Pouvoir noter toutes les gammes possibles en même temps

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Concept de base de la notation musicale et de la notation en général

 

L'espace du point à zéro dimension localise
L'espace de la ligne à une dimension lie
L'espace du plan à deux dimensions planifie
L'espace du cube à trois dimensions bouge (mouve)

+ loin, on ne sait pas
+ bas, non plus

En musique ce que l'on nomme « note » est en fait un point qui localise une position avec d'autres points pour former un lien entre les points qui en musique est nommé : mélodie, quand ils se suivent (dans le désordre et arpège dans l'ordre) et accord quand ils apparaissent et disparaissent en même temps. Pour localiser il faut un localisant : un contexte de localisation fixé. Le plan offre cette possibilité de créer des cartes qui en musique « classique » est nommé : la portée. La portée définit une seule échelle unique et hégémonique à partir d'un seul mode unique et hégémonique dont tous les autres modes sont des altérations : il faut utiliser des signes supplémentaires d'altération pour obtenir d'autres modes que le majeur. Le plan de la portée « classique » est défini par 5 lignes superposées qui donnent une position au point pour le localiser dans le mode. Dans un plan conçu pour une seule échelle, on imagine le nombre infini d'altérations et de complications à régler. Le champ élargit le plan à des zones sauvages, vierges de toute fixation. En + un champ contrairement au plan est mouvant, ses forces se déplacent dans le champ à la dimension supérieure : 3. C'est dans ce cas uniquement que toutes les échelles, modes et gammes possibles peuvent exister et se métamorphoser.

Obtenir une représentation graphique du concept des Champs Scalaires Vibrants pour l'instant dépasse notre imagination.

 

 

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1985 (1ere publication université Paris VIII 1987)

LES CIELS OUVERTS SONT VASTES
aussi bien en bas qu'en haut et ailleurs

NOTATION SIMPLE DE L'INFINITE D'ECHELLES POSSIBLES
Y COMPRIS LEURS TRANSFORMATIONS

 

Il m'a toujours paru impossible de rentrer le nombre fantastique et infini de gammes, de modes et d'échelles dans la notation traditionnelle. Elle n'est pas destinée à cela. La portée à 5 lignes est destinée à porter une seule gamme diatonique, celle à 7 tons de do majeur. Et toutes les autres sont des altérations (des accidents) de celle-ci. Car pour exister, tous les autres modes, échelles et gammes doivent altérer ce mode majeur avec des signes d'altération pour exister : tous les autres modes, échelles et gammes découlent de l'altération du mode majeur avec la portée qui lui est destinée. Nous ne pouvons accepter la domination d'un seul : dans une écriture (une doctrine) qui complique l'existence des autres. La multiplication des altérations n'arrange pas la lecture ou le déchiffrage d'une partition par les musiciens surtout dans le mélange de différentes échelles. Une partition confuse et inaccessible au premier coup d'oeil décourage l'intérêt de son interprétation.

 

L'idée d'une notation simple pour noter toutes les échelles possibles (avec ses modes et ses gammes) vient de 3 constatations :
 1. toutes les autres échelles ne peuvent pas être une altération d'une échelle majeure. L'ordre hiérarchique est une organisation obsolète.
 2. le nombre des altérations pour noter toutes les échelles dépasse la possibilité de la mémorisation.
 3. le règne unique de Z12 prend fin.

 

Aussi, il est important de ne pas imposer une notation stricte, mais de proposer une notation inachevée, ouverte dont chacun peut y adapter ses besoins à un plus grand nombre de contextes possibles.

 

Donc

dans l'idée occidentale d'une représentation graphique avec coordonnées horizontales (en ordonnée) et verticales (en abscisse) utilisées pour déterminer la position d’un point dans cet espace 2D de représentation où en abscisse, haut correspond à + et bas correspond à - et en ordonnée le temps occidental qui s'écoule (voir cosmogonies et mesures du temps : situeurs musicaux) de la gauche vers la droite,

 

La solution doit être découverte, et voici une proposition :
proposé en 1985 et publié en 1987 in Maîtrise d'un Matériau, université PVIII.

