Temps Cosmogoniques & Systèmes Musicaux

lien entre mathématique comportementale
et mythes de la création du monde

 

Les théories musicales avec les attitudes musicales
des différentes cultures géographiques et historiques
sont conçues en fonction des différentes conceptions
du temps
que chacune d'elles cultive en fonction des avantages bénéfiques
à vivre
[mais pour qui et par qui ?]

Ou, favorise un aspect du temps
Qui forme une idée de l'existence, satisfaisante ?

Ça, avec la constante de 2 calculs :
l'addition et la division (multiplication inverse)
où l'un donne des quantités* et l'autre des dates.

 

Les différentes formes projetées de l'action du temps sur l'existence humaine développent chacune une représentation particulière du processus de vie qui fait naître certains types de comportements qui maintiennent l'identité de ces différentes cultures. Plus que croire, nous sommes modelés dans nos actes dans et par des concepts temporels. De ces différentes conceptions temporelles naissent différentes idées figurées de la vie qui nous paraissent aller de soi : naturelles (sic). Est-ce un remède à l'angoisse du néant ? C'est de ses différentes « visions » du temps que naissent les différents systèmes musicaux et théories musicales mais surtout des particularités de l'émis/perçu du jeu instrumental. Nous ne prétendons pas faire ici un comparatif cosmogonique temporel des différents systèmes musicaux de toutes les cultures de la planète, mais nous pointons l'importance de cet état de fait pour donner l'idée que notre système occidental n'est pas « le seul » et le majeur et que sa forme est dépendante de l'état d'esprit de l'espèce qui l'a conçu formé par l'idée qu'elle a figé du temps. Comme les autres. Pour qu'un comparatif des conceptions du temps de toutes les cultures puisse être fondamentalement compris, il faudrait détenir une érudition par l'expérience transtemporelle qui présente et explique chacune des conceptions du temps pour réveiller, révéler que tout être humain vit avec la « vision » perçue/projetée du monde à travers son éducation et l'expérience de son contexte qui forment sa figuration culturelle du temps.

Aussi, il nous paraît déplacé (= inutile) de décrire un système musical étranger avec notre propre système, car ça ne serait qu'une mauvaise incomprise interprétation, qu'une traduction approximative de manières (parmi d'autres) qui de toute façon nous échappent. L'écrit nous donne à nous éloigner du réel. Nos états d'esprit dépendent totalement de la conception du temps de notre culture qui nous imprègne par y baigner en permanence pour ne pouvoir percevoir que de son point de vue une idée réfléchie. Percevoir, c'est recevoir une idée qui appartient au sens de l'organe qui perçoit et de l'état de l'esprit qui le reçoit. Nos perceptions/émissions figurent et répètent l'interprétation d'une intuition du temps éduqué : le point de vue culturel immuable de ta culture.

Pour bien comprendre les différentes conceptions culturelles du temps qui se vivent au même moment, il faudrait vivre une vie par culture au même moment. Impossible. Un assemblement à plusieurs membres de toutes les cultures temporelles de la planète n'apportera jamais un savoir profond des différentes conceptions du temps ; qu'une connaissance partielle.

Est-ce un projet faisable avec la musique ?

Avec l'aide de la musique, par le vibratoire, on s'approche + en profondeur de l'essentiel que l'échange intellectuel (qui n'est qu'une invasion planétaire de l'état d'esprit occidental suivant sa conception du temps auquel tous les scientifiques des autres cultures se sont assujettis). Un orchestre transculturel exige des capacités d'ouverture d'esprit de tous les musiciens en dehors des normes temporelles acquises et répétées. Un musicien qui est sorti de sa culture pour en côtoyer d'autres est plus favorable à l'ouverture d'esprit. Parler différentes langues aide. Les croisements de savoirs, de différents savoirs faire, de communication vibratoire instantanée, etc., entre différents musiciens de cultures différentes est un projet possible qu'il faut affiner pendant plusieurs années dans le projet commun d'une création musicale intertemporelle et multitemporelle.

Le Temporarium (en attendant le mot sanscrit pour Lieu de tous les temps ensemblés) est le lieu des croisements des temporalités des différentes cosmogonies assemblées [du Ludus Musicae Temporarium** : "the displacement of temporalities for a crowd of players in a ludic state"]. Comment organiser ça, sans qu'aucun musicien ne puisse être corruptible par autre chose, dans notre contexte vivement défavorable de médiocratie mondialsée ? Si je ne le fais pas de mon vivant, fais le au moins du tien !

 

Notes
* de segments de durées à 2 bouts. La segmentation est une pratique de la quantification qui tranche la continuité infinie pour manipuler des bouts. C'est la raison de la pratique du calcul : l'arithmétique. Faire de la continuité des valeurs discontinues calculables en biens d'acquisition. Sans mesure, sans segmentation du temps et de l'espace, l'appropriation et la propriété seraient impraticables. La segmentation du temps et de l'espace, par les mesures étalonnées normalisées, localise et synchronise les déplacements d'intentions stratégiques. La gamme d'une échelle est une échelle de temps où une note est une date et l'intervalle une quantité à sonorité distinguable identifiable. Le passage de notre monoscalairité à la polyscalairité dépend de notre ouverture d'esprit.

** Extrait de l'interview parlant du Temporarium
à la sortie du 1er album des Joueurs de lampes : 2 Lamplayers 5000 Years After, 5000 Years After Music from the Genoscopic Kalandar (1995) :

Pascalina Pica - Dans votre musique, je ressens une très forte présence du temps, une conscience, une mémoire qui rappelle des sensations liées à l'enfance, la découverte du monde réel, l'infiniment petit et l'infiniment grand, la sensation d'un temps à l'intérieur, de temps souterrains.

Mathius Shadow-Sky - Si vraiment vous pensez ce que vous dites, nous avons atteint notre but ! La musique est comme du Temps-se-matérialisant, un « temps-être », sans quoi toute conception vivante serait impossible. De l'existence de la matière à l'organisation complexe de l'humanité. Le temps nous offre la manière. Une certaine liberté de bouger, de penser, de concevoir dans notre espace donné. On constate d'ailleurs que chaque civilisation a une conception différente du temps à travers sa pensée spirituelle. En schématisant; par exemple, la civilisation de l'Inde a une conception cyclique du temps, une renaissance perpétuelle à travers la réincarnation. En Afrique, on ne conçoit pas de futur lointain, mais un présent constant où s'accumule aussi les ancêtres et le passé. La base conceptuelle du temps génère un état d'esprit particulier à l'organisation quotidienne de la vie et crée les différentes moeurs que l'on rencontre sur la planète. La civilisation occidentale, elle, a une conception historique du temps, avec une genèse et une apocalypse, un début et une fin. C'est cela entre autres qui génère en nous cette sensation du drame et d'urgence provoquée par des évènements qui contrarient notre morale. Toute notre vie occidentale est basée sur ce schéma. Conception qui échappe aux autres civilisations ! Pour la musique, la maîtrise du temps permet de voyager et de comprendre les liens entre le microcosme et le macrocosme et relie des pratiques très éloignées dont le temps est le lien. La musique est un creuset affectif très puissant à la compréhension intuitive et à l'acceptation de notre propre existence. Grâce à ses liens temporels, en synthétisant les différentes conceptions du temps, on se détache de la temporalité « unidirectionnelle » du monde occidental, pour plonger dans les multitemporalités des mondes sonores et se dégager par là, de la conception occidentale du temps fondée sur la dramatisation de la vie, car basée sur notre propre destruction finale ! La sensation du temps mène loin, et donne la possibilité de détecter par exemple les faux problèmes propres à un groupe culturel.

PP - À quoi ressemble une représentation ou une retransmission de 2 Joueurs de Lampe 5000 Ans Après ?

MS - Nous recréons les Jeux du Ludus Musicae Temporarium. Nous prévoyons un système de diffusion basée sur la superposition de différentes acoustiques architecturales ainsi que du mouvement de ces sons dans l'espace de ces différentes architectures. Le principe est d'envelopper le public dans des espaces-temps très particuliers qui amplifient les sensations des différentes temporalités provoquées par les formes musicales jouées. Nous sommes invisibles, des apparitions floues. Un masque occupé par les jeux. Une pénombre pâle pour que le public ressente cette sensation d'impalpable, d'éphémère et d'éternel mouvement ludique de la matière. Sachant que l'être humain est l'un de ces mouvements : un espace-temps incertain.

