HOMO LIBER ? ou HOMO FREI ?

 

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Pourquoi commencer un livre de musique avec un chapitre sur la liberté ?

- libre - intègre - artiste -
Un être humain libre peut prétendre devenir artiste.
Le contraire ne peut pas.
Un être humain intègre peut prétendre devenir remarquable.
Le contraire ne peut pas.
L'artiste est libre et intègre.
Le contraire ne l'est pas.

La liberté est ce qui fonde la raison de l'art et de la musique. Sans liberté, la musique devient une sonorisation des conventions morales et politiques inculquées et répétées. Sans liberté, la musique se transforme en signalisation. Signalante, la musique perd la liberté de son signifiant pour se signifier par le signal qui la commande pour obtenir une émotion (l'émotion contrairement aux sensations sensibles n'est que l'expression de sa capture et de son conditionnement). La musique soumise à la politique signifie l'obéissance par provoquer l'émotivité des auditeurs (crues être la raison de l'existence de la musique, sic). Sans liberté, l'imagination ne fonctionne pas. Sans imagination, pas de création possible. Sans imagination, pas de résolution possible des problèmes rencontrés. L'équation est simple, bien que le monde (- quel monde ? Celui dominé par le chantage du financement politique ?) des arts l'ignore, ou le nie, ou le minimise pour éviter de provoquer le surgissement du doute. Le doute convaincu faire souffrir l'humanité (ce pour quoi toute servitude est volontaire).

La politique s'insurge (oui : s’oppose de façon violente à l'auteurité [le politique s'empare du mot pour le transformer par la violence en : autorité] de l'indépendance de la création artistique et de la musique) et s'ingère et s'immisce dans la création artistique pour vouloir la gouverner. Ce qui est antinomique, voire utopique. Mais sur tout, instigateur de conflits sociaux. Une création artistique gouvernée par le politique perd sa raison artistique. L'expérience de censure politique de la musique (inventive) des compositeurs, que notre génération vit depuis la fin des années 70 du XXe siècle et officiellement depuis 1981 avec la « politique culturelle » de contrôle et de censure de la création artistique, a généré la médiocrité musicale que nous vivons au XXIe siècle : Plus rien ne se crée, tout se répète. La création artistique originale est pourchassée, plutôt empêchée, plutôt interdite d'accès public. Le chantage de la subvention est l'arme de dissuasion. Mais le politicien ne peut pas interdire l'artiste de créer des oeuvres d'art dans son atelier, dans son studio, que par le tuer ; et encore, d'autres sont toujours là pour créer des oeuvres d'art originales. L'échec d'1/2 millénaire de l'Inquisition pour supprimer par l'assassinat, avec le spectacle des jugements publics, les philosophes et les artistes, n'a pas fonctionné. Les fonctionnaires aujourd'hui, pareil que les prêtres avant, travaillent à ce que les créations artistiques et musicales originales demeurent inaudibles et invisibles du public. Cette censure générale n'est pas difficile : les politiciens détiennent toutes les grandes scènes publiques officielles médiatisées. Et les médias ne servent que le politique [notons l'acharnement politique à vouloir s'emparer d'Internet]. L'art et la musique sont les garantes de la liberté que le politique veut effacer ; ça pour prétendre enlever toute pénibilité (sic) du choix aux esclaves volontaires. « Esclave volontaire » euphémisé en « citoyen » et « employé ». Un compositeur employé est un artiste qui s'est transformé en esclave. On retrouve des artistes qui ont renoncé au pouvoir de créer des oeuvres d'art dans l'artisanat [l'artisan ne crée pas, il répète ce qu'il recopie pour le vendre, le gain est ce qui motive l'artisan pour faire].

La réaction politique de censure nationale et internationale n'a pour sa sauvegarde aucune raison de s'attaquer aux artistes : que par peur excessive et réactive qui s'est emparée des politiciens après le soulèvement mondial de la jeunesse en 1968. Pourtant, la légitimité de tout gouvernement politique a été annihilée en 1945. Les politiciens jouent de stratégies désespérées pour garder le pouvoir qui n'est plus légitime par le fait que tout pouvoir politique est devenu un péril pour l'humanité. L'évidence de ce péril a commencé au XXe siècle avec les gazages puis les lâchages de bombes atomiques sur les civils, actes de mort en masse qui ne quittent toujours pas l'inconscient collectif, suivi (en temps de paix, quelle paix ?) des lâchages de virus parmi les populations civiles. Ces incohérences politiques n'ont de sens que par la disparition inhérente et décroissante du gouvernement politique dans nos sociétés.