 

1. Les portées de la portée (à la portée de tous) qui ne prennent pas la porte

Au plus simple :

1. Une ligne supérieure qui marque la limite supérieure et une ligne inférieure qui marque la limite inférieure de n'importe quelle échelle.
    Les 2 lignes horizontales marquent l'étendue de n'importe quelle échelle.
    + Une ligne verticale qui marque le départ de l'échelle. A chaque ligne verticale démarre une autre échelle.

2. Des points et des lignes comme dans la notation classique occidentale
    Les notes (tons, hauteurs) marquent l'action de jouer "le groupe de fréquences" localisé par la note (un point).

La distance entre la ligne supérieure et inférieure varie en fonction du nombre de notes inclus dans le cadre de la portée.
    Dans un cycle-horaire ces 2 notes localisent le début d'un cycle ici vers le haut et vers le bas.

L'avantage unique d'une division égale, est qu'elle repère une division inégale : harmonique, modale, accords, etc., et permet de la comprendre.
Le contraire est moins évidant dans la pratique : imaginions des mètres inégaux...
Nous nous offrons un outil de localisation et de comparaison de toutes les gammes possibles. Yes.

portée avec ses 2 tons extrêmes

C'est simple, c'est traçable à la main facilement.

 

2. Localisation d'un point dans l'espace par rapport aux autres

Pour localiser et reconnaitre une hauteur sans compter, il faut qu'elle soit reconnaissable immédiatement par son aspect et sa position. Dans une logique historique, les objets posés sont localisés en bas et les objets suspendus sont localisés en haut. Dans cette notation, un ton isolé suspendu sera reconnu appartenir à la partie plus aigüe de l'échelle et inversement. Pour écrire les notes à l'intérieur de la portée, on utilise les petits traits-repaires utilisés dans l'écriture conventionnelle occidentale; ceux utilisés quand les notes dépassent la portée vers l'aigu et vers le grave :

suite de 8 tons localisés

C'est simple, c'est traçable à la main facilement.


L'une dans l'autre :

une echelle de 8 degrés placée dans la portée

Une échelle de 8 degrés qui divise un écart au choix (pas 8ve obligatoirement).

Une portée qui héberge une échelle à division paire, a toujours une note centrale notée : note centrale dans la portée pour une échelle à division pair au milieu de la portée.
    La note centrale de l'octave est toujours une 4+ (triton).
Une portée qui héberge une échelle à division impaire, n'a pas de note centrale : le milieu de la portée est vide :

une echelle de 11 degrés placée dans la portée

A ce stade cette notation simplissime permet de positionner toutes sortes de gammes issues des modes issus des échelles.
Superposer différentes échelles en superposant des portées. Différentes divisions, différents ambitus.

Et :
visualiser la constitution de différents modes, gammes, accords en même temps sans que l'un soit l'altération de l'autre.

 

3. Dispositions des interlignes (des traits, des stries) dans la portée

Mais dans le monde possible des gammes, les mathématiques nous aident intellectuellement à connaitre des échelles moins simples et plus fournies (qui se vérifient dans la musique). Par exemple les échelles non-cycliques et premières (qui ne se divisent que par 1 ou par elles-mêmes) et qui habitent un très large espace avec des divisions indivisibles (non multiples) au-delà de 100. De telles échelles vont solliciter des astuces pour les inclure avec les autres.

Suivant le nombre de degrés de l'échelle : de 5 à 960 (1/16e de ton sur 10 octaves) voire plus, il existe différentes dispositions d'interlignes :

a.