 

Tentons le descriptif suivant pour l'Occident, l'Inde et l'Afrique :

 

Le temps linéaire causal chrétien occidental

Notre civilisation occidentale à travers sa cosmogonie biblique de la création du monde (l'origine du monde) et de sa destruction finale (la fin du monde) nous forme un passé continu grand et fini accumulant (+ et - connu) vers un futur continu grand et fini expectant (inconnu) et entre les deux un présent perpétuellement mobile sur la « ligne » du temps. C'est le temps historique favorisé par les chrétiens. Le temps historique n'a qu'une dimension, où la catastrophe finale pousse chacun de nous à rechercher le pardon, c'est l'idéologie imposée par notre religion monothéiste judéo-chrétienne et musulmane. Cette forme du temps favorise la pensée qui explique la vie par des causes à la suite en ligne pour des effets fixés en une suite de marques chronologiques. La conséquence causale temporalisée des actes des pécheurs et pècheresses pour être punis ou récompensés. Un creuset idéal pour le développement de la haine de soi et des autres dans la mélasse de la culpabilité. Une civilisation du désastre au commande d'humains soumis !

le temps linéaire inversé

Mais pour pouvoir relier tout fait ou situation au seul Dieu unique chrétien, les savants chrétiens ont inversé la cause avec l'effet (sans rien dire aux autres) à ce que la cause en effet devienne inexplicable pour devenir la cause en effet « d'essence divine » (sic), nous dit Nietzsche. Cette inversion improbable du temps crée le faux savoir qui construit la connaissance pour consolider la croyance en conviction inébranlable : ça, forme le coeur de la tromperie politique de l'institution religieuse monothéiste, ou son institutionnalisation, avec la forme temporelle adaptée aux archives (= le pouvoir par la connaissance crue et retenue), à l'archivage de documents secrets = outils de gouvernement des populations désinstruites : le temps linéaire anhistorique où l'on « avance à reculons » (accumulant la désinformation pour former des ignorants croyants dociles). Ce temps historique inversé nous fait confondre croyance pour connaissance, ce, sans pouvoir réellement les distinguer, car l'une alimente et renforce le mensonge de l'autre à former une certitude prise pour être « la seule réalité possible » (sic). Le savoir, par chance, se détache de la croyance-connaissance, sinon, faire ne pourrait plus fonctionner.

d'autres approches (nécessaires) du temps pour la musique et la sympathie interhumaine

Au-delà des 2 concepts : cyclique et historique occidentaux, il est apparu nécessaire d'avoir d'autres approches du temps pour sortir de la répétition et/ou de la nouveauté renouvelée, de l'espoir et du regret, de la ligne de temps linéaire et, des boucles infinies, de la tradition de l'éternel retour, cultivées par l'oubli. Le hasard, les coïncidences, la relativité générale, les déroulements simultanés à différentes vitesses, les causes multiples des effets possibles, les multiples devenirs ont formé un troisième concept temporel : le temps multidimensionnel. Ce temps multidimensionnel est l'outil qui permet l'exploration spatiale de l'univers (extra-terrestre) et alimente les musiques exploratrices à partir du XXe siècle.

INDE

Le temps cyclique de la réincarnation

La civilisation indienne dans sa cosmogonie a formé un temps de « l'éternel retour » : un temps cyclique fondé sur les observations des cycles de la nature. Extrapolé à toutes les vies terrestres. Chacun se réincarne dans autre chose, et chaque chose est un être vivant. Ce qui provoque des comportements « fatalistes » mêlés de respect du vivant tel qu'il est (un membre de ta famille peut être réincarné dans le chat que tu désires maltraiter, alors tu ne le maltraites pas). Musique lancinante qui « tourne » sans fin (contrairement à nos fins d'occident qui occit).

Le temps instantané
Le temps du présent permanent

Une autre forme conceptuelle de temps a été proposée par Zénon : le « découpage » infini d'instants (de l'intérieur), valorisant le présent permanent ; sans son passé-futur regrettant et espérant. Le temps instant. L'instant n'a pas de durée mesurable, ni ne peut former une borne d'une linéarité chronologique. L'instant est le temps infime qui se retournant sur lui-même prend sa place vitale, tel un présent perpétuel en renouvellement constant. Ce concept fut reproposé par Bachelard impulsé par la relativité générale pour une refocalisation sur l'intuition de l'instant tout en posant une adversité au temps linéaire historique chrétien qui dure dure exposé par Bergson.

AFRIQUE + AMERIQUE LATINE

Il est aussi le mode de vie africain du temps conceptualisé de l'éternel présent. Le temps originel de la civilisation africaine est un vaste présent non vide très affiné où les morts représentent « un certain passé » des ancêtres dans le présent, avec un futur « non nécessaire ». La vie n'existe que dans le présent et empêche tout sentiment dramatisé d'exister dans l'existence. Cette formation conceptuelle du temps développe une acuité et une dextérité exceptionnelles à jouer les rythmes de manière à inciter la danse (dont l'occidental avec ses durées est dépourvu).

...

 

Le temps de l'espace

Nous avons constaté que nous ne pouvons nous représenter le temps que de manière spatiale = visuelle = géométrique : la ligne, le cercle, la spirale, la sphère, etc. avec leurs divisions en intervalles. On ne peut pas sans l'espace se présenter le temps.

...

 

L'essence temporelle des théories musicales

Il nous paraît essentiel de savoir que tout système musical, quel qu'il soit, repose sur une cosmogonie, le mythe sacré de notre conscience ouvre à une sensation-conception particulière du temps (ou des temps). Pour leur émission/réception. Cette sensation-conception particulière du temps fondatrice génère des musiques aux aspects très différents. La musique est d'abord un art du temps et c'est le concept temporel qui forme notre compréhension interprétée du réel, d'un certain réel : notre réel cosmogonique sacralisé du temps intégré conceptualisé immuable.

...

 

 

Comment sommes-nous passés à la mesure du temps atomique
à partir d'une cosmogonie temporelle linéaire unique historique ?

 

La conception bipolaire du temps évaluable puis mesurable

Deleuze nous rapporte que le temps de la Grèce Antique était considéré selon son usage en Chronos ou en Aïon. Chronos donne la chronologie et Aïon la durée. L'une a une allure, une vitesse, l'autre s'en passe. Ces 2 mesures sont indépendante du concept temporel adopté. Que le temps conceptualisé adopté soit cyclique ou historique ne change ni la chronologie, ni la durée. Par contre ces 2 mesures disparaîssent dans un temps vécu instantané. Mais aucun concept temporel n'est exclusif, dans le cas contraire nous ne pourrions pas en parler, ni se le figurer, ni le vivre.

 

2 notions [de calcul] temporelles

Dans le temps historique (bien qu'inclus dans le temps cyclique telle une partie de celui-ci) il existe 2 notions [de calcul] temporelles : la chronologie et la durée. La chronologie est une suite de dates (calendriers, horloge, etc.). La durée est une quantité = un intervalle de temps mesuré par une durée étalon (sablier, vitesse donnée par une fréquence = valeur de tempo/battue, etc.). Ces 2 notions sont différentiables, car l'une peut être considérée sans l'autre. Musicalement, ces 2 notions se traduisent par le temps de la danse et le temps du chant ; l'une divise le temps en pas mesurés, l'autre additionne les durées dans la mélodie chantée. L'une a une allure, l'autre s'en passe. L'une se danse, l'autre s'écoute en repos. Ces 2 notions [de calcul] temporelles sont aussi valables pour le concept de temps des cycles (saisons, jours/nuits, réincarnations).

La régularité permet de mesurer l'irrégularité,
mais l'irrégularité ne permet pas de mesurer la régularité
(pourtant, il le faudrait bien).

Une horloge est un compteur au mouvement régulier et perpétuel. Du temps solaire approximatif par rapport à la mesure (midi n'est jamais à l'heure ! sic), la mesure s'est précisée avec le temps atomique (de la vibration des quartz). Le temps universel TU est le temps solaire moyen « corrigé de ses irrégularités » (sic) avec aussi l'aide du temps sidéral (calculé à partir des mouvements des étoiles).

 

La création de l'horaire

L'horaire est inconcevable sans la synchronisation (pas la coïncidence).

