Identité Remarquable & Altérité Commune
[IR & AC] : repensons les membres de l'ode

RE ?

Est-ce l'une des  
Fonctions Formelles Premières  
dans  
l'Opératoire de la Musique ?  

Tout
Ça commence par la

La mémoire

Jouer avec la mémoire. La forme musicale (se) joue avec la mémoire, sachant que :
une suite de hauteurs ne font pas la mélodie & une suite de durées ne font pas le rythme
(au XXe siècle nous l'avions réoublié)

 

AGIR MEMORISÉ OU AGIR OUBLIÉ ?
d'Identité Remarquable & d'Altérité Commune par :
l'Audible & l'Inaudible
le Perçu & l'Inexistant
le Retenu & le Lâché (pas le lâche)
le Mémorisé & l'Oublié

 

Un trop contextuel à savoir avant (tout, le reste)

La mémoire est-ce « un état de fait », donnant possible à la forme vécue, d'être rappelée, revécue, recomposée, etc. ? Ça, agit dans la musique aussi. Vraiment ? Celle enregistrée. Pour re-connaître, pour identifier (encore une fois). La forme (reconnaissable) dépend de l'état fonctionnel de la mémoire. Sans mémoire nous ne pourrions pas répéter à nous répéter. Sans mémoire pas de référent, ni conséquence, ni culture, ni croyance, ni éducation, ni conditionnement, sans mémoire on ne peut pas se répéter, que jouer à jouir sans rappel, une vie sans ré-flexion (mais avec pensée), ni attente, ni compa-raison, ni re-gret, ni expectative, ni espoir, ni re-sentiment, ni narcissisme (pour égo-centrisme-reflété). La mémoire de l'oubli ne se rappelle pas. L'image ne se réfléchit pas. Et l'oubli de la mémoire ne se manifeste pas. Reste l'ivresse des sens perçus de l'instant avec la capacité constante d'oublier. Oublier soulage, décharge le stock emmagasiné (qui ne laisse plus de place au reste).

Ne rien reconnaître, ni toi (oui toi, pas toit), ni lieu => impossible de se repérer pour aller ailleurs et revenir chez soi, et oublier d'oublier = ne pas avoir conscience d'être perdu : perdu par rapport à quoi ? Et sans mémoire on ne peut plus reconnaître les autres => ses amis, ses ennemis, sa filiation, ni reconnaître les inconnus par inconnaissance, celles et ceux non familiers dans son environnement proche et lointain. Sans mémoire on ne peut plus identifier. Sans mémoire, l'identité perd sa raison d'exister. Sans mémoire pas d'identification policière ni de carte d'identité possible. À qui et quoi ça sert d'être identifié ? Sans identité : pas de classe, pas de ségrégation, pas de hiérarchie, pas de discrimination, pas de jugement, pas de croyance, pas de conviction d'appartenance, pas de famille, de clan, de tribu, de nation. Pas de frontière (de distinction). Rien ne se reconnait. Rien ne peut être re-connu. Sans mémoire, comment faire ? Eh bien... On improvise.

L'action de la mémoire sur nos vies est « présente », en permanence. La mémoire n'agit ni dans le passé ni dans le futur. Elle sollicite la conscience en permanence (enregistrer pour re-connaître). La formation scolaire des enfants à répéter « ce qu'il faut » (sic) mémoriser est constante durant la période r-allongée de l'enfance (jusque dans le monde du travail et de la retraite, où on vit à se r-appeler qu'on se rappelle, à vivre piégé dans sa mémoire). Tout doit être reconnu (confondu avec su) « par coeur » (sic). On s'enregistre pour se livrer. Vivre dans nos sociétés étatisés, c'est reconnaître les identifiés pour rejeter les inidentifiables. Le racisme entre êtres humains est la conséquence politique de cette intention : se donner la capacité de haïr l'autre (par fausse jalousie inculquée) pour pouvoir tuer (la haine sert à rendre son existence vaine).

L'exemple mnémonique du « coup de la pelle qui trouble autant » confirme que nous sommes éduqués à vivre mémorisés : « tu vas faire caca derrière un buisson et quand tu te retournes pour vérifier ce qui est sorti de toi, tu ne vois rien, il n'y a rien : pas de caca ». Pourquoi sommes-nous aussi troublés ? La mémoire « immédiate » du senti (celle qui permet la rétroaction, la re/flexion de son soi pour obtenir un moi) et la mémoire qui par superposition d'un souvenir avec un fait forme la « conviction » (le familier), là, sont troublées, perturbées. La mémoire éduquée se confronte à l'impossible, à l'impensable, à l'improbable, à l'incroyable. Nous nous sommes appris à attacher + d'importance à ce qui est mémorisé (le registre rapporté) au contraire de ce qui est vécu perçu dans l'instant (des faits) présent. Cette disposition de vie mémorisée favorise la croyance, la publication de mensonges, la manipulation des esprits des enfants puis de celles et ceux devenus adultes, etc., apporte toutes les conséquences de vie qui ne sont pas avantageuses pour personne (même les tyrans).

 

La mémoire fonctionne par identification. Quand rien n'est identifiable, la mémoire « n'accroche pas », n'agit pas, elle attend... pour se déclencher... une caractéristique identifiable pour une capture mnémonique. La mémoire attend toujours. La capacité humaine d'identifier repose sur différentes influences opérées par l'éducation/l'inéducation, la culture/l'inculture, le conditionnement/l'acconditionnement, formation qui désigne (pointe du doigt) ce qui doit être identifié : l'objet de l'existence du corps domestiqué en société policée : la mémoire est valorisée et favorisée uniquement pour former la croyance à la certitude convaincue. La mémoire est essentielle à la domestication de l'humain. Alors, sort du flou et apparait clarifié à la conscience du bébé néophyte (= nouveau converti) à la culture du groupe par l'éducation mnémonique (le par-coeur, le tout par-coeur sans pouvoir comprendre, mais à admettre sans aucun doute). L'éducation institutionnalisée existe pour effacer le doute (douter fait poser des questions). Un regroupement humain (famille, équipe, bande de potes, clan, tribu, classe, chapelle, caste, sociétés, pays, nation, etc.) forme une attitude mnémonique répétée (culture) devenant identifiable pour retenir l'identité. L'identification est la raison de la culture pour l'existence de la domination politique des esclaves (= les êtres humains au travail inutile). L'identification est la raison de vivre de la mémoire, pour ne pas vivre dans la réalité du présent de l'instant. C'est pour cette raison que des vacances de la mémoire soulagent l'esprit encombré de pensées mnémoniques. La maladie de l'oubli est provoquée par l'excès de mémorisation.

La mémoire fonctionne par l'identification. Quand rien n'est identifiable, la mémoire « n'accroche pas », n'agit pas, elle attend... pour se déclencher... une caractéristique identifiable pour une capture mnémonique. La mémoire attend toujours. Laissant la place à l'oubli. La capacité humaine d'identifier (= pouvoir percevoir puis intégrer cette perception en idée = en objet de distinction) repose sur différentes influences opérées par l'éducation et l'inéducation, la culture et l'inculture, le conditionnement et l'acconditionnement, formation qui désigne (pointe du doigt) ce qui doit être identifié ou pas : par l'objet de l'existence du corps domestiqué en société policée : la mémoire est valorisée favorisée pour former la croyance de la certitude convaincue.

La mémoire est essentielle à la domestication de l'humain. C'est par la mémoire collective que sort du flou et apparait la normalité à la conscience du bébé néophyte (= nouveau converti) de la culture (des habitudes, des coutumes et traditions) du groupe par l'éducation/inculcation mnémonique (le par coeur, le tout par coeur, sans coeur, sans pouvoir comprendre, mais à devoir admettre sans aucun doute pour le répéter sans le comprendre). Un regroupement humain en famille, en équipe, en bande de potes, en clan, en tribu, en classe, en chapelle, en caste, en société, en pays, en nation, etc., est une attitude mnémonique répétée devenant identifiable pour retenir l'identité des autres et du groupe (contre celle des autres). L'identification est la raison de l'existence de la domination politique des esclaves (= des êtres humains sans autonomie) : à vivre dans la mémoire (des souvenirs reçus) pour ne pas vivre sa réalité dans l'instant du présent.

C'est pour cette raison que des vacances de la mémoire soulagent l'esprit encombré de pensées mnémoniques (pensées qui ne sont pas les tiennent et qui stationnent en permanence dans ta tête). La maladie de l'oubli est provoquée par l'excès de mémorisation, de souvenirs, de reconnaissances, de ressentiments générant un état d'inquiétude constant. Sans mémoire, pas d'histoire (= pas de mensonge). Sans mémoire, pas de gloire. Sans mémoire pas de politique. Sans mémoire, la musique existe (sans se rappeler que c'est de la musique. Qu'importe !). Vivre sans mémoire, dans nos sociétés, est un grand soulagement. La maladie d’Alzheimer est la maladie de l'Homme épuisé d'être Domestiqué.

...

 

 

Pourquoi nommer « mélodie » = identité remarquable [0] et « accompagnement » = altérité commune ?

