Bruit numérique !
Bruit de compte ?

du noise shaping (= du bruit formant)
au dénoiseur (= à éviter les ennuis)

Quelle est l'idée là, « derrière la tête » ?

1

Dithering [1] et Noise Shaping sont un ajout au mastering = à la finalisation de la musique enregistrée numériquement pour être publiée, de bruit de souffle pour couvrir le bruit numérique (de débit de byte = d'octet) qui est plus désagréable qu'un souffle continu, aussi désagréable que se faire racler les oreilles et sont destinés pour une codification numérique du signal en deçà de 24 ou 32 bit, pour le format CD 16 bit (même si le compact disc objet est remplacé par un fichier audio-numérique).

 

LE DENOISING (ou la transformation du souffle en eau)
&
LE MANGEUR DE BIT
(ou le retour du chaos dans les comptes)

 

Le bruit de fond est la condition sine qua non de la perception de l'espace. Sans ce bruit nous ne pourrions pas nous localiser, ni nous déplacer et serions dans un état claustrophobique permanent : il suffit de visiter les chambres sourdes pour comprendre la sensation et de quoi je parle. Je propose d'ailleurs une éducation musicale à partir des chambres sourdes : 0.9.1 - chambre sourde et éducation musicale

L'enregistrement du son est toujours accompagné de bruit de fond (qui varie selon le lieu, les machines, leurs utilisations, etc.). Par exemple le disque vinyle génère du bruit de fond par son principe de frottement du diamant de sa « tête de lecture » sur le vinyle du disque des sillons. Ce bruit de frottement accompagne toujours le son du disque vinyle. Le bruit accompagne toujours le son. Le bruit sonore n'est pas une nuisance car c'est le souffle. Les souffles partout sont permanents, jusqu'à être reproduits par les sonorisations de concert. Le bruit de frottement de la bande magnétique sur la tête de lecture magnétique, le bruit environnent de la prise de son jusqu'au bruit numérique de l'ordinateur même. Tout son est accompagné de son bruit de fond que dans la réalité non-enregistrée, notre audition (non musicienne) n'entend pas. Sans considérer l'audition culturelle conduite par la morale inculquée qui différencie + pour discriminer + que pour entendre (raison).

La numérisation du son à permis de réduire le taux de bruit accompagnant les enregistrements sonores. La dynamique (rapport son le plus faible audible au son le plus fort) d'un enregistrement analogique se situe entre 40 et 70 dB, il est passé à 90 dB avec le CD audio (16 bit 44.1kHz). Notre limite va jusqu'à 120 dB où on atteint le seuil de la douleur (exemple d'un décollage d'un avion à réaction ou d'une fusée). C'est à ce stade que des ingénieurs ont imaginé réduire le bruit de fond des anciens enregistrements avec le procédé du « denoising » dans un processus de « restauration » sonore numérique (sic)... La numérisation permet de supprimer les craquements des vieux disques vinyles, en redessinant l'onde au pointeur de la souris (Sound Designer II, puis les autres) -* et de supprimer les souffles avec les premiers « plug-ins » (programmes étrangers d'effets spéciaux qui se branchent sur un programme hôte comme les applications de montage audio et les multipistes numériques nommés DAW, Digital Audio Workstation) comme le DNIR (Digidesign Intelligent Noise Reduction en 1992) jusqu'à même vouloir supprimer les saturations avec le Nonoise de la station de travail numérique (STN pour DAW) : Sonic Solution qui n'existe plus aujourd'hui. Il est à noter que Sound Designer II reste toujours performant dans ce type de manipulation malgré l'arrêt de sa mise à jour depuis 1998, à cause d'une mésentente entre son concepteur et la direction commerciale de Digidesign, dont les utilisateurs furent bien incommodés (racheté par l'avidité d'Avid ; heureusement que d'autres sont arrivés entre temps). *- Mais le domaine audio numérique, par sa conception même de trancher le son enregistré, est un générateur de cliques. Les clics en cliques qui accompagnent le son enregistré ne peuvent que s'effacer à redessiner les ondes ! Montre que tout avantage apporte son lot de désavantages.