- 1ere disposition => 1 note par ligne 1 note par interligne.
  disposé Pour les divisions paires.
  Jusqu'à 3 traits-repaires superposés, nous offre une échelle à 16 degrés :

portée div 8
disposition.1.portee.16

- 2de disposition => 1 note par ligne 2 notes par interligne.
  disposé Pour les divisions impaires ternaires.
  Jusqu'à 3 traits-repaires superposés, nous offre une échelle à 21 degrés :

une echelle de 9 degrés placée dans la portée
2de disposition de la portée pour divisions impaires ici 21
portée destinée aux divisions impaires adaptée pour une division 18 = 2x9

- 3eme disposition => 1 note par ligne 3 notes par interligne.
  disposé Pour les divisions paires multiple de 4* à partir de 18 degrés.
  Jusqu'à 3 traits-repaires superposés, nous avons une échelle à 28 degrés :


portée de 3eme disposition avec 28 notes (capacité max à 3 stries)

* ou les nombres pairs divisibles par 2 nombres pairs tels que :
4 ; 8 ; 12 ; 16 ; 20 ; 24 ; 28 ; 32 ; 36 ; 40 ; 44 ; 48 ; 52 ; 56 ; 60 ; 64 ; 68 ; 72 ; 76 ; 80 ; 84 ; 88 ; 92 ; 96 ; 100

b.

Nous estimons que + de 3 traits-repaires superposés dans la portée, devient difficilement lisible.
Nous estimons qu'une disposition de + de 3 notes par interlignes revient à insérer une portée dans la portée.

Chacun.e ensuite fait sa propre disposition de portées pour figurer les échelles utilisées, même à très larges divisions au-delà de 100 et premières.

 

3bis. Notation des échelles de 28 à 128 degrés

- 4me disposition => 1 note par ligne 1 note par interligne, 1 rectangle pour 4 traits.
  disposé Pour les divisions paires.
  Jusqu'à 3 rectangles-repaires superposés, nous offre une échelle à 64 degrés :

- 5eme disposition => 1 note par ligne, 2 notes par interligne, 1 rectangle pour 4 traits.
  disposé Pour les divisions impaires à partir de 23 degrés.
  Jusqu'à 3 rectangles-repaires superposés nous avons une échelle à 93 degrés :

portée disposition 5 à 93 notes (seconde partie 46 notes)
45 premières notes de la portée disposition 5

 

- 6eme disposition => 1 note par ligne, 3 notes par interligne, 1 rectangle pour 4 traits.
  disposé Pour les divisions paires à partir de 34 degrés.
  Jusqu'à 3 rectangles-repaires superposés nous avons une échelle à 128 degrés :

au-delà de 3 traits-repaires nous suggerons un petit rectangle...

Nous avons proposé au-delà de trois traits superposés, l'utilisation d'un petit rectangle, mais nous ne sommes pas convaincu par cette proposition malgré qu'elle offre la possibilité d'inscrire de très grandes échelles non-cycliques premières aux très nombreux degrés. En 1985, nous avons noté une échelle de 167 degrés ou tons à l'aide des petits rectangles superposés (jusqu'à 3 pour le bas et 3 suspendus) [1].

3ter. Notation des échelles au-delà de 128 degrés

par Superposition de portées.

superposition de 2 portées 18+21 notes = 39

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PARENTHESE [

Les 160 nombres premiers de 5 à 953 :

1, 2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23, 29, 31, 37, 41, 43, 47, 53, 59, 61, 67, 71, 73, 79, 83, 89, 97, 101, 103, 107, 109, 113, 127, 131, 137, 139, 149, 151, 157, 163, 167, 173, 179, 181, 191, 193, 197, 199, 211, 223, 227, 229, 233, 239, 241, 251, 257, 263, 269, 271, 277, 281, 283, 293, 307, 311, 313, 317, 331, 337, 347, 349, 353, 359, 367, 373, 379, 383, 389, 397, 401, 409, 419, 421, 431, 433, 439, 443, 449, 457, 461, 463, 467, 479, 487, 491, 499, 503, 509, 521, 523, 541, 547, 557, 563, 569, 571, 577, 587, 593, 599, 601, 607, 613, 617, 619, 631, 641, 643, 647, 653, 659, 661, 673, 677, 683, 691, 701, 709, 719, 727, 733, 739, 743, 751, 757, 761, 769, 773, 787, 797, 809, 811, 821, 823, 827, 829, 839, 853, 857, 859, 863, 877, 881, 883, 887, 907, 911, 919, 929, 937, 941, 947, 953, 967, 971, 977, 983, 991, 997, 1009