 

La synchronisation

Une ligne se marque aisément avec des points (dans le domaine de la vision). Chaque point représente une date sur la ligne du temps (qui s'écoule linéairement = sans vitesse, contrairement à l'image de la rivière tant citée). La date est un repère temporel mémorisé : un point sur la ligne. Mémorisé par la société qui produit cette localisation temporelle marquée par le point (importe) : « les dates importantes (à retenir) ». Les dates ne se fixent que dans le passé. Dans le futur, les rendez-vous sont pris à devoir correspondre à un horaire qui réalise la synchronisation de la rencontre (qui demeure incertain). L'horaire donne un aspect extérieur et mécanique de la perception du temps (surtout depuis que nous savons avoir chacune et chacun nos propres fréquences biologiques intracorporelles). Le tic-tac horloger est déduit de la révolution terrestre autour du Soleil. À base 60 (bien qu'on compte à base 10) qui divise les 2 douzièmes. Jour/nuit divisé par 2x 12 qui localise un mi-Dia et un mi-Nuit. L'étalon horaire a été nommé « heure » (du latin « hora » = unité de mesure du temps, du grec « hôra » = période définie de temps identifiée dans son cycle). C'est à partir du XIIe siècle qu'une heure signifie 1/12e de jour (dia = dieu). La synchronisation de différences se réalise par la similarisation. Une seule ligne (de conduite) pour tous. La vitesse horlogère donnée par le mouvement terrestre ; sur elle-même = jour/nuit, autour du soleil = saisons (pour les hémisphères).

 

Vitesses de rotations des planètes du système solaire en périodes

planètes révolution solaire
en ANNEE
révolution solaire
en JOUR
Période de rotation
à l'équateur
= durée d'1 jour/nuit
en HEURE
heures planétaires
divisé en 24
poids/pesanteur
en kg
température moyenne
en surface
en Celsius
Mercure
Vénus
Terre
Mars
Jupiter
Saturne
Uranus
Neptune
Pluton
0,24
0,62
1
1,88
11,86
29,46
84,01
164,79
248,43
87,6
226,3
365
686,2
4 328,9
10 752,9
30 663,65
60 148,35
90 676,95
1406,4      (58,6 j)
5832         (243 j)
23,9 heures
24,6
9,9
10,7
17,2
16
153,6        (6,4 j)
58,6 heures
243  heures
1     heure
1,025
0,4125
0,445833..
0,7166..
0,66..
6,4  heures
0,377
0,91
1     kg
0,38
2,53
1,08
0.91
1,14
0,06
+ 180°
+ 475°
+ 15° C
- 55°
- 175°
- 200°
- 220°
- 230°
- 240°

Vivre le temps dépend de la gravité, de la température et d'autres facteurs contextuels.

 

 

Les trains

La justification prétexte pour l'égalisation mondial de l'horaire

...

 

 

Le temps des astronomes

...

 

 

le temps politique

Par l'idée de durer (pour accumuler sans fin).
Par l'idée de l'Eternel (pour imposer sans fin).
Par l'idée de posséder (le temps des autres).
Par l'idée de gouverner (le temps des autres).
Pour le bien de soi ? est le moteur du sens de vivre de l'Européen = Occidental (envahisseur des Amériques)

...

 

 

Pour approfondir
. les recherches de Mircea Eliade, Histoire des Croyances et des idées Religieuses I (1976), II (1978), III (1983),
. Mircea Eliade, Le Mythe de l'Eternel Retour (1969),
. Mircea Eliade, Le Sacré et le Profane ((1965),
. Mircea Eliade, La Nostalgie des Origines (1971), etc.
. Bernard Decaux & Bernard Guinot, La Mesure du Temps (Que sais-je, PUF, 1969)
. Edward Bond, « la destinée est un comité que l'on ne connait pas »
. Gaston Bachelard, L'Intuition de l'Instant (1932)
. Gaston Bachelard, le dialectique de la durée (1950)
. Henri Bergson, Essai sur les Données Immédiates de la Conscience (1889)
. Henri Bergson, Durée et simultanéité, à propos de la théorie d'Einstein (1922)
...

 

 

Parent-thèse : [] critique et préventive

Avoir en vu permanente les limites des contextes : la science, religion du pouvoir (affirmée depuis le XIXe, siècle de l'industrialisation de nos sociétés)

Depuis le XIXe siècle, à partir du XVIIIe (au début de la chute de l'Eglise), les concepts spatio-temporels ne sont plus la propriété exclusive des religions ou de la philosophie. La science (toujours avec la philosophie) s'est emparée de la cosmogonie occidentale, car son imaginaire est plus riche (?) il crée des machines : il fait rêver, relayée par l'imagerie de la science-fiction à travers le cinéma « visible et palpable » (sic) : et il évolue (se renouvelle, change en fonction de nouvelles « connaissances » ou éléments acquis), et sa capacité à résoudre les énigmes parait plus efficace avec l'outil (le jargon) des mathématiques que le jargon de la religion. Jusqu'à pouvoir lancer et disposer des objets dans l'espace (satellites, navettes spatiales, alunissage, robotique, informatique, nanotechnologie, Internet, etc.). L'exposition d'une formule mathématique pour un novice, reflète, représente le summum du savoir incompréhensible (contrairement à la philosophie qui utilise le langage courant), exactement comme la fonction des signes symboliques (des symboles) des religions anciennes (ou des sciences religieuses comme l'alchimie) ou l'occultisme. Le langage mathématique remplace le latin universel de l'Antiquité, « les signes déiques de l'insondable », et reste pour la plupart, un langage secret (mais accessible), celui du savoir inconnaissable. La projection de l'imaginaire scientifique ravit et touche l'extraordinaire des « mondes infinis et inconnus à découvrir ». Mais toute « vérité scientifique » ne repose que sur la résolution d'un problème posé. Le problème trouve une solution dans le domaine du calcul, dans une formule avec variables et inconnues : x ; y ; etc. Toutes les spéculations restent possibles tant que le problème est résolvable. La science offre des jeux et des rêveries que n'offraient pas les anciennes religions. Quand Kurt Gödel remit en question les postulats (ce qui est et ne se discute pas) des mathématiques en 1931 dans sa théorie d'incomplétude, la communauté scientifique feint l'incompréhensible, mais aujourd'hui certains ont compris la force d'une telle théorie pour renforcer le langage incomplet des mathématiques.

Les exemples sont innombrables issus de l'imaginaire scientifique, comme les « trous noirs » dont beaucoup croit être « prédis » (au lieu d'être supposés) après l'établissement de la théorie de la relativité générale. La « théorie des cordes » est un imaginaire d'espaces multidimensionnels entremêlés au-delà de nos 3 dimensions vécues, est une solution de liaison entre la « relativité générale » calme (sic) et l'agitation de la « mécanique quantique ». Le voyage dans le temps, grâce à la découverte de la vitesse de la lumière. L'image du « chaos » issu de la cosmogonie chrétienne de la « catastrophe » (de la fin du monde) « prédit » (au lieu d'écrit) dans le texte de l'Apocalypse de Jean, dénote du goût pour le spectaculaire, alors que le chaos n'est que l'amas de répétitions de mêmes formes à différentes dimensions. Quand René Thom titra sa recherche « la théorie des catastrophes », beaucoup de néophytes se sont emparés du livre (je me suis fait prendre aussi) et ont été bien déçus de ne rien comprendre : le livre est écrit en jargon mathématique et la théorie des catastrophe n'a rien à voir avec ce que la catastrophe représente, mais sert à décrire les changements soudains par la topologie et les équations différentielles (qui décrivent un mouvement point par point). Le pouvoir de la science est de rendre la banalité extraordinaire, n'est-ce pas merveilleux ?

La fonction de la science, pour un pouvoir politique et économique, est de prédire l'avenir et le possible et de construire des outils pour garder le pouvoir (contre les autres). La recherche est financée par le pouvoir politique, et aussi par le pouvoir économique. Ce qui signifie : quand une recherche n'est pas rentable (au bénéfice du commanditaire), elle ne sera pas financée, voire elle sera censurée. Je pense à plusieurs chercheurs qui au XXe siècle ont trouvé des voies de guérisons pour le cancer et qui se sont fait chassés hors de France comme des terroristes pour se réfugier au Canada et aux Etats-Unis. Le cancer est une chasse gardée d'un oligopole politico-économique de l'industrie pharmaceutique qui semble être trop puissant. Dans le domaine de l'économie spéculative, l'utilisation abondante de formules de probabilité dans le jeu des investissements économiques mondiaux (où la bourse devient secondaire grâce à l'automation quasi instantanée des réseaux privés pour avoir un temps d'avance sur la concurrence) afin de prédire l'improbable pour être toujours gagnant dans ses mises, ressemble à une mise à mort dans un combat dont aujourd'hui les entreprises ne sont pas les seules victimes, mais des nations entières (seulement derrière les chiffres, il y a des êtres humains). Nous ne parlons même pas des bombes atomiques si dévastatrices. Il y en a tellement. Les mathématiciens sont épargnés de cette spéculation de rentabilité, car personne ne comprend rien à ce qu'ils font à par eux-mêmes. Les moissons récentes médiatisées d'exoplanètes relèvent du désir de colonisation, une fois la Terre épuisée (et ce n'est malheureusement pas une blague) financées par des imbéciles trop riches et trop puissants, car des serviles se vendent à leurs fantasmes pour leur reconnaissance sociale.