Eh bien ! pour élargir le champ des possibles. Prendre le recul pour pouvoir considérer et penser l'outil au contraire de se faire agir par l'outil. Nommer autrement un fait, un outil, un moyen, une manière, une technique acquise, un instrument, etc., donne à comprendre ce qu'on fait de quoi et avec quoi ça se fait qui nous fait penser à faire autre chose qu'à répéter à imiter. Le processus de déconditionnement a commencé quand je suis sorti de l'école pour rencontrer les philosophes.

 

 

Mélodie et propriété

La mélodie (jusque-là anonyme et populaire) a pris une importance dans le capital quand elle est devenue une propriété officialisée en 1848 par les droits d'auteur. La mélodie a pris une importance à partir du moment où une signature sonore : = un signal de reconnaissance d'appartenance pouvait être monnayé. Les mélodies libres ainsi appropriées ont été et sont (encore) déposées dans un coffre fort nommé : SACEM = société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique. Ce droit (quel droit ?) a focalisé la valeur de la musique sur sa reconnaissance mélodique, telle la valeur attribuée au signal sonore, qui diffusé en public (= PACO : personnes anonymes conditionnées à obéir) rapporte, grâce à d'innombrables questeurs violents. La menace des questeurs est l'argument qui fait payer les diffuseurs — jusqu'à refuser de payer ces droits directement au compositeur — au nom de « sauver la musique » qui en réalité menace la créativité d'originalités à cause cette extorsion mondialisée. Il suffit de constater l'état moribond de la création musicale originale interdite des scènes officielles depuis 40 ans. Tous les fonds (des petits porteurs) sont détournés. Ça rapporte des milliards d'euros par an. Une extorsion banalisée généralisée à tous les commerçants du monde jusqu'aux villages et « tout le reste », tout ce qui est solvable, une chasse permanente générale illégale au péage forcé. Ça, protégé par les gouvernements. Et dont les auteurs et compositeurs non complices, qui servent de raison à ce racket mondial, n'en perçoivent jamais les bénéfices : le péage par forfait (moins cher que de payer par titre diffusé) n'est pas nominal, et n'est pas partagé entre « les sociétaires » = auteurs et compositeurs ensacemés (= exploités, trompés et volés), mais est détourné par les administrateurs dans des paradis fiscaux. Les milliards d'euros de droits d'auteurs comme les mille milliards d'euros d'impôts doivent rendre la malhonnêteté de rigueur pour s'emparer du magot.

 

 

 

Signal ? Thème et mélodie : jeu de mémoire : en r-appel

 

À partir du moment où la musique est sortie de sa fonction d'accompagner le texte à demeurer intelligible,

La musique dans l'antiquité grecque était entendue être la parole de la poésie parlée chantée
accompagnée de sons instrumentaux ayant la fonction de l'Altérité Commune.

Il a fallu parer la musique de signes distinctifs, pour la transformer en Identités Remarquables.
Où l'instrument accompagnateur, en l'absence de la voix, a dû prendre sa place.
L'ode sans voix est alors jouée par les membres de l'orchestre.
[orchestre = endroit où le chœur danse, parti pour être remplacé par l'ensemble instrumental ?]

 

Entre signal sonore et mélodie

Le rapport entre le signal qui commande et la mélodie qui identifie forme une relation ambigüe. La signalisation est un outil pour ordonner et obliger : passage interdit d'entrer ici, passer ici, passage piéton, sens interdit, se présenter là, garde-à-vous ! à l'arme ! aux armes ! à l'attaque ! etc. La signalisation est attachée à l'art militaire (pour taire et bien se faire entendre). La mélodie, devenue propriété au XIXe siècle (avec les droits d'auteur et le copyright), identifie le morceau de musique écouté à payer. La mélodie signe le morceau de musique, identifie le morceau de musique pour le payer. La mélodie nommée avant le thème (pour être varié par la composition musicale)

Un signal sonore tel : une alarme n'a qu'1 ou 2 tons du même son (ou timbre pour « couleur » sic, du son => notre vocabulaire est pauvre), il peut allez jusqu'à 4 (tel le signal d'annonces de la SNCF) toujours le même ordre, toujours le même rythme. Si le signal change de rythme, il perd sa fonction de signal. À partir de 5 tons et/ou sons différents, le signal sonore peut devenir mélodique, ou il ne peut plus servir de signal. À partir de 5 tons, l'incertitude intervient : d'agir ou pas au signal. 5 tons forment la gamme la + simple : la gamme pentatonique (qui sont innombrables). Un signal sonore avec 5 tons devient difficilement utilisable pour être identifié. Mais dire ça, est faux. Une mélodie peut être formée à partir de 3 tons. Mais au-delà de 5 tons l'identité mélodique peut se perdre. Le jingle publicitaire montre que le signal sonore de l'annonce publicitaire peut être une miniature musicale sophistiquée, tout un orchestre en 30 secondes ! Les bouts de musique des téléphones portables qui ont remplacé les sonneries des petites cloches drrrrrrin drrrrring, sont devenu des signaux.

La mélodie est-elle un signal sonore ? OUI. Mais un signal qui ne signale rien que se faire désirer à se faire écouter ! La mélodie ordonne comme le signal : ordonne de payer. La mémoire joue un rôle essentiel dans l'existence appropriée de la mélodie, ou ce qu'on comprend par mélodie : comme suite mémorisable de tons dans 1 seul ordre et 1 seul rythme. Sans mémoire, pas de mélodie propriétaire, que des mélopées. Quelle différence entre mélodie et mélopée ? La mélopée est un air (ou une déclamation) improvisé qui ne sera pas répété ni retenu ni mémorisé. Répéter la mélopée à l'identique transforme la mélopée en mélodie propriétaire. La mélodie à la chanter favorise son identité et donc sa mémorisation et donc son appropriation. L'inidentifiable n'est pas mémorisable. L'hymne est une mélodie simplifiée pour être facilement mémorisable par celles et ceux concernés : les citoyens les patriotes. L'hymne sert depuis le XVIIIe siècle à renforcer « le moral des troupes » = « l'inconscience d'aller se faire tuer pour rien ».

L'ode des membres (= mélodie)

 

 

Qu'est-ce qu'une mélodie ?

discutons

- Qu'est-ce qu'une mélodie ? [2]

- Une identité audible mémorisable.

- Pourquoi apprécie-t-on tant les identités mélodibles ou mélodiquées ?

- Parce que vivre sans re-connaître (un visage) est impensable ou inenvisageable. Cette reconnaissance comportementale provoque la solitude, les étrangers et les distances sociales.

- La gloire dépend de la reconnaissance. De la reconnaissance de la mélodie pour la reconnaissance de « l'artiste » qui la chante. Ça pour que l'auditeur achète l'enregistrement de cette mélodie. La musique est transformée en signalisation pour cette raison. Une musique répétée à l'identique devient un signal.

- Une mélodie peut être répétée en boucle par ta mémoire, indépendamment de ta volonté, sans que tu ne puisses rien faire. C'est un viol ou une intrusion connue et utilisée par les médias. À part l'écouter « en son réel » rien ne pourra apaiser ta mémoire, qui se fait d'elle-même une fixation obsessionnelle.

- « Les sons dans la tête » prouvent l'existence d'un « traducteur cérébral » ; des vibrations vibrantes à l'idée du sens d'ouïr, objet de l'écoute. Cette traduction, du vibrant en objet d'écoute qui est nommé : le son, montre que le sens qu'on entend est le sens de sa figuration. Les acouphènes (= les sons continus dans la tête) témoignent d'un dysfonctionnement du traducteur. Une mélodie qui « se colle dans l'esprit » est un comportement bouclé du « traducteur ». Et/ou une absence du sens de l'oubli.

- Une mélodie est-ce qu'une suite de tons !

- Pour notre mémoire, la mélodie est le stade le + simple de « l'identification sonore » (re-produit par la voix, le chant, la vocalise instrumentalisée) après le signal sonore. On n'a pas été éduqué à mémoriser aussi facilement une suite de timbres instrumentaux ou de sonorités instrumentales ou une suite d'intensités de timbres (du son fluté à la saturation) pour pouvoir les rejouer ou les rechanter. Notre mémoire formée n'accroche pas ces identités ignorées. On ne se rappelle les mélodies que quand elles se jouent (de nous ?) : « ah oui, c'est ça ! » Ou quand elles s'incruste inopinément ! Le procédé de reconnaissance est déclenché par le désir de familiarité. Une suite de tons se chante + aisément que tout le reste audible. Par éducation des préférences communes. Le timbre (= l'identité instrumentale) importe moins que la hauteur (vocalisable). Devenue propriétété privée. En réalité, on peut tout mémoriser, la parole est une mélodie de timbres formantiques, aussi bien les identités rythmiques, surtout avec les pas de danse. La mémorisation du rythme s'attache à la gestualité de son corps. À chaque rythme de danse, des pas propres lui sont dédiés exclusivement. L'appartenance exclusive renforce l'identité de la propriété du rythme mémorisable, puis mémorisé à être redansé.