Si l'on considère une étendue instrumentale de 8 octaves avec l'échelle de 1/16e de ton (considéré par Carillo comme le plus petit intervalle perceptible, Wychnegrasky s'était arrêté au 1/12e de ton pour former son continuum), nous avons une échelle de 768 tons ou degrés. Sachant que les instrument électroniques franchissent cette limite vers 9 et 10 octaves (2, 4, 8, 16, 32, 64, 128, 256, 512, 1024) et que dans le grave on distingue moins bien les microintervalles que dans l'aigu. Une telle échelle non-cyclique et première reste envisageable.

FIN DE LA PARENTHESE ]

.

 

4. Elargir encore plus le possible pour :

a. incorporer les très grandes échelles non-cycliques et premières, aussi pour :
b. superposer des échelles différentes divisant un même cycle

On réintroduit de façon modifiée et avec un autre nom le fait de modifier la hauteur d'un ton à une même position graphique. Que l'on ne nomme plus « altération », mais « adaptation ». Une adaptation modifie durablement ou pas en fonction du contexte, au contraire de l'accident, de l'altération accidentelle.

3 types d'adaptations :

   1. les adaptations de portée : qui offrent la possibilité :
      a. de réduire la dimension de la portée. Ainsi que
      b. de mélanger plusieurs échelles entres elles au cycle similaire.

   2. les adaptations de métamorphoses (métaboles) utiles à toutes transformations progressives d'échelles en d'autres, totales ou partielles.

   3. les inflexions accidentelles (éphémères) qui s'assimilent aux altérations classiques.

Quel est le graphisme le plus approprié à tenir le rôle de ces adaptations avec la qualité de la reconnaissance immédiate ? Puisque les adaptations et altérations sont le résultat d'une division d'un ton X à hausser ou à baisser, Jorge Antunes proposait (dans sa thèse réalisée à Paris VIII dans les années 70) d'utiliser les fractions comme signe d'altération avant la note (à la même position des altérations classiques) : +1/2 ou -1/2 pour hausser ou baisser le ton X d'un demi-ton; +1/3 ou -1/3 pour hausser ou baisser le ton X d'un tiers de ton; + ou -1/4 ou + ou -1/2 ou + ou -3/4 pour hausser ou baisser le ton X d'un quart de ton; etc. jusqu'au 1/7e de ton. Dans ce domaine beaucoup de propositions ont été émises dont celles de Jean Etienne Marie jusqu'au 1/16e de ton (en omettant le 1/9e, le 1/11e, le 1/13e et le 1/15e de ton) [2]. Dans ce domaine, à chacun son choix qui justifie le contexte dans lequel ces signes sont employés et dont l'illisibilité marque le seuil de la lisibilité où parfois une portée dans une portée sera plus appropriée.

Mais cette notation de portée a été conçue pour éviter la prolifération des signes d'altération, voire d'adaptation.

5. Signes de localisation des portées dans le champ continu des hauteurs

Le diapason (aujourd'hui à 440Hz) offre la fonction d'indiquer pour une note précise (dans la notation classique le la3 et A4 pour les anglophones) la fréquence de 440 Hz attribuée à cette note. Dans notre notation élargie, il n'est pas difficile d'indiquer à quelle note dans la portée correspond le diapason (avec le petit dessin du diapason lié par un trait à cette note). Les conséquences de cet élargissement de la non-attribution de cette fréquence qu'à une seule note, sont très intéressantes, car elles permettent le mélange d'échelles ou modes similaires différenciés par l'attribution du diapason à des notes différentes dans l'échelle ou le mode. Imaginez les conséquences.

