En nos temps profondément troublés
[fin du XXe et début du XXIe siècle]

 

On entend souvent dire : « la musique ? ça sert à rien ! » (sic)

[sous-entendu : « la musique ne nourrit pas sa famille » (sic)]

 

À QUOI SERT LA MUSIQUE ? À QUOI SERT LA VIE ?

À cette question, on peut répondre par une autre question :

À QUOI SERT LA GUERRE ?
car :
LA MUSIQUE est l'activité contraire de LA GUERRE.

La guerre est la création de la peur.

La guerre crée hostilités, misères et accroit l'intelligence stratégique de l'économie de la querelle.
La musique crée sympathies, jouissances et accroit l'intelligence d'ouverture d'esprit de l'entente.

Et,
Le montant
                  du budget public pour l'armée et l'armement (= pour la guerre : il n'y a jamais de paix)
en comparaison
                  du budget public pour la création musicale originale
montre
                  le niveau de notre état d'esprit,           celui perpétuel           de la misère d'esprit basique de notre espèce.
Ou
                  la jouissance que l'individu de notre espèce tire et retire de l'autre,
                  génère la misère générale d'un environnement humain hostile à vivre.
                  La raison d'agir humaine est de prendre, qu'importe quoi, de l'autre.

De ça, nous vivons l'entrenuisance générale,
autrement dit, à vouloir avoir ce que les autres ont.
L'activité politique ne naît et ne renaît pas autrement.

Au contraire de faire ce qu'on à besoin pour soi.
Au contraire de faire ce qu'on croit avoir besoin pour soi.


Civilisé, le désir humain est réorienté
Vers un objectif de vie abdiqué dans la violence, par la frustration :
« faut bouffer ! » (sic) « et pour bouffer, faut bosser. » (sic) « C'est comme ça, on n'y peut rien » (sic).
Abdication générale volontaire qui cultive la nuisance sociale générale :
Ça, par « le monde du travail », pour ne pas énoncer la réalité de « l'industrie de l'esclavage ».
Nous sommes toutes et tous responsables de notre misère d'esprit.

 

la musique sert à s'entendre

.

 

la musique peut soigner
la peur de l'espèce humaine domestiquée

la musique n'est pas un instrument politique
ni imposant la domination ni génératrice de souffrances
pourtant elle est utilisée comme arme de guerre par la politique :
en objet sonore glorifiant [ex. : les trompettes ta taaa],
et instrument de torture [ex. : guitares électrique saturées fortissimo en boucle pendant 24 heures].

La musique est une médecine sociale. Car.
La musique reflète le comportement humain par l'audible. Mais.
Le comportement des humains craintifs capturés qui la capture dans le piège de la marchandise
en font un objet de profits de diversion et de propagande idéologique pour qu'elle ne soigne plus.

 

La musique agit à l'opposé de la guerre.
Ou. Quand l'humain pratique la musique, il ne peut pas faire la guerre.
Bien qu'elle soit utilisée pour terrifier, avec tambours et trompettes en rafale.
Le bruit en rafale terrifiant accompagnant les assauts est-ce de la musique ?
Malgré ça, elle reste essentielle pour la vie belle de l'espèce humaine
et par ricochet pour toutes les espèces et par empêcher de tout détruire
= d'annihiler les autres existences dont dépend la nôtre.

 

L'épanouissement de la musique témoigne
de l'épanouissement de l'espèce humaine,
sa décadence témoigne du contraire.

 

Depuis la fin des années 70 du XXe siècle,
Nous vivons 1/2 siècle de décadence musicale franche et dissimulée.
Il n'existe plus dans l'espace public les musiques des compositeurs savants vivants.
Ou, à être absorbée par la guerre, il se cultive la volonté médiocratique pour la musique,
pour que la domination de l'espèce au travail soit totale, globale et mondiale.

 

La musique, celle qui crée pas celle qui copie, est prise d'assaut par les politiciens au pouvoir depuis officiellement 1981. Bien que la contrattaque politique des nantis, leur révolution bourgeoise de leur restauration [de la hiérarchie autoritaire] contre les artistes ait commencé après 1968, vers 1973, par l'institauration de la fausse crise (du pétrole) donnant aux décideurs l'argument nécessaire aux assauts contre les artistes, les philosophes et les scientifiques indépendants et, les étrangers (à expulser) : toujours boucs émissaires des violences politiques croyant extraire les peines des nationalisées.