...

etc.

 

 

JAZZ ?

Voici un texte qui jase (de l’onomatopée gaz [1] pour dire : bruit d’un bavardage (gaz contraction de gazouillis et gazouiller = une succession de petits cris, doux. d'orgasme ?) à partir du XVIe siècle) à révéler le sens explosif du « temps noir » qui pénètre le « temps blanc » (par la musique) :

temps noir temps blanc

De l'Éternel à l'instant

Jazz, jass*, jaser = la conversation (qui drague) musicale (« en-diablée » sic) qui a la fonction d'exciter l'éros (érotisme, l'amour sexe, à se frotter les corps suants dans la danse pour lever les queues et mouiller les chattes) par le rythme (de l'anglais « rhythm », de la rime, pas obligatoirement alexandrin = 12 phonèmes en une seule émission de voix). La Nouvelle Orléans est le territoire des derniers Français de l'Amérique des états unis. Quand t'as rien : il ne te reste que ça : l'amour clandestin. Cette musique afro-américaine est devenue « jazz » quand les blancs se sont emparés d'elle (pour la posséder ?) en 1918 « jezz » et 1920 « jazz ». C'est dans les années 50 du XXe siècle, après la Seconde Guerre mondiale que le jazz reçoit le label de « musique savante » et dans les années 60, il s'appose le label « free » (= libre). La censure des programmateurs a été radicale à la fin des années 70, « des esclaves noirs libres ! jamais ! » (sic). Dans les années 80, le free jazz était rayé de la carte des festivals (si, quelques résistants, mais sans public. J'ai vécu ça avec les Anglais : Lol Coxhill, Paul Rogers, et les autres tel Fred Van Hove, en Belgique) et s'est renommé en « musique improvisée » (pour tromper le pigeon censeur) rejoignant les musiques expérimentales, exclues de la « musique contemporaine », et le rock post-punk qui se transformait en noise hardcore exclu de l'industrie du disque.

Ce que les Africains américanisés esclavagisés dans les territoires français d'Amérique ont apporté aux Européens occidentalisés par la musique est : le sens de l'instant. L'instant apporte le sens (et l'essence) du rythme (que l'éternité annihile en durée). Tous les êtres humains du continent africain vivent dans le rythme de l'instant (sauf les Blancs). Le rythme qui incite le corps à bouger intérieurement (émotion) et extérieurement (danse). Contre l'agitation du corps de la vie : l'amour physique, la culture occidentale (de la musique) s'est pervertie par le sens de la propriété, de l'appropriation (avoir) : dans l'idée de « l’oeuvre éternelle ». L'instant (le présent) ne s'approprie pas, il se vit. Notre civilisation occidentale est une civilisation de conquérants qui s'approprie tout et même (surtout) ce qui ne lui appartient pas. Comme : tout le continent américain. L'agitation n'est pas de l'ordre, de l'Occidental européen qui à travers son Église monothéiste intolérante (doit) produit (exige) des musiques statiques (aujourd'hui, on dit « drone » ! = petit avion de guerre télécommandé [2]), mais un nombre permanent de compositeurs (courageux = musiciens inventeurs) ont désobéi à ce principe dominatoire (frustratoire) à commencer par Aristoxène en passant par l'Ars Nova au XIVe, Gilles Binchois au XVe siècle, par Mozart le baroque et Beethoven le romantique, les 2 + agités les + adulés de la musique « classique » (morte) par la bourgeoisie ! entre beaucoup d'autres. LE RYTHME BLANC EST RÉDUIT À UNE SÉRIE DE DURÉES. Cette domination de l'immobilisme règne toujours au XXIe siècle, et ce, après + d'1 siècle de secousses musicales. La musique « agitée » est la musique de la « plèbe » = populace, « bas peuple » excité, haï du « haut peuple » immobile (sic) ce, pour sa « bruillance » populaire = pop = la chanson folk (dans les beuveries charivaresques = dyonisiaques), jusqu'à la musique des sauvages = celle des esclaves nègres, dont le blanc est terrorisé, pour se permettre le dédain de nommer les Africains des « sauvages » [3] (et tout ce qui n'est pas blanc) avec tout le sens du mépris péjoratif que le dégoût peut de la peur exprimer, « c'est pas possible ! c'est indigeste ! ». Des sauvages aussi, sa jeunesse (désobéissante) rock'n roll des années 50 aux années 70 du XXe siècle : du rock à Billy (= du blues accéléré = le cafard qui se transforme en force vitale) au punk jusqu'au hardcore des années 90.

L'Européen a résolu sa terreur de l'Africain (le noir -sans lumière- et la vie dans l'instant qui n'accapare pas) en l'enchaînant pour le transformer en objet de commerce (il a finalement laissé les Slaves = esclaves, en paix), mais. Mais il ne s'attendait pas à être « infecté » de sa musique. Le Blues (= le chant du désespoir) sur sa propre harmonie (tonique - sous-dominante - dominante, da capo) est tellement poignant (même accompagnée d'une vieille guitare cassée à une corde) qu'il bouleverse les musiciens blancs rebelles à l'autorité de la musique statique imposée par l'idéologie de l'éternité (la doctrine de l'idéal monothéiste).
[On se demande vraiment en quoi la vie éternelle est une consécration ? Au bout d'un certain temps de vie, plus grand-chose n'est surprenant et dépasser la surprise nous fait rentrer dans le monde de l'ennui. Cette « éternité » est en réalité une fausse promesse en échange de la pénibilité de la servitude vécue : l'Église est la garante de l'esclavage, dont sa domination (et son éviction) au Québec reste spectaculaire dans l'histoire de la gestion du troupeau des ouvriers esclaves français pour le compte des Anglais].

En 1932, le philosophe des sciences Gaston Bachelard défend « L'intuition de l'instant » commençant : « dans le règne de la connaissance elle-même, il y a une faute originelle, c'est d'avoir une origine ; c'est de faillir à la gloire d'être intemporel ; c'est de ne pas s'éveiller soi-même pour rester soi-même, mais d'attendre du monde obscur la leçon de la lumière » = nous sommes des croyants idiots à cultiver toujours et encore notre « souffrance (con-vaincue) originelle » pour justifier notre cruauté envers les autres. Dans l'inconscient collectif blanc apeuré, le noir représente le gardien du monde obscur des monstruosités terrifiantes (oui, c'est dingue ! sinon, il n'existerait pas tant de haine). Bien qu'un grand nombre d'artistes et de philosophes = ces êtres humains qui se détachent de la croyance et de la domination : cette maladie occidentale qui s'est « mondialisée » (= globalisée : la pandémie idéologique) [4] ne cessent sans cesse de révéler la supercherie. Les êtres humains croyants qui forment la masse débilitée s'accrochent (avec sérieux = avec indigestion) au pouvoir de diriger les autres (forment la hiérarchie de leur soumission). Car il n'y a que les imbéciles frustrés qui désirent commander aux autres et aux autres d'obéir à la bêtise (la mauvaise décision qui peine) pour se sentir en sécurité (alors qu'ils sont mis en danger). Nietzsche aussi en parle : « l'homme du ressentiment » dans « la généalogie de la morale ». La nuisance fondamentale de la civilisation occidentale qui l'empêche de s'épanouir réside dans son obéissance. Elle confond puissance avec nuisance qui en fait, se rejoignent, car le pouvoir ne s'exprime que dans la nuisance, il n'existe qu'à nuire (le pouvoir de faire jouir est un don et non une possession) : c'est exactement là que réside tout pouvoir sur les autres : faire souffrir pour en jouir.