Il est donc essentiel de savoir ce que comprenaient nos ancêtres par la notion d'« homme libre » et comment ses sens se forment et se déforment dans nos états d'esprit depuis le paléolithique dans notre contexte indo-européen. La raison de ces formations de notions alimente les différentes démarches artistiques. La démarche artistique est essentielle à la création d'oeuvres originales. C'est elle qui forme le cheminent particulier de la raison d'une vie de chaque pensée qui lie concept et effect. Le savoir de la liberté fait d'un être humain un artiste ou pas : il elle peut soit créer des oeuvres originales, soit au contraire recopier (mais les originalités appréciées qui recopiées n'est pas créer, bien que cru être le contraire). Recopier ce qui est commandé, que son éducation, que son conditionnement, par la motivation d'être « reconnu » par la société qui l'a fait naître, à vouloir se faire décorer, pour se croire valeureux, par le spectacle médiatique de sa fausse gloire convaincra le recopieur la recopieuse être un une artiste. Mais ne trompera pas le vrai.

Oui, l'expérience particulièrement désagréable et surprenante [tous les artistes après 1981 ont été surpris de la violence politique d'assaut envers leurs pratiques artistiques de création d'oeuvres originales interdites] que notre génération de compositeurs, qui s'efforcent de créer des oeuvres musicales originales, vit depuis 1/2 siècle, révèle un acharnement politique à ce que les artistes ne puissent plus créer des oeuvres d'art indépendamment de la volonté politique de domination (d'abord par la commande qui ne commande rien puis par la subvention qui est refusée par la commission des attributions, sic). Cette violence politique contre les artistes est une contrattaque en réaction de la peur que l'art et la musique puissent démanteler l'industrie de l'esclavage. Domination politique qui a failli ou cru failli disparaitre dans les années 60 du XXe siècle. La décennie des arts libérés (sic). La peur des politiciens est à la mesure de leurs réactions offensives contre les populations qui veulent s'évader de leur domination. Si pour le compositeur, une conscience politique est apparue, c'est par les offensives politiciennes permanentes et répétées exécutées par les fonctionnaires, directeurs et directrices des salles et festivals financés par l'État monopolisateur qui empêche les compositions d'être jouées en public. Ces fonctionnaires (souvent des artistes repentis) qui agissent à contre-sens de ce qu'ils elles croient et prétendent : nuire aux individus en étant convaincu prendre soin d'eux et de la société (où leur état d'esprit est tellement conditionné et en souffrance par être bouclé dans des noeuds paradoxaux qu'ils elles ne peuvent prendre conscience qu'ils elles forment l'armée des gardiens de l'industrie de l'esclavage, étant eux-mêmes elles-mêmes des esclaves). L'art et la musique donnent à percevoir le réel que la politique interdit de distinguer par tous les moyens. Le premier par similariler et uniformiser = effacer toutes les différences [la haine des différences = le racisme] au nom de l'Ordre = la peur de la nature. L'effort politique de dissimulation exige un acharnement intense et constant pour maintenir l'Ordre social : à faire obéir tous ses individus [croyant l'incroyable à n'agir que vaincu, une revanche perdue], dont les arts et la musique sont exempts. Il suffit de donner à entendre une oeuvre pour que la vérité de la réalité apparaisse.

 

Comprendre la liberté
façonne la démarche artistique personnelle
de tout être humain intègre
pour un art authentique véridique
qui veut s'occuper d'art et de musique.
On commence par le commencement.

 

Aussi, il existe le temps su et le temps cru
Où l'un parle de l'intuition de l'instant et l'autre de durées mesurées accumulées
Que la pratique de la musique donne à distinguer
pour ne pas brouiller sa consciente ni son entendement d'ignorance volontaire.
Où le temps su donne à percentendre le réel
et le temps cru l'illusion du gouvernement des êtres chosés par quantification.
On en parle plus loin. Dans les pages consacrées au temps. Il y en a partout.