Cet honneur, honneur car ça montre l'importance sociale des arts, à s'attaquer à appauvrir l'existence des artistes originaux est ce qui a généré et cultive notre médiocratie : le pouvoir politique des médiocres par la violence armée. Les médiocrates et les peureux qui menacent la vie des autres par les armes forment des peuples gouvernés sourds et aveugles voulus ignorants pour croire se protéger de la souffrance qu'ils provoquent. Sachant derrière leur hypocrisie que cette croyance de protection par l'ignorance est un leurre. Nos sociétés par excès de violence montrent qu'elles sont en souffrance. Pour se soigner, elles ont besoin de musique. Celle chassée et expulsée du domaine public par les politiciennes et politiciens. Pas celle armée servant les assauts du pillage à l'économie du profit.

 

Mais :


1       . La guerre crée la musique militaire (milicienne, militante), celle qui par l'hymne va toucher le sentiment d'appartenance ethnique [pas éthique] = Source des Hostilités Racistes nécessaire à la guerre d'État entre nations, à la compétition dans le monde du travail et le sport et au meurtre. La musique militaire crée le bruit des assauts que pour effrayer ses ennemis (nécessaires qu'à la guerre) caisses claires et timbales furent d'abord des instruments portés à cheval pour effaroucher l'ennemi avant de se retrouver dans l'orchestre symphonique (pacifique ?). Il y a des compositeurs qui ont composé des opéras qui glorifient la guerre.

 

Sans ennemis, pas de conflit,
il faut donc les fabriquer pour créer un conflit
.
C'est l'objet de la politique.

 

Les politiciens désignent les artistes authentiques être leurs ennemis.
C'est de tradition dans notre civilisation occidentale :
l'assassinat des philosophes et des artistes [aujourd'hui par accident].
Et tout faire pour que la vie, des grands talents, meure dans la misère et l'oubli.
Bien que les artistes authentiques enrichissent le monde et développent l'intelligence de l'espèce humaine.
Mais c'est ça que les politiciennes et les politiciens combattent : le savoir [= çavoire].
Car sans l'ignorance, l'industrie de l'esclavage [du monde du travail] n'existerait pas.

 

2       . La guerre économique infecte la musique de médiocrité (= de facilités à assimilation rapide répétées du passé acquis) pour vendre du signal sonore à obéir cru être de la musique à l'ignorance éduquée volontaire en culture de masse, une marchandise qui provoque le regret du passé de l'enfance perdue. Du paradis perdu, ou, vouloir vivre une vie de faux regrets pour tenir les esclaves [= les employés] hors du présent [là où le pouvoir faire s'opère].

 

3       . La guerre politique infecte la musique de stéréotypes faussée du passé pour la représentation sonore de sa domination. Ce pour quoi il existe les « conservatoires » : pour conserver le passé, pour le répéter au présent et ça, ça sert à annihiler les futurs talents de la musique du présent. La volonté politique de détemporalisation de la musique ou de son expulsion du présent, ça, pour que les compositeurs vivants produisent de la musique du passé (classique romantique qui sonne la gloire morale de la domination bourgeoise) sert à absenter les auditeurs du présent : « pour que les ouvriers [employés] ne perçoivent pas le piège dans lequel ils elles sont maintenus avec leur consentement » (sic) est une stratégie politique de diversion [renommée divertissement pour le leurre de la société de loisir]. Le divertissement sert à faire accepter la soumission volontaire des esclaves.

 

Mais :
       Hymnes, musiques militaires et « propriétés audibles du passé » : est-ce de la musique ?

       Des signaux de représentation d'appartenance à un groupe qui s'oppose par la violence à un autre ?

Oui ? Non ?

       Bien qu'elle sonorise une dérive comportementale vers la ruine : la disposition du suicide social sonorisé.

       C'est sa décadence
       [décadanse ? une danse à 10 ? Non, déchoir, c'est tomber : ne plus pouvoir danser.]
       Gouvernée par la peur.

 

La peur est la motivation racine.
C'est elle qui provoque la violence
[la colère de la frustration assassine]
et la peine à vivre ensemble.
La domestication, il y a 5 000 ans, n'est pas la solution.
À l'apparition de cette maladie, il y a 11 000 ans,
le développement de l'intelligence de l'espèce humaine
s'est arrêté après 589 000 ans de développement.