Pour en revenir à « l'intuition de l'instant », le jazz, le blues, le rock qui représentent musicalement cet instant (même à la mode blanchie) rompent avec l'idée de l'éternité ; c'est fondamentalement pour ça que le jazz et le rock sont diabolisés par les Blancs propriétaires (l'Église la première) des richesses des autres, car le monde éternel dominant des morts est mis à mal, car L'INSTANT ROMPT AVEC LE PASSÉ : « l'instant rompt avec notre passé le plus cher » nous dit Bachelard = les biens accumulés des êtres morts = la patrie-moine = les héritages successifs des pères, les regrets qui entretiennent nos complaintes nécessaires à nous positionner en victime. Avec l'instant, la musique ne s'enchaîne plus à aucun projet. Le projet qui projette : se figure avant l'instant T à préparer, à préparer pour vaincre. Qui projette dans le futur (l'espoir de sa peine présente) un projet d'invasion = qui revient s'envahir par ses archives (les documents officiels du pouvoir) des morts. On croule, ça s'écroule. Le projet = la partition de musique, lance l'attachement (une pierre avec une corde) entre le passé (des morts) et le futur (à envahir) qui doit être investi par les morts (= les éternels) avant que l'instant arrive. Poser : sa pensée dans le futur (= la partition de musique) est une pensée de stratégie militaire paranoïaque dans laquelle la science (= savoir) est tombée dans le piège par la peur de l'appropriation du temps des autres. Sauf que le temps africain est un temps de l'instant. Contrairement au temps européen qui est un temps de durer la durée éternellement par la culture du regret et de l'espoir dans la douleur du présent (art dramatique = le sérieux = qui souffre). Qui par le jazz se ressent infecté. La réaction des politiques de censure mondiale du Free Jazz (= libération des esclaves dans l'intelligence de la complexité) et de toutes les expressions libres des arts a été à la mesure de la terreur ressentie des gouvernants : il fallait arrêter la jeunesse (qui vit dans et de l'instant) à prendre le pouvoir sur la vieillesse (= peur de la mort -d'où le délire de l'éternité- à vivre d'accumulation). L'assaut économique depuis les années 70 par la terreur du chômage, a réussi : la jeunesse d'un coup a vieilli.

Pour agir de cette sorte, les êtres humains qui constituent la civilisation occidentale doivent être nés obligatoirement d'une frustration fondatrice. Et notre histoire (même phantasmée) est claire : par DÉSOBÉISSANCE, à vouloir savoir, à vouloir être et vivre avec conscience, Adam (= nom de personne, comme America = nom d’un continent) avec Ève (= mère du genre humain) se sont (il fallait un autre pour prêcher son innocence = son irresponsabilité = sa lâcheté) fait chassés du « paradis » (= du grec « paradeisos » désigne : un enclos de bêtes sauvages -comme une nation ou une patrie, mais avec des bêtes domestiquées-) de l'animalité de l'inconscience. Les croyants avec leurs « leaders » (= dominants) sont des êtres humains qui veulent régresser à leur état animal sans conscience (enfermés et nourris comme des bêtes de compagnies). Pourtant cette « conscience » est le don d'être humain. La conscience c'est l'humanité. C'est ce moment impossible d'une conjonction improbable d'un excès de connexions neuronales qui a donné que l'animal s'est humanisé et sait qu'il sait. Une rareté aussi précieuse que la condition favorable au développement de l'intelligence que notre civilisation s'interdit depuis tant de millénaires.

Et le peu d'artistes que nous sommes à hurler (à travers nos oeuvres) : Eh ! réveillez-vous ! La conscience, c'est elle qui nous a donné notre humanité = la possibilité de s'émerveiller du monde dans lequel on vit ! Eh bien non, la peur, la terreur (= la peur de la Terre, de vivre là, seuls, sur la surface fine de la planète) fait vivre les êtres humains blancs comme des hé-bétés (à subir leur misère qu'ils se créent dans le fatalisme religieux = répéter la routine du culte de re-cueillir, comme gage de la culture du travail esclave par crainte de manquer) craintifs masqués du visage de l'agresseur dominant (« je vais te niquer » sic) par le viol à propager leur misère à tous les êtres humains de la planète avec des « smartphones » (smart ? tellement ils sont bêtes) qui ont remplacé les « pères blancs ».

Le jazz en France ? c’est la musique écoutée des « gauchistes » (terme péjoratif pour désigner celles et ceux qui se prétendent à vouloir partager) au contraire de « la musique classique » qui est la musique appropriée des « droitistes » (des réactionnaires = ceux contre tout progrès, terme péjoratif pour désigner celles et ceux propriétaires -qui ne partagent pas- qui se réclament du protectorat conservateur du gouvernant [5] autoritaire : roi ou em-pereur) détenteurs craintifs de se faire dérober les biens qu'ils ont accumulés, au détriment des autres (dérobés). La musique divisée (les musiques genrées) en France sert de porte-drapeau aux groupes qui affrontent leurs idéaux, tellement le Français déteste la musique (le vibrant de l'humanité).
La musique ? L'expression vibrante des êtres humains VIVANTS vibrants et... pensants. Le miroir intolérable de l'intelligence inassouvie. [6]

Je porte dans ma création musicale, le renouvellement de la musique, entre l'instant noir et la temporalisation de nos frustrations blanches (de regret et d'espoir = de passé et de futur = de drames), dans l'entregenre du présent (le cadeau évitant la musique porte-drapeau). Une nouvelle théorie musicale est née (en 1982) pour cultiver l'ouverture d'esprit à apaiser sa peur avec de nombreux repères sonnants pour comprendre les différences des multitudes : la théorie des champs scalaires nonoctaviants (incluant l'ancienne théorie tonale, bien que débordée) ne punit pas, puisqu'il n'y a plus de « fausse note » (sic). Le rôle du compositeur avec les êtres humains libres (= nonesclaves = nonexécutants se retrouvant dans le nonoctaviant) n'est pas d'imposer des « stratégies synchronisées d'agression » (tant appréciées des blancs encore au XXIe siècle !) pour perpétrer la culture de l'obéissance absolue, transformant les êtres humains en robots sans conscience qui en musique se traduit à (trans)former un interprète intelligent en exécutant docile, mais de proposer des jeux (des « champs matriciels de possibles contextualisés » pour faire pompeux) dans lesquels tous s'épanouissent de sensibilité et d'intelligence à comprendre à quoi on joue, ce qu'on joue et pour quoi on le joue.

Le plaisir de vivre vibre libre.

temps blanc + temps noir = temps gris ou les temps éternels des instants intermédiaires **

Ce n'est pas le temps de l'empire dominant : la durée de l'empire européen américanisé englobalisant,
mais : des instants de vie enchantés dans la durée. ***

 

Notes
[1] À ne pas confondre avec : le gaz = gas (pas gaos), lui, vient étymologiquement du latin « chaos » créé par le chimiste flamand Van Helmont au XVIIe siècle, « ch » en flamand se prononce « g ».
* jass est un jeu de cartes (proche de la belotte) joué en Suisse qui vient des Pays-Bas.
[2] Remarque drôle ou pas drôle : Guillaume Dufay écrit « la messe de l'homme armé » (sic) où la musique religieuse pour les troupes en marche à la guerre ! Ceux qui vont mourir. La Renaissance inaugure les 1res guerres d'extermination avec Les Gardes Suisses : armée de mercenaires qui extermine par nuages de flèches à l'arbalète et aux longues lances (aujourd'hui ils sont au Vatican) inaugure aussi « la guerre des armes des lâches » (les drones d'aujourd'hui).
[3] « qui vit en liberté dans son milieu naturel », est plutôt gratifiant que « vivre enfermé dans son milieu artificiel » (domestiqué, dominé), mais sauvage est une insulte quand elle s'adresse à un être humain qu'elle assimile à la bête, par sa cruauté, et sa violence (alors que cette violence : le viol = le meurtre jouissif est le propre de l'homme domestiqué.
[4] qui réduit aujourd'hui les Asiatiques en esclavages avec les mêmes organisations tels les kapos des camps nazis, mais enrichis à gérer leur bétail à usiner les objets courants des « maîtres » de l'Occident.
[5] À l'Assemblée ceux se disant royalistes sont placés à droite du président et ceux se disant révolutionnaires, à gauche.
[6] le philosophe Erich Fromm (1900-1980) est clair : la désobéissance maintient l'humanité, l'obéissance maintient l'animalité : « Si la capacité de désobéir constitue l'origine de l'humanité, l'obéissance peut très bien causer la fin de l'humanité » (La désobéissance comme problème psychologique et moral, 1963)
** l'instant est tout aussi infini que la durée. L'infinité de l'instant empêche la synchronicité absolue et crée les intervalles de vitesses (fréquences) qui tous sonnent différents.
** intermédiaire = entre 2 moyennes, où la nonoctaviation évite son redoublement.
Techniquement en musique, « le temps de l'instant » (qui pulse) est le temps divisant (géométrique pour Xenakis) pour la danse, et « le temps de la durée » (sans pulsation perceptible) est le temps additionnant (algébrique pour Xenakis) pour le chant. Ces 2 (types d') approches du temps dans la musique ont toujours existé. Elles ont été séparés à un moment réfractaire quand les uns aspiraient à la tranquillité (du chant) et les autres à l'excitation (de la danse) : représenté dans la Grèce Antique par Apollon et Dionysos (lire sur ça, le brillant essai de Nietzsche, La naissance de la tragédie, rédigé à 26 ans).
Ici j'ai opéré la trans-formation de l'un à l'autre et de l'autre à l'un : http://centrebombe.org/livre/10.10.html
Ici j'ai écrit (maladroitement) les passages entre : musique sans pulsation à musique avec légère sensation de pulsation avec musique avec sensation franche de la pulsation ; ou : passage du temps blanc au temps noir ou : passage du mouvement intérieur au mouvement extérieur du corps : Quasi Mortal Bedroom pour percussions en batterie et instruments mélodiques : http://centrebombe.org/livre/1987.a.html
*** Le résultat du mélange du temps de l'instant et du temps de la durée qui se retrouve inexorablement dans la musique savante européenne (et la musique africaine ?), mais la résistance raciste du pouvoir politique refuse avec violence ce mélange, jusqu'à interdire (=> misérabiliser) l'expression libre des arts. John Cage sans le blues n'aurait pas imaginé la musique aléatoire. L'aléatoire est l'instant du gaz, celui à la fois du gazouillis, suite de cris de jouissance (jazz) et du chaos apprivoisé (relativité généralisée).

