UTILISER LA MUSIQUE COMME SUPPORT IDÉOLOGIQUE SANS CONSCIENCE POUR FORMER LA MORALE DE L'ÉCOUTE
OU ÉCOUTER SIGNIFIE OUÏR D’OBÉIR DONNE LE COMMANDEMENT DE L'ATTITUDE ATTENDUE PAR SA CLASSE

LA MUSIQUE DANS NOS SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES A DANS L'EFFET PERDUE LA RAISON DE SON EXISTENCE
COMME L'ART LA POÉSIE ET LA PHILOSOPHIE À DÉVELOPPER LA SENSIBILITÉ ET L'INTELLIGENCE DES ÊTRES HUMAINS

 

GENRE & MUSIQUE ?

 

Les genres musicaux se réfèrent à une attitude morale distincte des autres
qui est une classification de genre comportemental propre à chaque classe
pour servir de signe identitaire distinctif entre les fonctions des classes sociales séparées entre elles,
pourtant avec des mêmes êtres humains enfermés isolés dedans

 

En VOIRICI
quelques classes genrées :

Classique, la musique (de classe « qui a la classe ? », le classique de la classe ? L'académique de l'Akademeia de Platon ? = institution politique censeure qui sert à arrêter la création artistique ou la contrôler pour que ses artistes répètent ce qui a été créé dans le passé) exige son attitude pour être entendue : celle d'être exécutée. L'exécution de la partition de musique quantifiée et mesurée écrite est un acte d'obéissance et de soumission, exigé de l'ordre écrit à la fois par le consensus (qui n'est jamais l'unanimité) de l'enseignement du conservatoire (= l'école, l'académie, sic) de musique et la raison de l'existence du chef d'orchestre. La musique classique suit le schéma moral du pouvoir avec le peuple gouverné et obéissant.

Jazz, la musique (qui jase des virtuoses qui se délectent d'aucune limite ?) exige son attitude pour être entendue : celle d'être capable d'improviser ensemble et à la fois de faire danser (à taper du pied aussi). Bien que le free jazz soit allé au-delà de cette fonction à rejoindre la musique contemporaine expérimentale. Le jazz suit le schéma moral des esclaves libérés (puis recapturés par l'éradication du free jazz). Le jazz « classique » s'est décalqué sur l'attitude de la musique classique, tout en entretenant l'illusion de ses adeptes à croire en écoutant le jazz sympathiser avec les opprimés.

Contemporaine, la musique (du XXe siècle) mélange 2 attitudes : l'expérimentation libre de l'exploration dans le contexte économique et institutionnel de la musique classique (qui est une contradiction. Les musiciens jouant en ensemble de la contemporaine le font par manque de place dans le monde classique. Oui. C'est ce qui fait qu'elle sonne si mal.) Cette contradiction a tenu 20 ans où un Stockhausen, un Xenakis ou un Cage ont pu exister. La séparation définitive entre « musique classique contemporaine » (sic) et musique expérimentale déclassée (celle qui « bricole » sic) a été réalisée à la fin des années 70 jusqu'au début des années 80 du XXe siècle. Il a suffi de ne plus programmer dans les salles de concert ni les festivals ces musiques bannies par la classe bourgeoise qui après la guerre 39-45 les avait pris en charge (comme l'art contemporain). Depuis 40 ans, la musique qui expérimente et explore est clandestine. La musique contemporaine classique suit le schéma moral du pouvoir avec le peuple gouverné et obéissant. La musique expérimentale suit le schéma moral de : la liberté de créer ce qui n'existe pas.

Rock, la musique (qui roule ses mécaniques dans la mâlerie de ses quintes -pas la femellerie des quartes- avec sa sono bien puissante ?) exige son attitude pour être entendue : celle de rebelle fort et marginal (par les signes vestimentaires) et de le faire bien entendre : pour le musicien dans son jeu instrumental ou vocal, pour l'auditeure dans son attitude convaincue insoumise. Le rock reste attaché à la chanson bien que des tentatives ont voulu vraiment s'en échapper. Le rock reste attaché au commerce « de l'insoumission crue » transformée en marchandise portée par la vénération : le groupe, ou la vedette (le chanteur, le « guitar hero »), vénéré prouve l'attachement de l'auditeure à la représentation du héros libérateur que ces musiciens ne sont pas. Le phénomène Beatles montra les extrêmes du comportement fanatisé des jeunes filles. Comme pour le rap renommé hip-hop (en hippies hop là ?), la colère exprimée de la parole sonorisée est une marchandise vendue qui ne libère rien, aucune condition d'asservissement, qu'à entretenir la colère à l'intérieur de sa classe à entretenir sa misère d'esprit. Cibles privilégiées bénéfiques pour l'existence de la raison de la police. Le rock et le rap suivent le schéma moral de la vénération du libérateur des opprimés qui est un leurre ou qui ne sert que les bénéfices des intérêts du commerce qui les produit.