 

La musique ce n'est pas des sons plaisants assemblés,           pour confirmer ta morale de bon ton,
la musique est le révélateur du comportement humain,          dans sa perception-émission vibratoire.

Les bras ?

La guerre commence avec les bras étendus par l'arme qui fait choir. Dans la mort. Les armes ? Une prolongation meurtrière des bras. Au bout, tenus par les mains, des outils de la volonté assassinent, mutilant les corps des autres par pénétration [= viol] par tranchage, trouage et explosion [pulvérisation]. L'art de la guerre part des membres [des bras sur des jambes qui ne pensent pas] pour envahir l'espace public entier à lutter pour combattre pour dominer pour l'humilier (= faire choir l'ami en ennemi : vouloir le déshumaniser, parce que les assaillants le sont, déshumanisés : par le fait que ces humains vivent vécus à obéir à des ordres qui ne concernent pas leurs courtes vies sur Terre).

La musique commence avec les doigts des 2 bras par l'entente qui utilise des objets à sonner, les fait vibrer avec une technique vocale et manuelle (mains, doigts, bouche, gorge et tout le reste amorce vibrante respirée) en constant perfectionnement pour se rapprocher de la fluidité : gestualité qui dans un contexte militaire [militer pour se taire] est contrariée et forcée dans la mécanique.

La voix ?

La guerre recommence par le hurlement de la vengeance. La vengeance qui boucle sans fin l'hostilité de la guerre.

La musique recommence par la vocalité, la jouissance qui boucle le plaisir de s'entendre concerter la musique.

 

.

La mécanique impériale militaire
contre la fluidité de la musique

 

L'entente qui est (mal) nommée « écoute rétroactive instrumentale » est impossible à réaliser sans ouverture d'esprit.
[l'écoute est une diversion lexicale de l'obéissance : « Tu m'écoutes ! »]
La respiration détendant le corps donne à sa gestualité sa fluidité.
La fluidité gestuelle est essentielle à la musique (et à l'amour).
Personne ne peut jouer contracté d'un instrument de musique.
Les muscles tendus, la respiration retenue interdisent de pouvoir jouer la musique.
[C'est cette tension avec la peur de l'autorité qui sont éduquées dans les conservatoires de musique.]
La sympathie est la racine génératrice de la musique.

 

 

la guerre est motivée par la peur,
la musique est motivée par la sympathie

CONTRAIREMENT À LA GUERRE, LA MUSIQUE NE NUIT PAS.
Mais, dans un contexte social hostile,
la musique est insupportée par le voisinage intolérant.
Ou l'intolérance (suivit du racisme) est le comportement éduqué inculqué
pour que règne la souveraineté politique.
Il ne suffit d'1 seul plaignant
pour mobiliser les troupes de la policie pour punir le musicien.
La plainte du voisin est un prétexte dont les politiques se sont emparés pour justifier leur violence sociale de censure de la musique.

 

 

NE PAS CONFONDRE

UN ASSAUT (= une agression par désaccord) = dissonance

avec

UN CONCERT (= une concertation en accord) = consonance

 

 

Sans sympathie, tout ce qui vibre n'existerait pas

 

La vibration, pour se propager à besoin pour exister d'un milieu favorable à sa propagation. Un accord d'entente avec le milieu. Mais le vibratoire n'a aucune limite à la manifestation de son existence tant que l'espace n'est pas vidé de la matière de sa vie. Notre univers n'est pas vide, même l'espace interstellaire n'est pas vide. Un peu de matière suffit pour s'entendre. Bien que notre système auditif soit très limité, comparé aux autres animaux, il reste évoluable par l'entrainement de son entente.

De la densité de la matière et de la température dépend la vitesse de propagation du vibratoire. Dans un gaz comme l'air, le vibratoire se déplace sphériquement de sa source à environ 333 mètres/seconde ans une température à 20°C. Le vibrant prend la forme et la vitesse de son milieu matériel. Mais aussi donne la vie à ce milieu. Un atome qui ne vibre plus, meurt. Tout être est constitué d'atomes. Vibrer est la manifestation de l'existence et du temps de l'espace et de l'espace du temps. Le vibratoire est la raison fondatrice de l'existence. La vibration existe par rotation (= révolution) qui révèle, à notre échelle humaine, notre espace en forme de sphère. Les planètes sont en forme de boule pour ça. La forme de l'explosion est la forme de l'impulsion vibratoire qui révèle la forme de la sphère, la forme de notre milieu, ou, de l'infini sans sortie (que par la mort = la transformation de son état en un autre) rotative, celle qui tourne en rond le temps de vie = qui vibre pour vivre pour exister.