 

 

LE TEMPS NOIR
                                   pénètre avec le blues des esclaves
LE TEMPS BLANC

de l'Éternel à l'instant
de l'instant dans l'Éternel

l'Africain vit à être (à prendre son temps)
et
l'Européen vit à avoir (pas le temps)

Le temps de l'Afrique est l' (éternel) instant.
Le temps de l'Europe est la durée (= l'instant éternel -d'une photo-) => regret du passé et espoir du futur => le présent vécu dans la douleur de la souffrance.

L'instant pour être.
La durée pour avoir.

La cosmogonie (= le modèle de conviction de sa réalité du temps) de la notre civilisation européenne (blanche américaine) a infecté la civilisation asiatique qui isolée se croyait les « maîtres du monde » et « la race supérieure de l'espèce », croyance qui s'est effondrée après sa 1ère défaite guerrière magistrale après la Seconde Guerre mondiale. Ça vengeance, elle l'a déporté dans le monde économique, fondation de la société d'abondance des blancs vain-coeurs. D'abord à copier les biens des blancs dominants, puis faire mieux, pour remporter leurs marchés. 72 ans de guerre économique qui ne s'arrête pas.

 

 

SYNCHRO ?

 

Des esclaves dans le monde du son en-registré ?

"In the digital world, all devices are either the ‘Master’ (clock source) or a ‘Slave’ synchronized to the master. If several digital devices are to be used simultaneously in a system, they not only have to operate with the same sample frequency but also be synchronous with each other. This is why digital systems always need a single device defined as ‘master’, which sends the same clock signal to all the other (‘slave’) devices." Un constructeur leader d'interface audio-numérique professionelle.

L'idée du champ ouvert (où les êtres se disposent librement d'eux-mêmes)
ne s'impose pas dans les états d'esprit constructeurs d'architectures techniques (du monde technologique audiovisuel)

Comme tous les milieux, celui de l'audio-numérique est formé ou déformé par une idéologie (= une opinion d'esprit qui ne se pense pas et s'agit par les autres : « moi je fais où on me dit de faire » sic). L'idéologie audio-numérique (qui est au service de l'audio-visuel et de la musique ensuite par pitié) est gouvernée par la conviction de la synchronicité. Qu'est-ce que la synchronicité ? L’idéologie de la synchronicité, c'est, avec le l'idée du progrès (techno-logique), réduire le temps multiple à 1 temps unique sur lequel toutes les différences s'accordent pour se disposer en même temps au même moment, voire dans le même temps différé (même court). (Disposition qui force, qui oblige de punir pour son retard). L'audio de la musique, comme les autres, n'es pas libre. D'abord du son synchronisé à l'image, puis de la synchronicité entre les différentes machines et enfin la synchronicité dans le débit numérique des différents programmes. Synchrone, c'est avoir la MÊME allure, vitesse, fréquence, période, en même temps, au même moment, au même départ, à la même arrivée : pour les êtres vivants et les machines. On voit la course à pied en compétition au départ synchrone, mais aux vitesses de courses différentes (eh oui, dans le jeu de la compète, il n'y a qu'1 vain-coeur, rarement des ex aequo [8], et jamais 3 gagnants en même temps = la différence dans l'assimilarisation). Pour obtenir cette synchronicité, pour que cette synchronicité fonctionne (dans l'état d'esprit de ce qu'elle représente à chacune et chacun), c'est-à-dire : « l'ordre du temps » ou « le temps rigoureusement ordonné » (les ordinateurs [9] pas les calculateurs ou les compteurs computent pour compter) sans hasard, ni surprise de l'instant ou, la suppression de l'instant infini (les temps entre les temps sont aussi infinis que l'éternité de la dure durée) remplacé par un « clic » ordonnateur, le sens commun s'est accordé sur la conviction d'une organisation (propre = gouvernable) nécessaire (?) des différences temporelles (sachant que tout est relatif selon chaque contexte, oui sachant que la relativité est générale) de chacune et chacun en appliquant une relation unique de domination qui ne se réalise pas sans soumission. L'idée maîtresse du maître unique qui gouverne les esclaves multiples. Mais dans le monde de la musique, la synchronicité affadit la musique.

Nous comprenons qu'être synchrone abolit les temps infinis des différents intervalles d'instants imbriqués les uns dans les autres

Le monde audio-numérique de l'audio-visuel est peuplé d'esclaves. Où 1 seul Dieu maître unique cloque (pas la boursouflure), mais le clic du clock (ou le tic tac de l'horloge numérique qui clique [10] au son du cloc qui bloc le clic). Dans le monde audio-numérique, il n'y a qu'1 seul maître. L'horloge unique établit institue l'allure maître maîtrisée à la mesure exacte sur laquelle les autres aux allures différentes doivent se régler et sont mécanisés. Cette loi instaurée par les hommes (= complexité organique incomprise) fait que si elle n'est pas obéie, le résultat, la conséquence est qu'il n'y a aucun son d'audible, qu'un son brouillé d'une bouillie numérique constante uniforme « brouillant le signal », + : détruisant l'onde originale audible émise.

Cette idéologie est généralisée et, il n'y a aucun moyen de la contourner ; que ne pas utiliser la technologie audio-numérique asservie, contre la musique. Ce qui en soi est un paradoxe baignant dans le flux de l'idée du progrès : de la progression de l'intelligence de l'humanité (pas le vice de l'asservissement des humains aux machines). De ce fameux progrès dont l'humanité s'enorgueillit. En effet, comment peut-on s'enorgueillir de l'esclave, même de son idée appliquée aux machines de la cybernétique ? Toute la musique produite par la technologie audio-numérique est dominée par cette idéologie du maître gouvernant ses esclaves. Du maître image aux esclaves audio. Du temps compté de l'horloge unique du maître appliqué aux esclaves multiples. De la gamme (échelle de 12 1/2 tons égalisés) unique pour tout.

Le temps est décompté, et l'espace ?

L'espace numérique n'est pas épargné non plus. Toutes les machines audio-numériques (conçues pour l'audio-visuel, pas pour la musique) formatent l'espace : forme à déformer la perception spatiale de l'audible dans le contexte de la surface terrestre (géophonique) : le champ libre de notre contexte de vie. Dans le monde de l'audio-visuel, le spectateur-auditeur est assiégé au centre. L'écouteur = l'auditeur, l'écoutrice = l'auditrice n'ont pas le choix, dans l'état d'esprit des concepteurs d'équipements, que de « rester assis » au milieu dans le siège des enceintes. D'abord dans le champ triangulaire exact des 2 haut-parleurs de la stéréo, puis dans le monde du « surround ». L'auditeur est fixé, assiégé à un siège, au centre pour consommer l'encerclement du « surround » (dans le noir des salles de cinéma). Avec la naissance de la scène frontale au XVIIe siècle, ça fait 4 siècles que le spectateur est dans le noir [11]. Si ça dure, c'est que ça le réjouit. Qu'est-ce alors qui le réjouit à voir sans être vu, soi invisible dans le noir ? Dans le noir, le transfert du voyeur est facilité à vivre dans le corps des comédiennes et des comédiens du film. L'espace tridimensionnel est réduit à un encerclement plan, le spectateur n'a pas la possibilité d'être là, là-bas, en haut, en dessous, à droite, à gauche, plus loin ou dedans. L'assiègement du spectateur est la conséquence de l'écran qu'il regarde. Mobile, il ne verra rien. L'auditeur de la musique spatiale est libre de se déplacer, car les champs de spatialisation sont hétérogènes : ici ça ne sonne pas pareil que là-bas. L'idéologie du « surround » (5.1, 7.1) homogénéise l'espace dans le plan plat : les dialogues en face en monophonie, la musique en stéréo et les effets spéciaux en quadriphonie. Pour la musique spatiale, cette disposition est très réductrice. Dans le monde de la musique classique, l'auditeur a la même place que le spectateur depuis l'instauration de la scène à l'italienne frontale au XVIIe siècle. Les fauteuils sont fixés et numérotés vers la même direction frontale, exactement comme la disposition des chaises dans une salle de classe à l'école pour écouter en silence le maître ou la maîtresse qui dicte où il est interdit de parler et de bouger (= l'instauration de la discipline).