- Et, il y a +. Une mélodie sans rythme, ça n'existe pas. Le rythme est la forme de l'allure du sens de la suite des tons de la mélodie. Le rythme donne le mouvement aux hauteurs de la mélodie. La mélodie est aussi le rythme de la mélodie, pas uniquement une suite de hauteurs sans durées appréciables.

- En + de son rythme qui donne l'allure de l'attitude, il y a son contexte dans « l'harmonie tonale » du système hiérarchique des degrés de notre échelle unique avec son mode majeur et ses 3 modes mineurs (la domination masculine avec 3 femmes pour un homme se figure aussi dans la musique !), là où se localise les tons de la mélodie. Ça, forme un sens de rapports de forces entre tendu et apaisé : la tension et l'apaisement (= l'inquiétude de l'inconnu et le sentiment de sécurité du reconnu familier, pour être glorifié). Un jeu malsain dominant -> dominés dans le contexte hiérarchisé : « des VIP aux sous-merdes » (sic). Il s'agit bien de ça, pour instaurer la hiérarchie. Du mérite (menti et faussé) pour juger de l'identifiable à l'oubliable, de l'identité à l'altérité. Ce qui est connu et confortable des intervalles sont les identités des 1ers intervalles : octave 2/1, quinte 3/2, quarte 4/3, tierce 5/4 jusqu'au ton (majeur) 9/8, tous les autres intervalles, + on s'éloigne dans la suite de 2/1 l'octave, génèrent l'inquiétude/l'inconfort de l'inconnu. C'est le résultat d'un conditionnement du sens de l'écoute, ou l'idée qu'on se figure à donner par le « traducteur », un sentiment désagréable de l'entendu.

- Et il y a +. Il y a le sens des paroles de la chanson. La parole est une suite de timbres, de différents formants : les « voyelles » (de voix, vocaliser pour voiser), avec ses différentes « attaques » (l'intensité de l'enveloppe du son, nomme ses 3 différents stades : attack-sustain-release, sic = attaque-entretien-délivrance pour résonance) : « les con-sonnes » = celles qui sonnent avec les voisées. TaaaaKl. Les paroles sont un support signifiant pour mémoriser la mélodie. Exemple, les hymnes nationaux sont des mélodies simplifiées, inculquées à l'école et ailleurs, dans les compétitions sportives, tel un signal sonore déclencheur pour réveiller la réaction du sens patriotique d'appartenance pour intensifier la raison imposée de la compétition guerrière.

 

- Pour dépasser ce stade figuratif (et propriétaire) de l'identité mélodique, j'ai généralisé et renommé l'identité entendue ou l'identification de ce qui est audible avec son critère de reconnaissance : il faut qu'elle soit re-marquée pour devenir re-marquable (dans l'esprit) pour être mémorisable. Pour que son opposé indétectable : « l'altérité commune » puisse être imperceptible.

 

Identité remarquable (= se faire re-marquer) DEVANT (le/la soliste)
Altérité commune (= se faire oublier) DERRIÈRE (l'accompagnement)

 

- Le Re Marquable ne « frappe » pas l'attention de tout le monde de la même manière. Ça dépend de l'autonomie idéelle de chaque individu. Idées propres et idées reçues. L'usage banalisé de la marque marquée puis mémorisée est le travail de la publicité et de la propagande politico-religieuse, aussi celui de la pro-stitution et de l'ob-scénité, à vouloir se poser devant visible de tout le monde, pour générer le commerce très lucratif de l'interdit. Pour juger qu'une identité audible est re-marquable (l'est-elle ? et, comment savoir si elle l'est d'elle-même ou est-elle appliquée par notre manque provoqué qui déclenche notre désir de posséder) ? il faut un certain nombre de critères entendus et un penchant pour la séduction (= apprécier se faire capturer par la convoitise ou le désir immodéré de se faire posséder = aimer se faire piéger) pour vouloir se faire dominer. D'autres suivent la foule, pour ne pas rester seuls, en se forçant à apprécier ce qu'apprécient les autres du groupe. Cette réaction en chaîne est exploitée largement par l'industrie du cinéma (et du disque, bien qu'effondrée). Ça pour chanter ensemble la même mélodie en homophonie ?

 

 

Musique abstraite concrète ?

Tout ça,
c'est le donné social du rapport de l'espèce humaine avec la mélodie (sa mémoire sonique fonctionnante). Le compositeur, depuis la reconnaissance sociale de son travail (= son apport fondateur à la société humaine), depuis l'Ars Nova au XIVe siècle, se démène pour dépasser ce stade, tout en le retenant, dans ses compositions. Cette retenue s'est tenue jusqu'à la moitié du XXe siècle. Après la Seconde Guerre mondiale, « la musique abstraite » a fait sa grande entrée dans le monde de la musique. Les compositeurs ont valorisé + la sonorité (= l'identité sonore globale) de leurs musiques que l'identité mélodique, devenue entre-temps propriétaire, dans une harmonie affinée qui s'éloignait de la hiérarchie (du système tonal lâché depuis le début du XXe siècle). Il faut savoir que la mélodie n'était jamais l'objectif du compositeur (+ celui des chansonniers). Composer est + une variation intelligente où le thème mélodique est le prétexte identitaire à triturer et développer. La création de la polyphonie à différentes voix sur différentes voies au XIVe siècle ne pouvait qu'annuler la monophonie de la mélodie homophone (celle de l'Ars Antica de l'école de Notre Dame du XIIe siècle). Et tous les compositeurs jusqu'avant Anton Webern, Edgar Varèse était sur l'arrête du passage à l'autre monde (Arcana commence par une mélodie), considéraient la mélodie comme un thème prétexte de développement de leur musique.

 

La musique abstraite

comme la peinture abstraite auraient dû ouvrir notre champ de perception et mûrir notre intelligence. Mais la réaction publique fut inverse : la panique de l'inidentifiable a généré un rejet global de la musique « avant-garde ». Une peur insensée ! Qui au XXIe siècle s'est transformée en terreur de tout. Et + qui favorise les régimes politiques dictatoriaux et l'économie totalitaire privatisée. 1/2 siècle de régression (jusqu'à ce que le public agresse physiquement les musiciens !), où même le monde de la chanson se nourrit dans le passé. Au XXIe siècle, la musique, c'est les chansons des sixties et des seventies (américaines bien sûr, domination oblige). Et surtout la dégradation de la musique vivante dans toutes nos sociétés (remplacées par le « smartphone »). Au XXIe siècle, les compositeurs se sont réfugiés dans le cinéma à générer des bandes-son à la mode de la fin du XIXe siècle (romantique).

 

Mort ou agonie de la musique abstraite ?

Rien de tout ça ! Les musiques abstraites sont toutes les musiques dont le signalement n'est pas la priorité. Les musiques abstraites sont toutes les musiques dont le gain d'argent n'est pas la priorité. Les musiques abstraites sont toutes les musiques qui ne jouent pas le jeu de la propriété. L'inidentifiable musical est la raison de l'exploration compositionnelle. L'exploration musicale est nécessaire à la création d'oeuvres originales. Ce qui est inconnu ne s'identifie que parce qu'il est inconnaissable, tel le brouillard d'ignorance dans lequel on chemine se guidant des opérations mentales de perception, de questionnement, de considération, de disposition et de compréhension. Le compositeur (et l'artiste) à créer des différences crée des abstractions, car les différences créées ne sont pas perçues en tant qu'identités. C'est le problème majeur que rencontre la musique sachante (le savant est tributaire de l'institution, au savoir détourné et faussé pour maintenir l'obéissance hiérarchique, que le sachant n'est pas) depuis + de 40 ans : le rejet public et politique, et économique. Le fait social que ces musiques n'apparaissent pas au public ne signifie pas que ces musiques soient mortes ou agonisantes ou inexistantes. Elles ne sont, comme le reste qui dérange, qu'ignorées (pour celles et ceux qui veulent les ignorer).

...

 

Comment mémoriser l'inidentifiable ?
Comment identifier l'immémorisable ?

L'exploration, qui est la base de la création originale, est la permanence de l'activité d'artiste. L'inidentifiable s'identifie par l'inconnaissance. Tout ce qui est inconnu relève d'une pratique inconnue à connaître et mieux : à savoir connaître pour comprendre pour savoir faire. Mémoriser, pour la musique, pour créer de la musique inconnue, est inutile ou n'est pas la priorité pour réaliser une oeuvre. Dans l'effet du sens de la musique, ou sa raison, la mémoire ne sert qu'à être déjouée. Uniquement parce que nos sociétés sollicitent intensivement de ses individus son utilisation où tout ordre, règle et loi doit être mémorisé pour être obéi. La raison de la mémoire sollicitée en permanence ne sert qu'à obéir. La musique et les arts donnent des vacances à cette obéissance sociale imposée dès l'enfance. Cette disposition politique à vouloir soumettre l'humanité aux travaux forcés (= le travail employé maigrement récompensé pour être maintenu dans le manque par la pauvreté) jusqu'à conditionner ses enfants à leur interdire de penser et agir en autonomie montre que cette disposition millénaire ne peut produire du savoir (à part savoir se former notre humanité en esclave). Et dans l'effet, tout ce qui est considéré être de la connaissance est en réalité de la croyance. Le désir de croire se manifeste quand le désir de savoir a été annihilé. Quant à identifier son ignorance qui ne se mémorise pas, mais s'oublie jusqu'à se nier : rien de + simple : il suffit de se détacher des idées reçues et se focaliser sur l'insu (l'insavoir ou l'ignorance niée) à vouloir comprendre et se donner à comprendre pour comprendre que l'humanité n'est pas un bétail autodomestiqué (qu'elle est actuellement). Entre le point (à suivre) et le brouillard (à explorer), l'artiste, le vrai, a fait son choix.

