une cité carton-ville, des rescapés, survivants aux coups et aux coûts médiocratiques
obligatoirement donne un opéra [pour un compositeur rebelle]
Les Rezscapés de l'Hégémonie Culturelle
Opéra politique
« Les Rezscapés de l'Hégémonie Culturelle » est un opéra issu de la conséquence politique (traitement des populations à coup de lois et de procédures imposées) de la cité occitane, de la nation et de l'Europe au début du XXIe siècle.
« Les Rezscapés de l'Hégémonie Culturelle » est un opéra de circonstance.
Né du contexte politique subit par les artistes (les travailleurs de l'art qui ne demandent rien) en résistance (qui ne cèdent pas sous la pression de l’usure - l'argent et la propriété du droit d'auteur -, qui ne se laissent pas affaiblir par les attaques permanentes de son organisme et de son intégrité artistique, qui tient à se maintenir digne malgré les coups et les humiliations répétés, qui refusent l'obéissance à produire de la diversion, et tellement d'autres choses) depuis que l'Etat c'est approprié le monopole de financer les arts (le travail des artistes qui peuvent mourir de faim et de maladie et de vivre sans maison : l'idée du squat*, l'habiter illégal (sic) actuel nait dans les années 60 du XXe siècle, bien que des lois du Code pénal disent le contraire). L'hégémonie débute en France en 1981 juste après la déclaration de guerre en 1973 à sa population, et dure encore jusqu'à aujourd'hui en 2013.
Contexte historique
En 2008, la mairie de la capitale occitane change de main. Le nouvel élu maire commence un battage sur l'importance de la culture des arts en organisant une consultation communale, des assises sur plusieurs mois pour recueillir les besoins des artistes de la commune. Le discours rappelait les souhaits d'un président en 1981 qui allait donner une masse d'argent plus importante pour les artistes (ou les arts ? pour les arts). Ces assises ont regroupé quelques milles personnes : des associations locales amateures aux artistes rebelles de la ville (dont 4 ce sont manifesté moi-même compris). Sur la scène régnaient les fonctionnaires de la culture (au pouvoir + quelques « artistes » vendus ou traitres comme on veut) et dans la salle à la place des spectateurs, les artistes concernés. L'échange a tourné court et les frictions commencèrent entre les fonctionnaires et les artistes. J'ai eu le droit à une « battle » avec Olivier Poivre d'Arvor (ancien patron de l'AFAA devenu Cultures France : association créée au XIXe siècle pour propager la culture française dans les colonies qui aujourd'hui possède un gros budget pour représenter la culture française à l'étranger dilapidé principalement dans les cocktails) qui m'a anéanti la possibilité de créer Ourdission génération 2 à Montréal en 2001 (pour la fête de la F rance au Québec). Toute cette mise en scène politique c'est révélée être une mascarade, de la poudre aux yeux des artistes dont le pouvoir se moque, pour élire la ville « capitale européenne de la culture » durant son mandat (d'où la présence de Poivre d'Arvor) qu'elle n'est pas devenue (heureusement !). Comme toute politique culturelle en France maintenant mondialisée, les fonctionnaires confondent volontairement : le travail des artistes et les réjouissances festives ou veulent faire croire aux artistes (dont la commande dépend de leur survie) que l'argent de la culture est pour eux et non pas pour les festivités : l'argent de la culture paye les agents de la culture : celles et ceux qui programment les artistes de la diversion (le divertissement qui ne demande pas réflexion). Toutes les promesses tenues aux artistes de la capitale occitane étaient des mensonges : le nouveau maire a fait sa politique culturelle de la ville sans eux (ou avec les miettes traditionnelles). La nouvelle politique municipale n'a jamais eu l'intention de financer le travail des artistes. La nouvelle politique municipale a toujours eu l'intention de payer des réjouissances festives pour être réélu par les Toulousains réjouis. « Des jeux pour le peuple » : ça ne vous rappelle rien ?