Sans liberté, pas de développement de l'intelligence ni de la sensibilité

Ce que j'essaye de démontrer à travers ces faits banalisés, est comment une idéologie peut déformer (réduire) un monde vaste de possibles en 1 seule formation pour tous. Comment les états d'esprit sont gouvernés dans la seule direction imposée tenue par la technologie (même, surtout du divertissement, où on ne se méfie pas). Les machines gouvernantes (telle l'institution) est l'idéal qui s'impose quand les êtres humains veulent se déresponsabiliser de leurs actes = la volonté de vivre une vie en soumission, au lieu de vivre et de décider par soi-même, de se gouverner soi-même à respecter les autres ; de vivre libre. Si la majorité des êtres humains vivent soumis, sans vouloir penser par eux-mêmes (= résoudre les problèmes par eux-mêmes), c'est qu'ils confondent confort et possession (à être possédé par la volonté d'un autre, n'est pas un confort, mais une domination). Si nous musiciens libres comprenons, c'est que l'état d'esprit de notre civilisation se dévoile dans sa musique. Et restreindre les possibles de la musique signifie que nous vivons un état de dictature (voulu et approuvé par la majorité). Mais la musique pour se développer ne peut pas se passer de la liberté.

Le monde informatique des machines audio-numériques est un monde asservi à l'unité différée.

Mais la synchronicité absolue n'existe pas, dans le cas contraire, les intervalles infinis de temps n'existeraient pas. La mesure synchronisée (des horloges) est une approximation, une acceptation d'être, dans le temps, ensemble, en même temps, dans la mesure (à l'heure), alors que dans la réalité, on ne l'est pas.

 

Notes
* « du latin “ex aequo” signifiant : à égalité. Décomposable en : “ex” = à partir de, et “aequo”, ablatif de “aequus” = égalité ; du latin classique “aequus” = uni, au sens de plan. » Antidote. Notons que dans le jeu de nos sociétés nous confondons égalité avec assimilarisation = rendre les différences semblables.
** mot formé par les ingénieurs de IBM France.
*** le son numérique cohabite avec des clics numériques audibles qui sont le cauchemar de l'ingénieur du son à les traquer pour les effacer à l'audition. Un clic numérique s'efface en « redessinant l'onde » à l'écran !
**** « Le théâtre à l'italienne substitue au modèle sphérique antique une conception cubique de la scène, qui coupe le spectateur de la représentation » La rousse. Modèle toujours dominant dans les architectures destinées au concert et au spectacle au XXIe siècle. La « vision frontale » est l'argument de la tête fixe et, de la perspective inventée 1 siècle avant les premières scène à l'italienne frontale. « Désormais, le spectateur est placé DEVANT le spectacle et n'entoure plus l'aire de jeu comme c'était le cas chez les Grecs et au Moyen Âge ». La vision frontale du spectacle reste reine 1/2 millénaire, jusque dans le cinéma contemporain (qui est l'opéra d'aujourd'hui, bien que sa musique soit galvaudée au rang d'une « bande-son » d'un fond sonore). C'est cette vision frontale gardée dans le cinéma qui provoque l'encerclement du spectateur dans le noir (Jean-Jacques Rousseau condamnait, dans sa Lettre à d'Alembert (1757), le lieu théâtral qui enferme « tristement un petit nombre de gens dans un antre obscur » où ils demeurent « craintifs et immobiles dans le silence et l'inaction » et où le film d'horreur prendra logiquement sa place pour terroriser « les craintifs » qui en redemandent. La rousse et moi). La perspective du XVe siècle est ce qui est aujourd'hui nommé 3D : pour rentrer dans l'image numérique animée des jeux vidéos. Pareil avec les lunettes rouge/vert, il s'agit de perspective (stéréoscopique), pas de tridimensionnalité.

 

 

Re-venant au temps
sans dires vagues

 

Rien de tel que l'expérience du compositeur (l'écrivain phénoménologique de l'audible) du musicien (joueur des temps audibles et inaudibles) de metteur en place de la musique (pour coïncider l'ensemble) pour comprendre un peu mieux que le philosophe (qui ne joue pas de musique, part essentielle de sa vie), ce que donne être possible, le temps.

Constatons qu'au XXIe siècle, nous refusons toujours de nous familiariser avec la relativité générale et plus particulièrement avec la relativité du temps contre son ordonnance régulière par la mesure. Le temps n'est pas les phénomènes qu'il autorise (sic).

Depuis 100 ans (par l'idée militaire du progrès ?) nous refusons farouchement d'évoluer notre savoir au vu des découvertes. Depuis 100 ans nous avons fait reculer notre ignorance de la vie de l'univers et du reste. Ça ne signifie pas que nous sommes avisés. Mais les affirmations de certitudes des penseurs morts se retournent à l'usage en doutes. On perçoit les confusions. On perçoit les contradictions. On tourne en rond.

Depuis 100 ans la science confirme que l'existence de la vie dépend de la vibration. Tout atome vibre pour exister. La matière existe par vibrer par la vibration. Ce qui donne à vibrer c'est ce qu'on a abstrait dans l'idée du temps. L'air, l'eau, la terre, le feu et les autres sont des matières obtenues par vibration. Une forme vibratoire unique pour chacune. La théorie des cordes est une spéculation de ce constat (et le désir théorique de lier la relativité générale à la « mécanique quantique » qui n'est ni mécanique ni quantique !). Chaque noeud dénoué vibrant (forme) désigne une identité élémentaire constituante de la matière. L'espace de la matière forme le champ temporel lui-même vibrant de son existence et de la nôtre.

Nous, musiciens, par expérience du vibrant général, nous vivons le vibrant par générer du vibratoire audible et inaudible. Notre savoir faire s'agite dans l'instant instantané de ce qu'on interagit du vibratoire perçu/émis. Jouer d'un instrument de musique, c'est pouvoir et savoir comment ce disposer « au milieu » dans le milieu du temps entre le perçu et l'émis. Entre les instants du temps en présence. Le rythme dans les interstices de l'instant. Et, il y a +. Le vibratoire (vibrant/vibré) est un monde communicant instantané par les forces vagues du relief de ses intensités. La communication vibratoire entre musiciens est instantanée parce que contrairement au langage il n'y a pas d'aller-retour obligé pour pouvoir se comprendre dans le dialogue. L'instantanéité réside dans le fait du retour inutile à la compréhension « de l'intention » émise/reçue.

La durée quantifiée continue est une projection de la vision. La métaphore de la rivière métaphorée en abscisse : une ligne horizontale pour inscrire au dessus des intervalles de temps dessinés par des lignes fragmentées. Un bout de ligne pour désigner la durée d'une vie où le bout du début naît et l'autre bout de fin (de l'espace unidimensionnel) meurt. La croyance fervente dans l'apparition et la disparition pour délimiter la durée de vie est un leurre religieux, ou une vue d'esprit de notre contexte localisé (comme la géométrie euclidienne) et abusé par « l'éducation culturelle » qui ne donne pas à comprendre l'ensemble de la vie. L'Église invente, après la fatalité « du temps qui meurt dans l'éternité » (sic), la peur de la mort par « le châtiment divin » (sic). Pourtant, nous savons, depuis Lavoisier, que « rien ne disparaît, mais tout se transforme ». Donc morts et naissances ne sont pas des apparitions ni des disparitions dans le vide (rempli du mérite le zoo post mortem paradisien ou la punition de l'enfer, pour que les esclaves n'imitent pas leurs gouvernants). Que l'illusion d'une perception formée par des croyances (véhiculées principalement par la religion chrétienne monothéiste qui puise sa source dans les histoires mythées des 1res souverainetés politiques mésopotamiennes du néolithique).