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Qui est libre ?
et de quoi ?
et pour quoi ?

 

HOMO LIBER ? ou HOMO FREI ?

Les concepts de liberté(s) forment une histoire à la fois inversée et renversée qui se superpose. Ou, c'est un concept qui enferme (sic) toutes les frustrations de l'humanité pour l'utiliser « à tort et à travers » à l'envers et à revers, dans tous les sens qui servent les intérêts (voire la rancoeur de la vengeance, jusqu'à la colère) de l'institution (pour domestiquer les autres) ou de la personne qui l'utilise, + que de vouloir comprendre et révéler le concept qu'il titille et renferme (sic). La liberté ? tout le monde sait ce que c'est, mais personne ne peut l'expliquer.

Lexicalement d'abord *, le cheminement indo-européen du concept de liberté (d'homme libre) a pris 2 directions et de signification et de localisation géographique différente portées par 2 lignées de populations indo-européennes qui expriment et « désignent 2 réalités différentes » (voire +) : La liberté des Grecs, Romains, des langues latines (celles des Méditerranéens, aussi des Égyptiens et des Phéniciens non-indoeuropéens ?) n'est pas celle des Celtes, Germains, Slaves et Perses (lesquels ? celles et ceux qui se sont échappés de la souveraineté ?). Elle s'illustre par 2 racines différentes, celles grecque et latine de « eleutheros » et « liber » qui désignent un statut social (donne en slave « ljudu » = peuple et « ljudije » = les gens, en vieil allemand « liut » et « leod » en allemand moderne « Leute » = les gens). [Liber désigne aussi la croissance et au pluriel : liberi = les enfants]. L'état d'« homme libre » latin signifie appartenir à une classe en croissance, appartenir à « la souche d'un stock » (sic). Des humains en stock ? = des humains marchandises = des esclaves (!). La liberté latine se réalise dans « la légalisation des naissances par le mariage » (sic) ; une définition qui est à l'opposé de ce qu'on se figure être la liberté. Le Latin « Liber » désigne un statut social, celui de ne pas faire partie de la classe des esclaves (sic). Le « liber » latin et méditerranéen est une classe d'hommes « bien nés » juridiquement déterminée dans une société domestiquée en classes. Ailleurs, + à l'est et au nord de l'Europe, jusqu'aux pays de la migration des Celtes, l'autre sens d'« homme libre » est signifié par le germanique « frei » free en anglais qui sont sans aucune correspondance ni en grec ni en latin. Frei prend sa racine dans l'indo-iranien du sanskrit « priya- » qui signifie : cher, « il qualifie ceux à qui on porte une affection », il a formé en slave « prijatel » = ami, en germanique « frijon » = aimer, jusqu'à amour « friapwa », en vieil allemand « friunt » devient « Freund » et « friend » en anglais. « Le passage de “freis” au sens de libre est dû en gotique à une influence du celtique ». Ici, la liberté est intimement liée à l'amitié, voire à l'amour. C'est une sensation sentimentale qui génère des rapports humains affectueux et turbulents (par l'amour). Nous connaissons le long cheminement parcouru des Celtes de l'Europe centrale jusqu'au bout des terres, jusque dans les îles du nord de l'Europe.