Tout comme certains, j'ai cru ces intentions de vouloir rémunérer le travail artistique comme tout autre travail (il faut savoir qu'une société sans artistes serait une masse d'humains désoeuvrés). Et j'ai fait une demande de « subvention » pour la création de mon prochain opéra dans la continuité de mon travail plurimédia sur Georges Bataille. Une grande équipe fut rassemblée et j'écrivais l'opéra « De l'Extase l'Erotisme Extrême » à la suite de l'oratorio « De l'Extase la Musique Extrême » donné en 2007...
L'opéra censuré décrit sommairement
Le livret de Georges Bataille composé par le myster shadow-sky... en fonction du budget et coûts nécessaires à sa réalisation. « De l'Extase l'Erotisme Extrême » était programmé au théâtre le Ring par son directeur Michel Mathieu. ... La subvention, de quelques milles euros, fut refusée. CHOC. Me faire avoir à 47 ans ! c'est à ce moment que j'ai publié 17 lettres destinées aux politiques de la mairie et principalement à son attachée culturelle qui vraisemblablement (comme pour tous les fonctionnaires : ne pas les mettre à leur place pour régner) n'était pas dans le domaine de sa connaissance (et vite débordée dans son incapacité à comprendre et prendre les bonnes décisions malgré la pression de la hiérarchie du maire lui-même). + de 30 ans de « politique culturelle » + de 30 ans de tromperie. Le refus fut une blessure frontale. Pourquoi solliciter les artistes pour ensuite se moquer d'eux ? en leur interdisant l'accès à la rémunération de leur travail ? l'argent public utilisé pour ses désirs privés par le choix, le fait de choisir de ne pas reverser, de ne pas partager les impôts entre tous : est l'affirmation d'un pouvoir tyrannique (rien de spectaculaire : rien que pauvrement tyrannique) pour poser sa domination. C'est ce qui c'est passé en 1981 au niveau national, c'est ce qui c'est passé à Toulouse en 2008 au niveau municipal. De tels actes politiques ne devraient-ils pas bannir le politicien à ne plus jamais exercer ? on en sera là quand nous aurons une véritable démocratie (mais ce n'est pas encore le cas).
Faire avec...
Faire avec...Ce n'est pas la première fois que des politiques détruisent mon travail. La première destruction spectaculaire date de 1982 quand le maire de Paris en réaction à l'élection du socialiste président a voulu reprendre la direction du Muséee d'Art Moderne de la ville de Paris (av. du Prt Wilson). Maurice Fleuret m'avait programmé « Ludus Musicae Temporarium (jeu de lampes d'architecte) » dans le cadre de « musique en théâtre » à l'Arc (aujourd'hui fermé pour cause de sécurité : sic). Toutes les saisons ont été déprogrammées expos et concerts (moi dedans avec les musiciens, la metteur en scène, danseurs et comédiens du spectacle-concert-ludique programmé). Une autre censure spectaculaire en 1988 à Varsovie où je désirais enregistrer le second album avec Ono Lulu Filharmonia « La Commedia del Suono » à la radio polonaise (studio suréquipé) puis avec une programmation au festival Jazz Jamboree en première partie de Miles Davis. Mais une espèce de guéguerre déclenchée par l'approbation d'une subvention de l'Etat (du parti unique) avec le soutien de mon ancien professeur Zbigniew Wiszniewski du conservatoire de Varsovie et de la ministre de la Culture alors en poste, mais désapprouvée par le cercle des compositeurs polonais (par qui devait transiter l'argent) et par la directrice de la radio nationale (je ne suis pas polonais bien que l'argent était destiné aux musiciens polonais, dont la diva Olga Swajgier. La partie adverse voulait me soutirer des devises que je n'avais pas : impensable d'être pauvre pour un humain de l'autre côté du mur des pays de l'abondance capitaliste) qui a provoqué : la réduction de 10 jours à 6 heures d'enregistrement studio pour l'album entier, de la mise « en vacance forcée » de mon ami ingénieur du son Woychiech Przybylski qui nous avait enregistré clandestinement le premier album « Je Suis d'Ailleurs » contre son assistant (sic) en début de carrière et imposé à qui j'ai été obligé de payer l'équivalent d'un tiers d'un SMIC pour obtenir la bande mixée : le master (j'ai dû mixer l'album moi-même clandestinement). L'argent de la subvention avait été entièrement volé par une équipe de production de la radio apparue le jour même de l'enregistrement qui en plus a censuré (une blonde c'est emparée violemment des textes, que tenaient Olga, appuyée par les militaires présents à la radio - il a fallu passer 3 barrages, dont 2 militaires, avant d'arriver au studio) les textes de la musique (il n'y a pas de texte dans La Commedia del Suono, seule une mémoire onomatopéique de mon écriture phonétique). Et par extension la déprogrammation du concert en première de Miles Davis. La dernière violente censure date de 2008 de l'oeuvre Un Voyage au Bout du Possible de l'Homme, annulation le jour du concert par le directeur de l'espace culturel de la MJC Roguet à Toulouse prétextant l'interdiction de l'usage du brouillard pour le concert. Et tant d'autres censures, etc.
