WE ARE REALLY SORRY

     We decide in the centre of the bomb to remove our works little by little from the network Internet : this to erase the illusion of our "Brave New World" [where "How many goodly creatures ares there here ! How beauteous mankind is! O brave new World! That has such people in't!" (Tempest, V, I.)]. Internet today represents the lie of our pretending best ourselves: a way to mask by entertainment the war we are living. The reality is: there is a war between exploitatives against users, and artists: we are exploited and controlled by few unpleasant people to feed there power by keeping us in needs and poverty. As always: no fight against these abusive power worked (see the History): people prefer to feel secure and being manipulated in fear by the dominant's illusory protection: "obey and you will be protected". To stop that fight, the simply way is to say: "I'm no more playing in this game": we stop to pay. The one who leaves the game destroy the game. The cheater reinforce the game by creating new rules to make it more difficult for others, but for him to get the control. What in this game can be art? We are sad to notice that most of the people think that art is entertainment. False. Entertaining is made to forget what really happened around you: entertainment is to make people blind in slavery. Art is to make people knowledgeable and grew up intelligence. Cheaters abuse our works as matter to control you. We refuse to have a part in this process: using our art as product of "everything user has to accumulate" where everybody needs more to possess than to feel and understand the piece of art or music. We do not want to feed the game of possession: the World Monopoly Market where people doesn't care, just to keep their property: their occupation of life against the others: is not our vision of life. We are not approval junkies. We are not "sweater's monkeys rapt in suits begging for the approval of others." As artists, we do not need gratitude or prices to reward our works (nobody today has the knowledge to do that): this is not our purpose of our life to be glorified. We just need to communicate things in music we discover to people who are curious and care, but people and the network music system make it impossible. This is why we are leaving the Internet "game" that today became a slavery generator, a miror of our idiotic pretentiousnesses accumulation of illusions.

     Since 1998 our works was in free access to every connected people in Internet. But until today you have to pay the Internet connection. Since 1979 we worked hard, most of the time for free to release our music and other art works (since today we produced more than 400 works: just to tell you: we are active) and we pay to make them accessible to you. Unfortunately: too few people care, and more people abuse financially our works. Our sacrifice these days became an insult to ourselves. The global music network industry spit to our artists faces in its false collapse, trying to save and protect their investment in a general public out of interest. The music we care today will no more be listen through poor music industry network technology: and Internet exploits our works for free that we have to pay to access music and technology industry: we woke up to stop to be fucked up. People if you want to know us, walk out from your screen that make you anonymous to your "friends of the world", and come to visit us. We are still seeking a land of freedom (not to enslave others) we didn't find yet today. We have no need to be networked to be recognize as interesting artists.

     By this act: we wish to stop this artificial life of slavery. We wish to stop to pay for this slavery in this Monopoly Market Game. We have the spirit of fair sharing not to be robbered or plundered. We tried to be no more idiots of the infernal machine we helped to build up to be all together exploited against our will.

     Since 2007 we started to produce unrecordable music: it means music you cannot record to recognize it. It happens by itself when pirates came to record our 12 December performance: no one got the same music. This is because: we are working moving music in 3D space with mixed different musical instruments: acoustic, electric, and electronic plus voices. The result get outside recognizable templates, and disturb recording technology. That's make us really happy! Imagine: un-re-cor-dable mu-sic! That would make music industry at the same level as autoproduction.

     We are asking everybody to erase all the music under the name of Myster Shadow-Sky and Mathius Shadow-Sky most of them in mp3 format found in the Internet. We forbid search engine to index our web pages. If you type "centrebombe" your should found just this page. If not please report to us through e-mail: centrebomb @ centrebombe . org If you wish to access our pages and works, just ask.