La raison du sens du mot « libre » n'est pas le même que celui du mot « free » de la lignée des êtres humains de Perse jusqu'aux Celtes. Aussi, le sens de l'anglais « free » prend diverses directions de sens qui pour certaines se posent en contradiction avec sa racine « ami » quand elle est utilisée par l'économie pour la gratuité (= la publicité) d'une marchandise. « Freedom » = sans domination, reprend le sens homérique de « liber » = sans maladie. « Liber » est introduit en anglais par le mot « liberty » pour signifier un statut politique, comme pour les Latins. « Liber » est réintroduit pour se développer avec le mot « liberal » et « liberalism » pour signifier l'institution du droit (sic) commercial du monopole et de la concurrence sans régulation. « Liberalism » signifie être libre de faire la guerre (commerciale jusqu'à celle des armes nécessaires pour garder ou se débarrasser des stocks d'esclaves) sans être importuné par les autres (nations). Jusqu'à développer le sens de « libertarian » (sic) pour signifier son indépendance et sa souveraineté territoriale dans la « libre-entreprise » (de ruiner les autres, sic) autrement dit, réduire le pouvoir du gouvernement qu'aux individus et lui interdire toute régulation économique des affaires sociales. Le libertarianisme est une branche extrême du libéralisme et du néolibéralisme. Le libertarien n'est pas un libertaire, il s'y oppose. Le libertaire exprime aussi une contradiction : la liberté individuelle comme statut social qui revient à vouloir vivre libre dans un Empire où l'ordre et l'obéissance fondent la raison de l'existence de la souveraineté impériale qui sans elle disparaît.

Reste le libertin qui libertine du libertinage qui à partir du XVIIIe siècle jouit de sa liberté par la sexualité qui fut interdite (celle de jouir) durant 1/2 millénaire par l'Inquisition chrétienne. On imagine la libération sexuelle d'alors, rien qu'en la comparant à la libération sexuelle des années 60 du XXe siècle, quelle explosion de joie ! ça a dû être. L'interdit sexuel pèse lourd dans le comportement individuel. La frustration sexuelle génère en grande partie les misères du monde des individus. Freud était clair là dessus. Les adultes infantilisés par l'inculcation religieuse du sentiment de culpabilité [telle la honte de se masturber, Dolto était claire là dessus], qui ne les quitte plus durant leur vie entière, s'ils ne s'en soignent pas, et encore, les séquelles demeurent, ont tous un comportement perturbé une fois impliqué dans une relation d'amour physique qu'ils désirent tant et à la fois redoutent tant. Ces 2 libérations sexuelles n'ont pourtant pas réussi à libérer les individus de nos sociétés du XXIe siècle de la frustration sexuelle. Les viols persistent.

Nous savons que le commerce des êtres humains débute avec l'érection des 1ères cités État de Mésopotamie et d'Égypte, 3000 ans avant notre ère. Se poursuit jusqu'aujourd'hui, bien que la réalité du monde de l'emploi généralisé imposé soit nié (le mécanisme de défense utilisé pour ne pas se révéler le paradoxe dans lequel l'esclave s'est soumis lui-même, elle-même à se faire vivre en prisonnier). La raison première de l'industrialisation de l'esclavage semble être l'architecture grandiose (vraiment ? n'est-ce pas le mauvais prétexte ?) à construire pour instituer la domination politique et religieuse, ou l'institution d'une disposition hostile entre gouvernants et gouvernés. La logique demande beaucoup de monde au travail pour tailler, transporter et disposer les pierres taillées (en accord des plans de l'architecte). Palais, canaux d'irrigation pour l'agriculture intensive de céréale pour nourrir la main-d'oeuvre au travail (fatiguée qui n'a pas le temps ni la force ni l'aptitude de cuisiner), temples, tombeaux et murailles demandent un mode de vie en opposition au chasseur cueilleur libre. L'organisation de la cité oblige à se défaire de sa liberté. C'est la domestication de l'espèce humaine qui aujourd'hui a envahi l'organisation planétaire.

À visualiser la migration des populations (peuple est le mot méprisant traduit de plèbe pour désigner les esclaves en masse) à partir de la vallée de l'Indus. La seule grande civilisation du néolithique connue pour avoir existé 2500 sans domination ni politique ni religieuse ni militaire, une civilisation connue pour son commerce par ses nombreux tampons découverts par les archéologues, une civilisation qui dépassait en taille territoriale celles contemporaines de Mésopotamie et d'Égypte réunies, s'est démantelée à partir du VIIe siècle avant J.-C. (les Indusiens se sont dispersés en s'éparpillant et en changeant leur identité et leur culture sur 700 ans) donnant les cultures védique et sanskrite à l'est et les migrations européennes parties de la culture perse indo-iranienne (mêlée de hittite d’Anatolie du XXe au XIIe siècle avant J.-C. ?) à l'ouest. La raison des migrations de toute une population commence toujours pour éviter le fléau de vivre une domination. Population qui envahissant un nouveau territoire, revient à imposer une domination (sic) celle de leur monoculture, si elle ne se dispose pas à partager pour que toutes puissent cohabiter.