Les clefs ont la fonction d'indiquer les différents registres des voix et des instruments de musique : soprano, alto, ténor et basse qui dans la musique classique sont représentés par 3 clefs à différentes positions de la portée : la clé de sol pour le registre soprano qui indique la note sol, la clef d'ut pour les registres alto et ténor qui indique la note do et la clef de fa pour le registre grave qui indique la note fa. Dans notre cas d'élargissement, le nom des clefs liées aux noms des notes n'est pas d'un grand secours, voire de confusion. Mais pour un passage en douceur de l'ancienne notation à la nouvelle, ces anciennes clefs restent utilisables avec leur numéro d'octave lié par un trait à la note désirée comme repaire, tout comme une note de l'ancienne notation, voire une fréquence en Hertz. Ici aussi, chacun choisira ce qui convient le mieux en fonction du contexte musical.

6. Signes d'indication de la tessiture de la portée

Le nombre indiquant le rapport des 2 hauteurs extrêmes semble être le plus simple. Surtout quand il s'agit de l'octave représentée par le chiffre 2 (1200 cents) et accompagnée de son numéro d'octave permettra même sa localisation précise. Et son emplacement rentre dans le coin inférieur de la portée à l'opposé du coin supérieur où est indiqué le nombre de divisions de cette tessiture. Il va sans dire qu'une tessiture non répertoriée sera plus difficile à se rendre compte avec un nombre réel tel que : 3,564... Là, sans doute, un tableau est nécessaire pour savoir à quelle tessiture correspond le nombre. Aussi pour un passage en douceur de l'ancienne notation à la nouvelle, l'utilisation des anciennes notes localisées dans leur portée entre parenthèses n'est pas à négliger. Aussi comme une tessiture est représentée par un intervalle, le chiffrage des intervalles connus n'est sans doute pas négligeable tel que : 8ve pour l'octave, 5te pour la quinte, 4te pour la quarte, 4+ pour le triton, 6m pour la sixte mineure ou 6M pour la sixte majeure, 8ve+6m pour octave et sixte mineure, etc.

7. Signes d'indication d'une division entière ou à la puissance (racine)

La simplicité de cette notation permet d'indiquer le type de division opérée jusqu'à les mélanger. Exemple pour une division entière (nommée aussi "intonation juste") à la gauche du nombre indiquant la division les 3 lettres ENT devraient faire l'affaire et pour une division tempérée, les 4 lettres TEMP aussi. Les précisions sont indiquées à postiori, histoire de ne pas compliquer inutilement ce qui peut être simplifié dans la pratique sans altérer le contenu.

8. Notation des partiels d'un spectre (en évitant tout signe d'altération)

La souplesse de cette notation permet aussi de noter la série harmonique avec par exemple une portée par octave avec l'indication HARM à gauche du diviseur. Le nombre de partiels augmentera suivant le numéro d'octave : aucun dans la première, 1 dans la seconde, 3 dans la troisième, 7 dans la quatrième, 15 dans la cinquième, etc. Aussi l'indication d'une hauteur harmonique dans une portée avec un diviseur et un divisé quelconque peut se noter avec le petit chiffre du rang harmonique à la droite de la note.

La souplesse de cette notation permet aussi de noter tout type de séries inharmoniques avec l'indication INHARM à gauche du diviseur. La localisation des partiels libres (non assujetties aux rapports entiers de la série harmonique) est propre à chaque spectre et impossible à généraliser, mais avec les outils de localisation efficaces donnés, permettra une localisation suffisamment précise et reconnaissable. Là encore, c'est à chacun de se débrouiller suivant le contexte donné.

9. La loupe et la loupe inverse : d'une portée vers une autre agrandie ou rétrécie

Opération d' :

Incrustation d'échelle dans une échelle et extraction d'échelle d'une échelle.

