La musique des vents
dans l'espace des trajectoires audibles
est la déduction logique et
la compagne de la musique spatiale aérienne
Les courants d'eau étant la compagne de la musique spatiale aquatique

La musique des vents naît en 1980, voire avant.
La musique du vent d'Ourdission fut conçue en 1979.
Mais par manque d'usage, de pratique, en 46 ans en 2025,
la musique des vents peut difficilement mûrir.
Parce que les lieux manquent à la création de la musique du vent depuis 44 ans,
par interdiction morale populaire, commandée par domination publique.

 

On entend le vibratoire que par la matière qui transmet l'onde. Les ondes sont les résultantes du vibrant. L'onde, elle-même, ne s'entend pas. La vibration est une manifestation qui pour être perçue doit se traduire par le contexte de la matière qui la transmet. L'audible est le résultat de cette manifestation, traduite par le contenant dans lequel elle s'émet. Toute matière est transmettrice du vibrant. Le vibrant existe dans tout l'univers (où le vide absolu n'existe que dans les équations des physiciens). Le vibrant donne la forme de l'univers. Ou. Vibrer est la manière dont se manifeste le vivant par mouvements en génération permanente. Le vibrant est la source du mouvement.

L'idée de composer le vent,
des courants d'air, est une déduction logique issue de la polytrajectophonie (musique, dans l'espace, composée de différentes trajectoires). Tout son valdinguant dans l'espace est perturbé par le mouvement des particules de l'air en mouvement. Et ces mouvements de particules d'air sont générés par le vent. Cette idée m'est venue avec Ourdission [encore une autre invention pour cette oeuvre où beaucoup de prémices résident dans elle]. Le vent d'Ourdission est un vent qui ne varie pas sa direction (qui est constante), que son intensité. L'étape suivante était de concevoir et de réaliser une danse des vents en conjonction avec une danse des sons dans l'espace. Le développement et la généralisation de l'écriture de la musique des vents était incluse dans la musique d'Ourdission génération 2, en 2000 à et pour Montréal. Où le volume habitacle de résonnance du bâtiment gonflable accueillait en + de la musique audible, en + de la musique des climats, la musique des vents. http://www.centrebombe.org/ourdissionG2/1.html

J'ai attendu 32 ans (2012 -1980) pour avoir l'opportunité d'expérimenter concrètement la musique des vents avec les brasseurs d'air (que je voulais inaugurer en 1980 avec Ludus Musicae Temporarium au Musée d'art moderne de Paris en 1981, concert censuré par le maire de l'époque) pour Le Voyage au Bout du Possible de l'Homme (l'humain, pas que le mâle). J'ai donc assemblé quelques « brasseurs d'air » (nombre proportionnel au budget riquiqui) et ventilateurs (domestiques) branchés sur la console de lumière pour pouvoir piloter les intensités de leurs souffles, la vitesse des pales de leurs hélices, qui éparpillées dans l'espace donnaient à pouvoir composer la direction des vents, avec leurs intensités. L'idée centrale ou attractive (sans divertissement) du Voyage au Bout du Possible de l'Homme était de faire apparaître un tourbillon d'air ou un cyclone artificiel dans la musique [remercions pour cette réalisation Christophe Deflorenne, Clément Amira et Perlin] http://www.centrebombe.org/livre/2012b.html.

Le premier souci de la présence du vent dans la musique est la source émettrice du ventilateur ou brasseur d'air : + les pales sont grandes, + le vent artificiel est puissant, + le déplacement des particules d'air est efficace + l'intensité sonore des hélices est puissante. Et ll y a + : + les brasseurs d'air sont grands, + les moteurs électriques sont puissants, + leur intensité sonore est grande. Autrement dit, le son d'un brasseur d'air (tel celui utilisé au cinéma pour simuler une tempête) est si puissant qu'il couvre la musique parce qu'il produit du bruit blanc. Sachant que la puissance sonore a ses limites dans la douleur, la musique spatiale polytrajectorielle n'a pas de raison de stationner dans les fff à 110dB au tympan, car écraser la dynamique générale de la musique amoindrit excessivement la perception des trajectoires audibles dans l'espace. Ou ce « bruit d'air » (= le bruit blanc = le souffle manifeste de la présence de l'air) doit être considéré comme une part instrumentale du dispositif orchestral. Pour son orchestration. Mais ça ne suffit pas. + les hélices sont grandes + l'intensité du bruit du brassage de l'air est intense à l'audition, jusqu'à l'effet de masque complet : où on n’entend plus rien d'autre que le bruit des pales avec un pic spectral à sa fréquence de rotation [la fréquence de rotation est audiblement percevable pour entendre distinctement des accords de hauteurs]. La solution, pour ne pas dépendre du masquage : à noyer la musique et si on veut entendre les sons valdinguer dans l'espace avec les perturbations trajectorielles amenées par la composition des vents, aussi contraires, est « de faire du géant avec du petit ». Des parois, + larges qu'une hélice d'avion brasseur d'air, composées de dizaines de petites hélices est de loin beaucoup + efficace pour perturber « silencieusement » les trajectoires audio dans l'espace. Ce qui a été fait en partie avec des panneaux de ventilateurs. Et, l'autre avantage du petit est que l'hélice démarre + vite.

Le déplacement furtif du vent dans l'espace

Ah la belle affaire !
Pour obtenir une trajectoire de vent dans l'espace, rien de plus facile ! Une fois la topophonie des hélices disposée dans l'espace, qui pareil à la disposition des haut-parleurs, par tuilage ou ricochet fluide (tels les carambolages des particules d'air qui donnent à entendre le son parvenant à notre audition), pour pouvoir passer de l'un à l'autre, donne les chemins spatiaux possibles des trajectoires. Pour générer un coup de vent, on génère donc une imbrication ou un tuilage ou des démarrages en suite, des ventilateurs dispersés dans l'espace : V1 crescendo-decrescendo -> V2 crescendo-decrescendo -> V3 crescendo-decrescendo, etc.

...

à suive

 

 

Partition ou graphique des multiples trajectoires des sons valdinguants dans l'espace accompagnés forcément par des vents contradictoires à un moment donné :
Graphic or score? of different winds and different sounds in different trajectories at one moment:

music score (a page) of sounds trajectories

Derrière, la brise ondule la bannière

 

 

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