La nommée « révolution agraire » institue au néolithique l'esclavage : la vie individuelle privée de sa liberté dans l'industrialisation (organisation à grande échelle) de la main d'oeuvre consommable et jetable. À vivre sa vie individuelle vécue par une autre volonté que la sienne. La remise de l'esclave de sa volonté à l'autorité qu'il elle désigne : l'élu maître. Comment peut-on se présenter l'esclavage en tant que « progrès de l'humanité » pour sa « libération de son état sauvage » ? est le sens inversé de la réalité renversée. Comment le sens des idées peut être renversé si facilement pour signifier son sens opposé ? La notion vague du sens ignoré. La peur que suscite « vivre libre » se plie à un auto-conditionnement volontaire par la croyance pour vivre des conséquences inversées de la réalité.

Aujourd'hui, les 2 sens de liberté, liber et frei, sont mélangés et donne toutes les contradictions connues des sens crus de vivre libre (dans un monde d'esclaves, sic). Il existe, pour une très large part des individus domestiqués, un refuge mental qu'ils elles s'imposent pour confondre : confort matériel et liberté. Le confort est un arrangement contextuel. La liberté donne à disposer de soi, de vivre gouverné par soi. Où l'un et l'autre n'ont significativement aucun lien ni rien de commun. Con- et -fort désignent : avec force (conforter, rendre fort). Le confort est nécessaire aux faibles parce qu'ils elles doivent se renforcer. À confort permanent équivaut faiblesse permanente. Pour quelle raison les êtres humains décident de se défaire de leur force pour vivre affaibli ? Le problème de l'esclavage général repose sur une décision personnelle de se défaire de sa force pour être prise en charge par la force de l'autre désigné autorité à détenir la force. Rien à voir avec la tyrannie tant rabâchée : l'imposition ne vient pas du chef, mais des esclaves. La recherche de refuge qui vient avec le sentiment de sécurité en échange de se débarrasser de sa force et de son intégrité est une réaction à se sentir en péril. Confort et sécurité sont implorés par des êtres humains apeurés parce qu'ils elles se sont défait de leur volonté de leur force de leur intégrité : ils elles se sont donnés à vivre leur quotidienneté dans le danger permanent. Le danger permanent est la domination. Le danger permanent est de ne plus pouvoir agir par sa volonté. Le paradoxe que provoque cette intention est spectaculaire : « je me mets en danger pour vouloir vivre dans le danger ».

La décision humaine individuelle et massive à vouloir lâcher sa force et son intégrité qui forgent la plénitude du courage et la joie de vivre pour vivre le danger permanent par désintégrité (opérée par l'humiliation = agir de façon servile pour avoir vendu sa volonté), enfermé dans la peur pansée de confort affaiblissant et de divertissement qui entretient l'ignorance est, pour un être humain intègre, incompréhensible. Comment comprendre la décision de sa dégénérescence ?

...

 

 

précisons

 

Pourquoi l'esclavage antique a cessé sans vraiment cesser dans le monde moderne ?

Pourquoi l'esclavage antique,
qui allait de soi au point qu'aucun philosophe ne se posait la question de sa légitimité,
avec la mort de l'Empire romain
a cessé, sans vraiment cesser,
mais s'est transformé en diverses formes de servilité ?
Les premiers et nouveaux croyants monothéistes étaient tous des esclaves.
Juifs, Chrétiens, Musulmans.
Persécutés, ils cherchaient par l'intermédiaire de la religion à se libérer,
trouver l'occasion de s'évader de cette condition humiliante.
Mais la réalité institutionnelle dans le monde méditerranéen fait de l'esclavage une réalité fonctionnelle courante.
Toute société hiérarchisée avec une autorité souveraine est portée par la soumission voulue de ses sujets.
L'esclavage, la marchandisation de la main-d'oeuvre, est la source majeure qui génère la richesse de ses propriétaires.
Les Chrétiens
par leur position politique
quand passés de persécutés à persécutants
ont compris la complicité politique nécessaire de la religion avec le pouvoir laïque des souverains impériaux.
Leur trahison envers les esclaves, que cette religion était censée libérer, est à la hauteur de leur fanatisme.
Pour se survivre, après la libération fausse et partielle des esclaves,
dominant, le christianisme ne pouvait pas ne pas s'allier et solliciter l'alliance de la domination impériale.
La religion institutionnalisée ne sert qu'un but : « tenir ses brebis par la croyance soumises au travail dans leur enclos ».
La religion institutionnalisée est un pouvoir politique qui capture les fidèles par la croyance pour les conforter d'ignorance.
La religion institutionnalisée est le bureau de recrutement des employés à faire fonctionner dans la soumission de leur croyance trompée.
Sachant que tous ses croyants par leur soumission volontaire sont tous complices de leur vie fondée sur la peur et la violence.
Où l'espèce humaine s'égare à vouloir annihiler le doute qui la constitue.