La loupe agrandi un intervalle pris dans la portée qui devient le nouvel ambitus divisé sur une nouvelle portée. La loupe inverse ou l'antiloupe rétrécit la tessiture d'une portée en un intervalle constituant la division d'une autre portée.

[graphique] ...

10. Opérations visibles sur la portée

. Superposition de différentes portées : de différentes divisions, de différentes tessitures, de différents positionnements du diapason :
[voir les échelles composées à 3.1.1.1.]

. Visualisation des correspondances d'échelles

. Déphasage d'échelles

. Métamorphose d'une échelle vers une autre par sa division vers une autre, par sa tessiture vers une autre, par emboitement des portées, par correspondances, etc.

. Une même tessiture d'échelle peut avoir un changement rythmique de différentes divisions indiquées par un trait vertical avec le nouveau diviseur indiqué dans le coin supérieur sans interruption graphique

. Une même division peut avoir un changement rythmique de différentes tessitures indiquées par un trait vertical avec la nouvelle tessiture divisée indiquée dans le coin inférieur sans interruption graphique

.
...

 

Cette notation comme toute les autres, nécessite un accompagnement audible des échelles proposées.
Modification inutile depuis 26 ans
et modification nécessaire à partir de maintenant à ses futures adaptations.
Si vous appelez cette notation élargie le Ciel Ouvert en français et Open Sky en anglais, ça sonne pas mal ! [3]

Oui, le Ciel Ouvert : une ouverture au possible et à l'inconnu.
Bien que le ciel a la connotation religieuse du « domaine des dieux » et plus tard d'un seul dieu différent pour chaque religion.
Le ciel donne la possibilité de se balader dans l'espace en dehors de la pesanteur, et c'est ça qui m'intéresse.
La Terre Ouverte a une connotation sexuelle et d'extraction de minerais où la mobilité est difficile.
Il s'agit bien ici d'agir d'Ouverture d'Esprit.
Les échelles forment des horaires suivant le nombre de divisions dans l'intervalle d'une révolution orbitale (d'une planète, ça a commencé comme ça),
les échelles nonoctaviantes donnent à entendre autre chose que l'attraction et la répulsion (je t'aime moi non plus).
Bien que cette notation va sans doute rester attachée à mon nom : Shadow-Sky.

 

 

Tableau des portées pour les échelles à divisions paires et les échelles à divisions impaires (qui accélère le choix d'écriture)
...

 

II

 

NOTATION moins SIMPListe
DE L'INFINITE D'harmonies d'ECHELLES POSSIBLES

 

L'écriture ci-dessus est issue d'une conception particulière du temps : un temps linéaire grillé dans une chronologie où se disposent des durées d'évènements différents (dont les notes de musique font partie). Aujourd'hui, cette conception uniformelle du temps et son écriture musicale n'offrent qu'une vision (un désir) obtuse du possible. Un temps compté est un temps quantifié et un temps quantifié est un temps mécanique, mais non organique ni turbulent. Ce qui pour la musique est très réducteur de s'attacher qu'au mécanisme. La mécanisation individuelle du mouvement de la danse impulsée par les séquenceurs mécaniques (numériques) revient à robotiser l'humanité (drôle de projet qui se comprend dans l'oubli de soi - de perdre sa conscience dans la transe - afin de pouvoir sortir un temps de sa condition de vie misérable, vécue comme telle).

Comment sortir la musique de la grille chronologique de disposition prévue des durées ?

En proposant d'autres conceptions du temps.

Ces autres conceptions amènent d'autres manières d'écrire de ce que les musiciens comprennent à travers la musique.

