LA MACHINATION DE PIERRE BOULEZ
Pourquoi tant de rêves déchus ? *
Pierre le créateur, Boulez le destructeur
« La Machination de Pierre Boulez repose sur sa vengeance personnelle. Une vengeance à l’encontre des idiots qui portent la bêtise à un degré rarement atteint dans l’Institution française. Je suis à ses côtés pour la destruction totale de toutes œuvres trop élaborées destinées à des castes qui cultivent la bêtise du second degré : la bêtise qui s’estime affranchie de la bêtise : « apanage des personnes généralement considérées – à juste titre d’ailleurs – comme intelligentes et cultivées, est évidemment incurable : en quoi elle constitue une forme de bêtise absolue » [1]. Les castes au pouvoir ne méritent pas la jouissance de musiques intelligentes et puisque les financements publics ne profitent qu’à ces castes et pas au public, pour les supprimer, il suffit de ne plus les entretenir. » [2]
Pierre Boulez était bien maltraité dans son propre pays qu'il voulait quitter pour Baden Baden (en Allemagne) : une ville d'eau, de cure. Rien, dans la subtilité de Pierre n’était perçu de son entourage français. Ce serait une lapalissade que de dire : le français ne s'intéresse pas à la musique contrairement peut-être à la littérature. Et Pierre en souffre, jusqu’à la honte de son origine qu’il ne peut masquer. Bien qu’il s’évertuait à organiser à Paris des concerts pour interpréter cette musique, les Domaines ont mis la clef sous la porte après bien des déboires administratifs. Mais, à l’étranger il était bien reçu surtout pour ses qualités de chef d’orchestre. Son style était nerveux et énergique, ce qui pour un Sacre du Printemps était une aubaine. Il avait du respect pour ses pères dont il enregistra les intégrales (je pense à Edgar Varèse compositeur bourguignon français (au nom italien) qui pestait contre son pays et alla se réfugier à New York). TOUS les artistes de talent nés en France et reconnus après leur mort ont souffert d’être français. La France a une longue culture de l’académisme : une longue culture du pouvoir de la bêtise et des joutes mondaines. Que faire, face à une meute d’hypocrites (sourires compatissants de face et assassinat verbal dans le dos) qui se moquent de tout sauf du pouvoir et de la bagatelle dans le jeu de l’entonnoir inversé [3] ou celui de la pyramide sociale hiérarchique ? Pour une médiocratie généralisée de la musique (entendue) : la mission est accomplie. Mais les contre-courants marginalisés ne sont pas mort, ils sont juste dissimulés aux yeux des imbéciles.
1. Pierre Boulez s’évertue à faire jouer la musique contemporaine en France à travers la création de son ensemble Domaines. Echec des Domaines (son attachement à l'aristocratie) dans la diffusion de la musique contemporaine en France, le public boude ses Domaines (qui sonne aristocrate : mais champs sonne scientique ou cultivateur) tout comme le public boudera plus tard l'IRCAM. Boulez a le pouvoir de tarir toutes les terres sur lesquelles il s'aventure, ses rêves de contrôle absolu n'excitent personne, autre que lui.
2. Tentative de départ pour l'Allemagne où son travail est plus reconnu que dans son pays natal. Il est (d'ailleurs) inscrit à la GEMA, et non à la SACEM.