...

 

 

On dirait, ça ressemble à, etc. : qui et où suis-je ?

Dans l'indistiguable, on a besoin de repères (les repères ne sont que familiers). Repères qui sont des suites d'opérations qui nous révèlent à entendre ce qu'on n'entend pas (ou plus ?). Nous déconditionner du conditionnement (à ne percevoir ce qui doit être perçu, sans tout le reste) qui consiste à faire obéir tout individu par craindre l'autorité, où les enfants battus sont des êtres humains qui résistent à ce conditionnement qui refusent l'abdication à ce conditionnement, est inacceptable pour l'artiste qui crée des oeuvres d'art. Aucun artiste qui copie qui imite par académisme imposé ne crée des oeuvres originales. État de fait su depuis le XIVe siècle quand l'Ars Nova répond à l'Ars Antica.

Vouloir réduire les capacités humaines est un projet étrange, et suicidaire, mené par la violence de craintifs considérés par l'humanité soumise à sa bêtise être des demi-dieux pour les vénérer et se détacher de son autonomie de sa pensée de son savoir faire pour servir un projet qui destine l'humanité à sa perte à déverser son imbécilité.

 

...

 

LA MUSIQUE SE JOUE DU TEMPS

 

En-Registrement. Signal (reçu ou brouillé de parasites gouvernants). Thème (et variation), Mélodie (complète, morcelée, fragmentée, déformée, vide) :

Musiques jeux de la mémoire et de l'oubli

Jeu des Parasites Gonflés (1984)
jeu musique présentée là : 1984b.html

introduit dans la musique le jeu mnémonique :

Chaque intention dans la musique indique :

A. 1 des 3 états de temporalité :

A1. mémoire du passé                         notée   < < <     => 1 enregistrement du passé joué au présent.
A2. mémoire du futur (= anticipation)   notée   > > >      => 1 enregistrement possible joué au présent = l'expression de la croyance.
A3. mémoire du passé et futur             notée   >< >< ><  ou  <> <> <>     => 2 enregistrements en même temps du passé + envisagé joués au présent.

Remarque : aucun enregistrement ne peut être joué dans passé ou dans le futur.

B. les 5 états possibles de la mémoire (chacune dans une des 3 temporalités) :

B1. mémoire complète (parfaite ? nan)       notée    _________
B2. mémoire fragmentée = incomplète       notée    _ __ _ __ _ _ _ ____
B3. mémoire déformée = imaginée            notée    /\//\/\\/
B4. mémoire fragmentée + déformée         notée    \ \\ / / /\/ / /\
B5. mémoire vide = amnésie                     notée    [              ]

Avec A+B. => 18 états de la mémoire humaine conditionnée à la temporalité à jouer :

la notation combinée de ces 18 états se dessine aisément,
mais ses états de la mémoire se joue-t-ils facilement ?

A1+B1 = mémoire complète du passé
A2+B1 = prédiction exacte du futur
A3+B1 = mémoire complète du passé et prédiction exacte du futur

A1+B2 = mémoire du passé fragmentée
A2+B2 = prédiction du futur incomplète
A3+B2 = passé et futur fragmenté

A1+B3 = mémoire du passé déformé (récit/fait rapporté imaginé = marquer d'une image mentale à ce qui n'existe plus)
A2+B3 = prédiction fausse
A3+B3 = histoire fausse et croyance à un avenir faussé

A1 + B4 = récit imaginé incomplet du passé cru
A2 + B4 = fausse prédiction incomplète du futur ou croyance convaincue
A3 + B4 = histoire imaginée (déformation du réel rapporté par remplissage des manques invérifiables) incomplet du passé et du futur crus

A1 + B5 = amnésie/oubli du passé
A2 + B5 = inconsidération du futur
A3 + B5 = déconsidération du passé et du futur pour vivre le présent de l'instant

 

. La mémoire complète réalise « à passer l'enregistrement tel quel »(sic) « sans rien faire » (sic). Vraiment ?

. La mémoire fragmentée se réalise avec des coupes rythmiques dans la pulsation du tempo non stable de l'enregistrement : l'alternance sons/silences, avec ou sans retards superposés, de quelques millisecondes à plusieurs heures d'intervalles.

. La mémoire déformée se réalise en modifiant l'enregistrement avec la hauteur/vitesse en lui appliquant une mélodie d'accords qui masque de : partiellement à totalement l'identité de la source variée, cette échelle localise le degré de déformation de la mémoire source.

. L'amnésie partielle jusqu'à totale se réalise avec l'intensité. Pour une amnésie totale = il n'a plus de son. Ou le souffle du silence.

 

Les Ephémérôdes Cardent des Chrônes (1984)
jeu musique présentée là : 1984a.html

introduit dans la musique le jeu des temporalités à jouer avec :

_|_ présent (partout dans l'instant)
•_| passé (sa mémoire)
|_• futur (son désir)
•_|_ passé présent (ne vivre que dans sa mémoire)
_|_• futur présent (ne vivre que dans son désir)
__• futur passé (ne vivre que du regret)
•__ passé futur (ne vivre que d'espoir)
 __ sans présent = absence (vivre sans conscience)
•_|||_• 1. futur présent mais passé (désir entretenu)
2. futur passé mais présent (désir regretté)
3. présent passé mais futur (regret espéré)
4. présent futur mais passé (espoir regretté)
5. passé futur mais présent (regret entretenu)
6. passé présent mais futur (regret désiré)

Par opération de simple combinaison qui donne à constater tous les possibles, on a compris que la temporalité est une illusion réelle qui passe par le regret pour le passé et l'espoir pour le futur. Le fait que rien ne soit prédictible est la manifestation de la réalité. L'artificialité de l'humanité voulant prévoir pour investir pour s'approprier les bénéfices et les richesses des autres est une pathologie qui pour son mal heure gouverne le monde. Encore.

...

...

 

Ces 2 compositions présentent suffisamment clairement ce qui résulte des temporalités mêlées aux états de la mémoire. Savoir ça donne à jouer de ça dans le processus compositionnel direct (= improvisé) ou différé (= écrit). La composition musicale joue d'opérations qui transforment le vibrant sonnant familier en manifestation de l'intelligence audible. Toutes mes musiques sont imprégnées de ce savoir à jouer.

...

 

 

L'Ordre : à quoi ça sert ?

00. à classer
01. à se repérer, à ne pas se perdre = à ne pas perdre sa mémoire
02. à se faciliter la mémorisation : la complexité rend la mémorisation difficile
03. comptable, ordre et biométrie ont en commun de mémoriser pour gouverner
04. les archives (archie = domination et -ive relatif à) est le lieu des mémoires écrites (rapports, accords, conventions, lois, etc.) confirmant le gouvernement : convaincre de l'improbable par un ensemble de croyances acceptées [1].

Sans mémoire, aucune revendication et imposition politique de l'Ordre (= de l'obéissance généralisée) n'est possible.

 

Comment gouverner l'inidentifiable ?

C'est un fait courant quand on joue la musique. Jouer d'un instrument inconnu. Appliquer une technique en expérience. Jouer ce qui n'a pas été répété. Différencier l'audible en permanence et à chaque coup. Ce débrouiller dans l'instant à faire sonner l'instrument avec son corps explorateur fait d'expériences et d'adaptations (qui n'incitent pas à répéter). Tout ça s'appelle : l'improvisation.

...

 

La perception immédiate de la conscience = l'intuition de l'instant du différent et du similaire

C'est une capacité courante quand on joue la musique. Où la pensée-action musicale en jeu n'est pas réflexive, tel un va puis un vient (comme : le dire ou le lire), elle est directe, voire un peu avant le temps de l'incident qui va se jouer dans l'instant. Ce n'est pas de la télépathie (une maladie éloignée), mais une forme de communication vibrante entre musiciens en jeu. Certaines la nomment intuition, mais cette forme de communication musicale n'est pas accidentelle, elle est permanente pendant le jeu.