 

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Encore ? La musique ? à quoi ça sert ?

 

Comme la politique, l'action sonique de l'humain musical, repose sur le système.
L'action politique se motive par la conviction idéologique pour le meilleur des mondes
[ce qui signifie que l'action politique a besoin d'un monde misérabilisé pour exister]
La musique a besoin d'un objet sonore activé pour exister [à commencer par la voix].
Le 1er système musical est l'instrument de musique.
Tout instrument de musique (im)pose sa (con)figuration, avec laquelle le musicien joue.
[Le jeu qui est une dépense de temps sans compter sans autre but que le jeu]
Nous avons expérimenté à jouer des musiques sophistiquées avec des objets,
d'abord tels quels, puis ajoutant des extensions vibrantes sur « le squelette articulé » jusqu'à...
Avec, entre autres, la nommée « lampe d'architecte » et ses ressorts
[objet qui n'a pas été conçu ni construit pour la musique, mais pour éclairer l'écriture nocturne].
Les instruments de musique scalairisés sont une autre étape dans la systématisation des objets sonnants.
Tout instrument de musique scalairisé est le résultat de la musique théorisée (= en mesurée).
Notre monoscalairisation montre notre attraction envers l'unique. Et le rejet du différent.
Nos sociétés étatisées et tribalisées sont formées à partir de cette voyance :
« Nous, les mêmes, contre tous les autres, différents, donc ennemis » (sic).
C'est le creuset (= nid idéologique) qui normalise la permanence de la guerre.
Et la musique, étant le reflet audible des comportements humains,
Celle ici d'Occident, pareil que la guerre, a été parée de la structure de l'autorité hiérarchisée.
Dont on retrouve, entre autres, le féminin mineur et le masculin majeur.
Mais pour quoi ? Eh bien : « la guerre des coups [durs] n'est pas féminine » (sic).
Dit-on, où « la guerre des coups [mous = caresses] le serait  » (sic) :
à la guerre frontale s'oppose la guerre dorsale, celle qui vainc par surprise.
Les patriarches inutiles doivent se prendre de l'importance en s'imposant chef de guerre
où les femmes n'ont pas accès, puisque là elles servent à procréer les futurs soldats (sic).
Cette disposition comportementale exprime en permanence la frustration de l'espèce humaine qui s'est piégée elle-même.
Et, cette disposition comportementale a été décalquée sur la théorie musicale occidentale [qui doit la représenter, sic].
La musique civilisée est ici d'abord guerrière puis militaire (= à taire) et militarisée (= obéie).
La théorie musicale monoscalaire résultante, à autorité hiérarchique patriarcalisée,
qui a été nommée « harmonie tonale » ou qui n'a pas été nommée pour ne pas être dénommée,
est constitituée de l'échelle qui la porte dans son « évolution » ou sa « régression » harmonique
par volonté d'égalisation pour avoir été égalisée au XIXe siècle ; sonne fausse
par rapport à sa source harmonique revendiquée dont elle est issue.
Qui est faux et de quoi ?
Est une question inutile,
Si on fait fi du juste et de l'injuste
Qui oblige à vivre la justice de l'injustice des institutions judiciaires
Qui sont le domaine de la violence policière (= de la permanence de la guerre civile).
L'état d'esprit polyscalaire soigne cette frustration
Par entendre les différences ne plus être des menaces.
Et, augmente les capacités humaines à s'entendre
des multiples échelles possibles qui se caressent par déphasage (= glissent les unes sur les autres dans l'harmonie).
Qui fait que :
L'audition s'aiguise à s'entendre à enfin se comprendre.

 

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On en parle

1

La raison perdue de la musique ?