3. Sous la pression de sa femme, Georges Pompidou (alors président de la République) le rappelle pour qu’il ne quitte pas définitivement la France et lui propose la direction d’une université de recherche sur la musique à la pointe de la technologie : l'URCAM (Université de Recherche et de Coordination Acoustique Musique) un MIT à la française destiné à la musique d'avant-garde. Wow ! Mais avec l'esprit la revanche, Boulez fait que, l’Université se transforme en Institut destiné à ne servir que ses projets : l'IRCAM. C'est sans doute le mot Coordination qui a foutu la merde...? Ses copains (Berio, Globokar, Risset, et les autres) qu'il a invités à ses côtés se sont barrés : ils se sont sentis trahis. Il y en a que pour lui, les autres ne peuvent qu'être ses parasites. Lui, il rêve seul dans sa tour (il habite dans une tour du front de scène) et il épuise tout le monde. Quand Di Giugno l'informaticien génial est reparti pour son Italie natale, Boulez a commencé à apercevoir la fin du monopole de ses ordinateurs musicaux intransportables et exclusifs : l'ordinateur 4X devenait obsolète. Les ordinateurs personnels (Personnal Computer) arrivaient en force avec les premiers Apple presque « abordables » dont David Wessel commençait le transfert des programmes conçus à l'institut. À l'IRCAM une autre figure est apparue : Miller Puckette qui conçut son programme Max (en hommage à Max Matthews) et se le fit voler par la suite par l'IRCAM qui le revendit à Opcode (Gibson) et à sa faillite qui le revendit à et fut racheté par Ziccarelli et sa compagnie Cycling 74. Le premier programme destiné à l'interactivité homme-machine dans le « domaine » de la musique (a été vendu). D'abord traitant des objets MIDI, Puckette développa un Max gratuit (en réaction au vol) sur PC nommé Pure Data (Pd) dans lequel il intégra la manipulation du son et de la vidéo; Ziccarelli s'empressa de le copier pour sortir Max/MSP. C'est à ce moment que Boulez abandonna la création musicale. Son oeuvre IRCAMienne Répons était ratée : des années de monopolisation, pour un flop qui révèle son obtusité compositionnelle (personne n'a rien compris). La honte : tout ça pour ça ! Supposons qu'il ne soit pas un excellent chef d'orchestre : sa destinée musicale aurait été risible, mais les imbéciles applaudissent le pouvoir, pas le musicien.4. Depuis ce temps déchu de déceptions, Boulez collectionne les présidences pour soulager sa frustration où il va assouvir son pouvoir de vengeance contre une classe qu’il estime ne pas mériter la jouissance de sa musique savante. Une classe qui mérite son mépris. Il sera l’acteur principal de la désertion de la musique expérimentale sur les scènes de France à partir de la fin des années 1970. Grâce à lui et après lui, aucun compositeur majeur français n’a pu sortir de son ombre. Surtout ses suiveurs tel un Manoury ou un Dusapin pour les plus joués et médiatisés. Producteur d'une musique contemporaine néoclassique derrière les pas de Boulez : le travail de la note. Xénakis n'a jamais eu la reconnaissance de la France telle que Boulez l'a, bien que son travail de compositeur ouvre des perspectives que celles de Boulez ferment : l'expression du sérialisme correspond en politique à une dictature communiste (étonnant pour un homme qui appartient au groupe politique de droite). Xénakis pour les politiciens de gauche alors au pouvoir, c'est pas français ni aristocratique donc ça va pas (étonnant pour un homme qui n'appartient pas au groupe politique de droite). La rigueur qu'argue Célestin (Deliège le musicologue fayot, oui le fayot de la classe) d'un Boulez correspond plus au tarissement de son système d'écriture qu'il n'a pas su renouveler qualifiant les autres de bricoleurs. Pourquoi dans sa tête, le bricolage est méprisable ?. Il a donc institutionnalisé la musique, il l'a rendue institutionnelle (pour académique par dictature d'intolérance), et a fait rentrer la médiocrité dernière lui : la nouvelle génération ne pouvait pas briller + que lui. Il fallait l'éteindre. (Da capo). Pour une médiocratie généralisée de la musique (entendue en concert) : la mission est accomplie. Mais tous les autres, rejetés et devenus les contre-courants marginalisés ne sont pas morts !, leurs oeuvres sont seulement dissimulées aux yeux des imbéciles par des autorités usurpées (disposées dans la terreur de la hiérarchie). L'IRCAM exploité à, à peine 3% de son potentiel de création musicale est devenu aujourd'hui obsolète : comme un ancien système d'exploitation. Les terres décolorées de l'IRCAM (bureaux ? oui des bureaux pour la musique !) où tout le monde chuchote même en l'absence du Maître Boulez, n'a avorté que des échecs. Et pour le + gros : la démission des mélomanes des salles de concert de la musique savante vivante (quand on se fout de sa gueule, on ne revient pas une seconde fois). Aujourd'hui encore en l'absence du Maître, ça bricole toujours des programmes inutiles à la musique, au lieu de faire de la musique. Boulez n'a conçu la musique que dans l'asservissement absolu de l'exécutant (jamais interprète) : d'où sa fascination théorique pour l'exactitude des machines numériques. Elles, au moins ne trahissent pas le compositeur (sic) ! non, elles tombent en pannes ! et deviennent vite obsolètes (par avarice humaine). Les machines exécutantes (sic)... Les machines esclaves du pouvoir de l'homme qu'il chérit tant... L'IRCAM représente une abomination pour la musique (d'avant-garde) explorante en France et dans le monde maintenant (avec son prestige abusif, dont tous les parasites du monde avaient besoin pour s'emparer des pouvoirs de la culture). L’IRCAM ne deviendra intéressant et utilisable que quand ce sera devenu une ruine (montrant prouvant la nuisance de l'institutionnalisation pour les arts) et effacera sa couleur terne qui déteint sur tous ceux qui s'y sont introduits : le pouvoir de tarir l'imaginaire. Quand l'IRCAM deviendra un squat de concerts, une nouvelle génération de musiciens naîtra des cendres de ses destructeurs dont Boulez fut l'outil malgré lui.
Dans l'histoire, c'est un anti-héros qui se donne le rôle du méchant innocent pensant qu'il pourra ainsi anéantir la médiocrité qui l'encercle : raté. Pierre, il aurait fallu que tu fasses confiance à tes amis les vrais. Seul même avec ton pouvoir acquis, tu ne pouvais rien. Nous étions pourtant là. Mais tu as voulu l'a jouer en solo dictateur, c'est trop con, quel gâchis !
Le malaise
Le malaise d'aujourd'hui de la « musique contemporaine » réside dans l'hégémonie d'un seul « style » (= idée de penser la musique) : et principalement dans la prédominance du néoclassicisme post-sériel [4]. Ce phénomène de ségrégation de la musique d'avant-garde a débuté en France à la fin des années 70 et au début des années 80 à l'Institut de Recherche et de Coordination Acoustique Musique sous la direction de Pierre Boulez. Pierre Boulez dans son aversion des « compositeurs bricoleurs » expérimentaux, a évincé toute une génération de compositeurs issus entre autres de l'idéologie cagienne, kagelienne et même stockhausenienne, etc., sans mentionner les « trans-genres » ignorés du + profond mépris. La génération évincée s'efforçait à réaliser le son non quantifiable de la musique (au contraire de la partition classique composée de signes quantifiant). Entreprise très ambitieuse qui demandait des moyens de recherche autres que les principes qui gèrent le quantitatif (à travers les partitions et les exécutions du solfège traditionnel) et dont l'IRCAM possédait (ou le faisait croire) les équipements informatiques, les programmeurs et les musiciens prêts à la recherche pour la trouvaille. Le conflit non dit était pesant et tous les compositeurs invités à créer ensemble ont tous quitté l'institut. Pierre Boulez s'est installé en maître et a provoqué à sa suite toute une génération de jeunes compositeurs « néoclassiques post-sériel » à travers son « cursus IRCAM ». Les jeunes compositeurs nouveaux venus n'avaient pas le choix : pour être joué, il était obligatoire de passer par là [5]. Ce néoclassicisme était sans doute nécessaire (dans l'esprit de Pierre Boulez) pour ne pas instaurer une rupture définitive avec la musique classique soutenue et entretenue par les éditeurs, les conservatoires de musique, les salles de concert majeures et tous les acteurs de cette économie privilégiée. Car l'expérimentation musicale est inaccessible dans ce type de structure d'enseignement et de diffusion de la musique classique, voire même méprisée et évitée. Le conservatoire et le concert de musique classique (avec le monde de l'édition et de la lutherie) entretiennent un réseau bien spécifique : achat et technique figée d'un instrument de musique (classique), achat et lecture de partitions (classique) pour une audience de concerts (classique) : beaucoup de corps de métiers y sont attachés et ne désirent en aucun cas rompre cette coutume, cette tradition confortable. Un contexte résolument hostile à la musique expérimentale vivante et contemporaine. Le monde de la musique classique exploite la musique morte. Aujourd'hui règne dans les salles de concert et festivals, le néoclassicisme post-sériel qui est considéré comme étant « la musique contemporaine » d'aujourd'hui (enseignée dans les conservatoires) et où les autres compositeurs (qui ont d'autres idées de "penser la musique aujourd'hui") sont oubliés volontairement [6].