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Composer n'est pas « poser quelque chose dans l'espace » de la feuille blanche, Monsieur Wolfgang Rihm

C'est une vision de dessinateur + que de vibrateur (compositeur de vibrations audibles). Le désir signalétique est un ordonnateur, une mesure qui délimite, et qui par cette limite forme un « objet » numérique (comptable) de « traitement » à sa déformation. L'audition est un détecteur, un radar qui se localise en fonction de son savoir par accumulation d'expériences à force d'exploration. Composer de la musique, c'est rendre compte de la mobilité du vivant : sa turbulence. Mais le compositeur n'est-il pas attaché à l'imprimerie (1513) : n'est-ce pas lui qui compose le stéréotype pour imprimer la page blanche ? Le compositeur de musique, selon Robert, existe après 1549 (?). Composer comme harmonie ont le même sens : celui de mettre poser avec, ensemble, d'assembler (= con-poser). Mais poser pause, de « pausare » cesser, s'arrêter (re-poser, repos) qui en latin chrétien signifiait : être enterré, par le compausiteur ? position localisable, confondue avec poser de « ponere » : pondre. Va jusqu'à « positif (et positiver), dia-positive, séro-positif, positivisme ou les scientifiques positron (de l'anglais) et ovipositeur ainsi que par antéposition et antéposer, juxtaposition et juxtaposer », « a fourni apposer et apposition, composer, compositeur, composite, compost (de l'anglais qui le tenait du français), compote, compotée et composter, décomposer et recomposer, déposer, dépôt et dépositaire, disposer, dispos, disponible, dispositif, indisposer et prédisposer, entreposer et entrepôt, exposer et exposant, interposer, imposer, imposant, impôt avec imposition » (toujours Robert). L'imposition de la composition ? est aujourd'hui devenue une pro-position ? La pose est une histoire attachée à la sédentarisation : stop, on ne marche plus. Et s'assoir sur un trône derrière un bureau pour écrire des ordonnances à celles et ceux qui sont debout et marchent au pas. Cette composition là, ne fonctionne plus.

...

 

L'ALARME DU SIGNAL DE LA MELODIE

 

Différence entre mélodie < élargie en « identité remarquée » > et signal [irons-nous jusqu'à l'alarme ?] [3]

Dans l'idée de la signalisation, le signalement signale le signe.
Dans la musique, la mélodie signale la chanson ou le chant (la vocalisation).
L'alarme, elle, signale : « aux armes ! » : la menace du péril qui est déjà là.

Thème (mélodie) et variations est une base historique de ce que donne la musique savante (écrite, planifiée avant, pour un résultat répété après) : une proposition perçue et ses différenciations à jouer tel que c'est écrit ou dit. Le plan de l'écrit ne change pas de direction pendant le jeu contrairement à la parole qui + immédiate s'adapte au contexte du possible. Le plan défit l'impossible. La chanson répète en boucle, comme sa fondation : la berceuse (pour endormir les enfants).

Mélodie et signal retiennent la même fonction : celle de signaler, pour se rappeler = celle de capter l'attention par une identité identifiable et identifiée pour dire : « ah ! je la reconnais ». Le signe appelle à la reconnaissance. Une fois reconnue, la mélodie peut alors prendre des aspects différents (sa variation) pour jouer à cache-cache avec les auditeures. La forme musicale est fondée sur le jeu de cache-cache : c'est sa raison d'être.

Cette reconnaissance sonore est abusivement répétée par la publicité.

Et là, il existe une limite intéressante entre économie, politique (et religion) et musique. Où l'une est (supposée) désintéressée et les 2 autres non. Capter l'attention des individus en masse à regarder là où il faut (pas là où il ne faut pas) est le sport favori des occupations dominatoires. Capturer les esprits pour les occuper par la diversion.

Le commerce veut dominer sa clientèle pour s'assurer un revenu constant et enflant (inflation inflatoire = gonflant). La politique veut s'assurer la constance de l'approbation de l'électorat (des gouvernés souhaitant leur soumission). La religion assure la constance de la croyance généralisée (= l'anti-savoir) des croyants fidèles à l'abnégation (de soi pour servir un faut maître suprême).

À quoi sert signaler ? « Je te signale que ça sert à te dire que tu m'entends bien et que tu comprends ce que je te communique » (sic). Le signal se répète exactement similaire, il ne varie pas. Il sonne le sens de la signification du signe signal qui signale dont sa fonction est une : réagir à son signal. L'attitude attendue de ce pour quoi le signal a été fabriqué. L'alarme est le générateur général de panique publique qui confirme la morale et les lois fondées sur elle. La construction morale d'une société se fonde sur l'alarme (pour entretenir la panique et la fatigue) : les signaux sonores commandant automatiquement (aussi les « feux » et les « panneaux » de signalisation). Le but du signal public est l'obéissance pendant l'absence de l'autorité armée (aussi des gouvernés) des souverains.

Les signaux sonores sont des sonneries désagréables. ?. Pour être perçues avec certitude. Sans attention de l'auditeure, une mélodie peut ne pas se percevoir. Le musicien n'ordonne pas, ni ne commande l'auditeure à l'obligation de concentrer son attention sur la musique. On écoute la musique aussi en faisant autre chose. Conduire, l'amour, la vaisselle, etc. Même lire. Signal (alarme) et mélodie appellent pour se rappeler et réagir en conséquence. Qu'est-ce que la musique a à voir avec le signal (et l'alarme) ? Le signal oblige et interdit. L'horloge sonnante (qui a pris le nom de « réveil » sic) oblige à se réveiller de son sommeil. C'est soudain, c'est violent. Les sonneries de téléphone obligent à répondre (à l'appel) même en pleine conversation. Devenu « portable », les usagers du téléphone ont voulu remplacer les sonneries désagréables par des mélodies agréables : les mélodies, par ce remplacement sont devenues des signaux désagréables. La musique détourne les instruments de signalisation pour rendre leur sonnerie abstraite (presque). L'exemple des timbales d'orchestre qui à l'origine étaient un instrument monté sur un cheval pour sonner la terreur de la charge, pareil pour les clairons sont devenus grâce à l'esprit de la musique des instruments sonnant toutes les subtilités du vivant. Ou et leur utilisation contrarie le commandement. La musique se procure des signaux commandant pour les détourner par et pour le plaisir de s'entendre (à l'opposé de la guerre).

L'hymne

La musique, par ses musiciens, peut avoir une position ambigüe entre plaisir et commandement. Le commandement par la suggestion de suivre la direction indiquée (publicité) et de punir le choix prenant d'autres directions possibles (politique et religion). L'exemple des hymnes est parlant. L'hymne est une chanson facile à retenir. L'hymne est la simplification maximale de ce que la musique peut donner. L'hymne est-ce une musique ou un signal ? À observer le comportement des auditeures à l'écoute de (leur) hymne (nationaux) à se provoquer « une larme d'émotion » (sic), l'hymne a la fonction de signal : signaler l'appartenance patriotique à motiver les troupes, l'équipe, les soldats et les compétiteurs (représentant leur nation) par « la provocation émotive ». L'hymne suscite l'affront. On se lève, on se tait : on acquiesce l'affront. Le public, foule anonymisée et ordonnée (= obéissante), approuve la confrontation guerrière par écouter le chant des hymnes. Un dérivé des hymnes s'est réalisé dans ce qui est nommé « jingle ». Le « jingle » annonce le consentement du public (confondu avec démocratie) qui (désire) regarde le spectacle. Commencé avec la radio, poursuivie avec le cinéma et la télévision ; toute émission de quoi que ce soit est annoncée par un « jingle ». Comme l'hymne, le « jingle » (= hymne encore + simplifié tel un signal quelques sons qui à l'origine signifie : tintement : « jingle bell » => appel de la cloche) annonce la validation des spectateures au spectacle qu'ils elles ont décidé (vraiment ?) de regarder. « Allumer la télé » (sic) est un geste auto-inculqué, un accompagnement quotidien, automatique, dont il semble impossible de se défaire, tellement « la télé éteinte » génère un manque (voire une panique) : c'est le résultat du conditionnement (pour sa servitude).

La larme de l'alarme

On ne pleure pas parce que la musique est triste, on pleure parce qu'on a été éduqué à reconnaître que cette musique (ou ce type de musique) provoque la tristesse et les larmes : c'est un conditionnement. La partie non dite de l'éducation, celle qui s'inculque toute seule par imitation. Pareil pour les 2 modes de la musique occidentale retenus (sur des millions) le majeur et le mineur, « le majeur mâle » et « la mineure femelle » (sic), le joyeux et le triste : est un conditionnement. Pareil pour l'émotion, confondue avec l'émotivité. L'émotivité est l'expression de la peur de l'effondrement de soi dans l'apitoiement de soi : sa propre mise en victime (pour abdiquer la souveraineté de soi). L'émotion est un signal de perception qui prévient l'esprit d'un changement dans l'environnement. Lier l'émotion avec les arts et la musique est une volonté politique, un non-sens pour faire des arts et de la musique « des savoir-faire secondaires » (sic), ou « des accompagnements » au travail, tels les chants des marins pour se donner du courage à faire ce que soi-même on ne ferait jamais. Ramer dans la galère. L'esprit de groupe est gouverné par la souffrance acceptée, car vécue collective avec le chant choral du labeur commun. La larme de l'alarme est celle du philosophe.

Politiciens, religieux et commerçants s'efforcent depuis 5000 ans de faire de la musique un signal de commande

Depuis 5000 ans les compositeurs-inventeurs esquivent cette soumission pour (sauve) garder ce que la musique réellement transmet : l'intelligence vive de la capacité de créer de sa liberté. Mais à la musique comme pour le signal (et l'alarme), la politique impose une fonction, ou, nous auditeures lui appliquons à chaque écoute une fonction. Même si la musique savante essaie par tous les moyens de se détacher de la fonctionnalité, à la fin, c'est l'auditeure qui se sert de la musique pour en faire ce qu'il elle entend.