Le principe du denoising repose sur une technique propriétaire nommée « Dynamic Audio Signal Processing » qui permet de reconnaître par les réglages paramétriques (de filtrage en peigne par bandes de fréquences étroites) de l'utilisateur, le signal rejeté du signal désiré : le son d'harmoniques du son du bruit (sic). Mais il n'y a jamais rien sans rien, et l'utilisateur doit choisir un équilibre dans le compromis entre ces 3 résultantes :

1. le taux de bruit du signal supprimé du signal,
2. le taux de signal supprimé du signal,
3. le taux d'artefacts ajoutés au signal.

Aujourd'hui on (moi) préfère garder le souffle, lui donner une couleur avec les réverbérations et les filtres. La réverbération est du bruit de fond (qui permet à notre esprit de savoir sans voir dans quel volume on se trouve). La « qualité » d'un son denoisé est unique et nous avons utilisé ce type de traitement non pour retirer ou atténuer les souffles, mais pour filtrer les sons en leur ajoutant leurs « artefacts » aux sonorités de liquides ! L'idéologie morale (= factice) de la « pureté » et avec l'arrivée des dénoiseurs qui séparent le parasitage du discours, le « bien » du « mal », le grain de l'ivraie, le sonnant du dissonant, s'est noyée dans l'eau de l'ennui entendu : « l'eau Lourdes, nucléaire est saine et sanctifiée » (sic) dans l'ennui attendu.

À l'opposé du denoising sont apparus vers 1998 des effets purement numériques de « Bit crusher » avec le premier Sonic Decimator dans le bundle d'Hyperprism de la compagnie qui n'existe plus : Arboretum systems. L'idée était de réduire progressivement le taux d'échantillonnage et le nombre de Bit d'un son numérisé qui donne comme résultat d'augmenter le taux de bruit numérique dans le son jusqu'au recouvrement total du signal par des « craquements soufflés » particuliers au bruit numérique. Filtré de ses aigus racleurs d'audibilité. Les sonorités des « mangeurs de Bit » dépendent des algorithmes programmés et de leurs utilisations, aussi à leurs mélanges avec les différents dénoiseurs étaient toujours drôle à explorer.

Ces deux effets nous ont été complémentaires dans notre travail d'une « Synthèse BD » (DNS en anglais : Denoising Noises Synthesis) détournée composée de Bruits Débruités que nous avons abondamment utilisés entre 1993 et 2005 : c'était drôle et inattendu ! Le denoising nous a servi à rendre le son ennuyeux à le dévitaliser pour l'utiliser comme fond sonore artificiel et, les « Mangeurs de Bit et de fréquences d'échantillonnage » ont servi à exaspérer la nécessité de chaos dans l'imposition de la « pureté » ennuyeuse du denoising. (Téléchargez et écoutez entre autres l'album : « Waiting Music for Boring Rooms » 1993 - 2005 à http://centrebombe.org/albums/2004.myster shadow-sky - waiting music for boring rooms.zip et sa page consacrée à http://centrebombe.org/waiting-music.html [2]) Nous avons aussi créé une série de sons d'orgue inharmoniques en maximisant le bruit de fond de l'ordinateur et en le traitant au denoising puis joué avec le sampler qu'on retrouve dans « Jeux & Interdits » en 2002, ou dans « Pour en Finir Définitivement avec la Démocratie » avec S.P.O.R.T. en 2005, etc.

...

 

 

2

L'idéologie du
DENOISEUR

= supprimer le bruit des enregistrements audio,
mais lesquels ?

 

Qu'est-ce que le bruit ?
Le bruit, c'est le son du souffle. Le souffle autrement nommé en synthèse « bruit blanc » est un amas d'ondulations différentes.

Qu'est-ce que le non-bruit ?
C'est la vibration d'une seule ondulation similaire qui se répète (autrement nommé : sinus ou onde sinusoïdale).

Souffle et sinus sont les 2 formes du son aux extrémités d'une graduation de valeurs fondé sur l'idéologie et la croyance du « pur » et de « l'impur » autrement dit : de l'acceptable à l'inacceptable. De l'autorisable à l'interdit. Le bruit est l'objet de focalisation politique qui déclenche « l'intervention de la police », c'est-à-dire, le contrôle public à empêcher toute agitation (le bruit) par la force brutale armée. Pour obtenir le silence de la quiétude (quiet) par la bataille armée de la violence mentale et physique.