 

La notion d'esclave dans l'Antiquité grecque et latine n'était exclusive qu'aux étrangers capturés, le butin de guerre, qui devenant marchandise de services, et s'échangeait entre propriétaires dans la vente. L'esclavage est fondamentalement lié à la prospérité d'une cité. Si Athènes et Rome étaient des capitales impériales, c'était par l'abondante main-d'oeuvre étrangère exécutant tous les travaux de services nécessaires-utiles à l'entretient de l'érection et à ce que la cité doit représenter pour tout le monde (à Athènes, le métèque — du grec metoikos = lieu où habite les esclaves dans la cité (notons que oikos donne l'économie) — qui signifie immigré : qui ont changé de résidence, avait son quartier où Diogène de Sinope enseignait sa philosophie, dans le quartier du chien agile ** (sic).

Xénophobie et racisme naissent de la haine (= de la peur sans fondement des esclaves, en surnombre ?). Jamais aucun citoyen grec ou latin ne pouvait être esclave dans son pays. L'esclave était exclusivement étranger : capturé en dehors de la cité : les barbares qui ne parlent pas la langue de la cité. Rendre service : échange de dons devient servitude quand l'homme, mâle ou femelle, devenu servile ne se donne pas d'autre choix de vie à vivre.

Ce que les Chrétiens ont changé, quand ils sont passés de secte persécutée à pouvoir politique persécutant au IIIe ou IVe siècle de notre ère, est de faire de leurs fidèles, de leurs croyants, des gens du pays (les paysans) des esclaves dans leur propre pays. La grande nouveauté chrétienne est de faire des citoyens des esclaves. Le vassal médiéval au VIIIe siècle ne désigne pas l'esclave en tant qu'étranger capturé et forcé au travail, mais en tant qu'habitant « être dans une condition inférieure et soumise » ; « vassalus » est un mot latin provenant du Celte gwas qui désigne le jeune homme et qui a donné : valet. Le vieil anglo-saxon « wealh » qui désigne l'esclave signifie Celte (wealth : riche de Celtes ?). Slaves de Slovénie et Celtes d'Europe centrale étaient des stocks où venaient « se servir » régulièrement les Empires en manque de main-d'oeuvre. La guerre antique servait essentiellement à s'approvisionner en esclaves à l'étranger. Sclavus est un mot médiéval du VIIe siècle. C'est par les captures répétées et spectaculaires par les Germains et les Byzantins que slavus a remplacé le doulos grec et le captus latin et le seruus étrusque latinisé. Est-ce la racine de servus et servitus pour servir et servitude ? Qui donne le « serf » médiéval. Tout ce vocabulaire emprunté et détourné pour signifier le fait unique de capturer enfermer et forcer au travail un être humain.