La simplification de la musique est une entreprise politique, religieuse et commerciale, pas artistique

Tous les individus engagés dans cette triade dominatoire guerroient les artistes pour les obliger à abdiquer leur liberté de créer. Il suffit de lire l'histoire pour comprendre que cette chasse se répète à toutes les époques depuis l'institution des dominations pour l'industrie de l'esclavage. Mais c'est une guerre perdue d'avance (ou inutile : l'artiste crée, ne guerroie pas). Bien que là, soyons en plein dedans depuis + de 40 ans. Il y a des musiciens qui abdiquent, en échange de leur (fausse) gloire (reconnaissance créée comme besoin essentiel, bien que faux but ultime pour l'artiste) ; et d'autres pas. La peine de l'abdication ne surpassera jamais la félicité de la création. C'est une évidence qui fait que les compositeurs (non vendus) continueront toujours à inventer pour exercer leur intelligence à (rester intelligent et) ne pas s'abdiquer à s'éfondrer dans la bêtise, pour se faire vivre par les autres qui te commande. Abdiquer sa vie, retire le sens de vouloir vivre, mais qui dans l'esprit d'un d'une esclave se contredit avec tout le faux cru qui l'a vaincu à sa servitude crue nécessaire à sa vie. Non. La vie n'existe pas pour vivre esclave.

 

le dire + simplement ?

. Le signal sonore/une alarme : utilise 1 son jusqu'à 2 (telles les sirènes des pompiers par exemple). Généralement, le signalisateur responsable choisi un/deux sons les + désagréables pour que la perception des badauds ne la rate pas. Le signal sonore est utilisé dans les assauts militaires

. Le jingle publicitaire se situe entre la mélodie et le signal sonore, il annonce comme les autres à demander/exiger l'attention des auditeures, utilise de 3 à 5 sons. Au-delà, il devient mélodique = moins annonciateur (exemple le jingle de la SNCF qui prend tellement la tête !). Ou le jingle de la XX Century Fox qui se marque « de tambours et trompettes » des militaires [à taire les militants ?] (que j'ai re-musicalisé pour la musique d'attente d'Adaptatio, Le Paradoxe de l'Air : http://centrebombe.org/albums/2016.myster.shadow-sky.-.ADAPTATIO.[music.being.in.coma].zip). L'armée utilise les sons que les musiciens détournent pour créer de la sympathie au contraire de l'antipathie des guerriers (l'exemple des timbales et des trompettes ou des vocodeurs qui à l'origine sonnaient l'assaut et les messages secrets !).

. L'hymne est une simplification mélodique qui doit être mémorisable par toutes et tous. La simplification mélodique mémorisée pour le sentiment d'appartenance au groupe (avec la larme de rigueur !) rend la mélodie de l'hymne signalétique. Ou, elle perd le sens de sa musique (bien que le contraire soit cru et con-vaincu).

Signaux sonores, alarmes, jingles et hymnes sont des intentions anti-musiques, car ce sont des intentions politiques de domination pour faire agir les esclaves automatiquement en l'absence des souverains/des commandants/des maîtres : à être entendu, le signal sonore exige un comportement attendu (éduqué = conditionné). Le signal sonore de la charge militaire qui doit terroriser ses ennemis et encourager ses troupes à l'assassinat massif, à l'annihilation des autres, est un exemple parlant. Qui est à l'opposé de ce pour quoi existe la musique.

 

 

le dire + difficilement ?

L'auditeur quand il croit écouter de la musique,
il n'écoute en réalité qu'un signal sonore qui sert à le rassurer

Tout le reste audible est violemment rejeté.
Pour quoi re-sonne-t-on la con-fusion dans le monde de la musique (= la musique faite par le monde des gens) ?

La musique occidentale n'est pas de la musique
La musique occidentale n'est plus de la musique depuis que l'enregistrement a pris la place de la musique.
La musique répétée à l'identique, n'est plus de la musique, mais un signal.
Le signal sert à déclencher une réaction immédiate. Une réaction est une action éduquée.
Le signal commande les auditeurs à agir ce qui leur a été ordonné d'agir.

La musique enregistrée à être répété à l'identique est le fait de la signalétique, pas de la musique

La vraie musique a été rejetée du marché conclu de l'audible à partir du moment où chacune, chacun « a remis le disque » pour réentendre le même « morceau », encore et encore. Cette répétition obsessionnelle du même, encore répété est la manifestation de la conséquence d'un plaisir présent absent (= d'une souffrance niée à estomper), plaisir qu'on s'efforce de retrouver dans sa mémoire. Ce désir de réentendre la même chose exacte encore et encore est une réaction de protection, celle de vouloir se rassurer, de rassurer sa dépression, « everything will be OK » (sic), pas à entendre la musique pour la musique, mais à se remémorer un passé vécu plus plaisant que le présent n'est plus. Le morceau est le signal. La réécoute de cette musique transformée en signal sonore déclenche la mémoire du plaisir vécu. C'est ça qui est considéré être de la musique (dans notre monde occidental enregistré).

La musique n'est pas un signal sonore déclencheur de plaisirs passés

Le public quand il croit écouter de la musique, il écoute en réalité un signal sonore qui sert à le rassurer.
Les gens du public d'Occident ne savent plus ce qu'est la musique et à quoi sert la musique.
Pour l'avoir transformée en signal.
Le public = des individus égalisés à agir pareil
sont des êtres humains qui répètent ce à quoi ils ont été éduqués à entendre :
obéir à la commande du commandement pour l'ordre social = masse d'individus similarisés ne pouvant réagir qu'à obéir.
L'exitence du public confirme qu'aucun plaisir de vivre n'existe à vivre ensemble au présent.
Que d'un présent habité de rappels signalés d'un faux monde meilleur passé pour regretter.
La souffrance dans l'industrie de l'esclavage est nécessaire pour anéantir toute volonté d'agir par soi-même.

La perception de la réalité et faussée et mentie et crue et convaincue être vrai, montre que ces états d'esprit sont possédés à n'avoir aucune capacité d'une évaluation autonome personnellle de la réalité. Le faussage de la réalité est assuré par le désir, pour chacune et chacun, de vivre « en sécurité ». « Vivre en sécurité » est confondu avec vivre dominé pour remettre sa volonté au dominant parent hiérarchisé par l'autorité de la violence. Qui est le véritable danger : perdre sa volonté. Le danger de la domination. La racine du sens de danger est d'être dominé à ne plus pouvoir agir sa volonté. Un être humain éduqué est un contribuable trompé qui a perdu son autonomie de pouvoir penser et agir par soi-même. Il est agit par le système qu'il agit qui régit son humanité et celle de tous les autres à obéir. Et, cette abdication générale de l'humanité occidentalisée s'est généralisée sans peine et sans avoir à ni pouvoir la percevoir. Durant 1/2 siècle, lentement, surement, tous les employés enchantés se sont rendus complices de leur propre condamnation.

- Comment ça a été possible ?

- Quand tu remets ta volonté et ton autonomie au maître, tu te fais penser par les idées reçues du maître que lui et elle- même a reçu. Et, l'idée reçue majeure répétée est : « nous travaillons pour un monde meilleur » (sic). Tout salarié travaille convaincu et motivé par cette idée. La conviction de cette idée te motive directement à donner sens et à continuer à travailler, bien que tu travailles effectivement à nuire aux autres par obéir à ta hiérarchie qui t'a disposé dans une position de chantage où tu ne peux pas désobéir à la raison qui te fait vivre : piégé tu es nourri par la machine qui tu nourris. Nourri contre Obéir. Cette machine c'est l'Administration de l'État et au-delà dans le monde privatisé des entreprises qui lui est attaché. Un pouvoir au-delà du pouvoir d'un seul homme. La machine administrative État entreprise qui pour exister doit annihiler les individualités, c'est-à-dire les différences portées par chaque être humain. Question d'ordre, mais pas d'organisation ; où l'une nie l'individu et l'autre le considère.

- C'est beaucoup + difficile d'organiser des différences que de ranger en ordre des similarités d'êtres humains assimilarisés. Organiser des différences est ce à quoi s'attache à réaliser le (véritable) compositeur de musique : organiser des différences pour produire d'autres différences. Et c'est exactement ça qui est redouté du public. Entendre l'inconnu. L'inconnu terrorise. Le public est une masse humaine auto éduquée à réagir à obéir à se rassurer à réécouter le signal re-connu qui déclenche la mémoire de ses plaisirs perdus. Pas à prendre plaisir d'entendre des différences inconnues. Car il vit en permanence terrorisé pour croire vouloir avoir besoin de la sécurité de la violence (celle qui génère sa terreur).