Les « luttes anti-bruit » (sic) rabâchées depuis la généralisation des postes de radio et des automobiles personnelles après la 2de Guerre mondiale dissimule (mal) la volonté d'interdire l'expression de la jeunesse à se réjouir de musique et de vitesse, donne le sens du bruit perçu par les voisins : « le tapage nocturne » (sic). Ce bruit-là n'est pas le bruit du souffle. C'est le bruit de la joie (la joie est l'expression de la liberté) du charivari envié par les voisins qui ne participent pas à la fête (parce qu'ils « doivent » aller travailler demain matin, sic). Le bruit politique combattu est : la liberté. Celle qui dépense son énergie à vivre (sans charge, gratuitement, contre rien). Pas celle qui se préserve dans l'ennui de la rétention du capital (et de l'épargne, pour les appauvris). L'élite nantie est possédée par cet esprit de la vieillesse (celle qui meurt dans la solitude et qui désire se venger contre sa jeunesse perdue).

Dans le monde de l'audio des « chaînes de reproductions HiFi = haute fidélité » (sic) [= la fidélité à l'obéissance], le souffle est le son audible du fond qui vient avec le son. Dans la réalité de l'audition, le souffle ou bruit de fond est permanent. C'est ce souffle de fond qui nous donne à percevoir l'étroitesse ou la vastitude d'un espace. Ce souffle permanent ne se perçoit plus par l'audible à cause de sa permanence qui le fait oublier. Ce souffle est perçu pour notre équilibre : celui de pouvoir se tenir debout sans tomber est la fonction en + de l'audition par les oreilles. Contrairement à notre système de perception, un microphone et un magnétophone (numérique aussi) n'opèrent aucun choix de ce qui a à entendre pour se décider : tous les sons sont enregistrés, y compris le fond du son au fond de l'audible qui est du souffle. Le souffle est tous les sons ensemble dans le vague. Le souffle est une totalité de l'audible. La claustrophobie fait paniquer son porteur quand elle ne perçoit plus ce souffle, ce fond sonore de l'espace : le souffle absent signifie : étouffement ; et dans l'espace-temps = notre contexte de déambulation et de mouvements et de notre propre respiration.

L'obsession des mélomanes avec le souffle est arrivée dans les esprits avec « les chaînes Hifi » = « les chaînes haute fidélité » (sic). Avec le « rapport signal/bruit » désigné comme un critère majeur de qualité de l'équipement. La réalité ? c'est un leurre commercial pour occuper les consommateurs mâles à acheter les machines. Pourquoi se soucier tant du souffle des enregistrements audio de la musique ? Dans l'effet, il n'existe aucune raison musicale suffisante ni valable.

Des « chaînes Hifi » = « ses chaînes haute fidélité » forment d'autres chaines pour esclaves qui ne vont jamais se déchainer ? Tuer l'ennui par se plaindre du bruit, du souffle qui couvre la musique ? Le souffle ne couvre rien, mais porte le son à l'audibilité. L'auditeur n'entend que ce sur quoi il focalise son attention. Cette focalisation peut être si prégnante, voire terriblement obsédante, qu'un léger son (du voisinage) devient une explosion. L'obsession déclenche l'intolérance nécessaire à l'intervention policière pour opérer les condamnations ce pour quoi elle existe.

La bitation (ou bitatisation) du son, sa mise en bit, sa mise en tranches droites, sa granularisation en nombre, son échantillonnage en tranches de fréquences, son morcellement de sa morcellisation, ont permis exactement comme les premières récoltes massives de céréale de compter les grains et de séparer les bons des mauvais grains ; séparer l'acceptable de l'inacceptable, le condamné de l'épargné. Pour tuer ce souffle, dans le monde audio numérique sont apparus des programmes de « denoising ».

Les artefacts résultants de la suppression du souffle enregistré avec les algorithmes de denoising n'ont pas effacé le souffle, mais l'ont transformé en liquide audible (lire supra). Au lieu de respirer la vastitude, soit on se claustrophobie, soit on se noie. Dans les 2 cas, on s'étouffe. Qui le choix de la numérisation de l'audible pour se faire entendre.

...

 

 

...