Servir représente ce à quoi et pour quoi l'esclavage existe et se perpétue (bien qu'aujourd'hui il soit intensivement nié, l'esclavage existe par l'acceptation de se faire employer), jusque dans le principe de fonctionnement des machines. La machine, + qu'un outil + qu'un instrument (des extensions de la fonction de l'esclave), sert d'esclave. Une ville ne peut pas exister sans services. Toute cité et Empire existent que parce qu'Empire et ville sont constitués d'hommes et de femmes occupés par le service de servir à faire fonctionner la ville et l'Empire. L'emploi (euphémisme d'esclavage) n'a pas d'autre fonction que de faire « fonctionner la nation ». Ad et ministré (minister = serviteur) est un service en + de gestion des esclaves par les esclaves qui forme l'État. La machine existe par systématisation d'un système, aux correspondances immuables, qui est fonctionné par les esclaves. La machine robotique, que l'énergie de fonctionnement soit musculaire ou électrique, n'est pas autre chose qu'un système fonctionné par des esclaves. Partout où il y a urbanisation, il y a esclavage. Demeure en 5000 ans une seule exception : la civilisation de la vallée de l'Indus (-3000 -500).

Tout s'éclaircit quant au sens donné à la liberté. La liberté n'a pas le même sens vu du point des propriétaires d'esclaves et vu du point des esclaves. Les populations libres (sans esclaves, donc sans armement pour la guerre) du nord de l'Europe étaient les proies faciles des Empires armés pour la guerre avec leurs armées d'esclaves (on imagine le choc du face à face du soldat esclave qui chasse son frère !) entraînées pour le pillage (la guerre n'existe que pour le pillage). L'homme libre dans l'Empire est une classe sociale. L'homme libre dans les populations libres est un homme non capturé.

 

La revanche des « Barbares » a ensuite été consommée :
les Empires se sont effondrés.
Libre ne signifie plus une classe sociale privilégiée par le service.
Citoyen n'est plus un homme libre
mais un homme occupé par des occupations inutiles
qui lui sont utiles uniquement pour garder le statut hiérarchique de son pouvoir en société,
une manière comme une autre de gâcher sa vie.

La persistance de l'industrie de l'esclavage
Est la mauvaise blague du nouvel Empire chrétien qui a pris la relève sur les décombres des Romains
Le renversement idéologique par le passage de persécutés à persécutants
dispose ses ministres (= ses serviteurs = les prêtres) et ses administrés
dans un paradoxe idéologique
qui enferme le croyant chrétien
dans un noeud psychologique en boucle
d'où il ne peut pas s'évader.
2000 ans d'emprisonnement des chrétiens
par eux-mêmes
Ça pour détenir le pouvoir de nuire.
Est un mauvais deal : un marché de dupes.

Les conséquences sociales de « ce marché de dupes »
ont façonné l'idéologie des Occidentaux dominés.

 

 

1 MO

?

Les mots sa langue de bouche et ses esclaves

Les mots.
Tous.
Ne signifient pour eux-mêmes,
Rien.
S'ils signifiaient ce qu'ils disent,
n'importe quel mot ne signifierait pas qu'importe quoi.
Et,
ils ne seraient pas si aisément remplaçables
pour signifier à dire la même chose.

Parlons de l'ortho sans pied du graphe
La volonté de fixer immuable des signes écrits
changeants suivant les époques
jusqu'à l'oubli du sens que le mot oublié rap-portait
À ne plus parler les langues qui se rendent étrangères
pour dire la même chose
Bonjour ! Hello ! Dzien dobre ! Bon Dia !

Ce n'est pas le mot qui donne le sens des choses
C'est l'intention qu'on porte à l'idée qui se fait resonnée par la voix de la bouche dans le ton de l'intention de dire.
C'est la volonté qui parle, pas le sens des mots.

Bien que je me laisse parler par la langue.
Bien que je me laisse parler par le ton.
Par peur d'être jeté du groupe.
Par peur d'être abandonné par mon groupe.
Alors que c'est en quittant le groupe que je retrouve ma liberté.

On s'imagine.
S'entendre tous toutes.
Se comprendre tous toutes.
On pourrait parler le sanscrit.
On pourrait écrire le sanscrit.
Mère de notre langue et du latin.
Ça ferait quoi ?

Né dans le contexte d'une langue
On ne peut que vocaliser
l'état d'esprit que la voix résonne
avec sa langue de bouche remuante.

Mais l'entente contrarie la guerre.
La guerre ne peut qu'exister dans la mésentente.
La guerre n'existe parce qu'on ne comprend pas.
La guerre est l'acte ultime de la marchandisation
de la marchandisation des êtres humains en oeuvre
qui par leur peur moteur
sont capables de travailler + vite + fort - cher.