Dans une situation pareille de violente censure, soit on arrête le travail (par épuisement, dégoût, sentiment d'impuissance, dépression, petite mort, etc.) soit on continu jusqu'à l'aboutissement de l'oeuvre avec la censure qui c'est abattue sur elle « en essayant de sauver les meubles ». Il faut une immense énergie et un bon recul (sourire). Après le refus de subvention de l'opéra « De l'Extase l'Erotisme Extrême » (qui a la même forme qu'une censure pure et dure des pays de l'ancien « bloc de l'Est »), une grande partie de l'équipe a quitté le navire, mais pas assez pour le couler (l'oeuvre). Celles et ceux qui sont restés : 16, je vais les nommer, car c'est grâce à chacune et chacun de nous que l'opéra « Les Rezscapés de l'Hégémonie Culturelle » a pu voir le jour.
Nataly Nato (scénographie, conception de la cité des rezscapés, performance plastique)
Henri demilecamps (contrôle des trajectoires 3D du son, pilotage de l'orchestre virtuel 3D l'OVO, mixage OVO & musiciens live)
Christophe Deflorenne (création lumière et brouillard)
Carole Marche (contralto)
Nicoblast (batterie blast et percussions)
Cyril Marche (guitare basse électrique et percussions)
le Choeur de Femmes Hurlantes : Jeanne Ribis, Megi Xexo + Carol Larruy, Eleonore, Marion, Elsa : du Ring
Ahmed Azzouz (2 publicités vidéo)
Charles Pennequin & Gherasim Luca (1913-1994) : forcés (textes du livret)
Maylis Bouffartigue (actrice et metteur en scène)
Cecil Signoret (actrice)
Le myster shadow-sky (composition : orchestre virtuel OVO, orchestre réel, voix artificielles, voix réelles dont le choeur des femmes hurlantes, spatialisation, livret, 3 « publicités » vidéo, visage artificiel vidéo de l'entrée, violoncelle, guitare électrique détempérée, harpe détempérée, etc.)
Le début qui découle d'une réaction en chaîne
A l'annonce du budget zéro, voire moins (il fallait payer du matériau scénographique), j'ai réadapté, réinventé en fonction des conséquences et des moyens possibles. Michel Mathieu avait maintenu la programmation, nous 16 étions là disponibles : nous les rezscapés, l'histoire que nous vivions ne pouvait qu'être vécu avec le public (celles et ceux qui se déplaceraient pour participer à l'opéra de leur présence). Le rejet « innocent du mépris » politique (un fonctionnaire n'est jamais coupable de la misère qu'il provoque**). Cette situation, me faisait penser à Farenheit 451 de Ray Bradbury où la police brûle les livres et leur lecture encoure la peine de mort. A la fin on rencontre ces rescapés qui mémorisent un livre entier et le transmettent oralement à la génération suivante.***
« Les Rezscapés de l'Hégémonie Culturelle » est le rejet que vivent quotidiennement les artistes dans nos sociétés de l'obéissance et du divertissement. L'opéra (qui ne raconte pas une histoire), mais qui vit un fait, mélange dans le même espace : public et artistes : il n'y a pas de séparation.