Les instituts stérélisants : les stérélisateurs de la musique
La musique, la créativité musicale ne peut pas faire ménage avec l'institution au risque de dépérir. Et LA MUSIQUE DEPERIT. Son inventivité, son audace, son imaginaire ne s'instituent pas. La musique dérange l'ordre établi (elle fait désordre sans fonctionnaires). L'institution affadit la musique, en voulant la ranger pour la rendre fonctionnelle, l'instituer : lui forcer une fonction sociale nécessaire (sic) rentable. Lui créer une image de nécessité aux yeux des autres. Aïe. Ranger la musique qui dérange ? Drôle de projet pour mâter la jeunesse en révolte des années 60/70 du XXe siècle jusqu'à aujourd'hui qui est mâtée.
L'IRCAM est l'exemple type du stérilisateur de musique (présenté au début comme un studio numérique de création pour tous, créé avec l'argent public), comme tous les autres petits labo-studio-instituts nés dans les années 70 en France de la subvention d'Etat : GRM (le 1er après la 2eme guerre mondiale : GMC attaché à l'ORTF devenu Radio France), GRAME à Lyon, GMEA à Albi, GMEM à Marseille, GMEB à Bourges (mort en 2011), CIRM à Nice, etc., jusque dans le monde qui en a pris modèle (comme pour les PTT et la musique électroacoustique). L'épidémie institutionnelle des arts c'est établit. Et représente aujourd'hui le monde dominant de la musique. Politisée. Où l'audace, l'imagination et l'inventivité ont été tuées. Où l'indépendance, la liberté de création sont devenues synonymes de : « dangereux terroristes ».
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Institution française de la musique fait tache mondiale = invasion mondiale de la médiocratie de la musique savante
(des arts aussi) des « scènes officielles »En musique, nerd est celle ou celui qui bricole, qui bricole le secondaire au lieu de faire l'essentiel : de la musique. Il elle organise des colloques des rencontres où ça discute, mais où ça ne fait pas de musique : ça ne te semble pas paradoxal ? Au lieu d'organiser de la musique, elle il organise des colloques sur la musique ; eh bien oui, parce qu'ils ne savent pas comment faire de la musique. Alors ils en discutent se faisant passer pour des spécialistes (à coup de jargon, jusqu'à raconter des bêtises dans les livres sur la musique : aujourd'hui, c'est académiquement épidémique).
Mettre la théorie musicale au premier plan dans les colloques et conférences signifie qu'il n'y a ni théorie ni musique originale à jouer : on se réunit parce qu'on ne sait pas quoi faire comme musique. Se réunir ne va pas changer cette incompétence au contraire, elle la cultive expansivement. La théorie, ça se travaille seul, chez soi dans sa cuisine, loin des autres et l'invention aussi. La transmission du savoir musical se réalise dans le silence et non dans l'agitation des conférences. La conférence est même le prétexte de ne rien faire. Dans les colloques sur la musique, on n’apprend rien, on s'agite dans l'organisation ; on parle de possibles avec les autres participants, tout en se mettant en spectacle avec les « honneurs » usurpés et enviés. Mais compétence ?