 

Notes
[1] Dither est une variation phonétique de « didder » qui se confère au père et la mère : father, mother puis feather (pour les plumes et plumer, etc.), hither (= ici, de ce côté-là) et gather (collecter pour rassembler, amasser, etc.), dans lesquels le suffixe -ther a remplacé l'ancien -der. L'étymologie de « dither » signifie to tremble (= trembler) to quake (= secouer) aussi to quiver (= frissonner) et to thrill (= tressaillir). Utilisé aussi pour signifier : to vacillate (= vaciller), to act indecisively (être indécis), to waver between different opinions or courses of action (= tergiverser). Le lien avec le bruit numérique se réalise avec la confusion : être dans tous ses états qui fait hésiter, tel dans le brouillard. Le lien avec la vibration se concrérise avec le va-et-vient de l'onde sonore : the action of dithering. [source : Oxford English Dictionary] Le brouillard du dither audio-numérique est un souffle doux : moins un bruit blanc qu'un bruit rose, voire un bruit brun (du monde audio analogique) posé sur le débit numérique.
[2] « J'ai développé le concept de “musiques d'attente” en 1993 qui débuta avec “Boring Space” (“Boring Space” (Espace Ennuyeux) est une re-visitation de la musique pour l'arco.guitar.couchée à travers le Digital Interactive Noise Random System) avec le Système Interactif Numérique de Bruit Aléatoire, un système pour rendre toute musique ennuyeuse (System to Bored Music). Plus tard, toujours en utilisant les outils informatiques de production sonore aléatoire, je produis en 2002 “une musique de bruits pour le fond” pour les musées “cliniques” d'art moderne “nettoyé” avec deux versions : l'une pour l'intérieur et l'autre pour l'extérieur des musées, qui sont : “A l'entrée du musée d'art moderne” et “Au musée d'art moderne” toutes deux des “musiques épisoniques” c'est-à-dire des “musiques de la zone sonore qui constitue le foyer apparent des ébranlements au cours d'une catastrophe”. Plus tard : “3 Bêtes Ethérées à la Gare” produites aussi en 2002, suit le même principe de “musiques ennuyeuses en attendant la Mort dans la Hâte ?”. Mon dessein butal était de créer des musiques pour les MI, les Moments Inactifs dans des LDACE, des Lieux Destinés A Cet Effet : salles d'attente, ascenseurs, wagons, avions, ou les futurs astronefs ou vaisseaux spatiaux, etc. ; des LOINSPR, des Lieux Où Il Ne Se Passe Rien, seulement des accidents, parfois et quelques fois. Des lieux où une saine et polie indifférence occupe la pièce et fait que les humains ne peuvent pas communiquer même avec confiance, seulement et uniquement pendant les désastres catastrophiques. LUC, Lieux Uniques Communs où PnElBdsAlP : Personne n'Eprouve le Besoin de s'Adresser la Parole. Des lieux où des masses de gens sont seuls : des MGSS. Ce paradoxe explique peut-être le sentiment non particulier de MALE : “la Musique d'Attente pour Lieux Ennuyeux” le mal féminisé pour se barrer créé avec des outils informatiques de suppression du bruit (denoising) du Computer Mastering (masterisation de la musique par ordinateur) : là, nous sommes prêts à garder notre peur immuable de la catastrophe qui n'arrivera jamais ! En attendant..., une mort spectaculaire accompagnée d'une musique non nécessaire, “Si on ne bouge pas, il ne se passera rien... oui, restons tranquille” : “Waiting Room - If We Don't Move Nothing Will Happen, Yes Let's Stay Quiet with breath version” avec le bruit nécesaire à l'équilibre de soi, plus une “Radio Edit Version for Teasing the Recording Industry” au format formaté de la chanson à 3 minutes pour la radio commerciale qui vend son espace sonore publicitaire à son second public : le commanditaire qui paye pour l'auditeur qui écoute seul, l'ameublement sonore nécessaire à masquer son sentiment de solitude. Mathius Shadow-Sky, août 2004. » MYSTER SHADOW-SKY - WAITING MUSIC FOR BORING ROOMS #ObCD 36-2004 - 5:16:31 [STEREO][250Mo]

Waiting Music for Boring rooms (cover small)

 

re tour à la table des matières

les albums gratuits du myster shadow-sky

les livres gratuits du centrebombe