À N'ENTENDRE QU'À RÉPÉTER DU SIMILAIRE
L'INVENTION MUSICALE NE SE JUSTIFIE PLUS

 

Quentin - À partir du moment où composer de la musique ce n'est pas composer une identité identifiable et répétable à l'identique. Sachant que depuis l'appropriation de la musique au XIXe siècle en investissement rémunérable (copyright et droit d'auteur) la composition mélodique se confond avec la composition musicale. Sachant que par cette propriété nous avons changé notre manière d'entendre la musique et le reste. La marque du signal de la peur pour rechercher en permanence le réconfort de l'enfance dans le corps de l'adulte. Comment, dans ce contexte — où l'audible n'est devenu qu'un instrument à signaler à répéter les signaux à l'identique, puis à se signaler pour se voir être glorifié, telle une publicité crue remarquable, à aller chercher la reconnaissance qui devrait sortir le quêteur de son isolation * de son isolement ** que par éducation il s'interdit de créer des liens par crainte des autres, donne à comprendre le contexte social hostile, voire à l'hostilité banalisée qui entretient une haine commune niée entre toutes et tous — créer de la musique authentique ?

Robert - Eh bien, en la faisant !

Q - Mais pour qui ? Et pour quoi ?

R - Mais, d'abord pour la musique ! Et les autres font ce qu'ils veulent ! Tant que tu ne dissimules pas la musique. Que tu la laisses disponible à se faire entendre. Une oeuvre d'art peut s'oublier, mais ne se perd pas. [Depuis 2004 tous les albums du compositeur sont disponibles gratuitement par le réseau Internet, localisés ici : http://centrebombe.org/myster_shadow-sky_discography.html]

Q - Composer de la musique, celle qui cherche à comprendre, celle qui se réjouit de découvertes à force d'explorations, se focalise sur les métamorphoses ou le sonore en état de transformation (nommés par les anciens : variation et développement) où la signalisation identitaire n'est qu'un prétexte, une amorce à jouer avec la mémoire de ce qu'elle peut percevoir au-delà des différenciations et des similitudes créant les formes musicales. La musique est l'art du temps des mobilités variées audibles. La musique n'est pas formée de fixités identifiées à répéter, car dans ce cas la musique n'est plus de la musique, mais un signal de commande. La peur du fluide — à vouloir l'évacuer par le solide : les objets durs de l'espace vital qui contiennent les mous et les fluides chassés — est la peur de la transformation, de la métamorphose. Là où l'ordre se rassure de fixité, pour considérer l'audible fluide, les ondes, être des objets durs = des sons. Les sons construisent, telles des briques, un édifice ; est une vision architecturale de la composition musicale pour former « des bâtiments immuables » (des chefs-d'oeuvre, en péril ?). Cette vision monumentale de la musique est un désir politique, pas artistique. Le désir de faire représenter par l'audible la gloire de la domination par des architectures monumentales. L'orchestre symphonique du XIXe siècle, encore existant au XXIe siècle, est encore financé pour cette raison. La détemporalisation de la musique, celle qui oblige les compositeurs vivants du XXIe siècle à « écrire » des musiques sonnant le XIXe siècle génère une schizochronie sociale qui développe les schizophrénies individuelles. La schizophrénie est développée et entretenue par l'exigence des rapports humains hypocrites en sociétés. Qui dédoublent. L'hypocrisie mondaine est provoquée par la crainte et l'hostilité régnante à se nuire les unes les uns les autres, attitude crue être une protection de préservation de soi. Mais détemporalisé, le soi est désintégré. Les inutiles aux boulots nuisibles entretiennent l'arrestation des individus des sociétés étatisées.

R - Mais, à perdurer des valeurs passées obsolètes, car en désaccord avec l'état d'esprit du moment présent. Les politiciens gouvernants persuadés de sauvegarder leurs pouvoirs sont en réalité en train d'annihiler toutes les valeurs de la raison du pouvoir politique, celles qui motivent les gens à se lever tous les matins pour aller travailler. La détemporalisation génère des distorsions profondes dans le psychisme humain ; en s'attaquant à la primaire : la raison de vivre. La détemporalisation évacue les consciences du présent pour qu'elles se réfugient dans le passé à regretter et dans le futur à espérer. La détemporalisation provoque les dépressions individuelles qui forment la dépression sociale. Les dépressions brisent les liens sociaux. Si les liens sociaux sont brisés et maintenus brisés, à cultiver en + la haine des unes des uns envers les autres, la musique perçue devient impercevable, donc inidentifiable, inconnaissable par dénie et/ou ignorance, par rejet et expulsion inconsciente. Dans ce contexte pathologique d'imperceptibilité, la musique peut-elle recréer de liens brisés entre ces gens devenus sourds ? et soigner cette surdité des individus socialisés et familiarisés ? Il n'y a que par la confiance que leur cure peut commencer à agir, et ce, sans déformation morale. La morale doit être lâchée et évacuée pour pouvoir commencer à guérir. C'est l'une des conditions à ce que l'audition de la réalité puisse se rétablir. C'est par la morale que la détemporalisation des individus s'est infiltrée. Rétablir l'audition de la réalité. Celle d'entendre les différences qui développent son intelligence, pas de reconnaître les similitudes pour rassurer sa peur qui atrophie sa distinction. Est la condition qui ramènera nos sociétés à s'épanouir.