 

à partir de lignes et de points

 

Le graphisme dans sa base signalétique (le signe, la marque qui signale) géométrique (la géométrie se comprend si bien !) se compose de points (l'ascension extraordinaire du PIXEL dans tout ce qui est produit de visible par l'être humain est impressionnante) espace à 0 dimension, points qui peuvent former une ligne (un espace à 1 dimension) puis un carré (espace à 2 dimensions) puis un cube (espace à 3 dimensions), etc. Les notes de musique sont des points posés sur des lignes, autrement dit des focalisations sur « un temps qui passe » (sic) du pas qui traverse la démarche du promeneur qui pose des bornes. Comparons la richesse d'un paysage et la simplicité d'un point : n'est-ce pas frustrant ?

...

 

à partir d'autres choses

 

Tout musicien sait que la part de conscience remise dans la partition écrite doit disparaître pendant le jeu musical en concert. Sinon toute fluidité instrumentale serait compromise (je ne parle pas de celles et ceux qui osent donner des concerts avec du « playback » et du « replay » gridé (grillé) dans la machine : des lâches « fauxoyeurses »). Cette loi de fluidité est une règle doctrinaire, une obligation de procédure, une contrainte morale sur la musique [4] pour en reconnaitre sa valeur : la continuité de sa certitude permanente, autrement dit : le pouvoir de sa constance. La constance rassurante de la domination masculine qui protège sa femelle. Mais en musique, la constance, c'est ennuyeux.

Comment intégrer des centaines d'échelles, des milliers de modes et d'accords dans une écriture ? et à quoi ça sert ?

 

 

 

 

 

Notes
[1] Une notation des hauteurs uniquement en ordonnée est envisageable, où sur la ligne des ordonnées, les hauteurs sont représentées par ses numéros. Dans ce cas, il n'y a aucun problème de place pour les grandes échelles non-cycliques et premières divisant une étendues au-delà d'une centaine de repaires ou notes, ou degrés, ou tons. Par contre surgit le problème de la représentation, de se faire une idée de la position d'un point par rapport à un autre (localiser) sans apprentissage qui peut être un frein à l'exploitation de ce type de notation par des musiciens paresseux.
[2] ces graphismes et d'autres sont répertoriés dans l'un des rares ouvrages qui traitent de la notation musicale : Das schriftbild der neuen musik d'Erhard Karkoschka (Moeck, 1966). L'ouvrage de Jean Etienne Marie : L'homme musical (Arthaud, 1976). La thèse de Jorge Antunes (dont j'ai oublié le titre) doit être consultable à la bibliothèque de l'université Paris VIII.
[3] voici ce que me confiait un membre de l'équipe d'un programme de notation musicale gratuit et bien connu : « Il est difficile de trouver des gens compétents en notation musicale informatique et qui veulent passer du temps à la programmer. Et s'ils se trouvent, il y a de grandes chances que ce qui les intéresse ce ne soit que la notation classique... ». Ce que nous proposons ici n'a pas besoin d'énergie électrique ni d'un déploiement d'outils informatiques onéreux et dangereux, seulement un crayon du papier ou tout autre support et ses oreilles, sans oublier son intelligence.
[4] Michel Foucault parlant de la cohérence dans « L'archéologie du savoir » (1969), dont voici la phrase complète : « Cette loi de cohérence est une règle heuristique, une obligation de procédure, une contrainte morale de la recherche : ne pas multiplier inutilement les contradictions ; ne pas se laisser prendre aux petites différences, ne pas accorder trop de poids aux changements, aux repentirs, aux retours sur le passé, aux polémiques ; ne pas supposer que le discours des hommes est perpétuellement miné de l'intérieur par la contradiction de leurs désirs, des influences qu'ils ont subies, ou des conditions dans lesquelles ils vivent ; mais admettre que s'ils parlent, et si, entre eux, ils dialoguent, c'est bien plutôt pour surmonter ces contradictions et trouver le point à partir duquel elles pourront être maîtrisées. » (chapitre III Les contradictions de la partie IV La description archéologique)

 

 

exploration et expérience des échelles non-octaviantes

suite vers les micro- et macro- scalarités en vastes opérations d'accords (connexions de révolutions) en cours et suivant

saut vers : musique multiscalaire : la théorie des Champs Scalaires

saut suite

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