Blues, la musique (qui chante le désespoir des Africains déportés mis en esclavage en Amérique ?) impose son attitude pour être entendue : celle de coller de répéter inlassablement ce que l'Africain déporté et esclavagisé a compris de la théorie musicale occidentale pour s'en emparer et ne garder que l'essentiel : |: tonique - sous-dominante - dominante - sous-dominante - tonique :| en accords majeurs exclusivement, pas mineurs (bien que triste). Avec le blues (= le cafard) à la guitare vient l'usage abondant du « bottle neck » suivi de son électrification : la guitare électrique rentre en scène en 1923 ? Le blues commence le mélange de la musique africaine noire avec la musique européenne blanche (poursuivi par le jazz et le rock réapproprié par les Blancs) pour donner une « musique grise » : entre maîtres et esclaves ? Le blues suit le schéma moral des gens du peuple opprimé en souffrance.

En chanson la musique (la réclame de vocalises mnémoniques ?) exige son attitude pour être entendue : depuis 1848, date à laquelle la mélodie est devenue une propriété privée, nous n'entendons plus la musique de la même façon qu'avant son appropriation propriétaire. Depuis 1848, la chanson nous donne à confondre « signal à reconnaitre » et musique à se délecter des différences dans les similarités. Ou, la chanson s'est distinguée de la musique depuis l'appropriation de la mélodie depuis 1848. La chanson est devenue une marchandise qui est devenue un signal déclencheur de l'émotion. Et l'émotion est une sensation soudaine qui prouve l'émotivité craintive donc abdiquée du recepteure de l'auditeure. Le chanteure entretient (comme les comédiennes) la vénération ou la fanatisation du public asservi à sa croyance morale « pauvre de nous » (sic). La chanson suit le schéma moral du pouvoir politique dominant sur une population volontairement soumise = empeuplée asservie par son émotivité et sa crainte.

En film, la musique (s'est soumise à illustrer les volontés de l'industrie de l'image du cinéma qui entre autres a provoqué la destruction de l'industrie des diversités de la musique) exige son attitude pour être entendue : celle de ne jamais se faire remarquer aux dépens du film. Le compositeur dans le monde du cinéma est un employé qui exécute les volontés des producteurs. Son apport de création originale ne réside qu'à trouver des compromis aux solutions imposées par la production, celle qui paye pour être obéie. La musique de film suit le schéma moral de l'abdication de la création artistique libre (ou le loup devenu chien décrit par Jean de La Fontaine). Le cinéma est le reflet de l'art idéalisé par la capitalisation où les gains colossaux ont favorisé l'abandon de l'industrie du disque. Toute la technologie de l'écoute domestique du son repose sur l'industrie du cinéma, tel le « surround » (= l'encerclement, sic) 5.1, 7.1 normé par Dolby pour vendre une marchandise prête à être achetée et consommée usée et rachetée, etc. La musique du cinéma suit le schéma moral immoral de « l'argent roi qui méprise ses consommateurs », à entretenir des êtres humains transformés en source automatique de péage. Nous ne parlerons pas ici de la propagande idéologique intensive véhiculée par l'industrie du cinéma.