NOUS SOMMES REELLEMENT DESOLES

     Nous avons décidé au centre de la bombe de retirer petit à petit nos oeuvres d'art du réseau Internet afin de ne plus alimenter l'uniformisation et la banalisation de la musique qui forment un bruit continu de qualité inécoutable et qui enrichit par la mise en réseau gratuit de notre travail de création les grosses compagnies investies dans le réseau Internet. Nous avons décidé de retirer tout ce qui masque la réalité de la guerre entre les artistes et ces "monopoly makers" qui exploitent notre travail, et abusent de notre honnêteté. Nous ne cautionnons pas à ce qu’Internet soit un espace promotionnel d'artistes "amateurs" en mal de reconnaissance "professionnelle". Le piège de l'artiste qui veut se montrer à "tout prix" a permis la médiatisation du spectateur-artiste-amateur et brouiller ainsi la valeur de l'oeuvre d'art dans un "tout le monde peut le faire". Ce "tout le monde peut le faire" est le creuset de la médiocratie. Ce "tout le monde peut le faire" est le piège de "tout le monde peut l'acheter". Un processus d'anéantissement des valeurs de l'art au profit des valeurs mercantiles. Un anéantisseur des valeurs de l'art pour un brouillage par la consommation aveugle et sans sens. (pour connaître la valeur de la vie, il faut faillir mourir au moins une fois : essayez de ne plus consommer, mais d'apprécier...). Nous, par cette action de retrait de nos oeuvres du réseau Internet, contrarions cet état de servitude volontaire à la bêtise globale et à l'enrichissement abusif de quelques personnes désagréables.

     Nous aussi sommes tombés dans le piège de la reconnaissance, cette reconnaissance fictive qu'un réseau mondial puisse faire croire et qui n'enrichit que les quelques joueurs du Monopole du Marché Mondial. Nous refusons d'être : "ces singes encostumés qui mendient et implorent la reconnaissance des autres" et alimentent le pouvoir de la finance. Nous sommes tombés dans le piège de l'abondance, cette abondance qui transforme notre planète en bruit toxique pour les penseurs libres. Nous sommes tombés dans le jeu stupide de l'accumulation pour se faire reconnaître plus riche que les autres : cela n'a de sens que pour les esclaves qui craignent (vénèrent) leur maître (il y en aura toujours un au-dessus). Mais nous ne sommes tous que "des singes suants kidnappés par la bêtise et encostumés par notre ego avec la montre en or qui mendient et implorent la reconnaissance des autres". Nous laissons Internet à ces "loups" affamés et stupides.

     Nous avons constaté qu'après plus de 10 ans de diffusion sur Internet, nos musiques sont plus dévalorisées et exploitées dans le réseau qu'appréciées. C'est pour cela que nous avons retiré nos oeuvres en téléchargement. Nous ne savons pas si elles sont écoutées et appréciées à leur juste valeur. Nous avons constaté qu'elles sont plutôt consommées comme une présence continue et uniformisée : elles alimentent un bruit de fond rassurant qui pour nous n'a pas de sens. Les formats audio compresseurs de données sont devenus les uniformisateurs de nos musiques. Le bruit de fond du mp3. Le bruit de fond des mp3 entendus dans les "epods" à la sonorité étriquée. Notre musique ne devrait pas justifier la vente de ces supports étriqués : disques, CD, DVD, bandes, réseaux, programmes, epods, walkman, etc., sans que le travail du compositeur et des artistes soit partagé avec ses auditeurs. Nos oeuvres sont volées par l'exploitation de celle-ci comme prétexte à vendre de la technologie et dont nous artistes ne faisons pas partis du marché : un intermédiaire ne peut que pour s'enrichir tromper ses amis : c'est la règle du jeu du Monopole du Marché Mondial. Il n'y a que des ennemis à battre ou à tirer avantage. Internet aujourd'hui ressemble plus à un assouvisseur d'ego d'idiots : un espace promotionnel où les promotionés (les clients-producteurs) se croient libres d'être promus gratuitement. Constatez la durée dépensée à "naviguer" sur la toile, à errer sans but précis comme un poisson prêt à mordre à l'hameçon, aux appâts par son ignorance, le temps dépensé à s'occuper de son image. Et paf : piégé le client qui passait sa vie devant la télé croyant que le monde se déroule à ses pieds et qui maintenant se déroule dans sa tête : le monde des médias : de la publicité. Les médias ont dégénéré ses usagés en brouillant leurs cerveaux en générant un bruit continu à consommer. Nous refusons de cautionner cette manipulation mentale à travers nos oeuvres.