- Ce constat de nos sociétés malades, perçu par les artistes qui n'abdiquent pas dans le mensonge général de la sécurité (du chantage du péage, du danger de la domination), oeuvrent à créer des musiques qui révèlent le présent vivant. Et, l'action de la censure générale des arts et de la musique officiellement commencée depuis 1981 (salles, festivals, presse, fermés aux arts désobéissants) ne laisse d'issu à faire entendre les musiques vivantes du présent que par le canal de l'enregistrement ! Le seul qui reste aux artistes pour donner à entendre leurs musiques aux autres ! Les salles de concert étant tenues par des gardiens niant être « les gardiens censeurs de la politique culturelle », bien qu'ils et elles n'agissent qu'en censeurs, dont ils et elles refusent prendre conscience être les soldats agis par la convention d'interdire. Cette révélation les plongerait dans une dépression sans issue de sortie. L'interdire qui donne à croire détenir le pouvoir, mais qui n'est qu'un pouvoir limité de nuire aux autres, à se faire croire les dominer. Le concours de bites des gens frustrés. Réaction nécessaire inculquée pour maintenir les bénéfices de l'industrie de l'esclavage. Dont les gardiens sont les gens d'arme trompés.

- Pas besoin de robots, les êtres humains ont abdiqué leur liberté contre vouloir être vécu par une fonction. Vivre sa vie gâchée pour détenir une petite autorité limitée dans la hiérarchie. Sans vouloir percevoir vivre à être humilié.

- L'enregistrement audio (des musiques censurées), comme le livre pour les philosophes, est devenu l'unique canal pour la (vraie) musique d'exister, et, la destiner à d'autres générations, moins terrorisées, moins manipulable à se laisser piéger si facilement. Les musiques dans des bouteilles à la mer. La musique qui ne peut être entendue par les générations vivantes.

- Les politiciens ont compris que l'existence de l'art et de la musique est néfaste pour « une domination propre de l'industrie de l'esclavage ». C'est pour cette raison que la musique depuis le XXe siècle a été transformé en signal public-itaire. La public-ité (du public emmuré dans la cité) est la raison de la communication pour former des esprits domestiqués (malheureux = affaiblis).

 

 

Il y a +

La musique révélatrice de la maladie quinquagénaire (et millénaire) de nos sociétés

Si les musiciens et les artistes sont tant méprisés dans ce pays, et les autres, c'est que les êtres humains domestiqués d'ici et de là-bas n'écoutent pas la musique pour la musique. Ça explique pourquoi ils ne savent ou ne peuvent ou ne veulent pas écouter la musique, mais s'entendre uniquement pour ce qui lui a été imposé de représenter. Ce qu'ils écoutent de la musique n'est pas la musique, mais est à la fois : un signal sonore re-connu qui les rassure (- mais de quoi ? - De vivre la terreur banalisée par le déni) et à la fois : le signe de re-connaissance d'appartenance à leur classe sociale, où chaque genre de musique, bien distingué les uns des autres, y est accroché (tel le drapeau à une nation ou le sceau à un clan ou le logo à une bande ou une société). Cette discrimination de la musique en genre est un fait social appliqué a posteriori qui n'a aucun sens pour le musicien qui la crée et la joue.

Pourtant les genres suivants sont accrochés aux classes suivantes :

. La musique classique et néoclassique (musique classique romantique composée par des compositeurs vivants) est accrochée à la classe bourgeoise rive droite.
. Le jazz (avant le free jazz) est accroché à la classe bourgeoise rive gauche.
. Le rock est accroché aux rebelles (mais au XXIe siècle il n'y a plus de rock and roll que son souvenir des veilles gloires septuagénaires en gala).
. Le rap hip-hop est accroché aux classes de la jeunesse (en colère) bannies à des lieues (qui convoite la part du bourgeois de la rive droite).
. La techno (ou le souvenir de la techno) est accrochée à la jeunesse errante sans domicile accompagnée de chiens.
. La musique moderne et contemporaine en ensembles est accrochée (comme l'art moderne et contemporain) à une classe bourgeoise qui se distingue des 2 autres, par une culture suffisante tenue par un snobisme porté par le mépris (dont New York est la capitale mondiale).
. La musique traditionnelle ou folklorique dans ce pays n'est écoutée que par les Bretons.
Les autres ?
La masse majoritaires des consommateurs de la classe moyenne, celle qui remplit les trous entre les classes, se réjouit des genres passés enregistrés, car ils peuvent les collecter dans les différents supports vendus qu'ils rachètent pour compléter leur collection. Ou remplir sa vie vide (de sens) par cette collecte. Le collectionneur n'a de sens que sa collection. Les objets collectés où le contenu importe moins que la représentation de l'ensemble de sa collection (pareil pour les musées) : une forme dérivée de l'archivage recopiée dans le contexte privé domestique. La collection justifie la consommation et l'accumulation.
Et puis il y a :
. La musique presqu'originale (celle qui répète ce que les compositeurs du XXe siècle ont posé, dont le free jazz fait partie, ainsi que la musique électroacoustique instituée par l'institution du groupe de recherche musical à Paris aujourd'hui mondialisé) des musiques qui s'écoutent dans la clandestinité des petites arrières salles où l'audience ne dépasse pas une vingtaine de personnes, ça, depuis 1/2 siècle. Est-ce une classe ? Plutôt des individualités résistantes persuadées défendre un principe moralement sain.
Puis reste :
. La musique originale, celle qui n'est écoutée par personne (bien qu'elle soit téléchargée des millions de fois sur notre site).
. Il y en a d'autres, telle la chanson américaine ultra-commercialisée ou abusivement surconsommée par les adolescentes élevées (dressées par élevage ?) dans le confort endetté des banlieues de ce pays qui se représentent être les vainqueurs du monde « we are the world, we are the champion » (sic).
.

Cette partition de la musique en genre pour représenter une classe sociale montre que nous vivons un problème social fondamental = une longue et profonde maladie constitutionnelle de nos sociétés domestiquées et dominées révélée par comment ses individus considèrent la musique. Transformer la musique en insigne ne peut en réalité que limiter les esprits entendant à ne re-connaître que la musique en signal sonore de leur classe d'appartenance. Où la r-assurance de soi (de sa sécurité) par son appartenance à sa classe sociale est en réalité un conditionnement. Car il n'existe aucune raison de se sentir en sécurité en groupe : au contraire : la dispersion vaut mieux que le regroupement en cas de danger (= de capture de ta volonté). Et pour appartenir, « il faut un propriétaire qui t'appartient (qui te tient à part), pour être la propriété dont tu fais l'objet avec ton consentement ». Une réduction de la musique à la fonction de signe sert la disjonction de la sympathie entre individus et à ne pas vouloir percevoir la réalité que la musique sonne (pas re-sonne).

 

 

LA MELODIE N'EST PAS CE QU'ON CROIT

 

De ce que nous ne comprenons pas par MÉLODIE

- Qu'est-ce qu'une mélodie ?

- Ha haaa !

Est-ce une suite de tons de sons qui touchent les entendants (et, les nonentendants qui perçoivent le vibrant sans avoir la traduction du vibrant en son), par leurs proportions (= les différents intervalles qui les lient et/ou les séparent) ? Le son, ce qu'on désigne par son, est dans l'effet : du vibrant sensé. Ce sensé du son qui est la raison de l'existence de l'audition : l'idée du sens de l'ouïe. Opération sensée ou de sensation du sens réalisé par le traducteur cérébral des ondes reçues/perçues en messages électriques signalant/signifiant l'objet (mais pas son signifié, qui s'ajoute après). Une des qualités de ce qu'on nomme « la mélodie » est que cette suite de mêmes mais différents, sonnés et re-sonnés, se donne à se mémoriser. Ou, prend-on vraiment plaisir à se re-chanter la mélodie pour l'entendre « encore une fois » ? Le signe donne le sens de la sensation reçue qu'on émet avec sa mémoire remplie (d'enregistrements inculqués). Cette inculcation est ce qui est nommé : « culture ».

La mélodie, du grec « melôdia » désignait le chant humain et animal (oui, et, il n'y a pas que les oiseaux) guidé par la poésie (pour les humains) et sous-tenue par « l'accompagnement musical » (sic). Le latin « melodia » désigne l'air, les accords. Le mot mélodie désignait pendant l'Antiquité ce qu'on nomme aujourd'hui musique. L'odie de mélodie désigne l'ode de la poésie. Mélo du grec « mélos » (« les membres de la puissance corporelle » ?) désigne les membres. Le mélomane est la manie, l'obsession des membres (attachés). Le mélodrame est le drame vécu par les membres qui par la musique s'est confondu à l'opéra, pas l'opération, mais l'oeuvre d'art musical du théâtre où tout le monde chante). Le chantage vient-il plus tard ? Le mélo des membres n'explique pas la mélodie. Les membres de la mélodie sont les tons différenciés par les gammes (le groupe) auquel le ton appartient (qui peut appartenir à plusieurs gammes/modes/échelles en même temps). Une gamme (Gamma, la lettre G grecque, oui) est une palette de mêmes diffécenciés. Les tons sont des mêmes différenciés par leur position dans « le continuum fréquentiel ». Un ton fixe, oui, il peut être mobile quand il glisse, exprime une vitesse = un fréquence qu'on re-connait qu'on re-localise par ce qu'on lui applique : sa hauteur. Pourquoi hauteur ? Quel rapport entre hauteur et ton ? C'est une relation de localisation. Notre corps reçoit les vibrations qu'il fait résonner avec sympathie. Et, les parties de notre corps résonnent (re-sonnent = sonnent encore) pour amplifier les vibrations reçues. Entre le ventre, composer d'organes mous, et la tête avec son crâne qui est la partie la + dure de notre corps (pour protéger notre cerveau qui donne au corps à vivre) : le dur re-sonne les sons aigus et le mou re-sonne les sons graves. Donc, comme le ventre est localisé en bas de la tête, la (courte) distance entre tête et ventre nous a fait considérer les tons être des hauteurs !