 

 

La raison perdue de la musique
Ne se retrouve qu'une fois la peur évacuée

 

Notes
* action de vivre séparé, écarté du contexte duquel on est issu
** état de personne séparée des autres

Différence entre isolation et isolement
est que : l'une agit et l'autre subit.
L’idée : « isolé » vient de la vie en île :
l'insularité des insulaires
forme un état d'esprit très différent de celles et ceux vivants sur les continents :
des îles beaucoup + grandes où on ne perçoit pas la limitation de son espace vital.

 

.

 

2

NOUS NOUS TROMPONS, SUR LA PAIX

 

Robert - Le conflit permanent entre humains est la base de la réalité relationnelle qui forme et déforme les unions et les séparations les ententes et les disputes. L'amour et la haine en mouvement permanent de va-et-vient donnent l'oscillation constante entre l'ennemi et l'ami, entre hostilité et hospitalité, entre hôte et otage. Mots rapportés de différentes langues, toujours de même racine. Le renversement de l'oscillation ? C’est la trahison. L'opposition constante qui oscille en permanence entre ennemi et ami génère les remous de l'existence humaine (qui s'aime elle non plus) qui s'attracte pour s'attacher et se rétracte pour se détacher.

Quentin - Un état de paix est-ce une oscillation qui s'est fixée ? Mais si elle se fixe dans l'hostilité, le conflit se transforme en « crise ». Rupture et déséquilibre douloureux des échanges et des existences sans solution immédiate et qui se fait attendre. + la crise est longue, irrésolue, + on la dissimule + elle s'attache en profondeur. La crise est ce que l'hostilité redoute, car elle s'enfonce dans l'irrésolution (que l'hostilité ne peut plus inverser en hospitalité). Un conflit se transforme en crise quand il n'y a aucune solution. La crise est un état stable qui existe pour être sans solution. Pour s'en apaiser, sans paix, le mécanisme de défense est déclenché, la crise est dissimulée en hypo-crise. Qui donne le comportement individuel hypocrite en société. Attitude qui nie l'état de conflit permanent douloureux, bien que là existant avec pression du dessous dessus entre humains vivant ensemble côte à côte. C'est l'état limite de déchéance sociale. L'hypocrisie au contraire d'un « pain killer » (= pilule analgésique, un dérivé de l'opium) est un amplificateur et une cultivatrice de crise. Pour donner à croire la fondation de la raison sociale régie par et pour la paix.

R - Nous nous sommes, sans doute, bien trompés. Ou nous nous sommes laissés trompés par la « belle idée » de la paix. Nous nous sommes trompés par vouloir croire que « la paix est l'état normal de l'humanité que vient briser la guerre ». Une hostilité dissimulée refoulée ne signifie pas la paix. Le refoulement suscite la rancoeur, voire la vengeance, ou pire l'autodestruction si le préjudice est dévastateur. L'amitié ne se justifie que par l'inimitié. Sinon, il n'existerait pas de mot pour désigner l'ennemi, la personne qui veut te faire du tort te faire mal qui veut te nuire. En réaction de sa souffrance. Sans ennemi, l'ami n'existe pas. La réciproque tient aussi. Dans le cas contraire, nous serions toutes et tous les unes les uns pour les autres des connaissances partielles, pour les relations mondaines et approfondies, pour les relations intimes. Ami et ennemi seraient des notions incompréhensibles.