     Nous avons cru au début des années 90 qu'Internet serait un espace propice à l'échange libre. Vu son architecture horizontale "démocratique" et non pyramidale totalitaire (nous savons aujourd'hui que la démocratie est une dictature manipulée d'une majorité minoritaire). Mais petit à petit Internet est devenu un espace de contrôle des usagers : un lieu d'exploitation comme les autres, des usagers et des artistes producteurs d'oeuvres d'accès gratuit, un lieu planétaire de conquêtes commerciales, un lieu de servitude volontaire mondiale, un lieu d'esclagisation des ignorants gavés dans l'abondance. Un espace de mensonge et de tromperie comme le détournement du savoir par des encyclopédies "libres" ou l'exploitation du travail gratuit des internautes, sans parler des "blog" publics qui détournent les droits des oeuvres des artistes en écoute "gratuite" où à chaque écoute (click) le diffuseur devrait payer l'artiste, mais ne le fait pas. Nous ne désirons plus alimenter tous ces malins qui ont trouvé le moyen de s'enrichir avec le travail gratuit des usagers qui payent leur accès gratuit. L'accès à Internet n'est pas gratuit : il faut acheter un ordinateur, un système d'exploitation (Linux n'arrive pas à se développer contre Apple et Microsoft), payer un fournisseur d'accès par "prélèvement automatique" à un prix non concurenciable : un tarif obligé et travailler à réparer les non-fonctionnements du système acheté c'est-à-dire l'ordinateur + les programmes + la connexion. Pour qu'Internet soit un espace propice à l'échange libre de connaissances et des oeuvres, il ne peut être confondu à un marché muni de systèmes de contrôles et d'exploitation de la clientèle. Le potentiel d'enrichissement avec Internet grâce à la bêtise de l'internaute est gigantesque et incommensurable. Et les monopoles fleurissent grâce à notre bêtise. Ces monopoles utilisent nos faiblesses pour s'enrichir comme notre désir de reconnaissance qui alimente les blogs, les encyclopédies libres et autres sites-pièges qui soulagent les ego des clients et gavés de publicités personnalisées. Tu ne peux t'enrichir qu'en trompant ton prochain : c'est la règle du jeu du Monopole du Marché Mondial. Notre désir d'un Internet comme espace désintéressé d'échanges équitables c’est anéanti. Nous avons donc décidé de ne plus alimenter le réseau Internet de nos créations artistiques et musicales. Mais nous laissons nos textes d'information pour que chacun soit au fait de ce qui est en jeu. Savoir qu'Internet espace d'échange c'est transformé en machine de contrôle de la population mondiale.

La médiocratisation de l'art passe aussi malheureusement par Internet.

     Depuis 2007 nous avons commencé à produire de la musique inenregistrable : c'est-à-dire de la musique qui ne peut se reconnaître à travers son enregistrement. Cela a commencé lors de notre concert du 12 décembre quand de gentils pirates ont enregistré le concert : aucun n'avait la même musique ! Cela parce que nous travaillons la musique qui bouge dans un espace tridimensionnel en mixant différents médiums instrumentaux : acoustique, électrique, électronique en plus des voix. Le résultat musical se retrouve en dehors des schémas reconnaissables, et trouble les technologies de l'enregistrement sonore. Cela nous transporte de joie ! Imaginez : une musique non-enregistrable ! Qui positionnerait l'industrie musicale au même niveau que les autoproductions.

     Les pages du centrebombe ne devraient plus être accessibles par les moteurs de recherche, sauf celle-ci qui vous informe de nos intentions (dans le cas contraire ça serait sympa de nous prévenir). Nous demandons à tous d'effacer toutes les musiques au nom de Mathius et Myster Shadow-Sky disponibles sur Internet. Vous pouvez nous contacter à centrebomb @ centrebombe . org pour toute demande. Pour accéder à nos oeuvres il suffit de demander.

Myster Shadow-Sky, le 15 janvier 2009.

 

References:
. Etienne de la Boetie : Discours de la Servitude Volontaire
. Sun Tzu : l'Art de la Guerre
. Machiavel : le Prince
. Roger Caillois : Les Jeux et les Hommes
. Aldous Huxley: Brave New World, Farenheit 451
. Guy Ritchie: Revolver
. Jean Yann : Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil

Autres textes :
. Assez de mensonges : série de lettres adressées au pouvoir public français (ici Toulouse) qui devait financer le travail des artistes, mais ne le fait pas. En France les pouvoir publics ont le monopole du financement des arts (de la culture) et sont directement responsables de la pauvreté des artistes.
. Antisacem : constat de tromperie et de monopole des droits d'auteur en France.
. Artiste : outil pour l'accession au pouvoir : comment utiliser l'art pour sa glorification politique.
. S.P.O.R.T. "pour en finir définitivement avec la démocratie"

Other texts:
. Knowledge and mediatization
. 1999 computer music controversy
. S.P.O.R.T. "To be definitively done with Democracy"

Reflexions :
. Désesclavage
. kNowing

list of works
paradox