De la mélodie du chant, son sens a été modifié à partir des régimes de dictature politique (voulant tout gouverner) en « succession ordonnée de sons » et en + a été mis en opposition à l'harmonie (l'art des accords, pas la composition par le rassemblement des différences). Qu'est-ce que ça signifie « succession ordonnée de sons » ? Ça signifie qu'on a peur que les sons existent sans être en ordre. La succession est la garantie de la souveraineté familiale qui se transmet d'une génération à l'autre. La succession garantit la continuité de l'existence de l'espèce. Ordre et Succession sont 2 termes qui expriment la crainte et du désordre (qu'est-ce que le désordre ?) et la mort de l'espèce (l'arrêt de la filiation). Cette peur est exprimée par les possédants = les possédés de possessions. Le domaine propriété privée où personne d'autres membres que ceux de la famille (avec les invités) peuvent entrer. Les autres sont chassés. Les autres sont interdits d'entrer (au risque de se faire blesser, voire tué par « légitime défense » sic).

Et, dans la continuité de cette idéologie d'appartenance exclusive, la mélodie est devenue une propriété, une raison supplémentaire à la domination, une marchandise qui se paye (au compositeur + à l'éditeur, bizarre non ? l'éditeur ? c'est lui qui a payé le procès qui a donné naissance à la Société des Auteurs et Compositeurs de Musique pour légalement racketter les utilisateurs de mélodies) dont le droit d'auteur en France et le copyright en Angleterre sont l'outil de péage mondialisé pour chaque audition publique. Une taxe privée ? Oui. Les gains de cette extorsion généralisée à toutes les productions (brevets) sont colossaux. Et ne reviennent jamais aux artistes, que partiellement. Si aujourd'hui on ne donne à écouter par les médias que des musiques du passé, c'est pour cette raison. Les compagnies majeures de distribution de disques/films sont devenues des gouffres à droit d'auteur qui leur rapportent des centaines de milliards de dollars/euros par an. Ils ne lâcheront jamais ce filon. Et, nous, compositeurs, avons été trompés par Les Droits de l'Homme, dont les droits d'auteurs sont issus. Ce « portefeuille » de droits d'auteur donne à ces distributeurs Universal (américain), Warner (américain), EMI (anglais), Sony (japonais), un pouvoir de chantage colossal sur le monde de la musique et du cinéma, transformé en divertissement, car l'argent paye les salaires et les moyens de réaliser des films dans le monde capitalisé du cinéma. L'argent en masse donne le pouvoir de gouverner. Les esclaves sont attirés par l'argent comme les mouches par les cadavres. La raison de la domination de l'argent dans les échanges humains est l'industrie de l'esclavage. Les esclaves cultivent la focale sur la valeur monétaire. Sans esclavage, la nécessité de l'argent disparaît. Et cette imposition de vie où l'imposition de l'impôt est le commerce qui rapporte de loin le + d'argent (pour ce pays ici par exemple : + de mille milliards par an : qui est trop, à regarder l'état de pauvreté cultivé par le gouvernement de l'État). La masse monétaire nationale classe les pays en dominants et dominés.

 

Le parcours idéologique de la mélodie,
du plaisir intime à l'humiliation sociale globale de l'espèce,
s'étalle sur + de 2000 ans, voire beaucoup +.

Sous le mot mélodie siège la prise de pouvoir de ton esprit
qui est agi par de faux souvenirs de plaisir incrustés dans ta mémoire
La mélodie est le signal qui déclenche les plaisirs faussés passés
La musique est le signal qui déclenche les plaisirs faussés passés
Le plaisir du regret de ne pas pouvoir jouir du présent
Abattu, par la souffrance même niée, affaibli, tu deviens apte à obéir.
Mélodie et musique ne signifient plus (depuis 1848) mélodie et musique.

La musique transformée en signal est en réalité une arme de guerre.

...

 

QUOI FAIRE DE L'IDENTITÉ REMARQUABLE ET DE L'ALTÉRITÉ COMMUNE ?

 

À la nommer : l'IR/AC à l'identifier pour avoir compris pourquoi la focalisation mélodique existe dans la musique, dans le sens inverse, on s'occupe de ce qu'il y a entre (qui est ignoré) mais vers ce que le compositeur inventeur focalise son attention pour découvrir d'autres opérations à faire émerger à notre conscience à entendre l'inentendu. Il n'y a pas de recette toute faite, que pour celle et ceux qui se prétendent ce qu'ils et elles ne sont pas, et ils et elles sont kyrielles (= « seigneur prends pitié », sic, aïe) à se tenir (droit) dans les institutions qui les commandent. Il y a tellement de choses à faire qui ne tiennent qu'à nous.

 

 

Notes

[0] Désignation utilisée aussi dans l'enseignement scolaire des matématiques pour désigner les équations fréquemment utilisées telles : (a + b)2 = a2 + 2ab + b2 ; (a - b)2 = a2 -2ab + b2 ; (a + b)3 = a3 + 3a2b + 3ab2 + b2 ; (a - b)3 = a3 - a2b + 3ab2 - b2 ; a2 - b2 = (a - b) (a + b) ; a3 - b3 = (a - b) (a2 + ab + b2) ; a3 + b3 = (a + b) (a2 - ab + b2).

[1] Bibliothèque du latin « Bibliotheca ; terme dérivé du mot grec signifiant livre (voy. BIBLE), et mot grec traduit par lieu de dépôt et dérivé du verbe placer (voy. THÈSE). Autrefois, au lieu de bibliothèque, on disait librairie (resté en anglais) : la librairie du roi Charles V » (Le Littré). Le sens de la bibliothèque n'est pas le sens des archives : mais de la collection (-thèque) de bibles où un livre est une variation de la bible : fondation de la culture cosmogonique (ensemble de croyances) occidentale (qui forme la civilisation : son identité - par les attitudes répétées de sa culture).

Livre vient du latin « liber » partie vivante de l'écorce, sur laquelle on écrivait (la partie molle intérieure) avant l'utilisation du papyrus, et de « liber » libre, de condition libre et « liberare » libérer, affranchir ; aussi du latin « libra » livre romaine (324 g), mesure pour les liquides et balance (instrument servant à mettre à niveau -anglais « level » niveau (XIVe s.) vient du moyen français « livel »- égal) correspondant en grec à « litra » livre de douze onces (12x27 g), aujourd'hui 2x500 g = 1 kg = 1 L. La famille latine a fourni le triplet : livrer et libérer et mesurer pour l'équi-libre. (Le Robert). Le commerce du livre (de bibles et bibelots) est le commerce (l'échange) de la libération du savoir mêlé à la propagande biblique. Le sens de livrer un homme prend le sens de la trahison : Judas qui livre Jésus aux Romains (ou le libère par la mort ? pour sa ressuscitation), d'où le délivrement. Délibrer devrait signifier : enfermer = privé de gouvernance de soi (dominé = mis en danger), mais délibérer signifie discuter, dé-battre (une baston) pour se mettre d'accord à prendre une même décision commune. Le Liberia délivré ou le libertin libéral livré ?

[2] Mélodie est formée du grec « melos » (pas melon qui est rond) qui signifie : les membres du corps (bras jambes). Dérivé en : membres de la phrase musicale. Les notes individuelles de l'air chanté ? La mélodie est devenue le corps entier de l'air chanté, de la poésie chantée. Melo- se rapporte exclusivement à la musique formant mélomane puis dérive de l'opéra vers le théâtre avec : mélodrame. Mélo aujourd'hui fait référence à un excès de drame inutile. La médecine, avec mélotomie et mélomèle (humain dont ses membres sont doublés), garde le sens premier de membres du corps. Et Ode ? L'ode de mélode est la poésie qui la porte. Le poème destiné à être chanté (pas parlé).

[3] La larme, du latin « lacrima ». À l'arme ! = Aux armes ! Arm = bras. L'arme est la continuation du bras pour blesser et tuer. Le bras de la musique, lui, utilise des instruments.

 

Lectures
. Funes ou la mémoire, in Fictions de Jorge Luis Borges (1956)
. Le Chevalier Inexistant, Italo Calvino (1962) avec Agilulfe : la rigueur de l'intendance et Gourdoulou à l'opposé vit sans mémoire.
. La Généalogie de la Morale, de Friedrich Nietzsche (1887) où dans le 2d traité il parle de l'oubli.

 

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