Le conditionnement à percevoir ce qui est éduqué à percevoir est beaucoup plus puissant sur notre perception qu'on veut bien le voir et l'entendre (ou ne pas vouloir en prendre conscience). Nous, musiciens, le vérifions en permanence dans la considération de « ce qui sonne juste et ce qui sonne faux ». À commencer par les gammes. Affirmer le faux ou le juste (l'acceptable et l'inacceptable qui n'est pas le bon ou le mauvais à manger) est l'effet de notre conditionnement général et culturel local. Par imitation du comportement des autres, pour agir à ne pas se faire remarquer, par peur de se faire agresser, légitimé par la punition du châtiment. La base des re-actions humaines éduquées repose sur la punition ou la récompense. La culture occidentale du châtiment et du pardon = récompense qui ne sert qu'un seul objectif : cultiver l'asservissement volontaire de ses membres qui développent le sentiment d'être victime et de l'innocence. Donner une raison fausse d'exister à celles et ceux qui n'existeraient pas autrement.

L'éducation, nous le savons, s'efforce, par inversion du sens de la réalité existentielle en illusion sociale, de réduire notre ouverture d'esprit suscité par notre curiosité de vouloir savoir pour ne plus pouvoir savoir faire, mais être apte à exécuter (l'ordre obéi). Nous vivons dans un contexte particulier qui nous oblige à considérer pour comprendre en quoi nous nous trompons dans notre considération du temps. Notre motivation capturée de vivre par la peur trompe nos perceptions et nos sensations. Pour quelle raison insister à se vaincre avec un temps qui dure d'éternité où chacune chacun de nous individuellement ne sommes que des petits bouts mourants insignifiants, par humiliation sociale ? Il existe une raison sociale pratique de s'arrêter à la durée du temps. Ce que le temps mesuré dans la durée conceptualise est : le coût du travail horaire. L'emploi du travail de l'employé se compte en quantité de durées. Les quantités de durées se calculent en fonction de l'échelle de temps « universel » (calculé, haché jusqu'à la seconde) en fonction de la rotation terrestre : une journée (avec la nuit) de 24 heures = 24 pulsations ou d'abord 2 x 12 pulsations : 12 diurnes, 12 nocturnes. Ce qu'impose l'unité du chiffre entier ne se trouve jamais dans le réel, mais sert à quantifier le travail de l'esclave.

12 n'est qu'une division pratique, car à la fois ternaire et binaire, de base 10 (nos 10 doigts de digit) où 12 = 0, ou 13 = 1 qui se mêle de la base 60 de calcul (qui vient des Phéniciens inventeurs de l'écriture cunéiforme pour la gestion des registres des stocks) : 60 = 1. [Le zéro inventé par les Sanscristes de la vallée de l'Indus a mis 11 siècles à nous parvenir par l'intermédiaire des mathématiciens arabes]. Cette division par 12 se retrouve dans l'échelle musicale unique occidentale dont ses intervalles différents ont été définitivement égalisés au XXe siècle pour être simplifiés pour leur assimilarisation : ^12√2. La régularité recherchée et voulue fausse la réalité irrégulière. Elle sert une raison pratique. La mesure du temps emploie 2 approches : 1. l'intervalle de temps représenté par la durée abstraite, et 2. l'échelle de temps représentée par ses dates. Ces 2 mesures sont indépendantes. L’une favorise les histoires. L'autre règle le temps historique du travail (de la guerre) avec les horloges coordonnées sur un seul temps universel et unique : le même pour tous les êtres humains terriens tributaires du travail, du marché du travail, aujourd'hui globalisé. Chronos (kronos) et Aîon (latin « aevum » âge qui désigne la durée de la force vitale — racine indoeuropéenne « ai-w- » du Sanscrit ? — sont connus des êtres humains depuis... « la nuit des temps » (sachant que le sens 1er de « tempus » est instant). La musique avec les mathématiques différencie ces 2 manières de jouer du temps quantifié : le temps arithmétique qui additionne (ou soustrait) successivement une petite unité (de temps) qui donne la mélodique sans battue (Aïon) et le temps géométrique qui divise (inverse de la multiplication) une grande unité de temps (Chronos) avec une pulsation commune qui donne l'harmonique des accords simultanés (dans la mesure *). Cette différence est dissimulée par le solfège simplifié qui ne retient que le doublement des valeurs de durées : double-croche = 1/4, croche = 1/2, noire = 1, blanche = 2, etc.

Le principe de la datation a favorisé la temporalisation du temps, c'est-à-dire former un seul passé pour un seul futur, par « la ligne chronique », le principe inéluctable imposé de : « un effet provoqué par une seule cause » (sic) sert l'instauration de la culpabilité retenue à l'intérieur des esclaves. C'est une idée pour servir une volonté pratique : celle de pouvoir punir à châtier (ou pardonner ou récompenser par la gloire faussée) les êtres humains qui se soumettent à vivre la vie d'un autre. Cette idéologie de la culpabilité généralisée dans le concept de la temporalité fatalitaire est la prison temporelle destinée aux esclaves. La durée est le temps quantifié qui maintient l'industrie de l'esclavage : la raison du marché du travail mondialisé. En + du principe de causalité coupable pour être condamné, la temporalisation du temps apporte une arme supplémentaire redoutable pour affaiblir celles et ceux qui sont pris dedans : la figuration du passé sert à regretter, la figuration du futur sert à espérer ; dans les 2 cas, le présent se révèle être merdique à vivre, pour se réfugier hors du présent : de la réalité occupée par les gouvernants des gouvernants. La fatalité de la causalité boucle le noeud avec la culpabilité. Toute l'industrie de l'esclavage de l'espèce humaine fonctionne fondamentalement soumise à ce principe temporel.

Le temps présent de l'instant = la réalité du réel (on en vient à être obligé d'utiliser du tautologique pour se donner à comprendre les renversements des sens des mots qui trompent les individus de l'espèce humaine consentante au travail inutile et nuisible). Le temps présent de l'instant, bien + proche de la réalité du réel vibratoire est un temps sans quantité. C'est un temps de flux de vagues mêlées qui se perçoivent par leurs différences d'intensités. C'est un temps de qualités. C'est un temps qui n'accumule pas ni ne s'encombre ni de passés ni de futurs. C'est le temps qui ne déforme pas les états d'esprit. Le temps instantané vibrant du présent par absence de quantification se pose (par rapport au temps de la durée) en libérateur. C'est le temps gratuit. Tous les êtres humains agissants leur vie (qui ne peuvent plus être agis) avec le temps de l'instant, se retrouvent à vivre libre.

Le temps de la durée est une disposition propriétaire, qui favorise l'intrusion qui s'approprie avec le chantage pour l'extorsion banalisée du prix du coût dévalorisé. S'emparer de quantités pour les garder aux dépens des autres. Un mètre doit se payer et temps coûte tant : paye ! Le salaire est une fausse récompense qui est repris par les facturations. Le salaire est une somme qui donne à croire à l'esclave qu'il elle n'est pas esclave. La preuve ! Ils se gèrent elles eux-mêmes (sic). L'instant du temps redonne à la vie sa gratuité que la durée du travail reprend.

Mais à regarder comment le temps approprié de la durée cherche des noises au temps instantané : ce que les Européens font aux Africains, le temps de la durée, c'est le temps de la domination, c'est le temps du pouvoir politique de gestion des esclaves volontaires en foule republiquée, en un seul mot le temps de la durée, c'est le temps pour la guerre perpétuelle. L'éternité de la durée sert la perpétualité de la guerre.

Ce temps nécessaire pour se raconter des histoires, les prendre pour vrai pour justifier son abdication à vivre nié en lâche occupé à attaquer. La capacité de se raconter des histoires et de vouloir les croire vraies (bien que rapportées d'un passé projeté, qui quand elles ne servent pas de savoir expérimenté : celui de ne pas recommencer les mêmes erreurs, transforment les faits en spectacles improbables, telle une inondation en déluge), on se demande : à vouloir exagérer la réalité signifie que la réalité vécue est affadie par son abdication (à revivre sa vie répétée).

 

Note
* Une mesure à n temps est une boucle à n pulsations [ex. mes. 4/4 qui n'est pas une fraction |: . . . . :| mais signifie 4 noires = 4 pulsations répétées, à fragmenter] qui divisées/multipliées diversifie le rythme dans sa boucle. Pour la mesure, la noire = 4, la blanche = 2, la ronde = 1, la croche = 2, la double-croche = 1.

 

 

 

 

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