Attente dans l'antichambre alors que la musique a commencé à l'intérieur. Dans l'antichambre une mélodie (nonoctaviante) répétée inlassablement à la harpe (tiré du chant à succès de l'opéra : « ils sont tous gentils... ») pendant l'attente, d'une demie heure environ, l'opéra est déjà commencé. Sur la grande porte d'entrée est projeté de la « neige » grisâtre et clignotante d'un projecteur en panne, flux masque dans lequel apparaît furtivement (limite images subliminales) l'écroulement de la tour Eiffel. A l'intérieur, la musique spatiale et instrumentale prend forme (c'est l'ouverture) dans la brume. Chaque musicien joue dans le contexte d'un concert sans la nécessité de la perfection de l'excellence demandée par le public qui paye. Nous sommes libres et cela s'entend et a surpris tout le monde (on avait oublié !). Un moment privilégié de paix et de liberté. Ce temps de paix et de liberté écoulé, un visage artificiel apparait de « la neige » projetée de la panne, auquel il manque quelques parties de son visage commande : « public, public, vous pouvez maintenant entrer », puis un autre visage d'une « femme belle » bleue qui prévient : « attention, attention, vous entrez dans la zone des rezscapés de l'hégémonie culturelle » phrase harmonisée (plusieurs voix) sur l'accord « tonal parfait » puis qui se réfugie petit à petit sur la grille d'une échelle nonoctaviante.
J'ai oublié de parler de la billetterie. Le prix du billet est en fonction du degré de richesse du spectateur : de très pauvre à très riche, il y a une graduation dans laquelle chacun choisit le prix de sa place. Chacun annonce son degré de richesse aux 2 caissières qui agrafent sur le vêtement la marque de son degré de richesse. L'opéra est déjà commencé.
Les auditeurs-spectateurs entrent dans une cité faite de boites de carton. Espace où l'on enjambe pour pouvoir passer (dans une salle « aux normes » : ça serait interdit). L'espace reflète la lumière au sol (blanc) et non au ciel (noir). Pour blanchir le sol, nous avons utilisé des kilos de farine qui faisait planer une odeur de pain. Passer se l'extérieur à l'intérieur, il y a une inversion du système sensoriel. Au premier pas du public (qui entre 1 par 1) dans « la zone des rezscapés », le compte à rebours se déclenche : un bip à 200 battues par minute qui ne s'arrêtera qu'à la sortir totale du public. Là pendant 2 heures environ, sur les textes agacés de Charles Pennequin, sur les textes renversants de Ghérassim Luca et mes textes discourant ce que nous vivons (vente, obéissance, ignorance, etc.) avec la seule cantatrice (au départ ils étaient 3 chanteurs lyriques), les 2 comédiennes, le choeur de femmes hurlantes, qui n'ont pas quitté le navire et les voix artificielles (la mienne aussi), il se passe toujours quelque chose qui explore le possible de la vie pour en jouir. Je pense notamment au passage où des tubes-cloches-alu suspendues à des endroits épars du lieu dont chaque coup était retransmit par un autre où 3 musiciens (Nicoblast, Cyril et moi) nous nous déplacions de tube-choche en tube-cloche accordés en dehors du ton dominant (octave divisée en 12) pour se répondre à la suite dans l'espace. Imaginez rien que ça : une scène sonore dans la pénombre apaisée où des sons pas tout à fait de cloche se répondent dans l'espace des rezscapés. J'ai découvert pour cela la technique de frappe tubulaire qui consiste à pincer le tube pour lui faire ressortir son harmonique. Toujours avec le bip.
L'opéra est entrecoupé de « pubs », 6 films vidéo courts qui traitent de tabous : peur, suicide, sexualité, désoeuvrement et liberté dans la résistance. Ces pubs sont projetées dans des télévisions éparpillées dans le carton-ville au sol et sont annoncées par un « gingle » déglingué « pub, pub, pub... » sur lequel s'agitent les femmes hurlantes.