La colère pour la querelle est bien la source de la parole
l'esclave enfermé dans sa langue ne parle pas, il travaille
les esclaves, étrangers les uns les autres, ne peuvent rien se dire.
Leurs modes de vie sont incompatibles
incompréhensibles alors haïssables
Le racisme est le sentiment de base politique qui forme les nations.
Rester enfermé dans l'enclos de sa nation
Et ne sortir que pour faire un tour
Pour aller piller les autres
Et revenir dans son enclos (qui n'est pas le sien)
À se palabrer
à l'intérieur de son pays cru protecteur
La parole excessive qui bouche les vides
de la vérité de ta captivité.

Parler de mots.
Ça parle dans ma tête
Signe inscrit qui réfléchit la pensée émise par ma voix en tête.
Il faut des cordes pour les tordre.
Tellement à l'usage leur sens se fausse.
Et +.
Par leur occupation politique, leurs sens sont renversés.
Les tordre pour en extraire le jus sain du sens de dire.
Mais ça résiste, ça retient leur sens commun
Qui échappe de l'intention de celles et ceux qui parlent.
Les mots nous forcent à dire autre chose de ce qu'on a à dire.
Oui !
Ils sont là bien avant nous.
Ils sont là bien avant nous,
enfant ne pas pouvoir contester leur sens.
C'est eux qui prennent notre parole.

À écrire, on se certifie fixer le sens de sa pensée.
Qui, à la relecture, est dévié de son sens pensé.
C'est pas ça que, ce que, je veux dire.
Les mots et + les mots engrammairés = systématisés par les lois obéies
Servent de certificat de présence (= d'obéissance) corporelle
Servent de certificat d'absence (= d'inconscience) mentale.

Les mots nous tiennent par leurs sens décidé.

C'est là que la MUSIQUE intervient.
La musique du poète qui décoïncide les sens imposés
En jouant de la voix de la langue.
On invente, on étend, on tire, on pousse, on presse, on retourne, on répare, on repart, on redémarre, on sépare, on mélange tout, on joue de tout
Inter-venir à re-de-venir de par quoi les mots sont constitués,
histoire de savoir de quoi on parle
Et.
On parle tellement
Jusqu'à couvrir la musique !

Le temps vécu de l'histoire en mots n'est pas le temps en vie.

...

 

 

Notes
* Dans ce paragraphe, on résume ce qu'Émile Benveniste éclaire par la lexicologie les sens « d'homme libre » au chapitre 3 du livre 3 de son ouvrage Le vocabulaire des institutions indo-européennes, tome 1, 1969.
** Cynique et cynisme sont canins redevenant loup. Le cynique joue. « Disciple d'Antisthène, qui enseignait au Cynosarges, le gymnase des bâtards [sic], Diogène de Sinope (~ -413 -327) aurait ensuite fondé l'école cynique » (...) Il enseignait « l'autosuffisance ascétique du “citoyen du monde”, qui satisfait seuls les vrais besoins de l'homme au mépris des servitudes extérieures et de la morale commune » (Barabara Cassin). Le cynique ouvre la voie au stoïque (le courage) ou le cynisme au stoïcisme des philosophies du portique. Le cynisme caractérise l’« impertinence et la pertinence des attitudes » qui se mettent en spectacle dans les sociétés gouvernées par la fonctionnalité hiérarchisée où l'insoumission hiérarchique du cynique ne peut reconnaître l'autorité d'un être humain sur un autre. Dans une ville, tout citoyen est gouverné par son statut, remettant sa vie à se faire gouverner par la machine administrée par les esclaves. Diogène de Sinope est le 1er philosophe anarchiste connu de l'histoire de l'Occident. Ce qui est considéré être de l'insolence est une protection qui empêche sa mise en esclavage, sa soumission inacceptable par servir de servilité de fonction en service. La cité fait de l'homme une machine servile que le cynisme s'efforce de libérer pour s'autosuffire à savoir vivre libre (sans domination : free of domination) avec soi et les autres.

 

 

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Vivre l'espèce humaine

La démarche artistique

À quoi sert la musique ?

 

 

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