En France, la grande initiatrice de cette pratique contre la musique a été l'IRCAM, et l'est toujours 37 ans après, et ça s'est propagé à toute la planète musicale savante : universités et instituts dans le monde de la musique savante sont tous IRCAMiens. Au début de l'IRCAM, les collègues de Boulez (à qui a été confié l'institut par le président Pompidou) qu'il avait invités se sont tous barrés, en masse ensemble, Boulez au pouvoir gardait ses jouets qu'il n'avait pas, mais il en parlait. Je voulais rentrer à l'IRCAM, car je pensais que c'était un atelier de travail pour l'exploration musicale, je suis parti en 1984 parce qu'il n'y avait pas de musique, mais des conférences et des colloques (sans parler du racisme de genre). Boulez quand il ne sait pas (faire de musique), il parle : son fameux « concert-lecture » (lecture en anglais pour conférence) le définit mieux que sa musique sérielle. Il aurait dû rester chef d'orchestre et pratiquer la composition en amateur, préservant le passionné qu'il est. Ça aurait évité ses plaintes étant président de la musique française. Sa nuisance envers le monde de la musique aurait été moins désastreuse. Mais son désir de pouvoir absolu a pris le dessus et emmerde encore et ruine la musique savante dans ce pays. Dont il est le référent adulé d'un talent qu'il n'a pas (merci Pompidou) + qu'un autre compositeur, l'acteur moteur de la ruine de la musique savante, perpétuée par les nerds : ses clones qui parlent (partout dans le monde) au lieu de faire de la musique. C'est une maladie. Tout ce monde qui parle de musique sans savoir ni avoir à la pratiquer.
Tous ces gens de ce milieu m'empêchent de réaliser ma musique et celle des autres personnalités (fortes têtes ?) aussi. Car ils la jugent a priori, de "mauvais goût" impossible à réaliser (?) faux : bien sûr, puisqu'ils ne savent pas ! mais décident quand même pour elle. Le pouvoir des incompétants au pouvoir. Ils s'emparent des postes de pouvoirs fonctionnaires salariés et décisionnaires à ce que la différence n'existe pas, ne soit pas entendue pour ne pas contredire la misère de leur imagination et ridiculiser la position qui ne leur revient pas. Ça, c'est permanent, dans ce pays, et maintenant partout ailleurs des pays « connectés » (sans musique) de la planète.
Si je prends la parole (écrite) aujourd'hui (que je n'ai pas prise toutes ces années où je m'efforçais de faire de la musique 1979-2008) c'est parce que je suis attaqué personnellement de front par les fonctionnaires de la politique culturelle et les fonctionnaires de l'art (sic) qui censurent et méprisent ouvertement mon travail. Ne se dissimulent plus dans l'hypocrisie, certains de l'assurance de leur pouvoir. Et par là, généralisent la bêtise comme norme : et là, c'est l'humanité de l'espèce humaine qu'ils mettent en danger : nos enfants.
Ça, doit s'arrêter. Maintenant.
Réponse à une insulte d'un faux compositeur entretenu par l'argent public à Lyon à bricoler des programmes informatiques inutiles à la musique :
« On se demande ce qu'un nerd comme toi et tant d'autres en veulent à la musique ? pour la détruire à ce point. En une trentaine d'années que tu t'accroches à ton poste, à profiter des avantages qui ne te reviennent pas, tu peux en effet te faire croire d'une certaine « autorité » pour dire : « ce commentaire est parfaitement déplacé et ne correspond pas à l'éthique du groupe » : même si pendant toutes ces années, toi, programmeur et programmateur n'a rien programmé d'effectif pour la musique. Ton ton méprisant révèle l'assurance de ton pouvoir, et de la destruction de la musique savante par ton incompétence à comprendre le sens profond de la nécessité de la musique. Bien sûr, tu n'es pas musicien et tu t'en moques : le problème est "bien" là.
