la sphère dans notre espace tridimensionnel. Le mouvement de chaque planète autour du soleil est mesurable en Hertz (nombre de vibration par seconde), mais émettent des oscillations trop basses pour rentrer dans notre champ audible. Il existe en plus l'obstacle d'un espace sans gaz ou au gaz très raréfié où l'onde mettra un temps très long à se transmettre dans la matière et nous parvenir (sans pouvoir être décodée) sans compter son amortissement qui dépend de son amplitude initiale.
[4] exprimer : rendre sensible par un signe (un fait de conscience, et en général toute chose existante) en en dégageant le sens.[le Petit Robert 2001]
[5] ou les extraterrestres ! je pense à la navette spatiale américaine Discovery qui a pris à son bord de la musique enregistrée dont celle de Jean-Michel Jarre ! Qui fut ce comité de sélection des musiques ? pour provoquer en nous une honte si profonde de ce que nous représentons musicalement nous les Terriens ! pour d’éventuels Extraterriens : une idiotie incroyable et crédule d’une naïveté absolue. Nous percevons que ce qui nous est donné à percevoir, et « combien » nous ne percevons pas ? L'extraterrestre représente le phantasme contre la terreur de notre isolement, celui de l'humanité isolée dans sa réalité à laquelle elle ne peut s'échapper.
[6] « (...) nous le savons depuis les travaux d'E. Hanslick (« du beau dans la musique », Maquet, Paris, 1893), la musique ne signifie rien par elle-même. » Jean-Jacques Nattiez in Musique en Jeu n°5 sémiologie de la musique (1971).
Voici l'énoncé complet qui a énervé tout le monde des ignorants des savants croyant savoir alors qu'ils ne savent rien que de faire croire savoir : « Je considère la musique, par son essence, impuissante à exprimer quoi que ce soit : un sentiment, une attitude, un état psychologique, un phénomène de la nature, etc. L'expression n'a jamais été la propriété immanente de la musique. La raison d'être de celle-ci n'a jamais été conditionnée par celle-là. Si, comme c'est presque toujours le cas, la musique paraît exprimer quelque chose, ce n'est qu'une illusion et non pas une réalité. C'est simplement un élément additionnel que, par une convention tacite et invétérée, nous lui avons prêté, imposé, comme une étiquette, un protocole, bref, une tenue, et que, par accoutumance ou inconscience, nous sommes arrivés à confondre avec son essence. » Igor Feodorovitch Stravinski (1882-1971) Chroniques de ma vie (1935).
Entre un prof de conservatoire et Edgar Varèse en qui t'as confiance d'apprendre un savoir musical ?
[7] la musique rend le son possible.
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