Et les autres musiques ? Celles du monde (« sauvage » sic) ? Leur diffusion étant marginale et, devenu pratiquement inexistante (comme pour les musiques exploratrices expulsées de la classe contemporaine) depuis l'annihilation de l'industrie du disque qui a effondré toute la boucle de production : musiciens -> studio d'engeristrement -> maison de disque -> distribution <- scène -> musiciens. Leurs résonnances demeurent locales, propres à chaque culture qui l'a produit et n'intéressent que quelques visiteures occidentaux réflechissants encore curieux de différences. Les musiques du monde ne suivent pas de schéma moral (comme les musiques expérimentales qui explorent pour faire sonner l'inconnu), car elles ne font pas parties du monde divisé en classe, mais existent des tribus indépendantes éparpillées sur la planète ayant développé la particularité de leur sonorité jusqu'à leur manière d'entendre le monde. Sachant que pourchassées par l'hégémonie occidentale, ses tribus indépendantes sont en voie d'extinction. Dans l'autre sens, la musique savante expérimentale explorante veut s'affranchir de la particularité contextuelle d'une culture locale tribale. Son rejet des classes sociales sonorisées en musiques (qui ne l'est plus puisque transformée en signal de reconnaissance) lui donne cette opportunité de créer des musiques libres des schémas moraux imposés par le consensus de ses membres qui s'y soumettent. Ou en d'autres termes : l'isolement devient une libération morale pour créer de la musique sans les contraintes ni le chantage moral des différentes classes (reste la pauvreté économique à survivre !).

ALORS ?

Si chaque genre musical sonorise une attitude définie et distincte des autres et, que chaque genre musical représente une classe sociale, alors l'aspect politisé de la sonorité de la musique importe + aux auditeures que la musique elle-même. Autrement dit : la musique dans cette situation est une représentation morale de l'attitude requise de sa classe dans laquelle chaque être humain nait déjà classé. Dans ce cas, l'attitude requise dans la classe gouverne nos comportements en fonction des valeurs morales crues être de circonstances dans le milieu social de sa classe pour faire agir à ses membres ce qui doit être dit et ce qui doit être fait. Ce qui signifie qu'au-delà de toute tyrannie politique ce sont les valeurs morales politisées retenues qui gouvernent les attitudes des êtres humains qui se séparent les uns les autres en classes de valeurs morales pour se distinguer par leurs comportements. Le comportement de chaque être humain est classé par l'attitude de la classe sociale à laquelle il a décidé d'appartenir ou de ne pas en sortir. Ces exclusions classiques forment et entretiennent la raison stupide des ennemis qui se combattent. La division en classes de nos sociétés ne cultive que l'intérêt de l'hostilité ou « comment tuer l'ennui » (sic).

La séparation en classes différenciées des mêmes êtres du monde humain n'est pas l'ordre d'une imposition politique d'un seul tyran (sachant que la domestication n'a généré qu'une seule classe, la + peuplée, celle des esclaves), mais la volonté générale d'une espèce qui a besoin de vivre séparée, avec une raison morale propre à chaque classe, pour donner un sens à son existence qui n'en a pas : une raison morale d'exister ? Ou l'être humain s'est démuni de sa raison pour vivre classé, parqué, enfermé. Le piège de la domestication s'est trouvé dans la morale, celle qui génère règles de conduite et interdits. Tout être humain classé est conduit dans son comportement par l'attitude requise de sa classe. S'il s'en dévie, il est condamné par être expulsé ou isolé. Dans la classe des laborieux (= des esclaves = celles et ceux qui travaillent pour rien ou pour nuire aux autres), tout ouvrier se plaind de sa condition d'existence (= humiliante de travail) contrairement à la classe servie qui jouit des privilèges de ne pas travailler. Chaque classe entretient chaque classe. Mais tout être humain classé de naissance a le pouvoir de se déclasser, mais il faut une volonté munie d'une « distance morale (= sans prise de possession émotive sur son comportement) » qui puisse braver toutes les condamnations morales, des classes qu'il ou elle tente d'accéder ou d'éviter, jugements condamnant venant de toutes les voix des êtres humains classés et agis par l'attitude morale exigée de sa classe. Les êtres humains classés n'agissent jamais d'eux-mêmes, ils sont agis à réagir par la morale propre à leur classe générant le comportement attendu exigé par les autres membres. L'obéissance se réalise par imitation, par ricochet de la similitude et, surveillée par le « quand dira-t-on » des commérages « scandalisés » qui provoquent les dénonciations pour obtenir les condamnations des membres désobéissants.