Fais un effort, par ton sacrifice (en te retirant et en revenant à ta place) et sors de ton ego blessé. Acte qui restaurerait l'épanouissement de la musique savante. Maintenant, vous tous me bannissez, je comprends que vous ne supportez pas la remise en question de vos agissements (vous êtes tellement gentils et innocents), pour tous ensemble remettre en état la musique que vous avez détruite. »
Ça, doit s'arrêter. Maintenant.
Gâchis
Si Boulez n'avait pas renié, mais assumé son côté « mauvais garçon », « queer », il n'aurait pas favorisé ces compositeurs « faux-culs » porteurs de médiocratie et de politiquement correct (finançable) qui ont envahi et ruiné la musique savante française et mondiale. Il aurait composé en maître du Sacre (du printemps) et non en cul cul indécis des oeuvres qui méritaient de la colère rock and roll au lieu du mauvais goût gnangnan de la bourgeoise qui pendant la période IRCAM (1980-2017) ne finance rien. Et on ne se serait pas claché en 1984. On aurait fait de la musique qui marque.
Notes
* témoignage d'un seul point de vu qui semblera fictionnaire aux autres points de vus. Bien sûr, les autres doivent se rassurer par le déni et le mensonge.
[1] Clément Rosset : « le réel et son double » (Gallimard, 1984 édition revue et augmentée)
[2] Coup de gueule de compositeur, puis : « Es-tu prêt à ne plus payer tes impôts ? Ni être payé à divertir les castes gouvernantes ? » **
[3] Voir l'article « la France, censure ses Artistes » (Mathius Shadow-Sky, centrebombe, 2007) lisible ici http://centrebombe.org/france-censure.html
** voir la recette : ne pas payer ses impôts en cas de mécontentement des politiques locale ou gouvernementale.
[4] qui fait suite au mouvement « spectral » installé par les musiques de Gérard Grisey et suivit par Tristan Murail et par Kaija Saariaho pour les plus connus. Dans la continuité des recherches de nouveaux timbres électroniques par ordinateur (manipulations spectrales) débutées par Jean-Claude Risset et d'autres dans les années 70.
[5] Nous pouvons constater comment il est dangereux de confier à Un seul compositeur tant de pouvoir de décision et dont le résultat générationnel est une mauvaise copie de son « penser la musique aujourd'hui ». Mais la France aime collectionner les monarques et s'y soumettre. La diversité en musique (ici savante) est une condition sine qua non à la liberté de création. Le sérialisme qui dans les années 50 était une rupture avec l'académisme est devenu aujourd'hui lui-même un académisme jusqu'à être dogmatique. Dogmatisme que Pierre Boulez reprochait violemment à Pierre Shaeffer (inventeur de la musique concrète et du dogmatique Traité des Objets Musicaux). La haine du bricolage de Boulez vient de sa haine de Shaeffer et de sa « musique concrète ». Notons que la « musique électroacoustique » est devenue aussi dogmatique que la « musique sérielle ». Beaucoup de querelles pour si peu. Mais querelles inutiles qui ont retiré les moyens et les outils de créer librement de la musique en France pour ceux qui ne se querellent pas.
[6] Le directeur actuel du conservatoire de Paris (compositeur néoclassique préseriel) parle de « rupture » et « d'évolution » pensant « continuité » : ses références viennent majoritairement de la musique classique et il fait abstraction de toutes les révolutions musicales des « 30 glorieuses ». Son exemple de Beethoven et Mozart est flagrant où l'un (dit-il) est en rupture et l'autre en évolution (continuité) : « la musique de Mozart ressemble à ses contemporains » (sic) : alors pourquoi ne sont-ils pas joués autant que lui ? Ah ah, la bourgeoise a perdu son goût à ne plus s'encanailler.
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