Q - À reconnaître la guerre, l'état permanent de l'humanité, nous cesserions certainement de nous leurrer sur nos dispositions à vivre ensemble. Une mise en couple, et + un accouplement, 2 êtres humains l'un en face de l'autre n'est pas une disposition neutre (ni neutralisée, avec un accord mutuel tendu) mais est une déclaration de guerre = une invitation à l'action, car l'un (ou l'une) — à ce niveau nucléaire de la constitution familiale et, cellulaire de la constitution sociale — favorise la relation conflictuelle dominant/dominé qui s'exprime d'autorité et d'obéissance, de soumission et de résistance ou d'évasion. « - J'ai raison, tu dois m'écouter, puisque c'est moi qui commande ici ! » (sic) « - Ah oui ! et en quoi tu crois avoir les capacités de pouvoir me gouverner ? ». Le contraire exige de persévérer dans un effort d'entente par se comprendre mutuellement. Ce qui demande du temps. De loin beaucoup plus difficile à réaliser qu'imposer la commande autoritaire d'un ordre et s’y soumettre. Soumission et autoritarisme révèlent peur et manque d'imagination des concernés pour résoudre leur différend.

R - L'amour n'est pas la paix, la félicité n'est pas la paix, mais « un aveuglement jouissif » (une dose psychotropique) qui facilite le lien, par le trouver beau par la trouver belle, la liaison de l'attachement nécessaire pour obtenir aboutir à l'enfantement (pour que l'espèce ne se disparaisse pas). Sans ça, nous serions indifférents les uns les unes aux autres. Et l'ami ne pourrait pas se reconnaître dans une masse humaine où ses individus sont potentiellement tous ennemis les uns envers les autres. Et au-delà, sans motivation de vivre = sans se faire secouer à osciller en permanence entre l'amour et la haine, l'attraction et la répulsion, pour s'exciter à interagir, l'espèce humaine mourrait d'inanition, par fait d’être vide.

Q - Les regards croisés échangés entre inconnus dans la rue sont agressifs. La sympathie entre étrangers par leurs regards croisés est une exception rarissime. Les femmes dans la rue se sentent menacées par la présence et les regards des hommes inconnus. La rue sert à se regarder, pas à s'aborder. Les trottoirs sont les scènes de la déambulation pour que les féminines soient regardées. Elles se parent pour ça, pour se faire remarquer, dans la rue espace de l'anonymat, pour le jugement des regards impartiaux. Si les regards envers les inconnus sont majoritairement agressifs (le sourcil froncé avec un sourire inversé) pour dire sans le dire : « ne t'approche pas », « ne m'adresse pas la parole », même si tout est calme, révèle la fondation des sociétés par l'hostilité. Sans hostilité, il n'y a aucune raison de refuser une relation aimable avec des inconnus ou de s'unir en groupe et se nommer pour se distinguer des autres. Les autres qui se distinguent par le péril que le groupe projette dans les autres groupes. Ça, pour les inviter à dîner pour faire la paix après la guerre.

Q + R - La guerre ne cesse jamais,
            même en temps de paix.
            La paix n'est jamais la paix,
            mais qu'une trêve sous tension.
            Pour pouvoir recommencer la guerre.
            À chaque étincelle provoquée.
            Après un bon repas hospitalier.

R - Mais la guerre, depuis qu'au XXe siècle les armes d'assaut mettent en péril une grande part de l'humanité et son contexte de vie, générant la désolation sur Terre, ça, a bouleversé les relations conflictuelles d'oscillation ami/ennemi basée sur l'attraction-répulsion entre étrangers (= des êtres humains qui ne se comprennent pas et ne veulent pas se comprendre). L'annihilation militaire tue l'oscillation et réalise la fin de toute vie. Massacré et annihilé, plus rien ne reste, ni le sens de l'existence pour vivre l'oscillation amour/haine, ami/ennemi, hospitalité/hostilité, etc. Alors, on se demande, à constater ce que le XXe siècle amène d'armes de destruction totale pour l'assassinat massif de populations entières, comment avons-nous renversé l'état de guerre permanent en état de paix permanente qui recouvre l'état de guerre permanent ? Autrement dit, le XXe siècle a changé le pourquoi de la guerre : la guerre n'est plus le répondant hostile pour obtenir l'hospitalité, la guerre se déclare pour annihiler toute opposition. Et si cette opposition n'existe pas, eh bien, elle est créée par le mensonge. Par exemple, « le terrorisme arabe » qui est une création américaine.