Cette domination, la majeure, n'est en aucun cas imposée par qui que ce soit. Elle s'utilise. Elle accompagne la naissance de chaque être humain abdiqué à être vécu par une autre volonté que la sienne qui, à part quelques exceptions, accepte ce contrat de vie de son existence prévue. Sans les surprises de la réalité. Bien que la vie classée s'accompagne de son malaise pour tous les êtres humains classés, y compris celles et ceux de la classe privilégiée qui entretiennent la terreur de perdre leurs privilèges, terreur qui se voit dans leur comportement exagéré de défense attaquant sans raison tout être humain qui n'est pas de sa classe. La notion d'ennemi (pour donner raison à la domination politique par la violence policière et militaire) vient de là de ça. C'est cette hostilité interclasses qui donne à se tromper quant à la source de l'hostilité interhumaine. En réalité, l'instauration du système de classes à considérer les êtres humains des fonctions utilitaires divisées en classes utilitaires pour l'exploitation de la planète Terre sert un désir général, surpuissant et dévastateur : la peur de manquer. Cette psychose collective est à l'origine de la misère humaine.

Les artistes sont des êtres humains qui s'occupent à oeuvrer sans classe et qui peuvent traverser toutes les classes. Être artiste (un authentique pas un faux qui décore ou illustre la valeur morale de sa classe) donne la possibilité de rencontrer tous les êtres humains qui ce sont réfugiés de naissance dans une classe. C'est pour cette raison qu'un artiste, un poète, un philosophe (pas les idéologues médiatisés) sont + aptes à percevoir la réalité des sociétés et alerter (par leurs oeuvres d'art) ses membres quand l'existence de l'espèce est menacée. C'est ce que nous vivons actuellement. Le degré de peur très élevé de tous les membres (vivant dans la contradiction : la terreur de pouvoir vivre libre) de toutes les classes génère une décadence générale de l'humanité qui provoque l'effondrement de son intelligence possible (sa capacité à résoudre les problèmes de la vie), dans la violence de sa bêtise (qui par impuissance se résout à détruire). L'industrie de l'esclavage qui gère le monde planétaire se cogne à sa limite d'exploitation qui met en péril le contexte vital de l'espèce entière.

C'est tout.

 

Tout ça pour ça ?

L'apport essentiel de la musique, parmi d'autres, réside à savoir vivre avec la réalité.
Savoir vivre du vibratoire qui ouvre aux mouvements d'échanges d'impressions
pour s'entendre à se comprendre entre humains et avec tout le reste.

Transformée en signal signalant, la musique mise en genres identifient les classes,
Transformée en marchandise signalante, la musique formée en objet de sons à péage,
Ne peut dans l'effet de son détournement et de son exploitation morale
que faire fonction de souvenir (qui signale, là, à son écoute,
qu'il faut obéir à être heureuse, même dans sa misère au présent).
Mais,
Ce forçage ne fonctionne pas,
ou fonctionne en apparence et dysfonctionne à l'intérieur :
ce qui provoque nos états d'hypocrise
cultivant la schizophrénie sociale
à laquelle toute citoyenne et citoyen est attendu à obéir.

Le malaise des sociétés réside et se perpétue exactement là.

 

 

Pour quoi le politique divise le monde de la musique ?

La politique de la fonction publique a fait du monde de la musique un milieu raciste.
Un milieu en classes hermétiquement fermées en genres,
dont chacun doit correspondre à sa classe sociale : 1 genre par classe,
classes divisées par le travail : pour la fonction rentable de l'industrie de l'esclavage,
dans laquelle l'humanité c'est elle-même piégée.

C'est pour cette raison qu'il est essentiel pour le compositeur de créer des musiques « transgenres ».
C'est la manière d'effacer les barrières qui isolent les classes pour retrouver l'entente perdue.

Le rôle social de la musique est de s'entendre.
Ce pour quoi le politique s'en empare pour la gouverner :
Pour se mésentendre.
Mais la musique par essence est ingouvernable,
si elle l'est, alors la musique n'est plus de la musique,
mais un signalement publicitaire.

C'est ce dans quoi on a piégé la mélodie.
Pour l'enfermer dans la propriété
Pour en faire une marchandise
Pour la jouissance exclusive d'un seul contre tous.
Cette pratique a aussi peu raison d'être que la peur qui la provoque.
Le monde humain est gouverné par la peur depuis l'âge du fer.

La musique, si on lui donne une fonction, est de guérir nos sociétés malades.
Quand la musique sort de sa fonction animatoire et divertissante dans laquelle la politique l'oblige,
C'est alors qu'apparaissent les assauts et les agressions de ses fonctionnaires envers l'artiste.

Nous avons ici un exemple récent de censure de la musique par le monde scientifique.

 

 

 

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