La musique est construite sur plusieurs plans : une base électronique spatialisée en 3D hexaphonique (nappes électroniques, rythmiques et quelques instruments artificiels : trombones, clavecin, percussions, etc.), l'orchestre de musiciens (batterie, basse électrique, violoncelle, harpe, flûte, percussions, guitare électrique), les voix artificielles (parlantes et chantantes), le choeur de femmes hurlantes, les comédiennes au ton agacé et la cantatrice. Le déroulement de la musique suit le déroulement du livret (bien que les nappes électroniques restent indépendantes, au fond du silence avec le bip devant).
...
Aucun théâtre français (ou francophone) n'a eu le courage de programmer cet opéra après sa création au théâtre du Ring à Toulouse. Aucun.
le choeur de femmes hurlantes
la diva et les femmes hurlantes
scène des appels des tubes-cloches dans l'espace
la diva et le choeur de femmes hurlantes
Liens
. Les photos visibles de l'opéra « Les Rezscapés de l'Hégémonie Culturelle » (par Dorothée Sadowski) avec livret
. Quelques parts audibles et visibles de l'opéra « Les Rezscapés de l'Hégémonie Culturelle » [305Mo]
. 2 publicités sur 6 de l'opéra, mises en visu à TV Bruits
. Extrait vidéo (7mn sur 2h30) de l'opéra « Les Rezscapés de l'Hégémonie Culturelle » par Benoît Maestre à TV Bruits
. LE LIVRET
. PresseTextes pour le public
. La ruse des tyrans
. L'excès de propagande
. Si je ne me vends (pas je meurs)
Notes
* à partir de 1584 « sitting down close to the ground » (être assis par terre). à partir de 1580 « to seek safety by squatting » (chercher la sécurité dans un refuge). Le mot est utilisé pour la première fois par le Daily Mail le 20 septembre 1946 dans le sens de « the illegal occupation of an uninhabitated building » (occupation illégale d'un bâtiment inhabité) pour dire : « The Great Squat is over... Today at 1200 hours the rearguards of Squat-Force will retire » (le Grand Squat est fini... Aujourd'hui après 1200 heures (50 jours) l'arrière-garde des Force-Squat c'est retiré) pourrait être plus proche du « sitting » de protestation (notez la majuscule à Squat). C'est dans les années 60 que le mot passe en France utilisé contre le mouvement de la jeunesse hippie. A partir du moment quand la jeunesse a remis le pouvoir politique en question (car défavorable aux populations), c'est à ce moment que les hostilités policières se manifestent en permanence (prétextant la consommation de drogue produite par le pays qui paye : la première production massive d'héroïne est française cultivée par l'Etat en Indochine colonisée, actuel Vietnam) et ce sont renforcées après 1968 avec l'ajout de la répression économique que nous subissons toujours aujourd'hui. (English Oxford Dictionary)
** Lire Stanley Milgram : « Soumission à l'autorité » le processus de soumission volontaire et de déresponsabilisation qui a donné entre autres les massacres massifs dans les camps de concentration Nazi : l'industrie de la mise à mort.
*** Dans nos sociétés occidentales, brûler un livre, des livres est aussi scandaleux que la mort (la vieillesse) et la douleur. L'image scandalisante de quelques militants nazis brûlant un tas de livres, seuls la nuit à Berlin, est devenue un souvenir démesuré scandalisant presque autant que les camps de la mort (mise en scène spectaculaire du cinéma). Pourtant ce qui compte, ce n'est pas le livre (l'objet), mais le texte (sujet). Dans Farenheit 451 à la fin, les livres (les supports) sont des humains, tout comme dans les cultures (crues « inférieures » sic) dites : orales.
Le disque dur qui contenait toutes les données de l'opéra (le 2008 B de 500Go) : partitions, fonds de synthèse hexasonique, voix artificielles, vidéos, etc., ne fonctionne plus. Les données sont inaccessibles. Au fond, n'est-ce pas plus mal que tout soit à refaire au lieu de ranger ce travail sur une étagère oubliée d'un archivage qui n'apporte rien que de reprendre l'oeuvre au lieu de la refaire dans le contexte qui obligatoirement a changé ? Ne recommençons pas les erreurs de nos ancêtres.
Les Rescapés de l'Hegemonie Culturelle croqués par JP pour Libé
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