Q - Pourquoi favoriser le mensonge d'une paix, dans un conflit qui ne se résout pas ? Mais qui au contraire, s'il s'apaise est ravivé, provoqué pour être entretenu. Pourquoi ne pas vouloir comprendre la raison profonde des relations humaines constamment en conflit ? Et, en quoi le conflit permanent entre humains donne la motivation de vivre ensemble sa vie ? Tout conflit entre nations repose sur la même déraison qu'un conflit entre individus : l'un par frustration veut dominer l'autre (par l'autorité de la violence qui provoque la peur : « peureux, tu es soumis »). Cette domination nationalisée « n'a pas de prix » : ou, elle est prête à sacrifier toute l'espèce et son contexte vital pour détenir le pouvoir politique (ultime de nuire à l'espèce qu'il gouverne). Les exemples depuis la 1ère guerre mondiale sont légions. La dernière trouvaille politique est de lâcher des virus artificiels parmi les populations civiles. Comment les civils de toutes les nations sont-ils devenus les ennemis des militaires ? La guerre n'est plus la guerre : un face à face pour mesurer ses forces et son adresse. La guerre contemporaine banalise l'assassinat par procuration commandé par la lâcheté de la souveraineté. Pour un gouvernement unique mondial. Le politicien se comporte comme un enfant gâté. Ou, tout souverain profite de sa position pour jouer à tuer les autres. Pour obtenir la domination mondiale. À se faire agir à agir : le jeu de « la terre brûlée », il faut une part d'inconscience ou d'ignorance volontaire, que porte tout pouvoir et politique, pour se donner à vouloir détruire le milieu dans lequel il vit. En effet, dans la désolation, il n'y a plus rien à dominer ni gouverner.

Résoudre l'irrésolvable ?

R - L'hospitalité ne fait pas des hôtes des amis ; ce sont des étrangers que l'hôte reçoit par accord d'engagement mutuel et de reconnaissance et de respect mutuel dans un contexte général hostile. Une démonstration de générosité. Rare dans le contexte de l'hostilité généralisée. Si le contexte n'était pas hostile, il n'y aurait aucune raison que l'hospitalité s'agisse et existe. L'hospitalité est une trêve qui attend une compensation des hôtes reçus. Les hôtes deviennent des otages quand la compensation n'est pas « honorée » (ou ne peut pas l'être directement) : l'hostilité nait de la compensation non reçue. Une compensation non reçue est considérée comme un affront, une provocation, une insulte, etc., l'étincelle qui allume la guerre.

Q - Les gouvernements des nations ont brisé cette oscillation. Pour ne garder qu'un état permanent hostile. La « sécurité » (puis la « sureté » sic) témoigne de cette hostilité permanente. Les cibles de cette hostilité : les ennemis inidentifiables sont devenus les civils eux-mêmes (croyant vivre en sécurité, pour celles et ceux vivant dans les pays dominants : les + agressifs et inconsciemment nuisibles à la vie de tous). L'état de guerre est maintenu permanent et banalisé par les politiciens : « état d'urgence », « plan vigipirate » (sic), les patrouilles patrouillent armées de mitraillettes dans les villes pleines de civils sans armes. Comment les civils sans armes ont-ils pu devenir les ennemis de la guerre politique perpétuelle ? (« pour s'emparer du pouvoir du monde », sic). Parce qu'il n'y a plus d'ennemi sur Terre pour entretenir la guerre. [ne reste que la compétition sportive pour entretenir la haine]

Q + R - Comment sortir du piège du noeud de cette boucle perpétuée ?

R - Il est indispensable de retirer les politiciens des gouvernements. Il est indispensable de supprimer les gouvernements. Surarmés et frustrés, ils sont devenus depuis le XXe siècle les sources de péril de l'humanité. Il est indispensable de supprimer la machine État qui fait des êtres humains des esclaves ou des fonctions. La machine État qui entretient des occupations inutiles et nuisibles. La machine État qui entretient la hiérarchie et l'autorité armée pour vivre de la haine permanente envers les autres. Ce conditionnement des êtres humains transformés en fonction est la pathologie de l'espèce. La pathologie réside dans la volonté des individus de se faire transformer leur intégrité en être désintégré par la souffrance de la frustration et de la rancoeur tout en se croyant en sécurité. L'efficacité du paradoxe injecté dans la conscience d'un être humain est qu'il empêche le choix et la décision. Un emprisonnement dans la souffrance. Le désir d'annihilation de la vie est de l'autre côté l'annihilation de la souffrance par la mort générale de l'espèce.

 

 

 

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